Récit de la course : 24 heures de Champigneulles 2016, par Tatard

L'auteur : Tatard

La course : 24 heures de Champigneulles

Date : 11/6/2016

Lieu : Champigneulles (Meurthe-et-Moselle)

Affichage : 392 vues

Distance : 142km

Objectif : Terminer

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Pas d'autre récit pour cette course.

C.R. 24 heures de Champigneulles

09 novembre 2015 : 
Tout commence par la lecture d’un post intitulé « 24h de Champigneulles » qui indique la naissance d’un nouveau 24 heures à 10 km de Nancy les 11 et 12 juin 2016. Tout de suite ça fait tilt dans ma tête (et oui je suis né le 12 juin 1976, donc passer une dizaine en courant…). Le 23 janvier 2016, j’envoie donc mon inscription ; heureusement... Car le 25 janvier 2016 a débuté pour moi une formation professionnelle d’un an loin des miens (j’habite à proximité de Dijon et cette formation se déroule en banlieue parisienne) et très vite je me rends compte que ça va être compliqué niveau entrainement, alimentation et sommeil…Après quelques semaines de vie parisienne : prise de 3 kilos, passage de 5 à 2 entrainements par semaine et que dire des heures de sommeil…Petit à petit Champigneulles s’éloigne dans mon esprit jusqu’au 12 avril où notre intervenant en sociologie nous annonce que le sujet pour le dossier à présenter le 23/09/2016 est libre ! Je vous la fait courte : le groupe dont je fais partie choisi l’étude des coureurs d’ultra fond ! Il n’en fallait pas temps pour me remotiver et 2 jours après ce fut la reprise de l’entrainement.

05 juin 2016 :
Date de ma dernière sortie CAP avant Champigneulles. Seulement 670 km de CAP depuis le début de l’année, quelques kilo en trop, beaucoup d’heures de sommeil en moins MAIS un moral d’acier et un entrainement pour des siestes entre 6 et 12 minutes qui fonctionne ;-)

10 juin 2016 :
11h57 paris gare de Lyon, Caroline, une collègue du groupe de sociologie d’étude des coureurs d’ultra fond, et moi même embarquons à bord du TGV pour Dijon afin de rejoindre Delphine, mon ex-épouse, qui nous attend avec la voiture chargée de tout le nécessaire. Direction Nancy où nous arrivons vers 17h. Le temps de s’installer tranquillement à l’hôtel et nous partons direction le château de Champigneulles situé à 6 km. A notre arrivée sur les lieux l’ambiance est conviviale, les bénévoles sont souriants, il y a plusieurs chapiteaux en place avec de grosses sangles et blocs de béton en renfort. Ça sent l’orga soucieuse de la sécurité, cool. Caroline commence à interroger les coureurs déjà présents sur site et qui vont passer la nuit ici dans leur camping car. Tous se prêtent volontiers au jeu. Vers 19h30 direction la superbe place Stanislas de Nancy pour aller diner dans un restau italien que nous a conseillé un coureur local. 22h22 dodo.
11 juin 2016 :
07h07, réveil. Comme à mon habitude avant une épreuve sportive, je mange du riz avec du jambon blanc (et un peu de ketchup…). 08h08, direction Champigneulles. Retrait des dossards efficace. Le sac contient un t-shirt et une bière locale avec une étiquette spéciale 24 heures de Champigneulles. Un chapiteau à la dispo des coureurs est situé à proximité du point de ravitaillement individuel (un ravitaillement pour les équipes est installé de l’autre coté du parcours, très bonne idée). J’installe un fauteuil pliant et une caisse sur une des tables histoire de « matérialiser mon emplacement ». Pendant que les femmes continuent d’interroger des coureurs, je vais m’allonger dans la voiture. Elles me rejoignent à 10h10. Tout en me préparant (grosse bande strapp sur les tétons, sparadrap multi extensible enroulé autour des gros orteils (histoire de ne pas perdre un ongle comme à saint fons ;-)), je leur passe les consignes, à savoir :
- Ravitaillement : le tour est annoncé comme mesurant 1260 mètres donc pour pouvoir m’alimenter toutes les 30 minutes, j’ai prévu de faire un tour en marchant et 2 en courant. J’ai préparé une feuille de suivi en ce sens. Je leur explique que durant les 3 premières heures je ferai attention à respecter ce rythme d’alimentation mais qu’après ce sera à elles de faire attention pour moi.
- Matériel : j’ai préparé un sac d’habits jour/été et un autre nuit/hiver.
10h30, je trottine un p’tit coup sur le parking, histoire de « tester le matériel ». Les sensations sont excellentes. Nous rejoignons le chapiteau avec mes affaires et là je découvre qu’un groupe s’est étalé là où nous avions déposé nos affaires. Ça m’énerve un peu… En jouant des coudes, j’arrive à déplier mon fauteuil et m’y installe. Des trombes d’eau se mettent alors à tomber. A la table d’à coté, un coureur très détendu nous parle. Son visage me dit quelque chose et surtout son physique me laisse à penser que l’on ne va pas jouer dans la même cour. (J’apprendrai qu’il s’agit de Christophe BETHUNE, récent vainqueur de 2 courses de 100 km).
Suite à cette pluie d’orage, le départ est donné avec 5 minutes de retard. Nous sommes 125 individuels et il y a une trentaine d’équipes de 2 à 6 coureurs, ça fait du monde mine de rien. Malgré la pluie, l’ambiance est très festive. Tout le monde a le sourire. Comme prévu je pars en marchant et j’avoue qu’entre les encouragements du public et les autres participants, l’envie de me mettre à courir aussi est forte mais je me retiens. Je ne suis pas le seul. Je me retrouve donc rapidement en queue de peloton. Ça commence à discuter. Un gazier dit : « moi je coure un tour sur deux ». L’autre répond : « moi ce sera un tour marché pour 2 courus ». J’indique qu’il en sera de même pour moi. Je découvre le circuit sur ce premier tour et le boucle en une douzaine de minutes comme prévu. Passé le point de chronométrage je me mets donc à courir. Un p’tit coucou aux filles au passage devant le chapiteau. A mi circuit, je suis entre 10 et 11 km/h. Même si je n’ai pas travaillé d’allure spécifique, je sais que c’est beaucoup trop rapide. Ma petite expérience à saint fons en 2014 m’avait convaincu qu’autour de 8 km/h c’était mieux pour moi… Au fait, je ne vous ai pas parlé de mon objectif : ben en fait avec tout ce que je vous ai expliqué plus haut concernant la prépa, je n’ai d’autres objectifs que :
- Me vider la tête, partager, échanger,
- Voir comment c’est au delà de 17 heures de « course » et 111 km.
Un p’tit coup d’œil à ma montre et au tableau d’affichage à la fin du 2ème tour. Les données sont similaires. Fin du 3ème tour et premier ravitaillement. La vache là aussi c’est carré et il y du choix ! Je prends un verre de saint yorre et une fraise tagada (une première pour moi, à retenir car ça fait du bien, surtout au moral…). J’annonce donc, comme prévu, ce que j’ai pris à mes accompagnantes qui veillent au grain !
4ème tour : premier p’tit pipi ! (Je ne vous les annoncerai pas tous car il y en a eu une dizaine ;-)).
Les tours s’enchainent sous la pluie qui alterne avec des trombes d’eau ;-). A 3 endroits du parcours, des bénévoles équipés de balais de cantonniers n’auront de cesse de balayer pour évacuer l’eau, respect !
Depuis le départ, j’ai trouvé un truc (génial à mes yeux) pour faire passer le temps, je me fixe des objectifs à cours terme qui sont soit l’heure suivante soit le kilométrage symbolique suivant. Je m’explique : 
- au départ : objectif le kilométrage parcouru la 1ère heure (8,1). (Petit aparté : je suis trempé et commence à avoir froid. Je me colle alors une chaufferette au niveau du ventre entre le t-shirt et le coupe vent manches courtes)
- ensuite le temps de passage aux 10 km (1h15’)
- puis kilométrage parcouru la 2ème heure (16,1)
- 20ème km : 2h29’. Je décolle la chaufferette pour la coller au niveau du dos. Ça me fait du bien.
- semi marathon : 2h36’…
Autre moyen pour « faire passer le temps », repérer les connaissances. Ainsi au fil des tours, je salue des membres du forum ADDM, des coureurs rencontrés vendredi soir ou sur d’autres courses. Même si les échanges et regards sont courts, cela n’enlève rien à la sincérité des «propos».
Nous tournons dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et très rapidement, je ressens une douleur sous la cheville gauche. C’est le coté où j’ai eu une entorse en aout 2013 qui, faute d’être bien soignée, a duré trois mois. C’est aussi le coté où j’ai une tendinite rotulienne depuis novembre 2014 et pour laquelle j’étais encore chez le kiné il y a 15 jours. 
A la 3ème heure de course (24,4 km), je profite d’un premier changement de t-shirt (je suis trempé depuis le départ mais je ne me change que quand je commence à vraiment avoir froid car les prévisions météo ne sont pas très optimistes donc j’économise les vêtements et me dis qu’il vaut mieux que je garde du sec pour la nuit) pour mettre une bonne couche de pommade au niveau de la cheville douloureuse.
Km 30 : 3h42’
4 heures de course : 32,28 km
5 heures de course : 40,24 km. Je prends mon premier café de la journée. Avant ça, j’ai bu au moins un verre de coca par heure afin d’avoir ma dose de caféine.
Passage du marathon en 5h13’
6 heures de course : 48,1 km
50 km : 6h15’. Autre pommade sur la cheville.
7 heures : 55,5 km. Changement de chaussettes et de baskets. Je vous laisse imaginer l’état de mes pieds après 7 heures de macération…
60 km : 7h40
8 heures de course : 62,2 km. J’entends sonner l’angélus. Ça me fait penser à mes Parents et au fait que chez eux on mangeait à 19h quand j’étais jeune. Comme le repas du soir est à dispo depuis 1h, je missionne les filles afin d’aller me chercher une soupe que je dégusterai pas trop chaude au tour suivant.
9 heures de course : 68,48 km. Maintenant une petite assiette de spaghettis bolognaises avec du gruyère râpé. Humm. Pour moi, cela fait partie des petits plaisirs simples de la vie. J’adore.
Km 70 : 9h18. 2ème café.
Km 80 : 10h55
Passage du double marathon à 23h37 (soit en 12h32’). Pour fêter ça j’ai droit à un massage intégral à l’huile d’arnica de la part de Delphine avec insistance sur la plante des pieds. L’arrêt a duré 32’. J’en ai profité pour me changer intégralement ; manger, en la mâchant bien, une banane et surtout mettre mes chaussures de randonnée montantes bien serrées à la place des baskets car la douleur ne s’arrange pas (au fait j’avais pris le parti de ne pas en parler aux filles, histoire qu’elles ne focalisent pas là dessus et ne m’en parlent pas à chaque passage). Une bonne couche de pommade en sus sur la cheville douloureuse et c’est reparti. Durant quelques centaines de mètres je n’arrive plus à m’appuyer sur le pied gauche. Je fais un tour comme ça et décide de desserrer un peu les lacets. C’est un peu moins douleur comme ça.
13 heures de course : 88,08 km. Passage au coupe vent manches longues.
Km 90 en 13h26. Et là je trouve une nouvelle source de motivation histoire de moins penser à la douleur. Au passage devant la table de pointage, je m’aperçois que je suis 42ème. Je me dis que je suis dans le premier tiers du classement et que même si ça devient difficile, je dois tout faire pour y rester. Je me mets alors à presser un peu le pas sur les tours suivant.
Du coup à la 14ème heure, je suis 40ème avec 92,44 km. Cool. Je ne mets pas ça entièrement sur mon « accélération » mais me dis que ça prouve que ça devient dur pour tout le monde. Je prends 5 granules d’homéopathie sensées lutter contre les crampes. En effet, ça commence à tirer un peu. Je continue à boire de la saint yorre et manger salé.
15 heures de course : 96,0 km. 39ème. Je prends un 3ème café. Je rêve de me laver les dents. J’ai la bouche pâteuse. Je change de montre car ma Garmin XT 310 commence à se faire vieille et quand elle indique batterie faible, elle s’éteint rapidement par la suite donc pas le temps de réagir. Je déclenche sa remplaçante pile poil à 15 heures de course et 96 km, ce sera plus simple pour les additions par la suite ;-)
J’ai travaillé en horaires décalés pendant 7 ans et j’ai toujours eu un gros coup de fatigue entre 2 et 3 heures du matin. Et bien là non plus je n’y coupe pas. La douleur au pied n’arrange rien. Mais comme c’est à ce moment là que j’avais abandonné il y a 2 ans à saint fons, je me dis pas cette fois-ci. Je décide donc de faire une sieste. Je m’enfile tout habillé dans ma voiture qui est stationnée sur le parking. Delph me donne sans me poser de question le paracétamol que j’avais demandé au tour précédent. Elle ferme le coffre et déclenche le chrono. 12’ plus tard elle me réveille. La douleur est toujours aussi forte mais je n’ai plus envie de dormir. C’est toujours ça de moins à gérer.
100 km en 16h18’. 38ème au général. Il fait encore nuit mais les oiseaux commencent à chanter.
17 heures de course : 104,35 km. 37ème. Je me dis alors que depuis que je m’intéresse à ce classement je ne fais que gagner des places. Je calcule donc (avec beaucoup de mal) à partir de quelle place on passe du premier tiers au premier quart. Après plusieurs vérif., je trouve entre 31 et 32. Feu ce sera mon prochain objectif !
18 heures de course : 109,51 km. 33ème. Je m’équipe de ma frontale car entre l’éclairage un peu juste par endroits, les parties glissantes, la fatigue et les appuis au sol déjà délicats, j’ai envie de mettre toutes les chances de mon coté pour aller au bout.
110 km en 18h07’. 33ème au général. Derrière moi j’entends au milieu d’une conversation « le jour se lève ». Je me mets alors à chanter (dans ma tête) le jour se lève à peine, je suis déjà debout et déjà je promène une lame sur mes joues, il y a le café qui fume, l’ascenseur qui m’attend et qui m’oblige au bout de chaque nuit à prendre MA PLACE DANS LE TRAFIIIIC. Merci Francis ! Complètement gogol ce Samuel.
111 km en 18h18’. Un beau clin d’œil pour fêter l’égalisation de la plus grande distance parcourue à pied dans ma vie. Je redonne ma frontale à Caroline car je ne la supporte plus (la frontale).
19 heures de course : 114,72 km. 32ème. Je demande alors à Delphine d’aller se placer à proximité du tableau d’affichage et de repérer comment est habillé le 31ème et savoir si il est loin devant moi histoire d’avoir un point de mire. Au tour suivant elle m’annonce avoir eu du mal à le repérer, qu’il est au moins 1 tour devant moi mais ne sait pas comment il est habillé. En revanche le 33ème est juste derrière moi. J’insiste un peu pour avoir plus d’infos. Mêmes conclusions au tour suivant. J’en prends alors un p’tit coup derrière la casquette (que je porte toujours puisque l’on perd 25% de chaleur par les extrémités et qu’il ne fait pas assez froid pour que je me couvre d’un bonnet ;-)). Depuis quelques tours, je ressens le besoin d’aller rejeter le surplus de mon alimentation. Normal il est 6 heures du matin passé, c’est mon heure. Du coup j’y vais avec un p’tit café en même temps, j’optimise ;-)
20 heures de course : 119,33 km. Toujours 32ème. J’ai froid. Je mets des gants.
21 heures de course : 125,00 km. Et devinez quoi : je suis encore 32ème ! Les filles ne s’étaient pas trompées, le 31ème est vraiment loin devant moi puisque mes phases « d’accélération » ne me permettent pas de le doubler. Si au moins je savais à quoi il ressemble, histoire d’avoir un point de mire. Je me console en me disant que ça sert au moins à maintenir le 33ème à distance.
130 km en 21h59’. 33ème au général. Gloups. S’en est trop ! Je passe en mode guerrier. Fini la régularité, je troque les chaussures de randonnée contre les baskets de trail de la saintélyon et le pantalon, lui aussi de randonnée, contre un cuissard long mais léger. Feu. J’essaie de trottiner à nouveau mais la douleur au niveau de la cheville ne m’y autorise pas longtemps. Je n’ai alors plus qu’un seul objectif en tête : retrouver la 31ème place, synonyme de passage dans le 1er quart du classement général. Je retrouve très rapidement la 32ème place. Et la 31ème un peu avant la dernière heure. L’ambiance monte, le public se regroupe autour du circuit. Alors qu’il reste 15 minutes avant la fin, les filles me rejoignent une dernière fois, j’ai les larmes qui montent aux yeux (heureusement elles ne le voient pas puisqu’afin de respecter les autres coureurs elles évoluent en file indienne derrière moi). Au passage du point de chronométrage, elles passent sur le coté pour me rejoindre ensuite au niveau des tables de ravitaillement. Il reste 6 minutes, sachant que mon meilleur tour sur cette épreuve tourne autour de 8 minutes. Soudain plusieurs hypothèses me traversent l’esprit : et si le 32ème donnait tout et me repassait ? et si le 30ème n’était pas si loin ? Je me dis alors allez Samuel donne tout, histoire de ne rien regretter et je crie aller les filles ! du tac au tac ça réagi derrière. Nous voilà entrain de trottiner. Je jette un œil à ma montre, nous sommes à 10km/h, il y a du public partout, de la musique, des sourires, des applaudissements, j’accélère :11 km/h. Plus nous avançons et plus il y a du bruit. Nous approchons des emplacements où sont installés les relayeurs, j’accélère à nouveau : aller les filles ! ça percute toujours derrière. Aller Samuel. Nous sommes à un peu plus de 12 à l’heure. Nouvel échange de regard et petit mot sympa avec Christophe au passage devant le chapiteau des « makelove survivors ». Nous doublons des relayeurs qui marchent pour finir ensemble. J’accélère encore : 13 ; 14 ; 15 et même 16 dans le dernier faux plat avant le petit pont. Putain que c’est beau, putain que c’est bon ! Nous franchissons la ligne. Je jette un coup d’œil au tableau d’affichage : 30ème 142,380 km. La plupart des gens sont arrêtés là, nous en faisons de même. Philippe, l’organisateur nous demande de nous écarter pour laisser passer Odile, non voyante, qui est sur le point de battre le record du monde dans sa catégorie. Le coup de pistolet indiquant la dernière minute retenti. Arrive alors le futur vainqueur, Jean Philippe Brunon qui a tout donné (j’en veux pour preuve le fait, qu’il fini penché sur le coté) afin de se qualifier directement pour un troisième spartathlon. Il finira avec une marque de 214,9 km soit 1,1 km en dessous de la distance minimum requise pour cette qualification directe. Il y a parfois des victoires au gout amère.
Pendant que Delphine range le matériel et que Caroline termine ses observations pour la sociologie, je fais une micro sieste. Peu de temps avant midi, j’appuie sur la touche « domicile » du GPS. Mais après quelques km d’autoroute, je ressens une forte douleur au niveau du pied gauche. Je retire avec difficulté mon pied gauche de la crocs et aperçoit un beau coco au niveau de la cheville et surtout un hématome sous cette même cheville. Nous décidons de sortir de l’autoroute afin d’aller à l’hôpital le plus proche. Ce sera Chaumont. Après quelques heures d’attente aux urgences et une radio le verdict tombe : « vous êtes venu avec quelqu’un qui conduit monsieur ? bien sûr mademoiselle, pourquoi ? Entorse grave, le médecin arrive pour vous plâtrer ! Gloups, c’est une blague pour mes 40 ans (ah oui au fait j’ai 40 ans depuis un peu moins d’une heure), des potes vont arriver en chantant et on va rigoler. La grande porte double s’ouvre, je suis myope et fatigué mais bizarre je ne reconnais pas cette allure. Et bien non, c’est pas une blague, le médecin urgentiste arrive et en plus après quelques petites touches d’humour, je m’aperçoit qu’il n’a pas envie de rigoler lui…

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