L'ultra-Marin : Raid Golfe du Morbihan 2018

par **Spads** » 01 Juil 2018, 20:12

Au passage, désolé de ne pas être venu devant l'office de tourisme comme convenu avant le départ, mais j'ai ressenti le besoin de me retrouver avant de démarrer, seul.

D'ailleurs les 2 premières heures ont été super dures pour moi : chaleur, tendu de partout, gros mal de crâne, sûrement une forme de stress.
Étonnamment ce sont les passages dans l'eau qui ont tout débloqué, ça allait bien après...

Anecdote : Valdes a utilisé le même banc que moi pour se rechausser, et a déposé ses chaussons à côté des miens qu'elle a reconnus, sous le banc où je les avais "oubliés" :lol:

par **doudouX** » 01 Juil 2018, 20:22

j'étais pas calme, j'étais cuit... parce que je me suis un peu battu avec eux, mais j'étais pas assez clair pour dire qu'il était peut être dans le camion abandon.

Pour le reste, j'ai trouvé, que les bénévoles avaient beaucoup mérites - et les podologues aussi !!! :mrgreen:

par **doudouX** » 01 Juil 2018, 20:31

Quand j'étais au soin du podogue à Arzon, j'ai vu Valdes et si ma vision est exact, tu as pris ta tension? Tu n'avais pas l'air bien en effet.
Je te souhaite pleins de courages et de pouvoir digérer tout ça.

par **cloclo** » 01 Juil 2018, 20:34

DoudouX, ton récit ne me donne plus du tout envie de le faire, ce tout du Golfe, merci.

par **doudouX** » 01 Juil 2018, 20:58

cloclo a écrit:DoudouX, ton récit ne me donne plus du tout envie de le faire, ce tout du Golfe, merci.

Alors, qu'on soit bien d'accord, à part ça, j'ai beaucoup aimé. Je crois que je l'ai dit. Et j'en garde un très bon souvenir. Mais cet épisode m'a beaucoup marqué.
Comme je le disais, gestion des sacs à revoir. Pour le reste, c'était une très belle aventure.

Je veux d'ailleurs faire un récit de tous le reste. Mais j'ai eu une telle monté de frustration et se stresse que ça a pris des proportions monstrueuses.
Je ne sais pas si je la referais mais en tout état de cause, cet épisode ne rentrera pas dans la décision.

Désolé si ça peut donner une mauvaise image de l'ensemble. Ce n'était pas le but. Si ça choque alors ça ne me pose aucun problème de rayer mon propos. Bien au contraire. Ce que je viens de faire d'ailleurs sur les deux derniers posts si ça peut aider à modifier la perception.

par **philtrail** » 01 Juil 2018, 23:17

un petit mot rapide:
tout d'abord content d'avoir vu Hadrien35 avant le depart, j'ai vu aussi bagger, mais je ne savais pas que c'etait lui avec son tee shirt Vinvent 1 cancer 0.... dommage

sinon de mon cote course arrete au km 115 : hormis la chaleur je gerais plutot bien le truc..... mais alors que j'ai mis une heure pour rejoindre le point d'eau a Sarzeau, alors que je pensais qu'il etait a 2 km, je n'avais plus du tout de marge pour franchir la Bh a Sarzeau Stade qui etait prevue a 21h......
j'ai essayé, meme réussi a faire un simili de course a pieds apres 110 bornes, mais le chemin avec des peirre, des escaliers, des coups de cul a monter et descandre ont eu raison de ma vitesse et apres m'etre tordu la cheville sur un petit bout de granit qui depassait du sol, j'ai prefere arreter plutot que de prendre des risques inutiles, la BH n'etait paq atteignable.....
Triste bien sur, mais j'ai quand meme aimé. Ce n'ets que partie remise.
Quand au ravitos avec eau chaude ou sans eau gazeuse ou sans soupe pour des raison de stocks epuisés : heureusement qu'il y a eu 58% d'abandon ! sinon la rupture aurait été encore plus terrible...

Puisque vous avez été bien sages, je vous posterai le lien de ma video dès que mon assistant réalisateur aura fini le montage !

par **bagger44640** » 02 Juil 2018, 08:33

Bonjour , pour ma part , l’aventure s’est Arrêtée au 122 à Sarzeau. J’ai pris cette décision car continuer , c’etait Prendre le risque de mettre ma santé en danger. J’avais déjà bu presque 30l d’eau , et vu l’etat De mes reins , continuer m’aurait contraint à boire encore 15/20l. Ma santé étant prioritaire , j’ai pris la décision de m’arreter .
Aujourd’hui , même si j’ai versé ma larme samedi, je suis heureux .
Je vous ferai un retour plus détaillé des belles rencontres que j’ai faites

par **fano** » 02 Juil 2018, 09:55

Bravo à tous, ceux qui ont terminé et aussi ceux qui ce sont arrêtés avant, et je rejoins Bagger44, la santé avant tout, il faut avoir abandonner, sage décision !
Pour m'être entrainé dans le coin en juillet avec une température identique à ce we, je m'imagine bien l'enfer que vous avez du vivre, franchement un immense respect aux finishers !
j'espère être eu rdv pour 2019 !

par **Bikoon** » 02 Juil 2018, 10:04

Ça a du être l'enfer avec ces températures :shock:

J'imaginais la difficulté de progresser dans ces conditions

moi qui ai explosé sur un petit trail de 21 kms à Meudon samedi matin... :evil:

Bravo à tous, finishers ou non !

par **doudouX** » 02 Juil 2018, 10:18

J'ai un collègue, habitué à ce genre de distance qu'y m'avait donné comme conseils "beaucoup boire et beaucoup se mouiller pour faire baisser la température". Ca été très utile en effet. C'est l'avantage des gourdes sur les camelback. Je me suis régulièrement aspergé la tête.
Sinon, à Sarzeau, on était trois en même temps à se faire soigner les ampoules. Donc, on vide les ampoules et on les rempli d'eosine.
Ma femme qui était là, rigolait avec les podologues : "on a l'impression d'être dans une salle d'accouchement"... "respirez bien fort monsieur, ça va piquer".
Pendant ce temps, une coureuse se marrait en disant "ça se prêtant faire de l'ultra et ça fait sa chochotte". :wink:

Une copine infirmière me disait ce matin qu'en effet, ça fait mal. Bon ça me rassure.

par **neofoxy** » 02 Juil 2018, 10:33

Je confirme que ça pique bien le traitement des ampoules à l'eosine. C'est le seul moment oû j'ai regretté d'être là et la seule douleur ressentie de la course. Ampoules aux talons découvertes à la douche de fin de course donc qui ne m'ont pas génées.
La course, je l'ai super bien véçue. Je m'étais préparé à cette chaleur. Je suis parti lentement et j'ai continué lentement. Bien se mouiller dès que possible et l'éponge dans la casquette (merci pour l'astuce).
Avec quelques uns on partait sur le fait qu'on allait subir la course pendant 6-7h, le temps que la nuit tombe. Il fallait juste avancer pour passer les barrière et pas se mettre dans le rouge.

par **philou85** » 02 Juil 2018, 10:39

Un grand bravo à tous les participants , cela a sûrement été très dur , alors qu'elle que soit la distance parcourue , récupérez bien .

par **bagger44640** » 02 Juil 2018, 10:40

Quelqu'un a plus d'infos sur les 2h de pénalité mise à un courreur ?

Objects manquant ? Manque d'un pointage ? Perso, j'en ai vu a la sortie du bateau partir direct sur la gauche du parking et du coup ne pas passer au pointage..... et la ...ca craint...

par **neofoxy** » 02 Juil 2018, 10:46

bagger44640 a écrit:Quelqu'un a plus d'infos sur les 2h de pénalité mise à un courreur ?

Objects manquant ? Manque d'un pointage ? Perso, j'en ai vu a la sortie du bateau partir direct sur la gauche du parking et du coup ne pas passer au pointage..... et la ...ca craint...

Je crois que le vainqueur à été déclassé pour matériel obligatoire manquant.

https://www.letelegramme.fr/morbihan/va ... 012740.php

par **fano** » 02 Juil 2018, 11:30

neofoxy a écrit:Je crois que le vainqueur à été déclassé pour matériel obligatoire manquant.

j'ai également lu qu'il avait bénéficié de ravitaillement sauvage également.
Un manquement pour défaut de matériel, je trouve ça dur, par contre ravito sauvage, c'est pas dans l'esprit de la course, sanction normale !

par **bagger44640** » 02 Juil 2018, 11:33

neofoxy a écrit:
bagger44640 a écrit:Quelqu'un a plus d'infos sur les 2h de pénalité mise à un courreur ?

Objects manquant ? Manque d'un pointage ? Perso, j'en ai vu a la sortie du bateau partir direct sur la gauche du parking et du coup ne pas passer au pointage..... et la ...ca craint...

Je crois que le vainqueur à été déclassé pour matériel obligatoire manquant.

https://www.letelegramme.fr/morbihan/va ... 012740.php

il a pris plus de 2h de pénalité alors car sur le chrono officiel, il est a 20h24 ( Laporte ) et le 1er a 18h46.

1h par object manquant, il courrait a vide pour avoir au moins 3h de pénalité....

par **Spads** » 02 Juil 2018, 13:21

De la lecture si vous avez un peu de temps

http://www.kikourou.net/recits/recit-20217-grand_raid_du_golfe_du_morbihan_-_177_km-2018-par-spads.html

Réécrire la course permet presque de la vivre une seconde fois. Un vrai plaisir !

Bravo à tous, aller au bout ou pas ne change rien au fait que tout le monde a été au bout de lui-même, de sa passion, et c'est le plus beau !

par **fano** » 02 Juil 2018, 13:54

Bravo à toi Spads pour ta gestion de course, un récit qui prouve qu'un ultra c'est d'abord la tête avant les jambes, savoir gérer les coups de moins bien et prendre les bonnes décision, garder sa lucidité, pour arriver au bout !
Chapeau car cette édition 2018 devait être sacrément piégeuse ! respect !

par **Hadrien35** » 02 Juil 2018, 14:03

bagger44640 a écrit:
neofoxy a écrit:
bagger44640 a écrit:Quelqu'un a plus d'infos sur les 2h de pénalité mise à un courreur ?

Objects manquant ? Manque d'un pointage ? Perso, j'en ai vu a la sortie du bateau partir direct sur la gauche du parking et du coup ne pas passer au pointage..... et la ...ca craint...

Je crois que le vainqueur à été déclassé pour matériel obligatoire manquant.

https://www.letelegramme.fr/morbihan/va ... 012740.php

il a pris plus de 2h de pénalité alors car sur le chrono officiel, il est a 20h24 ( Laporte ) et le 1er a 18h46.

1h par object manquant, il courrait a vide pour avoir au moins 3h de pénalité....

Pas de sifflet et pas de lampe au controle de Sarzeau selon le Ouest France

par **Spads** » 02 Juil 2018, 14:06

Si il loupe réellement la victoire juste à cause de ça, c’est vraiment con (un sifflet et une petite lampe ça pèse rien !)

par **valdes** » 02 Juil 2018, 14:10

De retour à la maison.

Que dire : JE SUIS DEGOUTEE.

Plus d'une heure à barboter dans les rochers de Roguedas eau jusqu'à la limite du short. Une heure de perdue à faire du 10 cm par minute. La tête à 28 °C, les pieds à 18 °C.
Pendant que des petits malins faisaient le tour par derrière, bien au sec, en 5'00''' et sans être disqualifiés.
Puis rationnés au premier ravito. Une seule gourde et l'eau mis dans la gourde par le bénévole. Ordre de l'organisation, me dit-on. Plus d'eau pour les suivants. Vous avez une fontaine dans 5 km.
Que des bouteilles de Saint-Yorre vides à tous les ravitos suivants.
Tous les ravitos dimensionnés pour 1000 participants - 100 absents, soit 900 coureurs, alors que l'organisation en a accepté 1250 et qu'il fait 28 °C à l'ombre ... No comment.
Un malaise à Le Bono devant un plat de pâtes tièdes sans sel.
1H30' de patience dans la tente des secours à attendre que la tension remonte de 8 à 11.

Je subodorais une édition 2014 et je ne me trompais point. Les officiels (soit les politiques et notables de tous bords) ont été comblés (gros barnum pour ce joli monde). Les coureurs et les bénévoles beaucoup moins (organisation inerte face à leurs remontées, bénévoles désolés pour nous).

Le fin du fin fût, je pense, lorsque les derniers arrivants sont allés prendre leurs sacs de change à la Rabine. Personne n'avait pensé à les protéger des grosses pluies. Résultat des courses : tout était mouillé. Sympa après 42H00' d'efforts. Le toit du stade était à 100 m.

Je ne reviendrais pas l'an prochain, ça c'est sur et je vais avoir du mal à digérer la chose. Je ne suis pas repartie après Arzon, car je n'avais plus de "marge". Avec 35 °C, j'estimais que la deuxième partie nécessitait les 2/3 de temps mis sur la première. Je redoutais également d'avoir à affronter de nouveau des ravitos très peu pourvus et, sans assistance, pour les compléter, de faire un nouveau malaise.

Edit : je vais rebondir sur autre chose. Il le faut. Peut-être sur le 100 km de Bain de Bretagne ... Je ne pensais pas avoir investi autant sur cette course. Je sais que j'y retournais un jour pour le faire en une boucle, ce put'1 d'Ultra-marin, mais là, après le rêve de 2017, l'enfer de 2018, à tous les points de vue ... Pas possible avant deux ou trois ans.

Je pense que j'ai fait une insolation, dans le barbotage de Roguedas. Je buvais par ailleurs énormément, mais que de l'eau plate, tout en continuant à bien suer à et à faire pipi, malgré tous le sel des chips avalées à tous les ravitos ... J'étais déjà mal en repartant de Larmor Baden, mais ça ne m'était jamais arrivé de m'effondrer comme cela, devant un bénévole qui ne voulait pas que je coupe la queue pour avoir un café, après lui avoir fait un "caca nerveux" en découvrant que les pates étaient sans sel. Du coup, je l'ai eu mon café, mais sur un brancard.

par **Spads** » 02 Juil 2018, 14:27

Valdes : de tout cœur avec toi, je te l’ai déjà dit...

par **Le Lutin d'Ecouves** » 02 Juil 2018, 14:46

marathon-Yann a écrit:Fini en un peu plus de 28h.
Merci de nous avoir suivi, et bonne recuperation aux participants

Bravo Yann, tu as aperçu mes amis d'Ecouves ?

par **casseur de cailloux** » 02 Juil 2018, 14:51

24h après cette course voici un résumé riche en émotion et souvenir.

Pour rappel ma distance max était 105km et en temps de course 16h je crois, donc je partais (nous partions avec un ami) pour un défi de fou de 177km.

Je vous passe le repérage dans la ville avant le départ mais ce que je peux vous dire c'est que la chaleur était déjà présente le vendredi soir à 18h et ceux qui ont pris le départ sans casquette on bien souffert.
L'ambiance générale était plutôt bonne mais les regards étaient concentrés car tout le monde savait que cette course de 177 était loin d'être gagné d'avance.

Cette année il n'y a pas eu le petit tour autour du port avant de déclencher le chrono, nous passons sous l'arche et la clameur des spectateurs.
Il y a aura du monde suite au départ sur les 2 premiers km.
Jusqu'au km 15 km la course longe le bord de mer avec des passage sur route, forets, peut chemin sans de grande difficulté (niveau dénivelé), ce sont des enchainements de petites montées.

Arrive le fameux passage des pieds dans l'eau au km 15 et là ce fut l'hécatombe.
Tout le monde a la queue pour passer sur des rochers ou comme j'ai fait en tirant un peu au large mais avec de l'eau jusqu'au bassin.
Les pieds coupés par les roches, et 25 mn pour faire les 200m.
J'ai dû attendre mon ami pendant 35 mn à cause du monde et là on comprend que l'on a perdu 1h sur notre road book.
Donc que l'idée de finir à l’alentour de 30-32h prenait du plomb dans l'aile.
Pas facile de repartir après un tel passage où les pieds était coupés et de se dire qu'il reste encore 162 km.

On arrive au 1er ravito km 17 en 3h15 de mémoire et là plus d'eau juste du coca, donc beaucoup de personnes ont pestés surtout que les ravitos en général sont le point noir de cette course.
Vu la chaleur ils auraient dû prévoir plus d'eau.

Nous sommes donc repartis sans avoir pu recharger nos gourdes pour une dizaine de km, mon amis a commencé à lâcher mentalement à cause de ce passage dans l'eau, cette perte de temps, pas d'eau, une petite insolation car n'avait pas mis sa casquette.
J''arrive à le convaincre de continuer mais l’envie n'est plus là, fatigué, 7h pour faire 42km (vous imaginez l’allure) ….

Il lâchera donc l'éponge après 9h de course au km 52 km à la base de vie de Le Bono.
Je continue donc l'aventure tout seul.
Je reprends ma course en avant et vers 4h30 quand je l'envie de dormir devient trop forte et que je commence à tituber je mets le clignotant et dors 20 mn pour récupérer.
Si j'avais continué je risqué de tomber car je n'étais plus lucide.

Cette petite sieste de 20mn dans l'herbe m'a redonné des jambes et donc j'ai pu recourir avec l'arrivée du soleil et dépasser pas mal de monde qui n'avait pas fait de pause.

J'arrive frais au ravito de crac'h km 67, point noir pas de café.

Quand j'arrive au bateau km 81.9 on m'annonce être 850eme sur 1230 au départ donc il y a eu des abandons et des gens sont encore derrière moi.
J'ai de l'avance sur les BH donc je peux prendre mon temps.

A Arzon j'ai pris une pause de 50 mn pour me doucher, changer et manger quelles pates.
Gros point noir sur la qualité des ravitos

Je repars doucement direction Porh-Néze et j'ai de plus en plus mal aux pieds à cause des coupures de la traversée km15 et surtout d'énorme ampoules.

Du km90 au km 120 je n'arrive pas à courir à cause de la douleur de mes pieds.
Je prends donc la décision de faire une grosse pause à sarzeau pour aller voir le podologue et soigner mes problèmes de pieds.
Je perds donc 1h30 mais sauve la fin de ma course merci beaucoup à cette personne de m'avoir soigné les pieds.

Je re prend la course presque sans douleur (là c'est supportable) jusqu'à noyalo km 140 et m'accorde 30 mn de sieste car j'étais vraiment crevé et il était 23h30.

Au bout de 10 mn je me prend le début de l'averse donc je quitte le terrain de foot pour le sol en béton sous le porche pour finir ma nuit.
Je quitte l'endroit et m'aventure sous la pluie puis je fais demi-tour car c'est trop fort en espérant que la pluie s'arrête.

Nous sommes plusieurs coureurs sous l'abris de bus à attendre la fin de l'orage.
L'orage ne s'arrétant pas nous devons repartir et j'entreprends les 15 km qui me sépare de séné sous un déluge.

Durant ce passage je m'accorde une sieste dans une ferme avec les vaches à l'abris de la pluie car il pleut trop fort avant de repartir.
Le sommeil était trop fort aussi.
Je repars tout seul pour finir ces quelques km et la pluie dévient encore plus forte...
J'arrivé à Sené totalement trempé, crevé et voulant tout arrêter.
Il est 5h15 du matin et la base de vie fermé à 7h.

Je n'ai pas prévu de change juste des chaussettes propres.
Je m'allonge et j'essaie de me réchauffer car je suis frigorifié, trempé et je claque des dents.

Après les insolations de la veille, là j'ai froid.
Je dors donc 40 mn pour rechercher les batterie, je gère les BH et la fin de ma course.
Je repars à 6h40 frais et j'ai pu recourir jusqu'au km 170.

A la fin mes pieds recommencés à me faire souffrir et je devais lever le pied et donc marcher pour arriver au bout.
C'était vraiment au mental que j'ai terminé cette course, j'avais une moyenne de 5h pour faire 20 km en marchant.

Je passe l'arche à 11h pile pour l'apéro et je retrouve mon ami.

Cette course est vraiment magnifique niveau paysage, pas top niveau ravito et il faut vraiment être fort mentalement pour la finir.
Il y a eu plus de 60% d'abandons cette année.

par **fano** » 02 Juil 2018, 15:02

@ Valdes

Beaucoup de regrets pour toi sur cette course, tu reviendras plus forte la prochaine fois et boucler cette course, c'est une certitude !
Quand à la partie organisation, rationner l'eau alors que le soleil tapait !?!! je pensais au contraire que l'organisation allait renforcer son dispositif, ce sont des infos à faire remonter...
J'ai eu la même réflexion sur le nombre de participants soit disant bloqué à 1000 coureurs !?
Idem pour les petits malins qui coupent la trace tranquillement et ensuite l'organisation qui disqualifie le 1er pour un manquement de matos et un soupçon de ravito sauvage...
Je comprends ta rancoeur et la partage, l'investissement en terme d'entrainement est considérable, j'imagine ta frustration, surtout quand on a le sentiment que les éléments sont contre nous, et qu'on subit la course...
bref bonne récupération ! :wink:

par **neofoxy** » 02 Juil 2018, 15:57

Honnetement, le 89km a été sauvé du carnage qui aurait pu être pire par les riverains qui n'hésitaient pas à sortir avec des tuyaux d'eau pour nous refaire le plein ou nous arroser.
L'erreur de l'orga sur cette course a été de rajouter des points d'eau mais seulement après le 55eme km, alors qu'il faisait bien nuit pour le gros du peloton. Sous le canard entre le départ et le ravito du 48eme il n'y aura eu que le ravito du 18eme et du 34eme pour se recharger hors ravitaillements sauvages des riverains.

par **doudouX** » 02 Juil 2018, 17:02

Par contre, je dois noter que sur la gestion des accompagnants, ils n'ont pas été pénible (au moins dans le ventre mou). A Port Nèze, ma femme était là. Je lui avait demandé de me prendre du jus d'orange car je ne supportais plus l'eau du robinet. Elle avait trouvé un espèce de Tang. On a fait la mixture sur la table, j'ai pas eu un commentaire.
A côté de ça, on devait être une petite quinzaine de coureurs sur place. Malgré la dureté et nos états, on plaisantait tous ensemble et ma femme a fait la navette vers chacun pour les aider. Elle a été fantastique sur la course. Mais apparemment ça l'amusait. Elle en garde un très bon souvenirs.

A la pointe de Bernon, pareil, des accompagnants étaient là a aider les coureurs. Mais bon, à ce moment, j'avais l'impression d'être acteur d'une procession de zombie (d'ailleurs en doublant qlqs coureurs avec une autre, on s'est inquiété de leur état vu la démarche mal assurée). A chaque ombre, on trouvait un coureur qui dormait c'était impressionnant. Ce que j'ai fini par faire aussi d'ailleurs.

par **cloclo** » 02 Juil 2018, 17:05

cloclo a écrit:DoudouX, ton récit ne me donne plus du tout envie de le faire, ce tout du Golfe, merci.

Et encore un récit de plus qui ne me donne pas envie de le faire, celui de Valdes

par **valdes** » 02 Juil 2018, 17:15

bagger44640 a écrit:1h par object manquant, il courrait a vide pour avoir au moins 3h de pénalité....

Euh c'était pas possible de courir à vide sur cette course !!!! :shock:

sinon Il a forcément eu accès à des ravitos sauvages vu la chaleur ...

par **Le Lutin d'Ecouves** » 02 Juil 2018, 17:45

valdes a écrit:
bagger44640 a écrit:1h par object manquant, il courrait a vide pour avoir au moins 3h de pénalité....

Euh c'était pas possible de courir à vide sur cette course !!!! sinon Il a forcément eu accès à des ravitos sauvages vu la chaleur ...

Il ne devait pas être le seul, mon camarade qui a fini en 27 heures a vu à un moment une fille qui n'avait qu'une petite ceinture porte gourde pour tout équipement.

par **valdes** » 02 Juil 2018, 17:47

cloclo a écrit:
cloclo a écrit:DoudouX, ton récit ne me donne plus du tout envie de le faire, ce tout du Golfe, merci.

Et encore un récit de plus qui ne me donne pas envie de le faire, celui de Valdes

C'était pas du tout comme ça en 2013, en 2016 ou en 2017. Le jour et la nuit.
De ce que j'ai cru comprendre, y'a un truc de succession qui se joue actuellement au niveau de l'orga. Peut-être une explication de la désorganisation. Les bénévoles étaient désolés pour nous. Ils faisaient remonter les problèmes, mais rien, pas de réponse.

Et heureusement qu'il y avait les bénévoles, sinon ...

Beaucoup de bénévoles aussi arrêteront l'an prochain, un peu dégoutés par cette édition (c'était chaud aussi pour eux, les températures et idem, ils n'avaient pas plus d'eau que nous). C'est quand même eux qui sont en première ligne, face à nos critiques, alors qu'ils n'y sont pour rien et sont là juste pour nous servir.

L'an dernier, les ravitos étaient très copieux. Aucun manque. De la Saint Yorre en abondance. Incroyable que cette année, en pleine canicule prévue depuis plus d'une semaine et avec un surbooking évident (1250 inscrits au lieu de 1000), ce soit l'inverse ...

par **marathon-Yann** » 02 Juil 2018, 18:05

@Valdes
vraiment désolé pour toi. J'avais lu sur ce forum tes avertissements concernant la marée haute, du coup j'avais décidé de partir assez rapidement pour éviter le bouchon, c'était une pas une mauvaise idée finalement (et il y avait encore de tout sur les tables). Une grosse pensée aussi pour @doudoux et @Hadrien, dont les messages sur ce forum ont alimenté ma préparation

@Lutin
hélàs, je n'ai vu aucun Ecouvien. J'ai vu que Kathia a encore assurée, un super classement chez les féminines !

@Bérénice
effectivement je me suis inscrit à la NFL en pensant à cette course, histoire de m'entrainer à passer la nuit à courir. Mais c'est très différent d'un 24h

@cloclo
je vais essayer d'écrire un récit qui te donnera envie d'y participer, à cette course !

par **Le Lutin d'Ecouves** » 02 Juil 2018, 18:07

valdes a écrit:De retour à la maison.

Que dire : JE SUIS DEGOUTEE.

Plus d'une heure à barboter dans les rochers de Roguedas eau jusqu'à la limite du short. Une heure de perdue à faire du 10 cm par minute. La tête à 28 °C, les pieds à 18 °C.
Pendant que des petits malins faisaient le tour par derrière, bien au sec, en 5'00''' et sans être disqualifiés.
Puis rationnés au premier ravito. Une seule gourde et l'eau mis dans la gourde par le bénévole. Ordre de l'organisation, me dit-on. Plus d'eau pour les suivants. Vous avez une fontaine dans 5 km.
Que des bouteilles de Saint-Yorre vides à tous les ravitos suivants.
Tous les ravitos dimensionnés pour 1000 participants - 100 absents, soit 900 coureurs, alors que l'organisation en a accepté 1250 et qu'il fait 28 °C à l'ombre ... No comment.
Un malaise à Le Bono devant un plat de pâtes tièdes sans sel.
1H30' de patience dans la tente des secours à attendre que la tension remonte de 8 à 11.

Je subodorais une édition 2014 et je ne me trompais point. Les officiels (soit les politiques et notables de tous bords) ont été comblés (gros barnum pour ce joli monde). Les coureurs et les bénévoles beaucoup moins (organisation inerte face à leurs remontées, bénévoles désolés pour nous).

Le fin du fin fût, je pense, lorsque les derniers arrivants sont allés prendre leurs sacs de change à la Rabine. Personne n'avait pensé à les protéger des grosses pluies. Résultat des courses : tout était mouillé. Sympa après 42H00' d'efforts. Le toit du stade était à 100 m.

Je ne reviendrais pas l'an prochain, ça c'est sur et je vais avoir du mal à digérer la chose. Je ne suis pas repartie après Arzon, car je n'avais plus de "marge". Avec 35 °C, j'estimais que la deuxième partie nécessitait les 2/3 de temps mis sur la première. Je redoutais également d'avoir à affronter de nouveau des ravitos très peu pourvus et, sans assistance, pour les compléter, de faire un nouveau malaise.

Edit : je vais rebondir sur autre chose. Il le faut. Peut-être sur le 100 km de Bain de Bretagne ... Je ne pensais pas avoir investi autant sur cette course. Je sais que j'y retournais un jour pour le faire en une boucle, ce put'1 d'Ultra-marin, mais là, après le rêve de 2017, l'enfer de 2018, à tous les points de vue ... Pas possible avant deux ou trois ans.

Je pense que j'ai fait une insolation, dans le barbotage de Roguedas. Je buvais par ailleurs énormément, mais que de l'eau plate, tout en continuant à bien suer à et à faire pipi, malgré tous le sel des chips avalées à tous les ravitos ... J'étais déjà mal en repartant de Larmor Baden, mais ça ne m'était jamais arrivé de m'effondrer comme cela, devant un bénévole qui ne voulait pas que je coupe la queue pour avoir un café, après lui avoir fait un "caca nerveux" en découvrant que les pates étaient sans sel. Du coup, je l'ai eu mon café, mais sur un brancard.

C'est très dur à vivre ce genre de situation, je suis désolé pour toi Valérie. Je comprends maintenant pourquoi les Ecouviens, prévenus par le forum du problème de ce passage sont partis si vite. Ton témoignage mérite de remonter à l'organisation. Le problème des ravitos est aussi sérieux car c'est la santé des coureurs qui est en jeu. On a déjà vu des morts dans des conditions similaires. Je rends hommage à ceux qui ont eu le courage d'abandonner, prenant la juste mesure de la difficulté et du danger.

par **doudouX** » 02 Juil 2018, 18:08

cloclo a écrit:
cloclo a écrit:DoudouX, ton récit ne me donne plus du tout envie de le faire, ce tout du Golfe, merci.

Et encore un récit de plus qui ne me donne pas envie de le faire, celui de Valdes

décidement...

Je vois que tu es à Palaiseau aussi. On peut courir un we ensemble et on échangera sur le sujet. Au moins y'aura pas de cours d'eau à passer (à la rigueur les rigoles sur le plateau :wink:

) ou de ravito à sac !!!

par **doudouX** » 02 Juil 2018, 18:28

marathon-Yann a écrit:@Valdes
vraiment désolé pour toi. J'avais lu sur ce forum tes avertissements concernant la marée haute, du coup j'avais décidé de partir assez rapidement pour éviter le bouchon, c'était une pas une mauvaise idée finalement (et il y avait encore de tout sur les tables). Une grosse pensée aussi pour @doudoux et @Hadrien, dont les messages sur ce forum ont alimenté ma préparation

@Lutin
hélàs, je n'ai vu aucun Ecouvien. J'ai vu que Kathia a encore assurée, un super classement chez les féminines !

@Bérénice
effectivement je me suis inscrit à la NFL en pensant à cette course, histoire de m'entrainer à passer la nuit à courir. Mais c'est très différent d'un 24h

@cloclo
je vais essayer d'écrire un récit qui te donnera envie d'y participer, à cette course !

Merci, mais moi ça va plutôt bien. Je pense que dans mon fort intérieur, dépasser les 120 130 bornes peut être comparé à une équipe de rugby qui met un essai non transformé. Certes je n'ai pas fini mais j'ai atteint un cap psychologique que je n'avais pas réalisé avant d'y être. D'ailleurs c'est en franchissant ce cap à Lacné que tête et corps ont dit stop en même temps. C'est assez particulier en y repensant.
Et donc pas déçu. D'autant plus en voyant le taux d'abandon. D'ailleurs je ne l'ai pas trouvé tout seul.

Et je garde une dernière belle image. Ma femme est arrivée en voiture 1/4 d'heure plus tard et nous avons alors pu admirer le coucher du soleil. C'était magnifique. En 28h, j'ai vu un couché, un levé et un dernier couché avant de fermer boutique, comme un symbole. :wink:

Elle s'attendait à me voir dégouté. Mais non. J'étais plutôt content. Juste le lendemain en retournant au port, et en voyant les derniers arrivés, une légère frustration et un immense respect.
Ma femme a croisé son responsable du contrôle de gestion à Arzon, à poil avec du strappe sur les tétons (ça casse le mythe :mrgreen:

). Il est absent aujourd'hui. Mais il a fini à 11h20 environ. Bravo à lui aussi.
@casseur de cailloux, tu l'as peut être croisé, sait on jamais. La dernière nuit sous la pluie... respect man.

par **lolo44** » 02 Juil 2018, 18:40

A lire tous vos commentaires je ne participerai pas l'année prochaine, malgré l'envie, sans une sérieuse remise en cause des organisateurs

par **marathon-Yann** » 02 Juil 2018, 18:43

Je vois que tu es à Palaiseau aussi. On peut courir un we ensemble et on échangera sur le sujet. Au moins y'aura pas de cours d'eau à passer (à la rigueur les rigoles sur le plateau ) ou de ravito à sac !!!

Je suis à Orsay (à moins de 100m de Palaiseau) et me joindrais volontiers à vous.

par **valdes** » 02 Juil 2018, 18:48

doudouX a écrit:Mais j'ai du rester 2h30 à Arzon parce que quand je suis arrivé et que je vais chercher mon sac, on m'annonce qu'il n'est pas là et pour faire court, les 3 personnes qui s'en occupaient n'en avait rien à faire. On m'a juste dit "vous êtes pas le seul". J'étais alors au 36eme de sous. J'attendais ce sac avec les rechanges, une autre paire de pompe et surtout mon short compressif (mes cuisses souffraient pas mal). Et après plus de 13h d'effort, j'étais incapable de réagir et de me battre avec cette organisation qui ignorait totalement ma détresse.

Quand je suis allée rendre mon dossard à Arzon, j'ai vu un grand monsieur, très en colère, au téléphone qui disait qu'il était OBLIGE d'abandonner parce que l'orga avait perdu son sac. C'était l'un d'entre vous ?

Voui sinon, je me suis bien fait prendre la tension à Arzon. Une dame était allongée à plat ventre et se faisait soigner les pieds, le sourire aux lèvres. Très bizarre. La tension était bonne et du coup, je suis allée chercher mon sac, réfléchir, me doucher, réfléchir, m'allonger, réfléchir, téléphoner, réfléchir, faire des calculs dans ma tête et me dire que non, j'avais besoin d'une heure de repos et que si je repartais une heure avant la BH, vu la température annoncée et les orages à venir (le coup de tél. justement), ça n'aurait pas tenu.

Une amie qui a fait 27H00' en 2015, à fait 35H00' cette année. Première partie, jusqu'à l'embarcadère en moins de 13H00', deuxième partie en 22H00' et de surcroît, elle a continué sous l'orage.

Donc oui, il fallait vraiment compter 2/3 de temps sur la 2ème partie. Je n'avais aucune marge. J'enrage d'autant plus avec cette heure de barbotage inutile. Mais bon, je ne vais pas refaire la course ...

par **Le Lutin d'Ecouves** » 02 Juil 2018, 18:54

Le témoignage d'un Ecouvien qui a fini en plus de 40 h malgré les conditions difficiles, il fait référence au témoignage de Valdes :

A la lecture du récit de cette personne, je ne suis guère surpris. Les boissons eau+eau pétillante+coca étaient chaudes car stockage au soleil ou sous des barnums à plus de 30°. Pas un frigo ou un camion réfrigéré pour stocker ce type de boissons.
Il manquait aussi de la nourriture car très vite en rupture de stock. Le plus drôle dans l'histoire, ce fut de voir les familles des coureurs avec des paniers pique-nique qui servaient de ravito sauvage. Le top, il y en a un qui a mangé une pizza via sa conjointe. Ou bien, des coureurs qui prenaient le petit déjeuner dans un café à Port Navalo. Il y a beaucoup d'incohérence dans la réglementation et le respect des choses.

Sans commentaire...

par **Spads** » 02 Juil 2018, 18:57

Tes calculs ce sont confirmés pour moi : 13h30 pour arriver à l'embarcadère, 24h30 pour la deuxième partie...

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