Récit de la course : Celtman Xtreme Scottish Triathlon 2018, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Celtman Xtreme Scottish Triathlon

Date : 16/6/2018

Lieu : Torridon (Angleterre)

Affichage : 616 vues

Distance : 246km

Objectif : Terminer

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CR Celtman 2018 : le douche écossaise !!!

https://cxtri.com/







Photos prises la veille du départ : le seul moment où l’on a vu le soleil ! Landes, collines, montagnes, lacs et lochs : c’est beau les Highlands, même sous la flotte

 

 

 

Le Celtman, prononcez « Keltman » avec un K majuscule, est un triathlon extrême qui fait partie du « X-tri world tour », label initialement composé de 3 courses : Norseman, Swissman et Celtman, auxquelles se sont rajoutés 4 petits nouveaux l’an dernier: l’Alaskaman, le Canadaman, le Slovak xtrem triathlon et le Swedeman

http://xtriworldtour.com/

 

 

 

Après le Norseman en 2012, le Swissman en 2016, il me tardait de boucler la trilogie historique avec le Celtman en 2018.

 

 

Finish Norseman 2012 avec Pilou

CR Norseman 2012

 

 

Finish Swissman 2016 avec Claire et Pilou

CR Swissman 2016

Ces courses sont complètement à part et différentes de toutes celles que j’ai eu la chance de faire. Ce sont des formats « ironman » sur la distance (3.8-180-42), mais elles sont plus difficiles qu’un IM « classique», avec une natation frisquette, du D+ en vélo et une CAP en partie « trail » avec une montée finale sur une hauteur. De plus, elles se déroulent dans des paysages fantastiques mais austères, et avec un climat souvent rude. Enfin, la grande différence avec toutes les autres courses, c'est que la course doit se courir obligatoirement avec sa « support team », à savoir une voiture suiveuse et au moins une personne qui vous aide pendant les transitions, qui vous ravitaille pendant toute la course et qui effectue obligatoirement à vos côtés une partie de la course à pied (la partie finale dans la montagne). L’idéal est d’avoir deux personnes : 1 « support-crew » officiel qui a le droit de rentrer dans les zones de transition + 1 chauffeur. Cette notion d’équipe donne tout son sel à la course, avec des moments de partage et d’émotions intenses.

Pierre-Louis, mon fils et Claire, ma femme, avaient brillamment rempli leur rôle au Norseman et au Swissman. Cette année ce sera mon gendre Iskan qui fera le « support crew » accompagné pour l’intendance de Marine ma fille et de Claire, toujours fidèle au poste.

 

 

Le team Tortue pour le Celtman 2018 : Claire, Iskan, Marine, la Tortue…

 

 

…et, la vieille tortue Mobile, toujours prête à l’action !

 

La première difficulté de ces courses est d’avoir un dossard. Il y a un tirage au sort avec beaucoup de demandes et peu d’élus : 250 dossards par an. Au Norseman et au Swissman, j’avais eu la chance d’avoir le dossard dès ma première demande ; pour le Celtman, il m’aura fallu attendre 2 ans.

Ensuite, il faut mettre en place une logistique importante et bien organisée. Cette année, nous avions décidé d’y aller en voiture depuis Nantes : Nantes-St Malo le mardi soir puis une nuit sur le ferry, Portsmouth-Glasgow le mercredi, récupération de Marine et Iskan qui vivent à Londres le mercredi soir à l’aéroport de Glasgow, Glasgow-Kinlochewe (notre camp de base pour tout le week end) le jeudi matin : 1200 km de bagnole + le ferry, un sacré périple.

 

Le jeudi à l’arrivée sur Kinlochewe, c’est la tempête : pluie et vent très fort qui n’engagent vraiment pas à se mettre à l’eau. En effet, j’avais prévu une petite reconnaissance du loch Shieldaig dans lequel nous devons nager, mais j’y renonce car il y a un très fort clapot et beaucoup de vent qui rendent la tentative trop dangereuse à mon goût, surtout en solo. Nous allons donc directement à Torridon, lieu du contrôle des sacs obligatoires, récupérer le précieux dossard.

 


La rampe de mise à l’eau bateaux du petit port de Shieldaig qui est la sortie de l’eau prévue pour demain : j’y suis pas allé voir si elle était aussi froide que ça !

 

 

Loch Torridon

 


Vérification minutieuse des sacs avec le matos obligatoire pour la montagne : c'est le seul point où l'oganisation est très vigilante, pour le reste l'ambiance est plutôt cool.

 

 

Petit tour par la boutique officielle pour quelques souvenirs

 

Le vendredi, la tempête s’est calmée, mais il pleut toujours. Je fais quand même une reconnaissance vélo et un petit enchainement CAP, des habitudes bien ancrées que je respecte toujours avant mes courses, plus par routine que par nécessité. C'est balot : mon vélo est tout sale et mes chaussures sont trempées pour le lendemain !

 

 

 



Reco vélo de la veille : beaucoup de ruisseaux, de lacs, et de verdure…climat humide !!!

 

 

Reco CAP de la veille, une petite accalmie météo : il va falloir monter sur le gros tas de caillou au fond

 

 

Déjeuner léger, sieste, briefing, mise en place de la stratégie avec mon team pour le lendemain, préparation des sacs de course en regardant du coin de l’oeil Ronaldo faire son kakou à la TV (Hat-trick contre l’Espagne). Aucun stress, aucune tension ; tout est sous contrôle normalement, et j’ai l’habitude de ces veilles de course... En me couchant très tôt car le réveil est programmé pour 1h45, seules deux questions me préoccupent : la météo pour le lendemain qui ne s’annonce pas trop mal mais aussi changeante, et le "cut-off des 11h". En effet, il faut passer le km 18 de la CAP avant 11h de course pour avoir droit au fameux « blue t-shirt » de finisher, sinon, c’est le white t-shirt, moins prestigieux mais tout aussi difficile à obtenir. Vues mes capacités physiques actuelles, je pense que c’est jouable, mais je n’ai pas une grosse marge de manœuvre. On verra ça demain et je dors comme un bébé d’un sommeil salvateur.

 

 

Briefing de Paul et Stuart

 

Premier Objectif : descendre de 86 kg fin avril à moins de 80 kg pour mettre toutes les chances de mon côté pour passer le cut off des 11h !

 

Le D Day :

 

Localisation géographique de la course (point rouge) : Torridon, Highlands, Scotland

 

 

T1 est située à Shieldaig, tout petit village côtier sur la côte ouest au nord de l’Ecosse, à peu prêt à la latitude de Moscou et d’Oslo, pour situer approximativement. Nous arrivons sur zone vers 3h30 du matin, le jour se lève déjà (latitude très au nord) et miracle, il fait un temps superbe. Le ciel est « rose », le loch est calme, et il n’y a plus de vent, c’est presque le paradis.