Bonjour à tous, j'ai fait cette course et j'ai même fait un petit descriptif pour les membres de mon club. Je la partage avec vous, mais c'est un peu retiré de son contexte (celle du cadre de mon club), alors certains passages ne vous intéresseront pas
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A mon tour de raconter un petit peu l’aventure de la course des sangliers de Cerny.
Depuis ma dernière course à Sénart, j’ai ma douleur aux adducteurs qui s’est réveillée. Rien de catastrophique mais lorsque j’accélère ça me freine cette histoire. Quoi qu’il en soit, lorsque Arnaud m’a proposé de faire cette course, mon cœur a fait un bon en repensant à mes jeunes années en course d’orientation. C’est donc sans réfléchir à cette gêne que j’ai accepté de venir m’aligner sur ce mini trail de 21,45km.
Le matin de la course, je me suis rendu compte que j’avais oublié mon porte-cartes au supermarché la veille. Tout y était; cartes de fidélité, carte vital, carte de crédit et bien sûr ma licence d’athlé. Après agitation de mes deux trois neurones éveillés, j’appelle ma banque pour leur annoncer mon récent exploit. Il y a tout de même un type capable d’entendre mes bêtises un jour férié à 5h20 du mat’. Ensuite j’ai dévalisé ma boîte à papelards pour trouver mon certificat médical qui se trouvait bien en évidence sur mon bureau (évidemment). J’écris une petite lettre de confirmation de perte à ma banque, je saute dans mon short et je file à la poste. Au retour, je croise ma boulangerie ouverte, j’en profite pour prendre quelques friandises du Maghreb avant d’embarquer dans la voiture de Vincent avec Patrick, Odile et Arnaud.
La route pour aller à Cerny n’est pas très compliquée, mais sachez-le, Mappy est perfectible. C’était du genre, prenez la N104 puis sortir… sans aucune indication sur le numéro de sortie ou de direction, sympa ! Enfin, avec un chouilla de chance nous arrivons à bon port. Nous étions même parmi les premiers arrivés dans un gigantesque pré « stabilisé ».
A l’inscription, malgré mon numéro de licence, j’ai été obligé de m’inscrire avec les non licenciés. Pas grave, ça a fait bien marrer les deux dames de l’inscription. Surtout quand un type est venu me rendre mes lunettes que j’avais oubliées sur une table derrière. Une fois la paperasse terminée, nous nous préparons à cette fameuse course. En discutant avec les autres coureurs et en regardant le profil de la course, nous changions progressivement de couleur. Sans rire, allez voir le profil de la course que j’ai pris en photo…
Avant le départ, j’avais de très mauvaises sensations. En effet, j’avais mal aux adducteurs même en marchant. Mais il m’en faut plus pour que j’abandonne ! Odile et Patrick se sont alignés sur le 11km. Le départ fût donné par un arquebusier avec un coup de canon ! Dix minutes plus tard, ce fût le départ des membres de Dunes d’Espoir, vous savez les coureurs qui partent avec un enfant handicapé en chariot pour lui faire découvrir des parcours inaccessibles pour lui. Encore cinq minutes et notre départ est donné.
Etonnement, le départ de cette course est très rapide. Etant placé devant, je suis parti avec le groupe de tête et c’était déjà un peu juste pour passer ! Les deux premiers de la course étaient de vrai furieux. Ils sont parti avec de grandes enjambées et ont devancé le groupe de tête de 10 bons mettre dès les premiers mètres de la course. Pour ma part, je me suis accroché au groupe de tête les deux premiers kilomètres. Ca n’allait pas trop vite (environ 4’ au kilo), même les premiers se sont vite calmés. En fait, je pense que j’ai pris un départ timide à cause de mes adducteurs, mais au bout de 2 km je n’avais plus mal et mes jambes commençaient à bien tourner. Le terrain est très délicat à emprunter. Par exemple, aux alentours du troisième kilomètre nous passons dans un pré bordé d’arbres. Malheureusement, le pré n’était pas fauché ! Pas grave, mes jambes tournaient bien et le rythme n’était pas effréné. Ensuite, j’ai du mal à me souvenir du kilométrage car c’est vers le cinquième kilo que les choses sérieuses commencèrent. En effet, un groupe de quatre personnes derrière moi ont fourni une grosse accélération pour me doubler avant l’entrée dans un bois. C’était dans un petit chemin en montée où il était difficile de doubler. Le dernier du groupe était trop lent alors je l’ai doublé en me prenant quelques branchages et j’ai recollé avec le groupe de trois maintenant. Ensuite, j’ai compris pourquoi ils m’avaient doublé, la descente qui suivait était vertigineuse avec des pierres irrégulièrement passées. Il valait mieux être devant pour bien descendre et j’ai du faire confiance aux gars devant car je ne pouvais rien voir. Ouf, pas le moindre accident ! Ensuite, nous commençâmes une ascension qui se terminait par une séance d’escalade. Impossible de courir, il fallait assurer ses appuis sur des « marches » de pierres qui mesuraient pas loin d’un mètre de haut. Au sommet (7km il me semble), j’étais encore avec ce groupe de spécialistes du trail. Mais je n’ai pas pu suivre leur rythme sur le chemin plat qui venait ensuite. En fait, mes jambes n’ont pas du encaisser la différence d’exercice et il a fallu que j’attende la descente suivante pour retrouver un certain rythme. Cette descente était également technique, mais j’ai tout de même réussi à revenir sur le fameux groupe de trois (enfin cinq maintenant car nous revenions sur deux coureurs). Par contre, ce genre de descente n’est pas une partie de plaisir, il faut être très vigilant et assurer ses appuis demande beaucoup d’efforts. En fait, je souffrais plus sur les descentes que sur les montées ! La montée suivante n’était pas trop difficile et j’ai pu suivre le petit groupe de traileurs, mais après un petit moment de répits une nouvelle descente de la mort qui tue j’ai vu le groupe de trois partir sans que je puisse rien faire car le mec devant moi a fait une descente « prudente ». Ensuite, nous enchaînons sur une nouvelle montée « casse-pattes ». Au sommet, j’avais une vingtaine de mètres de retard sur le groupe de trois, puis nous avons eu le droit à une descente moins difficile que les précédentes mais comme après la première montée, je n’ai pas tout de suite retrouvé mon rythme alors que le groupe de trois si ! Je me suis alors retrouvé seul un long moment, c’était mieux mais je n’ai jamais revu ce groupe de trois. Ensuite, la course passait sur des chemins avec des ornières qu’il fallait éviter en zigzagant dans les bois. Le deuxième chemin de ce type a était le moment le plus fatiguant de la course (pour moi). Il fallait être extrêmement vigilant, sauter au dessus de branche, esquiver des flaques d’eau boueuse et suivre la route ! A la sortie d’un de ses terrains minés, un organisateur me fait remarquer que je suis vingt-sixième de la course. J’avais le vingt-cinquième et le vingt-quatrième en ligne de mire et mes jambes roulaient bien. J’ai donc essayé progressivement de venir les chercher. J’étais revenu très près de ses concurrents, mais en passant sur l’un des derniers terrains minés, j’étais trop concentré sur la personne devant moi et mon pied a glissé dans une flaque d’eau et j’ai chuté très violemment. La personne devant moi a pris le temps de lancer un « ca va ? » quel fairplay ! Mais le mal était fait, j’avais maintenant près de 100m de retard et le traumatisme de la chute m’a un peu refroidi pour venir le chercher. Ensuite, un moment un peu flippant ! En effet, en sortant du bois, j’aperçois une route bitumée en forte descente avec un organisateur qui semblait indiquer sa direction. En fait, c’était effectivement une route bitumée mais l’organisateur indiquait un virage violent pour se rediriger vers la forêt. Puis après une boucle en forêt et dans les champs, nous revenons sur cette portion d’asphalte, mais en bas !! C’était au dix-huitième kilomètre et j’ai pu combler une bonne partie de mon retard en grimpant cette côte, malheureusement cette longue ascension très pentue se termine par un chemin de gravats qui ont eu raison de ma bonne volonté. J’ai pris un bon coup au moral et j’ai eu les plus grandes difficultés du monde à me motiver pour venir les rechercher sur la dernière descente de la course. Pire, un groupe de plusieurs coureurs sont revenus sur moi au dernier kilomètre et je n’ai pas réussi à les suivre. Je savais que la course finissait par un tour de stade et je m’étais mis en tête de me refaire un peu sur ce dernier tour (Loïc m’a montré à Sénart comment faire). Mais j’avais mal compris. En fait, il s’agissait d’un tour de stade mais autour du stade, dans l’herbe ! Ca m’a miné un peu plus le moral et je me suis même planté de direction en suivant bêtement la barrière du stade et deux athlètes en ont profité pour me doubler. Résultat des courses, je termine trentième de la course en 1h34’35’’, je ne sais pas si c’est bien mais je me suis bien marré. Je n’ai pas trop perdu mes bons réflexes de C.O. et je ne me suis pas blessé !
La journée était d’autant meilleure qu’Odile termine deuxième des féminines et Patrick (le pote d’Arnaud) a fait preuve de très bonnes aptitudes pour sa première course. En parlant d’Arnaud, quelle belle prestation ! Il finit en 1h45’32’’, ça promet pour ses futurs triathlons ! Vincent n’est pas en reste non plus. Il a souffert et s’est accroché jusqu’au bout. Il finit en 1h51’01, bref pas très loin d’Arnaud, le retour est bien amorcé ! Après la course, nous avons finalisé nos exploits autour d’un pique-nique très agréable en cette journée ensoleillée.
Conclusion, c’est une course à faire !
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