En synthèse : passage de 7X7 à 9x9 dans l'Hérault
En détail:
En me relisant c’est un peu (trop?) long

mais j’en profite encore une fois pour remercier Boubou27 pour son JJAB qui m’a été encore une fois bien utile.
L'Hérault est un formidable terrain de jeu pour les cyclistes et certainement pour les traileurs. Avec une très grande variété de paysages , de reliefs, de traces référencés par le département, d'AOC viticoles (euh pardon je m’égare), car ce Département ce n'est pas que les plages de Palavas-les-flots ou du Cap d'Agde.
Il y a notamment, la parc régional du Haut Languedoc, c'est un peu le Piémont du sud du massif central, si je peux oser la comparaison. Et là, ça monte, ça descends et c'est surtout en dehors des routes touristiques (car probablement trop proche de la mer).
Par contre l'été, il y fait très chaud. L'été dernier on avait profité d'une journée nuageuse pour se lancer dans le 7X7 avec une température que de 24°. Après une heure de vélo, on a fait une pause Perrier sur la place de Saint-Chinian sur la grand place ombragée. Et puis on est partit attaquer la difficulté du jour, et là les prévision météorologique se sont plantées : à peine avons nous attaquer la pente, que les nuages se sont dissipés et que le thermomètre a grimpé à 32° (à l'ombre, mais il n'y avait pas d'ombre).
Concentré sur l'effort je n'ai pas vu que ma compagne encaissait mal la chaleur. Et même si elle a un VAE, faut quand même appuyer sur les pédales pour que l'assistance fonctionne. Au sommet c'est elle qui cherchait les fontaines. La descente à amener un semblant de fraîcheur, mais les 15 derniers kilomètres sur un profil globalement plat lui ont été particulièrement difficile. Je lui ai proposé de finir seul et de venir la chercher, mais non elle voulait terminer...
Fort de cette expérience, en faisant dès le soir même la trace pour le 8X8, je me suis promis de ne faire ce parcours qu'au printemps ou à l’automne.
Samedi dernier, avec une température de 19° et un ciel très nuageux, très venteux aussi avec du 25/30 km/h établi, je proposais le parcours pour faire le 8X8 de l'Héraut). Nous repartons à l’assaut de cette partie sud de ce parc régional du Haut-Languedoc, avec de grosse provision d'eau et de nourriture (de quoi à alimenter un village gaulois lors d'un banquet).
Il y avait 7 cotes référencés dans le GPS avec la 6eme particulièrement difficile avec un passage à 16%, sachant que la 7ème - bien longue (mais pas trop dur) - était inévitable. Cette fois c'est le vent qui a bien entamé le moral et les jambes de madame. Même si elle apprécie de chasser les gros carrés avec moi, car on découvre ensemble de nouveaux endroits sympas, je ne veux pas non plus abuser car c’est quand même des vacances.
Et ne voulant pas rééditer une fin de parcours laborieuse pour ma chère et tendre, je lui propose de couper en argumentant que je pourrais toujours aller chercher les 2 carrés manquant le lendemain en solo. Elle accepte immédiatement en dégainant son téléphone et en demandant à Géovélo la trace la plus courte pour rentrer...
Dimanche, après avoir fait une trace de 56 km et près de 700 m de D+ pour 2 carrés, (le plus mauvais ratio que j'ai jamais fait), je retourne chercher les 2 derniers carrés obligatoires pour le 8X8 et pour le 9X9 à venir.
Météo très incertaine avec pluie prévue sur la dernière demie-heure du parcours. Mais comme disent les bretons : qui regarde trop la météo, reste au bistrot (ou dans son canapé comme le dit si bien Arclusaz)
Allez hop c'est partit! Touriste que je suis, je n'avais pas mis dans mon sac de vacances ma veste de pluie, mais seulement un coupe vent qui ne résiste pas à grand chose en terme de pluie prononcée.
J'avale les kilomètres et les dénivelés assez facilement, avec quand même un doute pour la météo : va-t-elle tenir et une question pour la dernière côte avec un passage à + de 16%...
J'arrive dans la vallée recherchée. La route remonte une rivière. Un panneau touristique dans le village de Babeau présente la vallée et le massif comme un château d'eau naturel : j'aurai du me méfier...
Le premier des deux carrés recherchés est rapidement acquis, mais je sais bien que le dernier sera plus difficile. La route s'élève gentiment en suivant la rivière, avec pour objectif de rejoindre le hameau de Malivert. Différent ruisseau déboule des deux flancs pour alimenter le rivière principale et quelques gouttes apparaissent au moment où le dénivelé est régulier à 5% et +. Je m'en préoccupe pas, concentré sur le dernier carré à atteindre. A 100 m de Malivert, et du carré désiré, je vois la trace partir sur une sentier...

Cono que je suis, je me suis gouré en faisant la trace... Je reste sur la route et j’atteins le hameau et le carré avec satisfaction et sans bien sûr faire la portion à 16%.
Satisfaction de courte durée : j’entends la pluie arrivé … et j'ai à peine le temps de me précipiter dans un abri, que c'est un gros orage qui me tombe dessus avec une heure d'avance et une intensité plus importante que prévue. Je comprends que je suis en plein orage Cévenole, et même si les Cévennes sont à 100 kilomètres à l'Est, ce sont les mêmes conditions géographiques.
Je déclenche la balise Argos.
Mais je suis dans une zone blanche...
Pas très étonnant dans un fond de vallée en impasse. J'attends que la pluie diminue d'intensité pour redescendre au village de Babeau pour m'abriter sous le porche de l'église et appeler madame... mais avec le 8X8 en poche.
Lundi, madame doit faire du TT. J’en profite pour élargir la trace du 9X9 pour poser les bases d’un futur 10x10 et faire un parcours de + de 110 km, histoire de tester mes genoux avec lesquels j’ai quelques problèmes depuis 6 mois.
Quand je descends dans cette région, je ne prends plus mon vélo de route, mais uniquement le gravel. Donc, sachant que je suis seul, je ne sélectionne pas que les routes blanches mais aussi les chemins et quelques sentiers.
Météo annoncée : couvert et Tramontane avec 30km/h établi. C’est ballot je l’aurai de face au retour sur 30/40 bornes, mais comme les carrés désirés sont à l’EST de ma position, je n’ai pas le choix si ce n’est de géré mon effort pour en garder pour la fin.
Les premiers kilomètres sont très faciles avec le vent qui me pousse. J’en profite pour faire grossir à Argeliers un cluster de petits carrés que je finirai de compléter au retour.
J’arrive ensuite dans la zone à compléter où j’ai intégré des sentiers. Seulement il a plu ldes trombes d'eaux la veille… La plupart sont impraticables et je dois refaire plusieurs fois le parcours de visu grâce au JJAB et privilégier la route dans ce secteur.
Puis vers le 40eme kilomètre, je traverse une ancienne zone viticole abandonnée : moment très agréable où je ne croise personne sur plusieurs kilomètres, où les chemins sont envahis par les herbes voire des arbustes, et j’ai plus l’impression de suivre des traces de gibiers que des chemins. Plusieurs fois le chemin disparaît complètement et au jugé je trace mon propre passage. Je retrouve plus loin le bitume sur une jolie route à vélo, comme on en trouve souvent dans ce secteur, en approche de Cazerdanes-le-haut. Ensuite s’enchaîne une série de nouveaux carrés avec vent de coté qui n’est pas trop pénalisant.
Arrive le moment clé du parcours au 57ème !
Je me retrouve à nouveau dans une zone viticole en friche. Le chemin n’existe plus : ce n’est qu’à nouveau une ligne droite avec de l'herbes mouillées qui arrivent à hauteur de cadre. En passant sur le petit plateau, c’est limite mais comme le dénivelé m’est légèrement favorable cela passe. Cela nettoie le cadre et les jambes bien maculées. Je suis par contre inquiet car le chemin est sensé passer une petit ru, et vu ce qu’il a plu, c’est pas forcement gagné d’avance. Je suis accueilli par un mur de bambous qui cache un bon paquet de ronce sur un mètre de profondeur.
Damned, je me retrouve en pleine chasse aux petits carrés mais avec un vélo.
J’ai beau être en tubeless vu la taille des épines, je balise un peu. Je dois mettre un quart d’heure pour passer. Le ru est à sec. Je m’extirpe tant bien que mal avec quelques balafres sur les mollets et un accro sur mon coupe vent. Après une inspection, je constate que les pneus n’ont rien. Je passe le deuxième mur de bambou et deux mètres plus loin, je vois un mur de ronce infranchissable. Je n’ai pas envie de faire demi-tour.
Le JJAB m’annonce une route à 50m. Sur ma droite, des bambous… Sur ma gauche un talus d’un mètre de haut surmonté d’un mur d’un mètre de haut également… Je décide de gravir le talus pour voit ailleurs si j’y suis. En sélectionnant les herbes parmi les ronces, je m'élève pour découvrir un champ en jachère avec des herbes folles.
J’agrippe mon gravel par le cintre et je le passe par dessus le mur. Je le suis, pas avec la souplesse d’un chat, mais je le suis quand même.
Le champ est impraticable, et me voila partit pour une séance de poussette… Finalement à part le chrono, je m’en sort pas si mal.
Je continue sur Montady qui est la partie la plus à l’EST du parcours. En montant dans le village pour aller voir la tour moyenâgeuse, je suis gratifié par une mamie d’un « c’est bieng ».
Mes multiples détours m’ont fait prendre plus de 10 bornes de plus. Il m’en reste encore 40 dont la majorité contre le vent : je décide de couper sachant que le 9X9 était gagné.
Détour à Capestang pour trouver une boulangerie. Le retour est une partie de cache cache avec (ou putôt contre) la Tramontane et je m’adapte en prenant le chemin de hallage le long du canal du Midi, tournicotant à cet endroit, pour n’avoir le vent que de coté ou de 3/4 avant.
Je repasse par Argeliers pour finaliser le passage de ce cluster de 10 à 62 carrés et je termine enfin mon trajet en comblant un trou de mon Yarmidi. Les genoux ont tenus
Quelques photos pour ceux à qui cela a donné envie :
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