par Loupi » 20 Juil 2011, 12:01
Névache Sky Race 2011
La météo exécrable prévue pour la journée ne permettant à aux secours de se déplacer en montagne, l’organisation décide de réduire le parcours de la grande course à 32 km environ (au regard des 42 initialement programmés), en ne faisant pas passer les coureurs au Mont Thabor, point culminant du circuit. Nous ferons donc une boucle nord-est-sud au lieu de monter vers l’ouest.
Ce serait malhonnête de cacher ma déception. 750 km pour 32 bornes de course, c’est cher payé ! L De plus, une trentaine de km comme sortie longue préparatoire à la CCC, c’est pauvre. Bref, nous y sommes, Fabien et moi, alors faisons le job.
A 7h00, il pleut déjà, nous partons donc avec la veste de pluie sous le sac 12 L, rempli du matériel officiel complet pour la CCC (il ne me manquait que la carte d’identité et les 20 € !).
Nous nous sommes placés dans la deuxième moitié du peloton, prévoyant de rapidement sortir les bâtons et marcher, mais nous subissons les premiers ralentissements et malgré tout un rythme en-deçà de celui que nous pouvions imprimer. Du coup, on double dès que nous le pouvons et nous engageons dans la première vraie côte… Les premiers mètres de dénivelé positif ayant été sous le soleil, nous avions rangé la veste dans le sac, mais au bout de quelques minutes, la pluie refait son apparition et ne nous lâchera plus de toute la course. Finalement, la Salomon en taille L passe au-dessus du sac « CCC official », tant mieux !
En arrivant sur un beau balcon roulant, Fabien me rejoint et nous pouvons courir ensemble quelques dizaines de minutes, avant d’atteindre le lac Laramon à 2359 m. C’est déjà le moment de clipper de nouveau les dragonnes et reprendre la montée vers la lac Serpent, à 2450 m. Là, Le Bleu se situe une vingtaine de mètres derrière moi, on se suit comme il faut, donc je décide d’enquiller le reste de la grimpette car les cannes sont là. Malheureusement, un scénario différent se produira « à l’insu de mon plein gré »…
Au Pas du lac Blanc, à 2935 m, la première grosse bosse de ce parcours avorté est achevée. Je me retourne pour attendre Fab’ et faire la descente avec lui : personne. J’attends un peu, surveille les coureurs qui arrivent mais pas de Fabien… La pluie, le brouillard et le froid me décident à m’engager dans la descente et à faire ma course, la mort dans l’âme…
Commence alors une course moins motivante, seul. Heureusement, la descente vers la Maison des chamois, à 2080 m, est particulièrement technique, je me fais vraiment plaisir ! Je reprends des places sans cesse, quasiment plus personne ne me doublera à partir de ce moment (3 coureurs en réalité sur une portion roulante avant l’ultime descente). En revanche, il pleut de plus en plus, le passage des concurrents mutile les sentiers, j’ai l’impression de revivre la CCC 2010…
Au ravitaillement du 22ème kilomètre, je recharge un peu en eau, pioche une tranche de saucisson, un dé de gruyère et quelques biscuits apéritifs pour saler ma bouche, puis repars en me retournant dans la dernière côte, tant que le chalet est en vue, espérant apercevoir Le Bleu. Eh bien non…
Les 500 derniers mètres positifs se font sur un bon rythme, avant de plonger tambour battant dans la dernière descente, d’abord en lacets et en single, puis sur une large piste carrossable.
Je rejoindrai Névache par deux kilomètres de bitume, toujours sous la pluie, avec une forme tout à fait honorable, mais en regrettant le soleil, les 10 bornes manquants et la compagnie de Fabien… 32 km et 1835 m D+ en 4h28’, 149ème sur un peu moins de 500 partants.
Ce que je ne saurai que 45’ plus tard, c’est que Fab’ a glissé sur une dalle rocheuse et est tombé sur le genou, pile sur le tendeur du facia lata, induisant une belle douleur identique au délicat syndrome de l’essuie-glace, le faisant boiter sur près de 24 km… Bref, un week-end à ne pas renouveler.
La vie ne vaut que si elle est partagée...
http://nancytrailpulsations.e-monsite.com/
Du coup, les descentes se sont faites pour le moins prudemment. Malgré tout, la moyenne est toute habituelle. Tout va bien !
De quoi, comme d'habitude, me faire flipper. Donc on va se la jouer relax' et faire attention en séance trail. Et réparer ce fichu jeu dans la direction !!
