Récit de la course : Ultra Montée du Salève 2017, par Leseb

L'auteur : Leseb

La course : Ultra Montée du Salève

Date : 8/4/2017

Lieu : Etrembieres (Haute-Savoie)

Affichage : 711 vues

Distance : 27.35km

Objectif : Se dépenser

4 commentaires

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Pu...n de plats!

Aujourd'hui, c'est Salève. C'est pas tout près de chez moi, c'est un coin où je ne vais pas souvent, donc on va essayer de rentabiliser le déplacement et de faire tourner le compteur à D+! La météo est radieuse en plus...

Arrivée sur l'aire de départ, force est de constater que l'organisation est au top. Retrait des dossards en 30", fléchages partout, nombreux parkings, bref c'est rodé.

Je m'équipe rapidement, vu la température prévue et le format de course, on va faire simple: short t shirt, un porte bidon avec trois gels, les batons et c'est tout. Petit échauffement où je vais reconnaitre le début du parcours... heu y'a pas un peu trop de goudron là? Et pis après une mini grimpette, c'est pas un peu tout plat là? Contraints par la fermeture du sentier de l'itinéraire classique pour des raisons de sécurité, les organisateurs n'ont pas eu d'autre choix que de proposer ce parcours de repli. Si la partie montée est plus longue et bien raide (miam miam), ça rajoute quand même une bonne section très roulante au début, qui n'est pas pour m'enchanter. Je suis venu faire du déniv moi! Mais bravo à l'organisation d'avoir sur trouver une solution plutot que d'annuler la course.

Petit brieffing, présentation des forces en présence (y'a du beau monde!), et hop c'est parti.

Bien sur, je pars un peu vite, entrainé par le flot, mais rapidement ça bouchonne un peu sur le mono trace du début et à ce rythme la montée arrive vite. C'est encore dense, du coup ça fait un peu l'accordéon, on ne peut pas doubler tout le temps, pas facile de se caler dans son rythme. Je prend mon mal en patience en me disant que ça ira mieux sur les prochaines. La montée est assez variée, parfois technique, c'est assez plaisant. On débouche sur le plateau, petit plat pour faire biper une première fois la puce.

Nouvelle complication, puisqu'il faut encore descendre un bon bout avant de rallier la gare du téléphérique. Même si elle n'est pas chronométrée, cette section impose de ne pas trop trainer, c'est quand même assez long. Voilà la gare, je rentre dedans, la benne est sur le départ, temps d'attente 5"... Malin ça, même pas eu le temps de me ravitailler...

Le deuxième tour est plus fluide, tout le monde s'est dispersé, juste ce qu'il faut de coureurs pour se motiver à aller chercher celui de devant ou ne pas se faire rattraper par celui de derrière. L'ambiance est excellente, ça papote, ça remercie les randonneurs qui se rangent pour nous laisser passer et le chemin est toujours aussi sympa. Deuxième bip, quasi le même temps, tout roule. Cette fois ci j'attend la benne 5', ça me permet de manger un peu et refaire le plein d'eau.

Pour le troisième tour, ça commence à tirer un peu sur la section plate. J'ai pour objectif d'en faire 5, je me dis que sur celle là je vais essayer de temporiser un peu pour ne pas me cramer sur les deux suivantes. Je ne force donc pas sur le plat, affiche la vitesse ascentionnelle en direct sur ma montre et me cale sur 1100 m/h et essaie de conserver ce rythme, sans m'affoler. Ca passe bien, je sors sur le plateau encore un bon état et surtout je me dis que la moitié est largement faite! A nouveau 5' pour la benne, un peu de ravito, je m'assoie c'est cool. Perdu 5' sur cette montée par rapport à mes deux premières, 2'30 sur le plat 2'30 sur la montée).

Quatrième tour, le plus difficile phsychologiquement (c'est toujours l'avant dernier que je trouve dur sur ces formats 6h). Je laisse à nouveau rouler sur le plat, ça commence à bien tirer dans les mollets et j'arrive avec impatience sur la montée. Je reprend mon rythme, en baissant d'un cran à 1000 m/h. Je suis toujours relativement à l'aise, quelques alertes de crampes sur quelques grosses marches à franchir, mais ça passe vite. la chaleur commence à poindre, je m'hydrate bien. J'ai bien en tête le parcours maintenant, je me fixe des petits repères et bascule en haut en trottinant (c'est bon signe ça!). Je décide de prendre le départ de la dernière montée avec 1h05 de marge et calcule donc que je peux me permettre de faire la descente en marchant tranquille. Les quadris apprecient! A nouveau 5' d'attente à la benne, qui sont toujours les bienvenues!

Cinquième (et dernier donc) tour. Là, le plat commence à me gonfler. Je fais l'effort de courir tout le long mais c'est long! j'y laisse 4' par rapport au tour 3! Enfin la montée, un petit mot au bénévole qui me salue à chaque fois, et là je change de tactique. Plus de valeur cible, l'objectif c'est de sortir avant 16h (arrêt des classements), donc c'est le plus vite possible, en gérant au mieux pour tenir toute la montée. Au bout de 10', je me fais poser par Nicolas Martin, qui boucle sa 6ème et en petites foulées s'il vous plait! Impressionnant! Je me remet à la tache, en regardant régulièrement l'heure, ça gère, je sais que je n'aurai pas une marge de fou mais que ça devrait passer. Le dernier bout de plat avant l'arrivée est terrible, concentration absolue pour ne pas faire un faux mouvement qui se solderait immanquablement par des crampes qui sont vraiment pas loin.

Et ouf, c'est fini, avec une petite marge de 8 min... Il en fallait pas moins!

Retour tranquille en bas après avoir assiter à l'arrivée des avions de chasse du KV et honneur au buffet qui regorge de fruits (bananes, pommes, mangues, ananas, clémentines, kiwis, melons...). Trop une bonne idée! Et bien sur les classiques pains fromages tuc pain d'épices... On a été gaté, avec des bénévoles au top toute la journée, merci à eux!

Au final, malgré un profil un peu éloigné des standards des montées séches, une bien bonne journée, avec des sympathiques rencontres et quand même pas loin de 4200 m dans la besace (je l'aurai eu mon D+ finalement!). Et une 20ème place au scratch (2eme V1) suprise, j'été venu faire du volume, assez fatigué des séances précédentes. Du coup j'ai droit à la bise de Miss Geneve!

Sinon, les jambes piquent un peu, mais ça ira mieux demain!

4 commentaires

Commentaire de gangsoleil posté le 09-04-2017 à 21:17:51

Bravo pour les 5 montées !

Entièrement d'accord avec toi pour l'orga, et aussi pour le plat qui fait mal

Commentaire de TomTrailRunner posté le 10-04-2017 à 08:43:29

Bravo pour ce récit aussi dynamique que tes montées : le "je baisse d'un cran à 1000m/h" me laisse dubitatif :)

Commentaire de Jean-Phi posté le 10-04-2017 à 09:28:13

C'est clair que le plat était particulièrement gonflant mais au final la mont"ée est plus belle et plus raide que l'ancien parcours. Je l'ai trouvé personnellement plus exigeant.
Comme Tom : 1000m/h et tu baisses de régime... On n'évolue pas dans le même monde !!
Chapeau, 5 montées, ce n'était pas à la portée de tout le monde !! C'est une sacré perf !

Commentaire de Leseb posté le 10-04-2017 à 18:32:24

Merci! La cinquième n'a quand même pas été si facile que ça! Mais je commence a me connaitre sur ce type d'épreuves et j'arrive à gérer. J'étais dans un bon jour, pas eu de coup de moins bien...
Dans le même genre je vous recommande vivement celle de Méribel (le même WE...), assez roulante et moins longue et celle des 2Alpes, début juillet, que de la montée, bien régulière. Dans les deux cas c'est descente en oeufs, donc pas de soucis de timing de bennes à gérer (les oeufs, c'est en continu)!
Bravo à vous aussi!

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