Récit de la course : L'Extrem Run 2004, par colsverts

L'auteur : colsverts

La course : L'Extrem Run

Date : 4/12/2004

Lieu : Peronne(Bray sur somme) (Somme)

Affichage : 1784 vues

Distance : 40km

Objectif : Pas d'objectif

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ESR ASAC MSO = 1ERE SCRATCH

CR de l'équipe ESR ASAC MSO de l'Xtrem run dans le nuit du 4 au 5 décembre 2004

Prologue dans la ville de Bray-sur-Somme(6,2km, 12 balises) :Vers 21h samedi, les équipes partent toutes les 15s. Nous sommes tout de suite dans la course. Denis tient la carte et donne le rythme (élevé), les autres se relaient pour pointer au doigt électronique ou au carton. Il y a beaucoup de monde qui court dans la ville mais on garde toujours le contrôle de la situation sans se laisser influencer par les équipes que nous dépassons régulièrement. Nous remarquons l'étonnement des gens de Bray qui se demandent ce que l'on fait à courir dans tous les sens avec nos frontales. Une petite hésitation à la balise n°5, JX avait indiqué le déplacement de cette balise au briefing. En un peu plus de 30 minutes, nous réalisons le meilleur temps du prologue y compris devant les cadors du circuit extrême et les terreurs d’Orientafond !

Nous reprenons notre souffle dix minutes puis nous repartons pour la deuxième boucle (10,3km). Enfin seuls nous courons dans la campagne. Nous apprécions cette ambiance nocturne, air froid, bruits d'animaux, traversée de sous bois. C'est vraiment magique. Nous avons encore une bonne allure de course. Une balise est située sur la rive de la Somme dans une zone vraiment pittoresque avec un réseau d’étangs et de passerelles. Malheureusement nous perdons du temps en passant une première fois à côté du poste sans le voir. Pourtant le photographe est là. La balise n'était pas loin!
Un peu après, nous passons encore devant un petit sentier camouflé dans l’obscurité et nous perdons quelques minutes. Bien sûr, l’orientation de nuit pardonne encore moins les approximations.
Temps de la 2ème boucle : 1h05.

Nouvelle neutralisation avant la 3ème boucle (20,3km), nous en profitons pour nous ravitailler. Cette fois, le report des points compte dans le temps de course. Nous hésitons entre reporter les balises en marchant et les reporter avant de partir. Finalement, nous reportons les balises bien au chaud dans le gymnase. C'était certainement la bonne option. Le report s'avère délicat et nous prendra 16 minutes. Cela paraît long ; il faut aller vite mais surtout ne pas faire d’erreurs. Il y a la balise 42 qui pose problème : la définition du poste (extrémité Est de la levée de terre) ne correspond pas à notre report….
En sortant du gymnase, nous sommes saisis par le froid, il ne doit pas faire loin de 0°C. Sur les chemins de campagne nous ne voyons personne devant mais en nous retournant les petites lampes de nos concurrents s’agitent dans la nuit noire sans lune. C’est André qui fait la navigation maintenant et il reste fidèle à sa technique précise et fiable : suivre les chemins et longer les lisières. Dans les bois, un regroupement de plusieurs équipes a eu lieu. Vers la balise 41, Denis trouve un layon qui part dans une montée et pourrait éviter un détour par la route ; il y a de plus en plus d’arbustes, on doit se baisser pour passer sous les branches mais nous débouchons près de la balise. Nous sommes imités sur cette option par plusieurs équipes!
Comme c’était prévisible nous avons des soucis avec la balise 42 dont le report n’était pas satisfaisant. Nous l’attaquons correctement en suivant une lisière en bordure du plateau ; à gauche des champs et à droite une pente abrupte et des bois. Après 200m et se fiant au report, André descend dans les bois et nous jardinons un moment en compagnie d’autres équipes. Finalement les déplacements erratiques se transforment en un mouvement presque général vers la route, signifiant que certains l’ont trouvée. Un raider généreux et compatissant nous indique à quel endroit est cachée la balise-trésor.
Le temps de remonter sur le plateau et de trouver la balise, nous avons perdu pas mal de temps sur nos adversaires. J’ai l’impression que nous venons de laisser partir toute chance de podium. Nous courons sur la route interminable vers Bray-sur-Somme et j’ai pris un coup au moral ; heureusement que JX n’est pas là pour m’entendre parler de son raid: balise loterie (c’est un peu injuste), parcours trop roulant et trop de routes (c’est vrai). Mes équipiers ont l’air moins atteints que moi car le rythme pour aller chercher les dernières balises ne faiblit pas vraiment. Après 4 heures de course, Sylvie ne donne aucun signe de fatigue et elle est prête à accélérer pour le final dans Bray. Frédéric aussi est facile.

La bonne surprise, c’est qu’en 4h24mn nous sommes premiers au scratch. Le classement est très serré. 7 équipes dont 6 mixtes se tiennent en moins de 10 minutes. Nous avons compensé nos problèmes d’orientation et de report par un prologue rapide. D’autres équipes ont eu aussi leur part d’aventure et de malchance. Nous pensons à l’équipière de notre copain Nico du MSO (équipe « Juste pour voir », 5ème à 7mn) qui est tombée dans la Somme ! Il y a aussi l’équipe « les Lapins Duracell » de Philippe qui finit 3ème mixte: une mauvaise manipulation du doigt électronique lui fait perdre quelques minutes.

Nous sommes vraiment contents de cette petite nuit de raid. Nous avons apprécié l'ambiance conviviale, la gentillesse de l'équipe des Cols-vert ainsi que les merguez et la soupe à l'arrivée. En revanche, nous attendions un parcours moins roulant et plus nature permettant des choix d'itinéraires.
JX on compte sur toi et ton équipe pour l'année prochaine!

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