Récit de la course : Les Courses de Strasbourg - Semi 2023, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Les Courses de Strasbourg - Semi

Date : 14/5/2023

Lieu : Strasbourg (Bas-Rhin)

Affichage : 440 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Faire un temps

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Objectif PR sur semi entre deux 100k

Mes deux derniers semi m’ont plutôt donné satisfaction avec à chaque fois, au moins, quelques secondes de grapillées sur un PR que je pensais définitivement définitif. Jusqu’où, jusqu’à quand, jusqu’à combien ce grapillage de secondes allait-il encore être possible ? Pour le savoir, il n’y a pas 36 manières … Je m’inscris donc au semi-marathon de Strasbourg … Again !

 

Je profite de la forme du moment

Comme à mon habitude, la recette gagnante, pas d’entraînement spécifique pour cette distance, mes objectifs de l’année ont quelques km de plus. D’ailleurs, pour être totalement déraisonnable, comme il me plait de l’être, mon dernier 100k date d’il y a 2 semaines. Il me semble avoir récupéré mais je m’attends à tout moment à un coup de massue qui calmera mes ardeurs. Le moment venu j’aviserai, pour l’instant je profite de la forme du moment et je cours.

J’avoue, il y a quelques jours ça couinait encore un peu derrière un genou mais rien d’articulaire, rien qui puisse me faire renoncer à ce nouveau semi et mon objectif de partir à 4:20 (sub 1h32) pour un nouveau PR. Rien, pas même les 2 sorties tests ou mon AS21 sur 1000m puis 2x2000m avait plutôt été difficile à tenir. Je compte toujours sur l’adrénaline de la compétition avec laquelle un miracle arrive parfois. Soit ! J’y vais mais pas du tout fingerinzenoz !

 

Jusqu’où j’irai à cette allure

Le départ est à 8h00 du mat, ouch ! Départ aux aurores mais trajet et parking vite-vu. Je suis sur place presque 45 minutes avant le coup d’envoi et j’ai déjà le dossard. Pas grave, j’en profite pour retrouver les gars et les filles du club. Beaucoup de RIMois une fois de plus sur le semi mais aussi sur le 10k dont le départ est à 11h. La météo est agréable et j’ai hâte de tester ce nouveau parcours qui part et arrive centre-ville.

Il y a quelques sas, je suis dans celui avec le meneur 1h30, le gars qu’il ne faut absolument pas dépasser mais à la limite tout juste suivre de loin au début ou alors le crash sera imminent. J’avais testé du 4:15 au dernier semi et j’ai tenu 7km environ avant de sombré lamentablement. Là, je m’autorise 5 secondes de plus et me demande jusqu’où j’irai à cette allure.

 

Déjà bien essoufflé

C’est parti, on n’est pas loin de 2600 coureurs et c’est un peu la cohue. Je ne m’inquiète pas trop car j’ai l’impression qu’on est un niveau plutôt homogène et je n’ai pas trop à me freiner, juste quelques slaloms de rigueur sur un tel départ de masse. C’est la ville avec son lot de trottoirs et de potelets à éviter, pas très roulant tout ça pour l’instant mais 4:22 quand-même pour ce 1er kilo.

Je surveille ma montre, je suis régulièrement sous les 4:20, trop rapide. Je suis parfois sous 4:10 de moyenne sur le km en cours et suis déjà bien essoufflé au km3-4. Les jambes vont bien mais le cardio est aux fraises. Après avoir longé le canal on se dirige vers le parc de Pourtalès et ses sentiers. Sortir du bitume ne me dérange pas du tout, ça reste roulant. C’est plus les faux-plats montants qui me donne du mal à tenir l’allure.

 

Je m’accroche

Km7, 4:20 de moyenne, je viens de dépasser Fred, il est meilleur que moi normalement, j’ai juste le temps de lui taper sur l’épaule et de lui avouer que je suis déjà cramé. Il a l’air beaucoup plus à l’aise et je me dis qu’il y a de fortes chances qu’on se revoit dans pas longtemps. Le souffle est court et je m’accroche comme je peux derrière certains coureurs pour tenir l’allure cible.

Km9, 10, 11, … Le début de la dégringolade. 4:23, 4:23, 4:27. Je commence à me rendre à l’évidence, mon objectif est beaucoup trop ambitieux, je m’en doutais un peu voire fortement. Je vais devoir lever le pied, je commence à avoir les jambes en coton, plus de jus mais ma moyenne est encore à 4:21, plus pour longtemps.

 

Dans la souffrance

A la faveur d’un faux-plat descendant je réussis cependant un nouveau kilo à 4:20, je m’accroche derrière un jeune coureur à la foulée très bruyante mais à une allure qui me fait tenir encore à 4:21 pour le km13. On s’approche des 2/3 de la course et on se dirige à nouveau vers la ville. Les spectateurs sont à nouveau plus nombreux et des groupes de musiques mettent un peu d’ambiance. J’ai croisé quelques collègues RIMois et entends de temps en temps des encouragements mais je suis à présent dans la souffrance.

Après un kilo à 4:30, j’arrive péniblement à rester aux alentours des 4:25/4:28 et je suis à chaque fois étonné car j’ai l’impression de courir bien plus lentement. On repasse dans un parc par un cheminement bien casse-pattes pour ensuite traverser le quartier de l’esplanade et ses facultés. Je fais l’élastique avec un coureur que je sème finalement à un ravito. Aucun arrêt pour moi, je n’ai ni faim, ni soif, je veux juste que ça se termine.

 

Un maigre espoir de battre mon PR

Km18, on arrive dans le centre-ville par le quai des bateliers, tout alsacien connait ces rues. Au bout, une arche, non ce n’est pas l’arrivée, c’est le km19 et un sponsor de la course qui met l’ambiance avec une grosse sono, il y a du monde, ça remotive ! Encore 4:28 mais une moyenne à 4:23. Il me reste un maigre espoir de battre mon PR mais ça sera pour 5 secondes au plus.

La cathédrale et son quartier touristique. Des gens sont en terrasse et nous encouragent en même temps. Ça monte là, je n’avais jamais remarqué ! J’ai l’impression de courir à deux à l’heure. Je ne veux même plus regarder ma montre. On m’avait prévenu, les 2 derniers km sont difficiles avec pavés et relances. Je sers les dents (en fait non, j’ai sûrement la bouche grande ouverte), le cardio est au taquet. Au loin, on entend le speaker.

Retour sur la cathédrale, on la longe par ce côté où le vent s’engouffre à toute heure et toute époque et évidemment il est de face le salaud ! Là je sais, c’est tout droit et on arrive sur la rue de l’arrivée. J’entends à nouveau le speaker, et enfin je vois l’arche, la bonne, celle de la délivrance. Un coureur me dépasse encore mais je n’ai plus la force, je passe enfin la ligne : 1:33:30 (4:24 de moyenne).

 

Petite satisfaction 

Je suis super essoufflé bien que je ne tournais plus qu’à 4:40 sur ce dernier kilo. Je bois un coup et m’assois même un peu par terre. J’ai tout donné mais pas de record à la clé. Je savais que le pari était osé et on ne gagne pas à tous les coups, je ne suis donc pas vraiment déçu. J’ai même une petite satisfaction en constatant après coup que ma biomécanique a bien fonctionné et que je n’ai eu à relever aucune douleur ni-même gène.

Je reste un peu pour discuter avec quelques connaissances et profiter un peu du ravito plutôt bien fourni. La voiture n’est pas loin, j’y retourne tranquillement médaille autour du coup avec des jambes qui me font quand même comprendre que j’ai bien fait un gros effort là. Place à la récup’ (active off course), dimanche prochain c’est trail et dans 2 semaines …

 

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