Coucou à tous,
Petit retour décousu du Tor pour ma part, mais d'abord un grand merci aux bouzineurs, encourageurs, aux furieux du whatsapp, à Shef mon "Community manager"
, aux autres coureurs, et aux bénévoles
Après une édition 2021 faite dans le dur et l'adversité comme jamais (pas mal de problèmes d'alimentation et grosse fatigue suite à enchainement à utmb), puis déchirure musculaire pour les 50 derniers km..., qui m'avait gâché cette course qui me faisait rêver depuis 10 ans sur laquelle j'avais finalement pris zéro plaisir.
J'avais donc à cœur de refaire un Tor en mode "normal", juste pour prendre du plaisir sur le "voyage du Tor". Objectif pleinement atteint, j'ai pris plaisir sur quasiment tout le parcours (mais je ne dis pas que ça à été facile...). Sportivement, j'aurais pû faire facilement 5 à 10h de mieux, en me mettant un rien la pression pour avancer, mais aussi et surtout les arrêts ou je me suis (trop) souvent mis "a la cool", à la discute, mais je voulais vraiment prendre plaisir et je pense qu'inconsciemment, mon corps ne voulait pas revivre le calvaire de l'an dernier.
Très déçu par la nourriture et les ravitos (à préciser que j'ai toujours énormément de mal à manger en course). Un fond standard de fruits secs, gâteaux sec, qui n'est pas mon alimentation usuelle et que je digère mal, un peu de pain et de chocolat, et les affreuses pasta bianca, dans un bouillon trop salé. Je ne savais pas que l'on pouvait rater autant des pates, trop cuite dehors et pas assez dedans. Idem pour le riz. Ouf, les quelques endroits proposant de la polenta (de plus en plus rare) la réussissent toujours et j'ai eu quelques excellentes salades de patates.
Déja par rapport à l'an dernier, j'ai trouvé l'offre en baisse, alors quand j'entends parler des versions antérieures... Bref, l'époque du Tor rando gastro semble révolue
.
D'habitude je cours seul mais cette fois mon frère était présent en mode "semi vacances - semi assistance", et m'a bien dépanné, dans la synergie de conneries qui peut exister entre deux frères. Je l'ai envoyé commandé pizza-bières en arrivant à Cogne, on à refait resto gargantuesque à Champoluc (en revenant de 1.5km en arrière du ravito...), le reste est passé dans un doggy bag qu'il m' fait réchauffer à Valtournanche, je ne parlerais pas du bifteck à Oyaces ou des pates au beurre à Ollomont.. etc. Bref, on à bien rigolé, mais ça pose question sur l'alimentation proposée par l'organisation et sur une pseudo équité vis à vis des coureurs sans assistance desquels je fais souvent partie.
Mention spécial pour le ravitaillement qu'il m'a fait au refuge du lac de Barme, effectué en parapente !
Coté sommeil, avec une Euforia et un Tor au compteur, je ne prétendais pas tout savoir mais pensais connaitre quelques astuces et la façon dont mon corps réagissait. Et bien non, j'ai découvert des trucs nouveaux...
J'ai "raté" ma 1ere tranche de sommeil à Donnas (dortoir complet, posé sur un matelas à coté des masseurs, 30min bruyantes et décousues au lieu d'une belle tranche d'une heure propre), la fatigue non effacé m'a poursuivi longtemps et m'a fait particulièrement mal. En gros, je n'ai pas vu arriver la fatigue ni le stade habituel et gentil "rochers qui parlent, licornes et chatons dans la forêt". Non, ça à été des trous noirs complet, ou l'impression d'être sur mon canapé à regarder à la télé un reportage sur Vince88 qui avance dans la montagne.. De jour dans les alpages ensoleillé, ça fait un peu flipper, mais après un long passage de nuit en altitude et sous la pluie, heu..., j'ai décidé de mettre le clignotant au charmant refuge Maggia, "le temps qu'il faut", c'est à dire 4h dont 3h de sommeil... (D'ailleurs Ant09, si ce n'est pas indiscret, je serais intéressé pour échangé en mp sur les raisons qui t'on poussé à abandonner par manque de sommeil)
Ce qui permet ensuite à Antoine qui me recroise une centième fois de s'étonner "Mais t'es encore là toi, keske tu fous tu devrais être loin devant"
Mention spéciale à la fin, non calculée, du petit jour à Frassati puis exactement du premier rayon de soleil au Malatra
(photos p20 transférées par Benman) Ce qui permet d'ailleurs d'être pile à l'heure à l'apéro à Courmayeur pour conclure ce beau voyage dont j'ai vraiment profité comme je le voulais