joris a écrit:Si c'est un sanglier ou une laie, même technique, sauf que il risque de charger, si c'est le cas viser l'arbre le plus proche et grimpez dedans, un sanglier ça court beaucoup plus vite que vous et son attaque peut être mortelle (ses canines sont très tranchantes et peuvent vous éventrer facilement).
Si je devais utiliser cette technique chaque fois que je vois un sanglier, je ne ferais plus du trail mais de l'accrobranche
Il faut démystifier l'image du méchant solitaire ou de la laie qui combat pour défendre sa progéniture . C'est faux et facile à comprendre . Une laie ne risquera pas sa vie pour sauver un marcassin car son instinct de survie lui conseil de survivre pour elle-même et les petits qui la suivent dans sa fuite. Cette saison, j'ai été "défié" deux fois par des laies . C'était des jeunes laies (pas plus de 40 kg ) inexpérimentées. L'une d'elle m'a soufflé dessus avant de grogner et descendre le talus, je trouvais curieux qu'elle ne s'enfuit pas plus loin jusqu'à ce que je vois un de ses marcassins dans l'herbe un mètre devant moi, j'ai essayé de l'attraper, il s'est échappé et a rejoint ses deux autres frères ou soeurs. La fine équipe a alors pris le large. L'autre a fait mine de charger , juste pour laisser le temps à ses rejetons de traverser le chemin. C'est de l'intimidation très mesurée, qu'une femelle plus âgée ne pratique pas.
Une plus grosse laie (100 - 120 kg ) que j'ai dérangée pendant une séance d'allaitement, m'a un peu plus inquiété. Je suis rentré dans le buisson où elle était couchée car j'avais senti sa présence. Mais comme il pleuvait, je n'ai pas compris que ce que je prenais pour une grosse souche derrière des branches basses, cinq mètres devant moi, était à l'origine de l'odeur qui m'avait attiré. Tout d'abord effrayé par le départ de cette souche animée, j'ai ensuite essayé de la suivre pour l'identifier. Quand j'ai aperçu dans les herbes la dizaine de petits qui était restée immobile, là j'ai su que c'était une femelle et que comme elle n'était pas suivie, elle risquait de manoeuvrer pour d'abord m'attirer ailleurs et ensuite, venir récupérer ses petits , toujours en train d'imiter la feuille morte ( le marcassin est très fort pour imiter la feuille morte
). J'ai donc rapidement repris mon entrainement en faisant mine de n'avoir jamais été là
Avec les cerfs, le danger c'est de se trouver sur sa trajectoire. Il ne fera pas beaucoup d'écart pour t'éviter mais il faudrait ne pas avoir de bol !!! Il y a deux ans l'un deux a sauté cinq mètres devant moi et mon VTT . J'étais sur une monotrace au milieu des buis ...à la vitesse et la hauteur où il est passé, j'ai eu du bol !!!
Pour la petite histoire, au début du mois, j'ai pu approcher un cerf au brame à moins de trente mètres, caché par un gros rocher. Je l'ai même pour la première fois vu se coucher pour bramer. Quand je me suis montré il a fait une cinquantaine de mètres , s'est souvenu que c'était lui le couillu de la forêt et s'est remis à bramer
Tout ça n'arrangeant pas la moyenne horaire de ma sortie !!!
Quand je cours dans le noir, j'ai surpris plusieurs fois des sangliers. En train de fouiller dans les feuilles , si tu arrives face au vent, il ne t'entendent même pas tellement ils font du bruit. Alors je m'accroupis pour les observer dans la pénombre , à un dizaine de mètre de moi il leur faut parfois plusieurs minutes pour détecter ma présence , et quand ça dure trop longtemps, je me lève en leur disant "alors les cochons , on ne m'a pas vu". Je n'ai pas fini ma phrase qu'ils ont déjà tous détalé, les gros comme les petits....
Seul un animal blessé dans l'incapacité de fuir ou acculé peut se montrer dangereux. C'est assez exceptionnel sur les chemins qu'on fréquente....
Je dirais donc qu'il vaut mieux s'amuser à les observer que d'en avoir peur !!! Surtout qu'eux aussi s'amusent parfois à t'observer mais parce qu'ils ont peur