Récit de la course : Le Maxi Cross de Bouffemont - 42 km 2022, par Shoto

L'auteur : Shoto

La course : Le Maxi Cross de Bouffemont - 42 km

Date : 6/2/2022

Lieu : Bouffemont (Val-d'Oise)

Affichage : 1416 vues

Distance : 42km

Matos : Chaussures SALOMON SPEED CROSS 4 et Bâtons BLACK DIAMOND

Objectif : Balade

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MAXICROSS BOUFFEMONT 2022 ... un retour bien sage

TRAIL MAXICROSS BOUFFEMONT 6 FEVRIER 2022.

 

Dimanche 6 Février, je cours ma seconde édition du Maxicross de Bouffemont dans le Val d’Oise (95) en banlieue parisienne.

 

Ce trail de 42 Km pour un D+ annoncé de 1 850 m en forêt de Montmorency s’inscrit dans mon plan d’entrainement 2022 en vue de préparer l’ECOTRAIL 80 Km et les 90 Km du Montblanc, 2 gros morceaux de trails compétition bien différents qui exigent de ne pas se rater sur leur préparation !

 

Réveil 4h00, çà pique les yeux !

Départ de la course 7H00. Belle organisation des bénévoles avec accès facile à des parkings à proximité du lieu de départ, celui-ci étant un gymnase bien fonctionnel.

Je suis curieusement plus stressé que lors de ma participation à mes 2 derniers trails parisiens de 2021 ; le TRAIL DES CHATAIGNES 55 Km et le TRAIL DES 40 BOSSES (42 km) tous les 2 ayant eu lieu également dans le Val d’Oise.

 

J’ai en fait déjà couru le MAXICROSS en Février 2020 juste avant le confinement imposé par la crise sanitaire du COVID … je l’ai fini à la ramasse (voir mon récit). Effectivement, j’avais démarré bien trop vite et particulièrement subi mes 15 derniers Km … un joli calvaire pour finir !

Objectif cette année ; partir beaucoup beaucoup beaucoup moins vite ! … en garder sous le pied pour finir honorablement. Malgré mes 2 bons kilos supplémentaires pris depuis mes derniers trails compétition, qui vont alourdir ma vieille machine, je sens que je suis quand même bien préparé et que j’en ai sous le pied pour me faire plaisir et courir aujourd’hui une belle course avec de bien belles sensations trailiques.

 

Top départ à 7H00, je suis dans la première vague du 42 Km qui décolle en compagnie des coureurs du 55 Km. Je me suis inscrit dans cette 1ère vague censée finir le trail en moins de 6H00. En 2020, j’avais fini le Maxicross dans la difficulté en 6H14 … cette année, je devrais normalement passer sous la barre des 6H00. Mon objectif est de courir en 6H00 !

La seconde vague partira vers 7H15. Nos confrères et consoeurs du 27 Km vers 9h.

 

Il fait nuit noire mais pas froid (8°C). Les jours précédents étaient relativement secs pour une période hivernale et je m’attends aujourd’hui à beaucoup moins de boue et d’humidité qu’il y a 2 ans.

La grande cohue s’ébroue gentiment. Je ne me place surtout pas sur les devants cette fois ci et je reste gentiment dans la masse du peloton éclairée par les frontales. Ça discute et plaisante.

1ers chemins en forêt et 1ers ralentissements, je suis pris dans la nasse ! Des Zozos comme d’habitude essaient de doubler sur les côtés en écrasant la végétation.  

 

Je laisse les excités et reste tranquillement dans ma bulle en me concentrant sur mes pas. On ne court vraiment pas vite les 1ers km. Tant mieux !  Cela permettra de baisser cette pression de course qui nous emmène souvent bien au-delà du rythme raisonnable.

Je me suis imposé une méthode raisonnable aujourd’hui, pour mon 34ème trail en compétition. Il est grand temps d’être sage !  La méthode du DOSIMETRE. Je vais courir à la sensation sans regarder le GPS, ne pas m’essouffler et sans emballer le cardio … faire évoluer mon curseur personnel entre le « pas trop lent » et le « pas trop rapide » en essayant de rester en seuil Aérobie y compris dans les montées. Doser mon effort pour aplanir ma courbe cardio.

 

Je me fais doubler par une connaissance, Philippe, qui a couru une partie des 40 Bosses avec moi fin 2021. 2 mn de discussion puis l’aigle royal à grosse VMA continue son envolée pour finir plus tard en 5h15 malgré une entorse de fin de course ! Bravo Philippe !

 

Le parcours est vraiment sympa sur le Maxicross alternant de beaux dénivelés avec des parties plus roulantes ; c’est agréable au bout d’une dizaine de kilomètres d’évoluer en forêt sur ces monotraces alors que les espaces se créent entre coureurs et que l’on peut courir plus facilement sans risquer de marcher sur les talons du type de devant.

Le problème majeur du Maxicross réside dans la densité de coureurs ! Il y a beaucoup de monde ! Probablement près de 500 inscrits sur le 42 Km … alors que nous cavalons sur une partie du parcours avec ceux du 55 km (environ 120 coureurs en +) et que nous sommes rejoints sur le parcours à partir du 22ème Km par ceux du 27 Km (environ 850 coureurs) ! Horreur !!!

 

La pluie s’invite comme prévu et du vent … je m’attendais à subir une bonne tempête mais le vent siffle, rugit et souffle au-dessus des cimes des arbres. Nous sommes à l’abri parmi les arbres. La pluie est fine et ne gêne finalement pas beaucoup … je ne sortirai même pas mon Gore tex du sac et je cours en short. Ne pas trop se couvrir me réussit bien et je plains les traileurs qui s’arrêtent sur le côté pour batailler à enlever leurs vêtements devenus trop chauds après le départ. Moi j’aime mes manchettes et ma veste manche courte qui me le rendent bien !

 

Ravito du 15ème Km au même endroit qu’il y a 2 ans. Arrivée en 1H45 (5mn de + qu’en 2020), logique quand on court moins vite et que l’on se prend les bouchons de début de course. Arrêt express 3mn. Pas de tucs et de bananes … snif !!! Les madeleines et gâteaux sont sous plastique pour des raisons covidaires … je ne mange pas me contentant de remplir ma gourdette ventrale de Coca et de Saint Yorre. Et hop … retour sur le chemin.

 

Je sors les bâtons au 18ème km lorsque je sens que je ne gênerai plus les autres coureurs et que la machine faiblit légèrement dans les montées, quelle joie de retrouver mes sensations batonnesques, de me stabiliser et de jouer avec mes 2 tiges plus habituées à mes trails montagne que mes trails parisiens.

 

Alors que je prends mon pied vers le 22ème km avec de bonnes sensations de course, arrivant à mi-course avec la bonne forme sans fatigue excessive, nous sommes rejoints par ceux du 27 Km partis à 9H00 et qui courent comme des lapins mécaniques ! Ce n’est pas une surprise car j’avais vécu la même chose lors de ma première édition du MAXICROSS mais je regrette cette situation. Personnellement, je ne trouve pas agréable de courir avec des traileurs frais évoluant plus rapidement que nous et qui vous doublent par wagons entiers. Je ne sais plus si celui qui double fait partie de ma course du 42 ou de celle du 27. La compétition perd de sa saveur ! Même si plusieurs coureurs du 27 m’encouragent et me félicitent lorsqu’ils voient mon dossard du 42. Sympa … mais je me prends un bon coup de mou probablement généré par cette nouvelle densité de course peu avenante …

A priori, ceux du 27 ont 7 km dans les jambes quand ils nous rejoignent si mes calculs sont bons.

 

J’évolue un certain temps avec une jeune traileuse, Juliette, bien affutée qui me fait penser à ma fille de 22 ans. Son rythme est assez rapide et tonique en montée, je cours bien avec elle à son contact mais la petite abandonnera en larmes quelques Km plus loin au 26ème Km. Cela m’attriste car elle semblait prendre du plaisir et faire une belle course. J’espère qu‘elle n’est pas blessée.

 

Ravito du 27ème km = au même endroit qu’il y a 2 ans. J’arrive en 3H28 alors que j’étais arrivé ici en 3H15 en 2020 commençant à être sérieusement cramé. J’étais resté un bon quart d’heure à me refaire la cerise. Cette fois-ci, 5 mn me suffisent à manger et à remplir maladroitement ma poche à eau d’1 litre du sac à dos ainsi que ma gourdette ventrale.

Je repars en bonne forme et je sens que cette dernière partie de course va se faire dans de meilleures conditions qu’en 2020 !

 

Je reprends un rythme de course très correct après une victuaille ingurgitée. Les espaces se sont de nouveau faits entre coureurs du 42 en incluant ceux du 27, je reprends du plaisir à courir … jusqu’à ce que je prenne un nouveau bon coup de mou avant le fameux M du Maxicross  … résultat de mon manque d’alimentation relative sur le trail. Je ne me suis en effet ravitaillé qu’au 27ème Km avec une petite compote, c’est évidemment trop peu !

Le fameux M du 36ème Km est un endroit du parcours en forêt bien pentu et assez technique qui se voit de loin en arrivant, une grande montée suivie d’une petite descente abrupte pour remonter sur un mur puis redescendre … rien de bien impressionnant mais les 2 fois où je suis arrivé dans ce M, j’étais bien naze !

Cette année, je profite dans le M de ma pate de fruit magique bien machée et savourée longuement suivie par une bonne gorgée d’eau … elle aura un effet BOOST formidable !  Je reprends très vite sacrément du poil de la bête ! les effets soporifiques de mon hypoglycémie passagère s’envolent très rapidement …  mon corps avait besoin de sucre … et j’ai l’impression de reprendre un rythme supersonique !

Je vais en fait « paque-maniser » à partir du M.

D’autant que mes bonnes sensations retrouvées sont renforcées par une bonne stabilité sur la boue et dans les descentes techniques. J’ai judicieusement travaillé fortement ma proprioception ces derniers mois et strappé bien comme il faut mes 2 chevilles le matin même. De surcroît, mes bonnes sensations de batonnage me donnent la sensation d’une technique d’aigle royal avec mes bâtons dans les descentes … mouvements amples et souples avec une foulée longue … je gagne des places non seulement dans les montées mais aussi dans les descentes en lâchant les chevaux !

Résultat ; à un rythme de vitesse de croisière presque supersonique (sensation très relative !  ... je ne suis pas Aurélien Collet ;-)), je me prends un nouveau gros coup de mou à 1 Km de l’arrivée ! Arrêt technique + nouvelle pate de fruit et hop je finis ce trail en bonne forme avec un chrono surprise de 5h46 … moi qui voulais courir mon Maxicross 2022 en 6H00 !  Donc 27 mn de moins que pour mon édition 2020. Et 38 mn de moins que sur mon trail des 40 Bosses fin 2021 pour la même distance de 42 Km et qui comprenait un peu plus de dénivelé et certes sur un terrain plus gras. 

Honorable 217ème place sur 464 arrivés. Je me satisfais de ce classement pour un Master 3.

 

Je recommande ce beau trail d’hiver qui sert de bonne prépa pour des plus gros trails à venir dans la saison et qui fait bien travailler les papattes dans du beau dénivelé. Il est organisé notamment par notre sympathique champion de trail Aurélien COLLET qui habite BOUFFEMONT sauf erreur et qui sait faire plaisir à des traileurs !

 

3 coups de mou bien gérés =

-      Au 22ème Km lorsque ceux du 27 nous rejoignent,

-      Avant le M, … vive la pâte de fruits qui me sauve la vie !

-      A 1 km de l’arrivée = De nouveau, vive les pates de fruit !

 

3 phases différentes de course :

Phase 1 = cool et beaucoup de plaisir jusqu’au 22ème Km,

Phase 2 = pas cool, … les mecs du 27 km nous rattrapent et je faiblis,

Phase 3 = cool plaisir … je paque-manise. Je relance bien.

 

Le 1er arrivé (KLIPFEL Gilles) passe la ligne en 3h45, la première en 4h21 (LAPLANE Sophie) et le dernier en 7h37 (Sébastien). Bravo à tous les coureurs et aux bénévoles.

 

Vive le TRAIL.

Shoto

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