Anthony56 a écrit:Bonjour Nfkb,
Je vous remercie pour le côté sympathique et passionné. Je vais tenter de répondre au mieux à vos questions :
- pourquoi des quantités infinitésimales ? Je pense qu'il s'agit de la Thiamine que vous évoquez dans votre message. La Thiamine (Vit B1) est une vitamine dont les apports sont réglementés par les AJR (Apports Journaliers Recommandés) et les DJM (Doses Journalières Maximales). La quantité de B1 dans 100g d'Hydraminov Effort menthe correspond à 100% des AJR, dans le respect de la réglementation en vigueur et selon une logique de respect de dosages physiologiques (les données scientifiques disponibles ne justifient à ce jour et à ma connaissance pas l'utilisation de la vitamine B1 dans les boissons de l'effort d'apport glucidique au delà de ces AJR). Vous devez par ailleurs être au courant que des quantités de Thiamine dépassant nos besoins ne sont pas stockés par l'organisme, ne justifiant de ce fait pas un apport supraphysiologique. Par ailleurs cette vitamine est obligatoire dans les produits souhaitant répondre à la dénomination "de l'effort d'apport glucidique" (ou DADAP).
Concernant l'argument marketing éventuel, je suis le premier à respecter que vous restiez entièrement juge de l'importance du marketing dans le choix de vos produits, que ce soient des aliments ou tout autre catégorie de produits. Les retours d'expériences de coureurs que vous avez pu lire pourront je l'espère, contribuer à vous guider dans la distinction entre la valeur ajoutée réelle et sa part marketing, notamment ceux souffrant de problématiques intestinales chroniques à l'effort de longue durée. En tant que professionnel de santé et coureur, j'ai souhaité à mon niveau et sans prétention aucune, participer à la proposition de nouvelles solutions pour les sportifs. Le fait d'avoir été lauréat des entreprises de technologie innovante délivré par le Ministère de la Recherche contribue également je l'espère, à la crédibilité de notre démarche.
- pourquoi des produits si chers ? Je me permets à ce sujet un complément d'information : concernant le prix de 3€ par dose, il s'agit là de l'exemple d'un stick acheté à l'unité, dont les couts fixes sont proportionnellement plus importants. Le pot de 30 doses coute moins de 45€, soit moins de 1,50€ pour 500 ml. Je vous laisse comparer les prix des autres produits sur le marché afin que vous puissiez juger de la cohérence du cout, en particulier au regard de la composition du produit. Si effectivement Hydraminov Effort vous apparait comme étant simplement du sucre bien emballé, j'espère que la composition nutritionnelle vous convaincra du contraire, auquel cas le cout serait alors bien en décalage avec l'intérêt seul des sucres : l'objet de ma réponse n'est pas de vous lister l'intérêt de chaque nutriment présent. A défaut, la comparaison du déroulement de deux efforts de longue durée effectués, soit avec une boisson sucrée, soit avec une boisson de l'effort de qualité, vous convaincra je l'espère encore, de la différence. Cette différence justifie t elle le surcout ? Vous en êtes le seul juge bien entendu.
Espérant avoir répondu à vos questions et au plaisir de vous rencontrer sur une course.
Anthony
Bonjour à tous,
Tout d'abord je tiens à présenter mes excuses pour le contenu un peu hors-sujet début du post et je comprendrais très bien que le post soit édité pour le placer ailleurs.
Concernant les coureurs qui urinent beaucoup. Un peu de physiologie... La volémie ou volume de sang circulant efficacement est à mon sens le volume plasmatique + les cellules sanguines. C'est le principal volume dans lequel évolue l'oxygène pour brûler à court terme du sucre au 4 coins de l'organisme (surtout cerveau et muscles)
Le débit cardiaque est la circulation de la volémie par unité de temps. Le débit cardiaque dépend du volume d'ejection du cœur (dépendant de son remplissage / volume / force) et de sa fréquence.
Le rein reçoit quant à lui approximativement 20% du débit cardiaque. On filtre donc des centaines de litre par jour. Du fait d'une régulation très fine, un individu normalement hydraté dans des conditions normales élimine des déchets azotés, de l'eau et des sels dans les urines.
Lorsque la volémie diminue l'organisme met en place bon nombre de contre-mesures pour limiter la déshydratation. Le rein laisse ainsi moins passer d'eau et de sels dans les urines. Par ailleurs l'osmolarité du plasma est probablement l'un des paramètres les mieux régulés de l'organisme. Ainsi si on avale une grande quantité de sels, l'homéostasie fait son boulot laissant le sel fuir dans les urines. Evidemment tout système a ses limites. Ainsi les patients psychotiques (dingos quoi) potomanes qui boivent 5 ou 6 litres d'eau sans manger développent une dilution de leur plasma. On touche les,limites de dilution des reins qui ont besoin d'un minimum de sels pour eliminer l'eau. Il se passe la même chose chez le coureur qui boit des litres d'eau claire, sans sels, et qui en plus perd des sels dans la transpiration... C'est la fameuse hyponatremie du coureur. Les problèmes de natrémie sont très très majoritairement des problèmes d'eau et moins des problèmes de sel comme on le lit souvent. (les anti-inflammatoires pris par certains coureurs bloquent certains de ces importants phénomènes d'adaptation : danger)
Voila donc pour moi les pisseux sont des coureurs qui urinent sur les premiers km d'une course parce que : stress, augmentation débit filtration rénal, hydratation+alimentation pré+début de course importante. Et ça n'estpas du tout lié a un mauvais comportement ou une erreur, c'est normal. Peut être qu'un peu moins de boisson le matin de la course résoudrait le problème. L'expérience et une meilleure gestion du stress jouant probablement.
Dernier point a ce sujet : je ne comprends pas du tout pourquoi le malto "ne nourrit pas le cerveau". On aurait écrit le malto ne nourrit pas l'intestin et le système immunitaire j'aurais été d'accord mais là je ne comprends pas du tout le rationnel. L'expérience va probablement dans ce sens sur le terrain mais je crains que des phénomènes de fatigue différent se superposent et créent un biais d'interprétation.
Voila pour cette longue parenthèse physiologique.
Concernant les boissons de l'effort je remercie beaucoup Anthony pour sa réponse qui consolide des éléments dans ma réflexion.
L'exemple de la thiamine était probablement l'un des plus mauvais exemples que je puisse choisir
néanmoins il me permet de discuter la notion des ajr. Je pense et vous le confirmerez que vous ne pouvez pas dépasser les ajr dans vos produits right ? Ça expliquerait déjà une bonne partie des choses. Mon exemple aurait probablement était plus pertinent avec le sélénium pourquoi en mettre une pincée de microg si ça n'est pour embellir l'étiquette ? Je peux administrer aisément 500 microg par jour a certains patients. ainsi la notion même d'ajr est très sujette a débat. Ce qui se passe ici et récemment aux USA autour de la vitamine D le montre bien +++
Ensuite je voulais surtout m'élever contre la notion d'anti-oxydant utilisée principalement par d'autres labos je pense. Je vous le dis tout de go je trouve ça complétement débile.
1) aucun apport externe per course ne compensera l'explosion oxydante durant les longs et difficiles efforts. (a moins d'une perf peut être peu pratique pour les performers !)
2) durant la période d'entraînement le stress oxydant est probablement bénéfique pour bénéficier des adaptations de la physiologie cf travaux de M Ristow (mitohormesis) Difficile de trouver les apports adéquats au sportif.
Concernant les apports infimes je peux faire la même remarque concernant les bcaa et la gln. En me basant sur des connaissances physiologiques j'ai envie de croire que ça puisse franchement être utile chez les plus costauds d'entre vous surtout avec de grosses cadences d'entrainement. Pendant l'effort les essais scientifiques sont mitigés et plaident peu pourleur utilisation aujourd'hui. Neanmoins, au moins en recup, je les imagine indispensables pour les coureurs que je viens de décrire. D'ou mon nouveau constat de doses minus notamment chez vos concurrents. Votre produit de recup me plait plus (a part la gln... mes enterocytes veulent de la gln après un marathon pour ne pas tomber enrhumé !) mais ça me coute presque 6 euros la gourde d'après course ! Je fais presque la même chose pour quelques cents... Et quand on court plus de 50 bornes par semaine, le budget grimpe très très vite...
En tout cas merci de proposer tous ces produits et votre succès est inévitablement lié a leur qualités ainsi qu'à tout ce qui va autour (ça n'est pas honteux de faire du business, bien au contraire, surtout en aimant le thème de l'entreprise)
A bientôt ! Pour se croiser sur une course il va encore me,falloir,un paquet de km d'entrainement ! Je suis trop novice ! A moins que vous ne fassiez une apparition lors de la SainteLyon, ma première grande course !
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