Portrait (8) :
Litron.Laissez-moi vous narrez ce matin une belle histoire comme il en existe peu dans cette cour du roi Pétaud du monde de l'ultra.
Comme son nom l'indique,
Litron aime la bouteille, mais la décence dans laquelle je maintiens ma narration m'interdit de préciser lesquelles. Un jour, plus ou moins beau,
Litron décide de prendre les choses en main. Il jouit d'un passé sportif vierge (l'enquillage de boutanches ne figurant pas au calendrier olympique)? Qu'à cela ne tienne : il courra à la face du Monde. Et qu'importe le flacon quand on a l'ivresse.
Quelques mois after-shave en infusion, ahanant au fin fond d'un peloton morne et dixborneux d'amoindris de l'arpent, il survit à cette première biture de kilomètres. Drame ou libération, sa femme a profité de la durée de la cuite pour mettre les voiles avec le voisin, expert en point G et ramoneur de métier.
Au lieu de reverser dans la boisson comme aurait fait le desespéré ou le réjoui,
Litron persiste et ne débourre plus. Alignant les kilomètres comme jadis les "remettez-moi ça patron",
Litron passe d'escargot à tortue de mer, pour récemment toucher ses galons de pafouléipède novice.
Deux sorties majeures cette année le placent dans la catégorie muctant. Parti pour au moins trois fois le temps de sa plus longue murgée,
Litron ira-t-il au bout sans verser dans le caniveau (le ravin en l'occurrence)? Je paie ma tournée s'il n'y parvient pas.
Son hymne :
http://www.youtube.com/watch?v=8lP7D8C_7sM