Petit retour un peu plus complet (sans être un récit, je ne sais pas si j'en ferai un, j'ai déjà l'UBS à faire...enchaîner, c'est bien, mais ça fait plein de trucs à raconter et moins de temps pour le faire).
Comme je l'ai déjà seriné à quelques-uns, l'avantage de faire bénévole sur une course de montagne, quand tu n'as pas les montagnes à ta porte, c'est qu'au lieu de passer 1 jour en montagne, on en passe 4..... Déjà, rien que pour ça, c'est à faire et refaire....
C'est une grande chance d'avoir été un peu "adopté" dans cette équipe d'organisation et pouvoir contribuer là où je peux le faire. Je l'ai pris comme tel et en ai plus que profité.
La journée de cette course a donc commencé pour moi à 2h15 du matin après une nuit quasiment sans dormir grâce au concert organisé par le bar d'à côté (il paraît que l'an prochaine, il pourrait le faire....le soir de la course....et pourquoi pas, finalement ?).
Départ pour l'ouverture de la course à 3h pétantes dans un Cruet encore très calme. Coup de chance, aucun débalisage dans les vignes...je me suis finalement pas mal arrêté pour compléter le balisage nocturne et garantir que les bifurcations ne poseraient aucun problème aux coureurs de tête. Et donc, en un peu plus de 35 minutes, cette partie est pliée. Détail amusant les voitures garées au bord du chemin dans les vignes avec, dedans, un trailer en train de se réveiller. Une d'elles immatriculée 15 Cantalou?
Pas plus de soucis à la montée au Col du Mont, juste le mini-travail de mise en place de la "barrière" (au balisage, on prépare à l'avance les rubalises qui barrent les chemins et ce sont les ouvreurs qui les placent....sur cette section, je connais maintenant les emplacements par coeur). Montée à bonne allure en profitant de la fraîcheur du matin, mais toujours en tee-shirt.
Roche du Guet : tiens, cette fois-ci l'équipe de pointeurs n'est pas encore en place. En fait, je les "vois" monter derrière moi. J'ai un peu complété le balisage sur cette section. Je passe en 1h50....ça commence à mettre la pression de savoir que dans 10 minutes, le départ sera donné. Or je sais que les premiers mettent en général 1 heure. J'ai donc consommé pas loin de la moitié de mon avance.
Rochet du Guet-Montgelas : j'envoie bien sur cette partie en courant même pas mal de sections que j'aurais marchées si j'étais dans la course. Les mini-arrets pour retoucher le balisage (parfois pas simple en sous-bois...or les coureurs, surtout la tête, vont passer un peu dans la pénombre) font forcément pas mal baisser la moyenne et je ne m'économise pas dans les petites montées. René annonce à la radio qu'ils sotn en place à Monfruitier (le deuxième pointage volant), ça tombe bien, j'y arrive tout juste. Je lui commande via la radio un café avec un sucre.....que je vais trouver tout prêt quand je déboule. C'est Palace, cette course ! Sans plus tarder, je file vers Montgelas en remettant des balises ça et là plus ou moins à la volée....la technique de décrochage de la rubalise sur le paquet et de préparation du noeud (toujours faire un noeud facile à défaire!) est au point. J'arrive pile.....quand les bénévoles se mettent en place et que la radio annonce le passage des 2 premiers relayeurs à La Roche du Guet....l'avance diminue!!
La belle descente sur Nécuidet me voit, comme l'an dernier, foncer à toute allure (là aussi, en course, j'irais certainement plus doucement), mais encore ralenti par du complément de balisage : nous manquions de rubalises jeudi et on avait balisé un peu large alors que cette partie est un peu compliquée. Là aussi, l'objectif est que, même à la vitesse d'un coureur de tête, il n'y aie pas d'hésitation.
J'atteins Nécuidet juste 3 minutes après l'annonce des premiers au Montgelas. En fait, c'est suffisant comme avance, je devrais le savoir....mais inconsciemment la pression monte! Je vais monter "le chemin à René" comme un dératé, encore......sans oublier de rajouter 2-3 balises car, là, ils ont fait vraiment TRES léger.... Arrivé aux "4 chemins" qui marque la fin du gros coup de cul, je sais que c'est gagné, il n'y a plus qu'à dérouler tranquillement car, maintenant, j'ai la ferme intention de continuer : tout répond parfaitement, il n'y a pas de raison.
Je profite de pas loin de 10 minutes au ravito en discutant avec le chef de poste, avant que les premiers n'arrivent, puis je repars en même temps. A partir de là....eh bien, je vais passer mon temps à me faire dépasser, c'est logique...
Je ne vais pas vous faire les détails de la suite mais, en gros, ça a été un peu comme si j'étais en course, mais l'esprit tranquille. J'avais tout mon temps, j'ai donc souvent pris quelques minutes en croisant des bénévoles au pointage (merci à Florent pour le thé et le saucisson en haut de la Sauge....merci aux bénévoles de Côte Gueulet pour le coup de blanc...que n'ont pas eu les coureurs).
Un bon moment tranquille aux Aillons, avec deux soupes, du papotage avec Le Faizan (qui venait de terminer son relais), Namtar (qui allait démarrer le sien), Mazbert (qui allait accompagner Corne sur la deuxième partie), que du bonheur. Je vais rester 15 minutes, j'ai l'impression d'y avoir passé 1 heure.
La montée à la Cochette se fait au rythme de 2 ou 3 coureurs que je rattrape très progressivement. En course, j'aurais certainement tiré sur la corde un peu plus fort. Là, c'est bien plus détendu même si je commence à accuser le coup. L'un de ces coureurs s'avérera être Tofrunner avec qui je vais ensuite faire le yoyo toute la fin de course. Merci, Christophe, pour ces petits moments sympas.
Le "dur" se confirme sur la Colombière. J'ai quand même beaucoup de mal à monter. En plus, il a fallu mettre la veste, je n'aime pas trop. Là aussi, je ne suis clairement pas le seul et, au final, me voilà pour la première fois en 4 ans de présence ici, enfin au sommet de ce foutu Colombier. Quelle bavante, quand même. Vite une photo de la plus belle montagne du monde que j'envoie à Arclu....et je "file" dans la descente....enfin, je petonne tranquillement car c'est méchamment raide et assez glissant.
Descente assez rapide ensuite sur La Fullie. Avec petit arret en route pour fêter ma première rencontre avec Sa Boukitude....et papoter 5 minutes..... Juste pour le fun, à La Fullie, je regarde le chrono au passage (après encore 5 minutes à papoter avec les bénévoles qui, en l'absence de la source habituelle, ont fait des aller-retours pour monter des bonbonnes d'eau et en proposer aux coureurs). Petit défi, donc : "battre" le temps réalisé il y a 2 ans avec st_ar quand on cavalait derrière les BH. Défi réussi : je mettrai 1 heure pile en envoyant bien sur les montées.
Ravito du Pelat : LE ravito mythique. Et là, j'ai le temps. Je ne suis pas déshydraté comme il y a 3 ans, pas avec les BH au cul pour Soffian, comme il y a 2 ans.... Je vais TOUT tester : brochette de chevreuil, diots en pagaille, poulet, FRITES CHAUDES (on s'empiffre avec la 5ème féminine que c'en est un scandale) et bière partagée dans mon gobelet avec Lauréda (qui, en plus, connaît le ravito de TLT sur la Montagn'hard....quand je vous dis qu'il n'y a que des gens bien sur cette course!
La fin se fera un peu plus dans le "dur" (tout est relatif, je n'ai pas mal partout), d'ailleurs ce n'est que pour cela que Corne me rattrape et me dépasse (en fait non, c'est surtout parce qu'il fait une très belle course) et je retrouve....Tofrunner encore une fois!
Par contre, le seul moment où je vais regretter mon arrêt-buffet de 15 minutes au Pelat (là aussi, j'ai l'impression d'être resté une heure), c'est quand les seaux d'eau nous tombent dessus à 2km de l'arrivée. Ce sera donc dans un marécage que je franchirai cette ligne en surprenant un peu la préposée au micro à qui j'annonce "le dossard 0" et la raison qui fait que mon nom n'apparaît pas sur l'écran. Explications "ah bin j'ouvrais la course et après je me suis dit qu'autant continuer, j'avais rien à faire d'autre de la journée"...qui me verront gratifié de mon deuxième Opinel de finisher...
Le reste de la soirée se fera bien sûr en refaisant le monde et la course successivement avec la bande des fêlés du DTTN, Nat (podium V2F!) et Gaby, Vik, Cantalou, Yves_94, loiseau, etc, etc....jusqu'à minuit trente o avec Catherine et Gilbert on finissait la bouteille de poire 1998 et l'autre de génépi en refaisant l'histoire du GR73.
Zut, j'avais dit que je faisais court...
Evidemment....à l'année prochaine !