CAPCAP a écrit:Vélostade.
Je me demande si je ne vais pas arrêter.
(...)
Mais j'ai peur.
(...)
Je pense donc lâcher l'affaire.
Lâchement...
C'est dommage mais je comprends.
Je viens de passer 5 jours à Marseille et pour la première fois j'y ai fait du vélo (environ 150 km).
Je connais assez bien la ville et les calanques car j'y ai couru (un peu) et surtout plongé (beaucoup) mais cette fois c'était un séjour 100% terrestre.
Hé bien, quand tu rentres à Paris, tu as l'impression d'arriver au Danemark
C'est des FOUS FURIEUX
Mais sympas, ils te foncent dessus en t'insultant, mais avec l'accent qui chante. J'étais en hallucination permanente. Les rares pistes cyclables sont jonchées de bagnoles garée n'importe comment, de piétons qui n'ont jamais vu un cycliste, de redresseurs de tort qui te klaxonnent sans la moindre raison parce qu'ils n'ont pas la moindre idée de ce que tu fais là...
Sans parler des rares voix cyclables de pleine route qui sont magnifiques mais impraticables car jonchées de bout de verre, voire de montagnes de verre (vers les puces, j'ai du porter le vélo et je sentais les bout de verre craquer sous mes chaussures.
Depuis mon retour mardi, je ressens un sentiment étrange de sécurité qui me confirme qu'il n'y a rien de plus subjectif et de relatif qu'un sentiment de sécurité.
Ce matin, en zigzagant entre deux files de voitures, j'ai observé des réflexes de conducteurs parisiens qui se poussent sans réfléchir pour te laisser passer. Et moi de leur faire confiance alors qu'il y a une semaine, je n'y serais jamais allé de peur de me faire envoyer valser dans le vieux port...
à Marseille j'ai re vécu ce que je vivais ici il ya dix ans avec des voitures qui te bloquent volontairement quand tu remontes une rue en sens unique à contre sens. Hier j'ai pris par erreur une longue rue en contre-sens qui est l'une des rares rues parisiennes à ne pas être autorisée pour les vélos et bien tout le monde se poussait comme si c'était normal de me voir là, un petit merci de la main et roulez jeunesse.
Tout ça pour dire que ce voyage dans le temps m'a rappelé le chemin parcouru depuis que je vélotaffe. C'est imparfait mais la seule solution c'est d'être toujours plus nombreux, d'occuper l'espace, d'être respectueux des autres usagers et notamment des piétons qui sont encore plus vulnérables que nous.