L'auteur : runstephane
La course : Grand Raid 73
Date : 22/5/2010
Lieu : Cruet (Savoie)
Affichage : 2169 vues
Distance : 73km
Matos : inov-8 x-talon 212, GPS Foretrex 401
Objectif : Se défoncer
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87 autres récits :
Quelques petites bribes de mon week-end choc, en vrac, ça serait trop  long à extirper, ordonner, etc.
 Même récit pour deux courses magnifiques.
 Deux remerciements sincères et néanmoins mérités : à DidierP qui lance  l'idée du doublé et à Serge qui me décide à franchir le pas et faire la  2e course du week-end.
 
 Vendredi 21
 Olivier91 retrouvé par hasard sur l'autoroute, ah c'te blague !
 Je fais un stop au Cellier des chênes à Saint Baldoph : je vous le  conseille, j'en suis ressorti avec plus de choses que prévu mais je me  délecte à l'avance de déguster ma Chartreuse dans des verres de  Chartreuse (d'ailleurs, on reconnaît bien là les Savoyards, leurs verres à  liqueur font la taille des verres à bière de Paris -- bref).
 Rencontre avec le père Noël Gilbert en personne dans le gymnase de Cruet, c'est  déjà la fête !
 La fête continue chez Upda & Co., merci pour l'accueil et _la_  recette qui marche : gratin de crozets :-) Tout cela assorti de  discussions tactiques (j'adore toujours ces moments). Allez c'est parti  pour 15h/12h avec Didier pour le duo du doublé.
 
 Samedi 22 -- Grand raid 73 Allibert trail
 Je pars avec Didier et Sam après avoir croisé Roger, Bébert et son pote  (Fred ?) spécialistes vidéo. Donc nous sommes plutôt vers la fin du  peloton, la première montée est un peu lente à mon goût mais -- mais --,  instant décisif du week-end, c'est exactement le rythme qu'il me  fallait. Je me détache de Sam et Didier au fil des dépassements. La  chaîne de Belledone est vraiment magnifique. À la montée de la Gallopaz,  je me sens toujours aussi bien. À la descente je croise Anaëlle qui va  se faire sa Gallop' à elle, et je continue mon petit bonhomme de chemin.  Ça passe vite, je n'ai toujours pas de coup de mou... je bois beaucoup  par rapport à d'habitude, et surtout j'enfourne beaucoup de tranches de  saucissons... sur du pain d'épices c'est un délice. Un bout de banane  pour faire couler et, bref voila je continue.
 En route pour le Colombier, je croise Alice, Sophie et les enfants juste  avant de repartir du ravito. Assez rapidement je me retrouve au col où  je suis heureusement surpris par la présence de Sandrine et Manu, ah-ah  trop super bien ! J'ai à peine le temps de discuter et 23' plus tard je  suis au sommet. Je baisse mon buff sur mes yeux et m'aide de ma canne  pour trouver mon chemin en comptant sur la bienveillance des bénévoles  pour me l'indiquer... mais l'irresponsable de service veut me conduire  au ravin. Heureusement au passage de la croix je recouvre la vue, pétard  c'était bon de te voir là, François. D'ailleurs bizarrement, François,  en bon Bauju, porte des chaussures à lacets, alors que lorsque l'on  monte au sommet du Colombier, on pourrait se dire que dans ce coin ils  ne connaissent pas -- les lacets. Humour.
 Ça doit être par là que je me pose la question de mon week-end choc :  finir fort (relativement, s'entend) le GR73 ou ralentir pour assurer le  doublé ? Beh je choisis la première solution, je suis bien, toujours pas  de coup de mou, roule-ma-poule. Je relance à chaque portion à peu près  plate, je me suis vraiment régalé. Déjà le mont Pelat et son ravito où  je retrouve une nouvelle fois la family-crew : les filles me tiennent au  courant des écarts, je ne me fais même pas trop larguer par Laurent,  j'suis trop content. Et puis la fin, bah c'est relance encore alors  vraiment c'est top. Au final je crois bien ne pas m'être fait doublé, ça  doit être la première fois que ça m'arrive ! 12h29... pour 15h prévues  c'est pas mal, merci du cadeau père Noël Gilbert. Au  GPS 71 km et 4700m+, le tout enregistré en quatre traces :  enregistrement début, enregistrement fin, effacer journal suivi, impecc.
 L'attente des collègues est bien sympa, bouffe avec Gilbert, et  farniente dans l'herbe avec les filles -- je sais maintenant pourquoi il  faut arriver avant les autres ;-) À l'arrivée de Didier, la décision  irrévocable tombe : malgré les 15h de précision alsacienne (10' d'avance), le bougre  n'a plus envie d'aller visiter le Chablais. Du coup moi non plus. On  bouffe (encore), on discute (toujours), j'ai un peu de mal à me décider  et un peu avant 22h j'appelle Serge pour annuler ma visite. En 2', il  arrive à inverser la situation : je monte dans la voiture et file chez  lui.
 
 Dimanche 23 -- Trail des Allobroges
 Je me gare et prépare mes affaires pour le lendemain, ou plutôt le jour  même. Je n'ai plus qu'à dormir, je ferai un p'tit déj pain au choc/Coca  dans la voiture en allant au départ pour optimiser mon temps de sommeil.  Je mets le réveil et voilà qu'il sonne déjà. Quatre heures ça passe  vite, mais j'ai encore passé une bonne nuit.
 Au départ, je croise un Ufo mais tellement vite que je ne me rappelle  même plus de son pseudo : je suis déjà à l'ouest. Et paf c'est parti,  212 concurrents et pendant une heure, je serai 210e de la course. Je  suis à fond, j'ai l'impression d'avancer mais tout le monde est loin  devant. Je vais doucement (sic !) dans les deux premières descentes,  discute pas mal dans les montées -- p'tit bonjour au frangin de Tercan,  je ne lui ai même pas demandé son prénom. Au bout de 2h de course, je  commence à avoir des remontées d'émotions : voilà qui est pratique quand  on fait deux courses en un week-end, pas la peine d'attendre la fin  pour pleurer sur soi.
 Évidemment c'est là que ça se corse, la montée qui suit sur piste  forestière est une horreur et n'en finit pas, la poisse : mont Forchat,  tu m'étonnes. N'empêche que la combe (?) au pied du col de l'Encrenaz  est superbe. Et puis ça fait tout oublié si bien qu'arrivé à Lullin et  au croisement 58/35 km, là j'aurais pu choisir d'écourter ma course, je  n'y pense même pas : zou. Après tout je me sens bien, enfin pas beaucoup  plus mal que ce matin. Peu de temps après on longe le Brevon sur le  muret qui le borde : c'est excellent... mais trop court, ensuite ça  remonte et ça devient l'enfer !
 Heureusement, entre deux passages à corde -- c'est bien ça repose les  jambes --, je trouve des p'tits gars du secours en montagne qui  s'apprêtent à prendre l'apéro : je passe directement au morceau de pain à  la fondue et au bout de saucisson ; ah qu'ils sont gentils les gars du  pays ! Ensuite c'est de nouveau ravito (officiel) où je me pète encore  la ruche au saucisson. La montée sur la pointe d'Ireuse est superbe,  dans les névés avec vue sur... eh bien tout, quel régal. En plus, j'ai  encore perfectionné mon style « de l'étude de la flore en mode macro  avec bâtons à l'appui », étude commencé sur les pentes du Grand col  Ferret en 2007, que j'aurais l'occasion de retravailler peu avant  l'arrivée. En haut je tape la discute avec les gars de l'organisation et  ne résiste pas à l'envie de partager mon programme de la veille avec  eux : ça fait un peu imbu de sa personne mais ça les encouragements  donne du moral. La descente est « relativement peu roulante, dois-je  dire » et l'arrivée sur le lac pourtant magnifique de Vallon est  interminable, je courotte laborieusement en étant surpris trois fois par  mes bâtons que je tiens à la main : j'ai cru trois fois de suite que  quelqu'un me doublait... ouch, la chaleur commence à faire son effet, la  déshydratation et la fatigue aussi. La ravito est un bonheur :  saucisson, saucisson, saucisson. Bizarrement e repars de là avec la  pêche, le petit passage le long du Brevon (encore) me fait du bien, il  fait plus frais. Je tiens au GPS et décompte les kilomètres. Sauf que  les rallonges font toujours recette, la fin n'arrive pas. Au 56e je suis  avec un gars du coin qui me dit « oh, il en reste au moins quatre »...  je me dis « il déconne ! » et comme ça roule, je relance. Et en fait au  58e je suis toujours en train de relancer et l'arrivée est toujours plus  loin. Bref, après avoir cru un bon moment pouvoir terminer en 12h, me  voilà à 12h20 de course à une route, où le bénévole m'annonce deux-trois  kilomètres. QUOI ? Heureusement trois minutes plus loin une charmante  demoiselle m'annonce cinq vraies minutes... Un dernier virage, un joli petit pont, dernières photos officielles et un  dernier bénévole qui me dit de lever la tête pour voir l'arche  d'arrivée, un dernier coup d'œil à ma montre et au lieu de monter  tranquillement cette dernière côtelette, je cours pour faire le chrono  idéal du week-end : 12h29 :-) Trop content de faire ce temps-là. Au  GPS, 60 km bien tassés et 3700m+. Évidemment à cette heure il n'y a  plus grand monde, je retrouve un gars avec qui j'ai passé la première  heure et m'attable devant le repas d'après course qui tue : crozets et  jambon de pays. Pétard ! J'aime trop ça !!!!
 
 Petit bilan après le retour
 Le bémol du week-end : pas vu beaucoup d'Ufos en proportion du nombre  d'inscrits sur les deux courses, je suis peut-être un peu asocial. À ma  décharge, j'étais en y repensant vraiment pas très alerte hier matin.
 Il faut que je mette les traces sur la carte IGN pour retrouver mes  idées, tout se mélange. Mais c'est pas si grave parce que c'était  chouette, vraiment très chouette Belledone, Chartreuse, Bauges,  Chablais... quel plaisir ; les copains, quel plaisir ; des questions,  une réponse, quel plaisir ; 130 bornes et 8500m+ au soleil, quel  plaisir. Mangez-en comme dirait un loupiot du coin. Je n'étais pas en  Célestie mais je peux quand dire « on est bien ». Ce matin petit déj',  puis soupe, puis re-soupe sur l'autoroute, puis énorme salade de riz en  arrivant à la maison, avec du salé et du lait, de l'eau... et -2 kg sur  la balance. J'ai comme qui dirait un petit déficit quelque part, mais je  ne cherche même pas où, j'ai trop faim de saucisson et soif de bière  pour y penser !
 
 Allez hop, une Chartreuse et au lit.
 Stéphanov -- merci d'avoir suivi, à vous les studios 									          			          
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1 commentaire
Commentaire de frankek posté le 31-05-2010 à 20:18:00
t'es un ouf:)
récupère bien et n'abuses pas trop de la chartreuse...
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