Bikoon a écrit:Jax a écrit:Bikoon a écrit:Oui enfin mettre dans le même panier un investissement locatif type Pinel et les paradise papers c'est pas un peu exagéré ?
et c'est pas qu'une question d'ordre de grandeur !
Faut pas tout confondre.
Qui a parlé de ça?
Justement, je mets personne dans le même panier. Je suis indigné par les ultra riches qui en veulent toujours plus sans rien payer.
Les investissements locatifs type Pinel n'ont absolument rien à voir. Ils ont été créés justement pour les effets positifs qu'ils peuvent apporter à l'économie. Les bidouilles et montages financiers aux Pays Bas et autres paradis fiscaux n'ont aucun effets positifs sur les finances des pays comme le notre. Ils servent juste à échapper à l'impôt.
C'est l'ami Benman :
Benman a écrit:Plus près de nous, combien de personnes ont acheté des logements à rendement locatif ou des parts d'investissement dans les dom Tom ou dans le cinéma dont l'essentiel du rendement est réalisé grâce à un système de crédit d'impôt.
Est-ce légal ? Oui. Est-ce moral ? Je ne sais pas. Cela revient à diminuer ses impôts là aussi, en favorisant des investissements dans un domaine plutôt qu'un autre.
Aie aie aie
c'est dur de se faire comprendre sans que les propos ne se déforment.
je prenais 3 exemples d'optimisation fiscale qui n'avaient évidemment rien à voir, juste pour dire que les 3 étant légaux, chacun pouvait placer la morale là où il voulait entre ces 3 exemples pour dire ce qui est immoral ou pas. Et ensuite le débat a tourné sur le nombre de 0 nécessaire pour considérer que c'est moral ou pas.
Je suis sûr qu'en cherchant bien, on trouvera des gens (de préférence des gros très riches qui font bien pitié aux pauvres coureurs que nous sommes
) qui profitent largement et légalement de systèmes fiscaux très moraux du type pinel ou croix rouge pour se soustraire de leurs obligations de participer au bien commun via l'impôt. C'est moral ça?
Tiens, allez regarder un peu le sujet des exonérations liées aux œuvres d'art. Au hasard, l'exception Fabius en matière d'ISF, qui permet de sortir du patrimoine soumis à l'ISF les œuvres d'art C'est censé soutenir le marché des œuvres d'art et "le rayonnement culturel de la France". Moral, pas moral???
ça profite avant tout à des très riches qui ont compris que l'art était un bon filon pour spéculer sur des cours, et placer son argent sans avoir à payer quoi que ce soit dessus.
Bernard Arnault et François Pinault sont devenus les 2 plus gros collectionneurs de France en matière d’œuvres d'art, en même temps qu'ils ont 2 des plus grosses fortunes de France.
pas bien.
Oui, mais Arnault est aussi devenu le principal mécène culturel, et en passant, il a légué la fondation Louis Vuitton qui permet de rendre accessible au public des merveilles qui dormaient dans des collections privées, et Pinault fait pareil d'abord à Venise, et bientôt à Paris.
Ah, rebien, on se remoralise!
Bref, le débat est vaste; et surtout très subjectif.
Stigmatiser ceux qui profitent légalement d'un système est utile uniquement pour dénoncer l'absurdité du système, pas pour les montrer du doigt en disant que c'est des gros enfoirés (même si on est d'accord que c'est des gros enfoirés), car dans ce cas il faut être complet et exhaustif sur les noms que l'on cite...
Je suis sûr que 90% de ceux d'entre nous qui payent des impôts sont contents d'utiliser un système existant de réduction d'impôt (même garde d'enfant, quotient familial pour parents isolé etc...) et vont chercher à aller le plus loin possible avec ces réductions, sans se poser la question à chaque fois si c'est moral.
Pour les entreprises, ça obéit peu ou prou de la même logique. Evidemment; les modalités peuvent être plus complexes et moins "morales".
Je vais m'en prendre plein la gueule avec cette comparaison un peu cavalière, mais qui résume bien je pense comment réfléchissent les entreprises qui sont avant tout rationnelles, car guidées par le profit dans le respect de la légalité-c'est peut-être triste, mais c'est comme ça.
Il faut donc appuyer pour harmoniser les règles fiscales et les rendre transnationales, et traquer les absurdités et failles(comme le fait à juste titre le consortium de journalistes) pour rendre la législation moins favorable à ceux qui seraient tentés d'abuser du système. C'était un des premiers objectifs de l'Europe, et je constate que l'un des exemples des paradise papers, se situe à l'ile de Man, petite île coincée entre la grande Bretagne et l'Irlande, qui peut à la fois dépendre de la couronne britannique, et servir d'exutoire fiscal hors UE.