L'ultra-Marin : Raid Golfe du Morbihan 2018

[doudouX]

Bonjour,
J'étais au départ du 177 kms et j'ai eu le bonheur de le terminer malgré une grosse tendinite au 143 eme. Il y a pleins d'analyses, de remarques, de critiques sur cette course et sur son organisation. Cela doit se lire, s'entendre et c'est le partage qui fait la richesse. Un ultra, c'est à la base, avoir une certaine autonomie quelles que soient les conditions climatiques ( pluies / vent / neige / marées / soleil et autres ). Les bénévoles sont des bienveillants ponctuels, qui font ce qu'ils peuvent. Il n'y a rien à leur reprocher; voire les remercier d'être là. Un ultra, ce n'est pas un petit déj au lit; il faut y aller et si vous savez vous adapter, avez le physique, alors vous terminez la course. La saint yorre est un faux problème. Ayez des dosettes de bicarbonates et cela fera l'affaire. A l'UTMB, c'est 50% d'abandons malgré un système de points pour espérer être au départ. Peut-être, devrait-il y avoir un critère de sélection à l'inscription; avoir un référent sur une course de plus de 100 kms ou quelque chose comme ça. J'aime assez les obligations pour l'inscription de la diagonale des fous. Faire le 87 une année et tenter le 177 l'année suivante, pourquoi pas, mais c'est juste le double donc énorme. L'ultra est devenu, une course au post sur you tube; aux déguisements; la galvaudage d'une course qui lorsqu'elle vous démontre vos limites, vous rappelle qu'un ultra, c'est tout sauf une promenade de santé. Sérénité, humilité et abnégation sont des mots importants dans tous les ultras. l'objectif étant de se faire plaisir en se défiant soi même à ses propres limites. Sportivement votre.

C'est terrible mais en lisant ça, je n'ai qu'un mot qui me vient un l'esprit : "un puriste".
Et je dois avouer que j'ai un peu de mal avec les puristes quelques soit le sport, l'activité ou les croyances.

Je vais pas écrire, tout ce que j'en pense, ça serait trop long.

Juste pour les bénévoles, le fait de lire "ils font ce qu'ils peuvent, on a rien à leur reprocher", ça me fait bondir... Je parle essentiellement des "gradés" (si on peut dire). A partir du moment où on prend des responsabilités et donc on s'engage, on assume aussi (bénévole ou pas) et on doit savoir recevoir les commentaires.
Je parle d'autant plus en connaissances de causes car j'ai passé pas mal d'année à encadrer des jeunes scouts bénévolement. Il m'est arrivé d'avoir des soufflantes de la part de parents mécontents (justifiés ou pas), il faut savoir les entendre et essayer de se corriger ou alors expliquer la façon de faire si on estime que la critique n'est pas justifiée.
"ils font ce qu'ils peuvent, on a rien à leur reprocher"... au final, c'est le meilleur de moyen de faire capoter un truc qui fonctionne.

Mais par contre oui, mille fois oui, les remercier d'être là, et quelques soit le niveau. C'est hyper motivant.

Et puis j'ai une petite pensé pour nos amis de la Montagn'hard dont le 130 qui a eut 80% d'abandons... y sont ils allé en mode "petit déj au lit?" ... je ne le crois pas.

[Christophe_Pirate]

Bonjour à tous,
de retour de vacance, 15 jours à faire le tour de la Bretagne, je gamberge toujours sur mon échec lors de cette 14 ème édition du Grand Raid. À bien y réfléchir, le manque de courses préparatoires m'aura été fatal. Suite à ma longue blessure au mollet droit, impossible de participer à divers 50 / 80 / 100 km.
Au final je n'ai eu aucune blessure / ampoule mais juste une fatigue généralisée et des cuisses complètement tétanisée....quasi impossible de marcher et de repartir du ravito de Sarzeau.
Cependant c'est quand même pas si mal d'avoir parcouru 120 km en quasi marchant . . . mais il va me falloir du temps pour digérer cet échec.
En attendant, c'est l'heure de reprendre une activité sportive digne de ce nom et surtout d'éliminer les galettes saucisses de ces derniers jours
Merci à tous pour vos conseils afin de préparer au mieux cette aventure.

[valdes]

Bonjour à tous,
de retour de vacance, 15 jours à faire le tour de la Bretagne, je gamberge toujours sur mon échec lors de cette 14 ème édition du Grand Raid. À bien y réfléchir, le manque de courses préparatoires m'aura été fatal. Suite à ma longue blessure au mollet droit, impossible de participer à divers 50 / 80 / 100 km.
Au final je n'ai eu aucune blessure / ampoule mais juste une fatigue généralisée et des cuisses complètement tétanisée....quasi impossible de marcher et de repartir du ravito de Sarzeau.
Cependant c'est quand même pas si mal d'avoir parcouru 120 km en quasi marchant . . . mais il va me falloir du temps pour digérer cet échec.
En attendant, c'est l'heure de reprendre une activité sportive digne de ce nom et surtout d'éliminer les galettes saucisses de ces derniers jours
Merci à tous pour vos conseils afin de préparer au mieux cette aventure.

Pour ce qui me concerne, la préparation était bonne. Je gamberge aussi également, mais bon il n'y a rien à faire. J'ai comparé mes temps de passage par rapport à l'an dernier et donc oui +2H30'. Une heure de barbotage inutile et 1H30' dans la tente des secours.

Je me suis inscrite sur le grand challenge de la Côte d'Opale (24 km + 64 km), car je suis très en forme. Absolument aucune fatigue, aucun bobo, rien. Je recours depuis déjà 15 jours et mes temps, sur piste, sont plutôt comme avant. Donc pas de perte.

Parce qu'il me fallait un certificat médical, pour la Côte d'Opale, la licence d'athlé s'arrêtant le 31/08 et le club ne reprenant les inscriptions qu'après le 10/09, je suis allée voir le généraliste, pour vérifier que tout allait bien et tout va bien en effet. Mon malaise, c'était une insolation et une insolation, vraisemblablement chopée dans l'heure de barbotage. Enfin bref ...
Il est également tout à fait vraisemblable que je n'aurais pas pu finir, vu les conditions de température et d'ensoleillement incroyable. Plus le fait que je n'avais pas d'assistance perso cette année et que les ravitos étaient encore plus maigres de l'autre côté. Notamment en eau.

Je reviendrais sur ce fameux 177 km, mais pas avant 3 ans je pense (2021). D'ici là, l'organisation se sera sûrement fait remonter les bretelles par le préfet (urgences de Vannes littéralement saturées le week-end de la course et courses "surbookées" par rapport à l'autorisation accordée) et seront plus "à l'écoute" des coureurs et des bénévoles.

La Côte d'Opale ne devrait pas trop me changer du Morbihan, vu qu'il y a la mer, le sable et même une traversée dans l'eau et eau plutôt haute. Mais ce ne sont que 64 km, de jour et pas 177 km, sur 2 jours.

[Kristen]

valdes tu recours depuis 15 jours ? Tu n'as pas fait de coupure après cette course très difficile ?

[valdes]

J'ai abandonné à Arzon, à 87 km (+15H00') et j'étais franchement préparée pour faire 177 km.

Donc non, j'ai repris tranquilou par de la nage en mer, puis du vélo et de la CAP et de la marche athé et impeccable.
Entre 87 km et 177 km, il y a une sacrée belle différence.

[Christophe_Pirate]

Mon malaise, c'était une insolation et une insolation, vraisemblablement chopée dans l'heure de barbotage

Le plein soleil le samedi entre Arzon et Sarzeau pendant des heures m'a été fatale également je pense. D'ailleurs après mon abandon, il m'a fallu des heures et beaucoup d'eau froide pour pouvoir me refroidir.

@Valdes amuse toi bien sur le Trail de la cote d'opale. Mais avec le sable ca ne va pas être facile, non?

[valdes]

Il n'y a pas que du sable. Les bâtons sont autorisés. La vitesse pour les BH est de 6,2 km/h.

C'est un peu un profil Glazig (j'avais fait le grand Défi 18 km + 54 km cette année), le sable en échange de la boue et vraisemblablement le soleil en échange de la pluie. Le barbotage dans l'eau me rappelera l'Ultra Marin, mais sur 64 km, je garde mes chaussures.

[doudouX]

Moi perso, j'ai enfin conscience d'émerger physiquement (28h d'effort sur la course).
Ds les 15 jours, j'ai eu régulièrement des gros coups de fatigues et chaque effort physique était payé cash.
J'ai repris la course la semaine dernière et arrêté directement. Comme un poids sur le genou droit au bout d'une 1/2 heure. Ceci dit ça ne me gêne pas en marchant (j'ai fait les grandes eaux musicales de Versailles une bonne partie de l'après'm et la soirée samedi).
J'ai rdv avec mon ostéo pour tout remettre en place.

Ma femme m'a fait une beau cadeau : un cadre avec mon dossard, le bracelet, le plan de la course, des photos et les dessins des enfants. C'est une super attention.

[Hadrien35]

Moi perso, j'ai enfin conscience d'émerger physiquement (28h d'effort sur la course).
Ds les 15 jours, j'ai eu régulièrement des gros coups de fatigues et chaque effort physique était payé cash.
J'ai repris la course la semaine dernière et arrêté directement. Comme un poids sur le genou droit au bout d'une 1/2 heure. Ceci dit ça ne me gêne pas en marchant (j'ai fait les grandes eaux musicales de Versailles une bonne partie de l'après'm et la soirée samedi).
J'ai rdv avec mon ostéo pour tout remettre en place.

Ma femme m'a fait une beau cadeau : un cadre avec mon dossard, le bracelet, le plan de la course, des photos et les dessins des enfants. C'est une super attention.

Chouette cadeau!
De mon côté pas repris la course mais beaucoup de rando, une grosse semaine en Autriche avec la belle famille avec 4000D+ au compteur, ça fait du bien de se bouger!
Ce week-end gros OFF de 70km avec des potes en mode trail itinérant sur les volcans d'auvergne, puis l'UBBC en mode touriste.
Bref, l'ultra marin est derrière moi, je ne pense pas y revenir ce n'était pas pour moi, trop de course nécessaire (même si cette édition obligeait à mettre le frein à main très rapidement pour ne pas surchauffer et aller barbotter).

Remettez vous bien, profitez de votre été et bonne prépa pour les objectifs de 2nde partie de saison!
De mon côté rdv à Carcassonne en Octobre sur le GRC pour tenter le combo Raid des bogomiles 100km/4300+ et trail des colombes 40km/1800+.
Les randos se font dans cette optique là

[neofoxy]

Bref, l'ultra marin est derrière moi, je ne pense pas y revenir ce n'était pas pour moi, trop de course nécessaire (même si cette édition obligeait à mettre le frein à main très rapidement pour ne pas surchauffer et aller barbotter).

Ca ne passe pas en marchant à 6.5 km/h + la perte de temps dans l'eau ?

[Hadrien35]

Bref, l'ultra marin est derrière moi, je ne pense pas y revenir ce n'était pas pour moi, trop de course nécessaire (même si cette édition obligeait à mettre le frein à main très rapidement pour ne pas surchauffer et aller barbotter).

Ça ne passe pas en marchant à 6.5 km/h + la perte de temps dans l'eau ?

ça peut passer si bien sur, Bert l'a fait en 100% marche nordique par exemple
Bon, tenir une vitesse de 6.5km/h non stop c'est tout de même baleze!
J'avais un plan de marche pour le finir dans les temps en partant à cette vitesse, avec une diminution de la vitesse jusque 3km/h sur la fin, et en faisant des pauses. Le fait est que ça ne s'est pas fait cette années pour diverses raisons déjà évoquées plus un entrainement trop faible, mais clairement c'est faisable si on en veut vraiment. Mais de mon point de vue purement personnel vis à vis de mes capacités actuelles, pour l'aborder sereinement il faut tout de même être capable de bien courir, mais alterner marche-course tôt.
Je me suis mal exprimé, plutôt que "trop de course nécessaire", c'est plutôt "une vitesse de base trop faible pour l'instant sur du long et plat"

Mais malgré les paysages de dingues sur le golfe, j'ai toujours plus de mal à me motiver à avancer sur des courses aussi plates, l'impression de ne pas avancer, ce qui n'aide pas à avoir une allure sereine sur du si long (mon premier en même temps). ça viendra peut être (j'espère même!) avec l'expérience
Mais pour l'instant, et jusque fin d'année prochaine minimum, je repars sur du plus vallonné ou je peux faire parler mon profil de bon randonneur (plus que bon marcheur)

[neofoxy]

ça peut passer si bien sur, Bert l'a fait en 100% marche nordique par exemple
Bon, tenir une vitesse de 6.5km/h non stop c'est tout de même baleze!
J'avais un plan de marche pour le finir dans les temps en partant à cette vitesse, avec une diminution de la vitesse jusque 3km/h sur la fin, et en faisant des pauses. Le fait est que ça ne s'est pas fait cette années pour diverses raisons déjà évoquées plus un entrainement trop faible, mais clairement c'est faisable si on en veut vraiment. Mais de mon point de vue purement personnel vis à vis de mes capacités actuelles, pour l'aborder sereinement il faut tout de même être capable de bien courir, mais alterner marche-course tôt.
Je me suis mal exprimé, plutôt que "trop de course nécessaire", c'est plutôt "une vitesse de base trop faible pour l'instant sur du long et plat"

Mais malgré les paysages de dingues sur le golfe, j'ai toujours plus de mal à me motiver à avancer sur des courses aussi plates, l'impression de ne pas avancer, ce qui n'aide pas à avoir une allure sereine sur du si long (mon premier en même temps). ça viendra peut être (j'espère même!) avec l'expérience
Mais pour l'instant, et jusque fin d'année prochaine minimum, je repars sur du plus vallonné ou je peux faire parler mon profil de bon randonneur (plus que bon marcheur)

Non, faut pas rêver. Je suis plus dans l'optique de les tenir sur 50-60 km puis après ça diminueras pour finir à 4-4.5 km/h sur les 50 derniers je pense. Il faut rajouter les arrêts et le barbotage.
Le tout est de voir si ça passe les barrières car sur le 87 j'étais à 30 min près pour la barrière du km 34.
Après, je peux courir, c'est sur car j'étais parti dans l'idée d'un 15 min marche et 5 min course pour m'économiser.
Les circonstances m'ont vite fait changer d'avis pour ne pas me cramer inutilement.
Quand au fait de ne pas avancer, je l'ai eu entre le 44 ème km et le 48 ème car j'attendais avec impatience le ravito et sur les 15 derniers km car le parcours se prête à l'impression de traîner et pour une autre raison de course en groupe.

[Spads]

J’etais pas venu sur le sujet depuis un bail : vous êtes sacrément bavards !

Faut tourner la page à un moment ! (je plaisante, bien sûr).

Puisque c’est l’heure des bilans :
Aucun bobos chez moi, pas de douleurs les jours suivant la course, juste une ampoule sous un pied qui a demandé 3 jours avant de me laisser tranquille.
De la fatigue résiduelle pendant 10 jours, quelques coups de pompe par moments, mais rien de terrible.

J’ai repris par un footing de 10km après 17 jours (1 jour / 10 km ) et tout va bien.
Avant j’avais repris des exercices de gainage et de renforcement à partir du 10eme jour, et je marche pas mal pour des raisons pro (activité pro reprise dès le jour 3).
Je retourne d’ailleurs courir demain, l’envie est là, je vais refaire du fond 3 x par semaine pendant 15j, et je pense aux échéances à venir d’ici la fin d’année (peut être le 50km de Broceliande début septembre, un week-end 15 km nocturne + 25 km le lendemain début novembre, et j’envisage peut être de retourner sur les 24H de Ploeren début décembre suite à ma 1ère participation l’année dernière).

Bref, le gamin a ressorti ses jouets !