Récit de la course : L'Ardéchoise - 216 km 2010, par Siberian wolf 10

L'auteur : Siberian wolf 10

La course : L'Ardéchoise - 216 km

Date : 19/6/2010

Lieu : St Félicien (Ardèche)

Affichage : 3087 vues

Distance : 229km

Objectif : Terminer

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Très humide mais un bon souvenir

Vendredi 18 juin 2010. Je participe à l’Ardéchoise, épreuve cycliste mélangeant cyclotouristes et cyclosportifs. J’ai choisi la formule des Sucs (229 km) en randonnée de deux jours. La météo n’annonce rien de bon pourtant il fait beau ce vendredi 18 juin à Saint-Félicien.

Les parkings à proximité de Saint-Félicien sont boueux car ce sont des parkings sur de l’herbe et quand il a plu les jours précédents cela peut-être une galère pour s’y garer d’autant qu’ils sont plutôt en pente.


 

J’ai pris le départ à 8h55. Je suis en fait arrivé vers 7h30 à Saint-Félicien mais j’ai mis du temps à trouver l’endroit où on déposait les bagages. Du coup, je suis resté sur le parking 31, normalement dédié à la proximité de la remise des dossards. Pour les deux jours, j’aurais dû être les parkings 21, 22 ou 23. Mais d’autres ont fait pareil et normalement c’est départ à 9h dernier délai même si certains ont dépassé de quelques minutes.

Au début, un club m’a demandé de le prendre en photo, ce que j’ai fait.

Dans la montée du col du Buisson (922m), un type dont le fils roule en Elite discute avec moi. L’ambiance est sympathique. Au début, je partais pour faire un bon temps bien qu’il n’y ai pas de classement en randonnée sur plusieurs jours ; mais en prenant des photos et en discutant, je ne réfléchis plus au temps. Seul bémol, quelques papiers de brioches Pasquier offertes par l’organisation jetés auparavant par une minorité de cyclos sans scrupules. 

Les descentes des cols sur cette épreuve sont sinueuses et dangereuses et je suis passé à 30 cm d’une caravane dans la descente du col des Nonières (671m)  même si c’était loin d’être la descente la plus technique. J’ai mal pris un virage mais ce fut heureusement sans aucune conséquence.

Au pied de la montée du col de Mézilhac entre Mariac et Dornas, un club cycliste m’a dépassé mais j’ai pris leur roue et j’ai accéléré à mon tour tout en gardant un braquet petit (42*21) pour ne pas se fatiguer. Ils étaient cinq dans ce club qui s’est scindé dans la montée. J’ai suivi les deux premiers avant de m’arrêter pour prendre une photo à deux kilomètres du sommet.

 

Photo téléchargée sur Wikipédia Commons (auteur : Anthospace) : Ascension du col de Mézilhac

Il y avait un ravitaillement (repas, café) au col de Mézilhac (1119m) que je n’ai pas pris. Il était payant le vendredi, gratuit le samedi. Une femme m’a donné une épingle pour bien attacher ma plaque de cadre à mon guidon car l’un des trous d’attache était coupé depuis les premiers 300 mètres après Saint-Félicien où je m’étais arrêté pour ranger mon K-Way dans mon petit sac noir et pris un club en photo.

Ravitaillement du col de Mézilhac (1119m)

Mézilhac (1119m)

A partir d’ici, à environ 13h, il a commencé à pleuvoir même si il y a eu un retour du soleil vers le Mont Gerbier de Jonc.  Mon coup de pédale était bon, et comme dans la montée du col de Mézilhac, j’ai doublé des cyclos dans la petite ascension vers Lachamp-Raphaël (1320m), le plus haut village d’Ardèche.

 

Pluie à l'approche de Lachamp-Raphaël

 

Photo téléchargée sur Wikipédia Commons (auteur : Anthospace) : Ici non loin du col du Pranlet (1363m) peu après Lachamp-Raphaël sur l'Ardéchoise 2010. Vue sur le massif du Tanargue au fond. 

Le beau temps n’a pas duré et il fallait faire gaffe à la chaussée détrempée dans les petites descentes après le Mont Gerbier de Jonc. Après un nouveau retour du soleil au contrôle de Les Estables, le plus haut village du Massif Central, en Haute-Loire à la limite de l’Ardèche, j’ai facilement grimpé le col de la croix des Boutières (1506m), le col le plus élevé du parcours.

 Mais dans les 25 derniers kilomètres jusqu’à l’auberge de Fay-sur-Lignon, en Haute-Loire, cela a été un déluge de pluie et les averses n’ont pas cessé presque jusqu’au bout. J’ai roulé avec un groupe de trois qui allait dans une autre auberge au centre du village. 

Ce n’est qu’à un kilomètre de  l’auberge des Chênes où je loge que la pluie a cessé, vers 16h30. Je crois que la presse n’a insisté que sur la pluie le samedi, pas sur les jours précédents.

C’est donc avec des vêtements trempés de la tête aux pieds que je suis arrivé à un peu plus d’un kilomètre de Fay-sur-Lignon. La propriétaire était accueillante. Je suis arrivé le premier dans cette auberge (nous étions 13 cyclistes) et j’ai pris une douche chaude à l’arrivée.

Cela me fait 123 km au compteur pour ce premier jour.

J’ai tenté de laisser sécher mes vêtements près du feu de cheminée (mais c’était peu efficace) et même mon casque qui a fondu un peu sur son bord ! Il était toutefois réutilisable pour le lendemain.

Le soir, les discussions autour de la grande table ont tourné autour de la piètre prestation de l’équipe de France de football, battue (0-2) par le Mexique la veille lors de la coupe du monde en Afrique du Sud. Au repas du soir, nous avions des lentilles et des saucisses.

 

Samedi 19 juin 2010, deuxième jour de mon parcours sur l’ArdéchoiseJe suis parti à 8h30 de l’auberge avec un groupe de cinq alors que la pluie a cessé.

 

L'auberge à Fay-sur-Lignon

J’ai mis une de mes gourdes dans mon sac car une était tombée au niveau de la petite descente du col de la Scie (1205m) et j’ai remplacé l’un de mes porte-bidons après la course, trop sensible aux vibrations. J’ai effectué après une descente prudente (descente étroite et considérée comme dangereuse) entre Saint-Clément et Lachapelle-sous-Chanéac.

 Descente entre Saint-Clément et Lachapelle-sous-Chanéac

Dans ce dernier village, l’ambiance est festive avec des banderoles jaunes et violettes de l’Ardéchoise et quelques villageoises qui dansent et certains cyclistes ont dansé aussi.

  

Photo téléchargée sur Wikipédia Commons (auteur : Anthospace) : Pas beaucoup de monde mais c'est la fête à Lachapelle-sous-Chanéac ! Sur l'Ardéchoise 2010.

Dans le col de l’Ardéchoise (1184m), j’ai dépassé d’autres coureurs. L’un d’entre eux a pris ma roue et passé des relais. J’ai distancé mon groupe de départ avant de les laisser revenir en faisant une pause au sommet. Comme la veille dans l’ascension du col de Mézilhac, j’ai senti que mon coup de pédale était bon.

La descente du col de l’Ardéchoise après Borée était rapide et dangereuse. A Saint-Martial où il y a un lac, différents parcours se rejoignaient. A partir de là, il y avait vraiment beaucoup de cyclistes sur les routes et cela m’a fait un peu peur dans la descente vers Arcens car des cyclistes doublaient et il fallait faire gaffe à sa trajectoire et regarder à gauche avant de doubler.

J’ai pris le grand ravitaillement de Saint-Martin de Valamas où j’ai retrouvé un cycliste de la même auberge que moi la veille.

 

Photo téléchargée sur Wikipédia Commons (auteur : Anthospace) : Ravitaillement de Saint-Martin de Valamas sur l'Ardéchoise 2010

Dans la montée du col de la Clavière (1091m) vers Saint-Agrève, j’ai accéléré pour distancer un autre groupe qui prenait toute la moitié de la route. Sur cette route large et faiblement pentue, j’ai doublé des tas de cyclos, tout en conservant un petit braquet (42*19) histoire de conserver de l’énergie. Il  y avait des déchets de gels…mais c’est faible en proportion de la dizaine de milliers de cyclistes qui roulaient. Sur d’autres courses, il y a autant de déchets pour beaucoup moins de coureurs.

J’ai pris le grand ravitaillement de Saint-Agrève où il y avait des musiciens.


Photo téléchargée sur Wikipédia Commons (auteur : Anthospace) : Ravitaillement de Saint-Agrève sur l'Ardéchoise 2010


Photo téléchargée sur Wikipédia Commons (auteur : Anthospace) : Musiciens à Saint-Agève lors de l'Ardéchoise 2010

Il a fallu un moment se serrer à gauche à cause d’un cycliste accidenté dans la descente. La météo est meilleure ce samedi mais à quelques kilomètres de Rochepaule (892m), la pluie commence à retomber. 

Après la descente de Rochepaule,  il y avait une petite descente à 15%, passage qui peut être délicat, avant de se retrouver au pied du col de Buisson et un passage de 300m à 15% puis 700m à 10% pour remonter au début. Mais pas de problème, j’ai utilisé à cet endroit le 30*21 et je n’ai rien senti. C’est moins dur après.

Dans la montée du col de Buisson (922m), la pluie a fait son retour. Je disais « je passe à gauche » pour doubler et me frayer un chemin car il y avait des tas de cyclos dans cette montée étroite et parfois forestière de ce versant appelé montée de Clara. C’est la dernière fois que nous empruntions cette route sur l’Ardéchoise, sans doute trop étroite pour un si grand nombre de coureurs.D’autres cyclos doublaient aussi mais je ne me suis pas mis dans le rouge à les suivre.

Sur les routes de l’Ardéchoise, les spectateurs applaudissent, nous ravitaillent. Cette course anime un département isolé et dont l’intérieur est difficile d’accès. Cependant, l’Ardéchoise ne fait pas tout à fait l’unanimité chez les habitants locaux. En témoigne le gazole versé dans la descente vers Pailharès. Le gazole a été recouvert par les bénévoles mais on parle aussi de clous, et j’entends certains cyclos parler de « sabotage ». En tout cas, je vois des cyclos crever à seulement quatre kilomètres de l’arrivée.

Mais pour moi, la descente et l’arrivée à Saint-Félicien, à 15h, n’ont ensuite été qu’une formalité. J’ai 114 km au compteur pour ce dernier jour. Il fait toujours aussi gris dans le ciel.

 

A Saint-Félicien

J’ai pris le repas vers 16h30 après avoir rendu la puce et rangé le vélo dans le coffre de la voiture même si on pouvait le laisser à une consigne à vélo. Le repas d’après-course était bon (entrée, ravioles, pain, pêche, faisselle Rians avec sucre).

A la tombola de 19h, des gens râlaient car il pleuvait un peu et l’organisateur Gérard Mistler prenait son temps, voulant chanter l’hymne de l’Ardéchoise.

Malgré la pluie, cette course fut pour moi un bon souvenir.

 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires

Commentaire de philkikou posté le 22-01-2017 à 12:01:05

Merci pour ce récit de ton Ardéchoise 2010... les récits vélos ne courent pas les rues sur Kikourou... @+ en 2017 sur l'Ardéchoise ???

Commentaire de Siberian wolf 10 posté le 22-01-2017 à 19:51:50

Merci. Pour le vélo, ça va évoluer un peu: j'ai encore 3 récits de l'Ardéchoise à publier mais aussi 2 récits de l'Ariégeoise, 2 récits des Copains-Cyfac, 3 récits de l'Etape du Tour, d'autres de la Corima Drôme Provençale, de Liège-Bastogne-Liège Challenge, Paris-Roubaix Challenge. Patience...
En 2017 en effet si tout se passe bien je serais à nouveau aligné sur l'Ardéchoise. A priori ce serait sur la Volcanique en mode cyclosportif pour obtenir le brevet d'argent de ma catégorie. En espérant que le beau temps soit de la partie, pas comme en 2016 !

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