Récit de la course : Trail de Montsalès - 20 km 2010, par patcastelnau

L'auteur : patcastelnau

La course : Trail de Montsalès - 20 km

Date : 23/1/2010

Lieu : Montsales (Aveyron)

Affichage : 1790 vues

Distance : 20km

Objectif : Pas d'objectif

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Pas d'autre récit pour cette course.

Trail to remember (trail dont il faut se rappeler)

Inscrits pour la deuxième fois en équipe sur la Piste des Seigneurs, la déception fut grande quand nous apprîmes son annulation. Les amis du Jogging Castelnau 34 avaient donc repéré pour remplacer ce trail nocturne une course à Montsalès (12). Certains voyaient Montsalès près de Saint-Affrique, mais en bon aveyronnais du Villefranchois, je leur appris que ça se situait à environ 280 km de notre bonne ville de Montpellier. Beaucoup donc se découragèrent, hormis l'inamovible couple Dusseau (Claudie et Jean-Michel, 8X100km de Millau et 21 marathons au compteur) et François Bret, jeune V3. Nous nous trouvâmes donc au petit village de Montsalès après 4h de route. Le village s'était paré de ses plus beaux attours pour cette première, dont le départ était fixé à 18h30. L'association Vivre à Montsalès et Philippe Labit, instigateur de ce trail nous accueillait dans la salle bien chauffée de la Mairie pour les inscriptions (à peine 6€ pour chacune des courses de 10 et 18km !)

Le temps était clément, malgré des pluies l'avant-veille, et une fois ajustés les frontales, les gants et le bonnet, nous étions prêts à nous élancer dans le peloton de 150 coureurs (moitié trail court et moitié trail long). J'étais là aussi pour effacer la mauvaise impression de mon étape des Seigneurs où j'avais ramé en 3h pour 18 km. Je partis en queue de peloton, et mal m'en prit car nous commencions par une longue descente, que je me serais fait un plaisir d'attaquer à fond, mais où je me retrouvai finalement coincé au pas. Puis s'ensuivait un chemin plat d'un km avant la première difficulté : une montée à travers bois en dévers et dans la boue où il fallait s'agripper à une corde tendue pendant 200 m entre les arbres pour ne pas glisser dans le vide. Je sors de cette gadoue bon dernier du 18 bornes avec le concurrent balai juste derrière moi.
Vexé j'accélère et me retrouve sur le plat dans un petit groupe constitué de deux couples. Puis vers le 8ème à la faveur d'une descente, mon collègue de club Jean-Michel me rattrape. Je m'accroche alors à lui dans la longue descente qui dure encore un bon km. Déjà en haut de la falaise se profile le village pour la fin du 10km et aussi de la première boucle du 18. La longue montée à 15 % en marche pure me fait mal au mollet mais je résiste et termine le 10 sur les talons de mon coéquipier.

Après un bon ravito fouace-coca, je m'élance seul désormais dans la nuit entre Montsalès et Foissac. Je me refais une petite santé morale sur les longs plats en bitume et dans les sous-bois de chênes très agréables sous les pieds après la boue et la caillasse. Enfin vers le 14ème km, à la faveur d'un long plat descendant, j'aperçois enfin une lampe devant moi. Je viens de rattraper François, mon autre collègue de club qui s'est arrêté pour boire. Je bascule alors dans une longue descente à 10% qui fait un long kilomètre et je bondis comme un cabri malgré les risques de glissade. Je double alors deux jeunes dames puis vers la fin de ce km lancé, je suis sur les talons d'un jeune coureur très grand. Nous traversons une petite route et le signaleur nous indique une longue côte suivi d'une  longue descente. Je marche d'un bon pas sur ce sentier encore à 10% et me rend compte au bout de 500 m que j'ai creusé le trou sur mon longiligne poursuivant. Puis re-plongée dans le vide pour une descente à la Kitzbuehl à 20 à l'heure : je vole et passe deux autres seniors avant le débouché sur un chemin en faux plat montant qui nous mène au pied de la dernière falaise. Sans me retourner et au train, je mets une cinquantaine de mètres entre ma carcasse de V1 finissant et les jeunes jambes trentenaires qui me suivent. Enfin la montée finale où je garde toujours un petit lacet d'avance malgré la suffocation qui me gagne. Je sors en haut de la cheminée les poings levés et la rage aux dents avec en prime le plaisir d'une drôle d'expérience qui m'a fait oublié ma galère seigneuriale.

Puis place au repas dans la salle des fêtes de Montsalès, digne capitale de la charcuterie (produits Fontalbat charcuterie du Causse), avec une excellente soupe au fromage suivie d'un medley de viandes de cochon qui nous réchauffèrent le coeur et le corps. La chaleur humaine était aussi de la fête avec la participation de tous les gens du village, qui firent honneur à l'hospitalité rouergate et quercynoise de ce charmant petit coin de campagne. Une course à refaire et à encourager pour de nombreuses années à venir.

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