Récit de la course : Marathon Trail de la Pointe de Caux 2007, par WilRun

L'auteur : WilRun

La course : Marathon Trail de la Pointe de Caux

Date : 23/9/2007

Lieu : Gournay En Caux (Seine-Maritime)

Affichage : 1832 vues

Distance : 44km

Objectif : Se dépenser

2 commentaires

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Marathon trail de la pointe de Caux 2007 1ère édition

 

 

Un bus part d’Etretat pour nous emmener sur la ligne de départ se trouvant à Gournay en Caux,  Il fait encore nuit et il y a du brouillard, les coureurs sont calmes histoire de ne pas utiliser inutilement d’influx nerveux pouvant être utiles pendant la course. Arrivé dans le petit village de Gournay, commence lentement à se remplir de coureurs de divers horizons ; l’organisation de la Boussole Gonfrevillaise est finaude car elle a su attirer, avec le nom de leur course, «  Marathon trail de la pointe de Caux » le routier pur et le traileur attirés par les noms magiques de Marathon et Trail. On a le choix de courir en relais de 3 ou de faire le parcours entier qui est de 44km, ce que ferais.

Le temps s’annonce magnifique et chaud ce qui nous change de la météo de ces derniers temps.

Je me prépare doucement en me crémant les pieds, ajustant mes BV sports, serrant mes chaussures (North Face utra 103), mettant mes gels à l’endroit le plus accessible sur mon sac à dos, remplissant mon camelback…

Je me suis fixé une vitesse moyenne de 11km/h que je vais essayé de tenir afin ne pas me griller avant les Templiers qui se dérouleront dans 5 semaines. Cela me donnera un temps d’un peu moins de 4h00, mais il est toujours plus facile à dire qu’à s’y tenir.

Il est maintenant près de 9h00, tout le monde est là et il faut se diriger sur la ligne de départ. L’organisateur de la course, Pascal Tesnière nous redonne quelques conseils et informations avant de nous libérer. Le parcours est rallongé d’un kilomètre afin de nous faire profiter un peu plus des côtes d’Etretat. Autres informations, d’une petite dame de 90 ans est présente sur la course, respect !

Ca y est les chevaux sont lâchés, on traverse le village, les allures sont diverses car les premiers relais et les marathoniens partent en même temps. La toute première montée qui nous permet de quitter le village est étroite, en montée d’escaliers et après seulement 2 minutes de courses on est à l’arrêt. Il n’y a pas assez de place pour plus de 2 coureurs à la fois. A cette occasion je rencontre un coureur avec qui j’avais fait un bout de chemin lors d’une course précédente. Nous avions à peu près le même calendrier de courses cette année mais il en a annulées pour cause de blessure. La voie se libère, on repart, je ne le reverrai plus de la course.

On se retrouve sur le plateau de Valadry et les sensations sont moyennes. On passe sur des petites routes et cela me provoque toujours des douleurs aux chevilles et jambiers antérieurs. Il faut que je serre les dents et attende que cela passe comme d’habitude. Je suis un peu plus rapide que les 11 km/h que je me suis fixé mais je réussi à me refreiner et ne pas suivre les autres qui ont une allure plus rapide, pour ne pas griller mes cartouches.

On alterne chemins de campagnes où on a le choix entre courir dans l’herbe qui nous freine ou une toute petite monotrace qui nous oblige à mettre un pied devant l’autre, difficile d’avoir une foulée régulière ici. Déjà certains coureurs faiblissent, ils sont partis pour plus de 5 heures de course !

Dans la descente qui se présente je double sans forcer de nombreux coureurs moins à l’aise que moi. C’est mon point fort et je les double sur les bas côtés en étant attentif aux pièges qui pourraient s’y trouver.

Ensuite une montée s’effectuera à un rythme tranquille dans la forêt. On retrouve la route pour arriver à Rolleville  ce qui signifie que 10km sont déjà effectués. Ici les deuxièmes relayeurs prennent le « relais » justement, on nous propose un ravitaillement où je ne m’arrêterai pas car j’ai assez de gels et de boisson dans mon sac pour le moment. Je m’astreins depuis le tout début à m’alimenter et m’hydrater de façon régulière, ce qui est capitale. Des badauds et des familles nous encouragent, merci!

La prochaine étape se trouve à 16km de là pour le troisième relayeur et un dernier ravitaillement. Il fait de plus en plus chaud et il ne faut pas oublier de s’hydrater régulièrement, sinon on peut le payer cash. On alterne côtes raisonnables et descentes sur routes, chemins champêtres et forestiers, on passe par des petits villages typiques de nos contrées normandes bordés parfois par des vaches qui se demandent où cours ces olibrius..

Des coureurs me dépassent rapidement  mais s’avèrent être des relayeurs, repérables par leur bandeau fluo. 

Déjà les 26km sont parcourus et un ravito à Gonneville la Mallet nous est proposé. Je m’arrête rapidement pour vérifier si je dois rajouter de l’eau à mon Camelback. Non je pense que cela fera l’affaire. Je bois un verre de Coca et un de jus d’orange sans m’arrêter, technique que j’appliquerai aux Templiers. Il y a une foule un peu plus dense dans ce village pour nous applaudir, venus pour encourager soit un membre de la famille, soit un ami.

Plus que 16km et je suis content de moi car je respecte bien la moyenne que je me suis fixé.

Pour aller jusqu’à Etretat on suit les chemins de petites et grandes randonnées. Je les reconnais pour y être passé un fois ou deux plus tranquillement. Un long chemin ombragé en sous bois légèrement descendant permet de garder une bonne vitesse sans trop s’user. Par contre lorsque çà remonte mes jambes donnent des signes de faiblesses, donc je marche. Ici on me dépasse et je n’ai pas le choix que de laisser partir.

Un peu de répit car c’est fini pour le dénivelé dans les terres, maintenant on se dirige vers la mer que l’on n’a pas encore en vue.  Le vent qui ne se manifestait pas jusqu’à maintenant daigne enfin nous apporter un peu de fraîcheur. Au loin on aperçoit le phare du cap d’Antifer, le rythme de course se fait moins incisif et je sais que quelques raidillons en bord de mer de la côte d’albâtre nous attendent. Plus on avance plus on a l’impression de s’éloigner du phare. On finit malgré tout par l’atteindre et descendre par un chemin carrossable à flanc de falaise pour arriver sur la pointe du Fourquet. Ici il faut tout donner car la fin est proche. On se prend l’avant dernière côte ou plutôt un mur où l’on voit les participants ralentir de façon inquiétante. Est-ce pour admirer la mer ?

Je vais moi aussi ralentir pour franchir cette côte car après 43km les jambes sont rincées. Arrivé au sommet on aperçoit l’aiguille d’Etretat où se trouverai le repère d’Arsène Lupin, c’est beau, sauvage, battu par le vent. On tient le bon bout en longeant la falaise sur le sentier côtier.

Une dernière montée qui se fera en marchant. C’est ici que l’on nous a offert du rab’ en nous faisant passer juste au dessus de l’arche. On voit l’arrivée au bord de la plage d’Etretat, il ne reste plus qu’à descendre jusqu’à des escaliers. Je dépasse 2 derniers coureurs qui n’ont plus de jambes, j’accélère jusqu’à l’arrivée histoire de me faire plaisir. Je suis content de moi car je finis en 4h04, soit une moyenne de 11,06km/h, vitesse que je m’étais fixée.

 

Bilan ;

Course : 1ère édition réussie, la course est assez roulante avec un peu trop de route pour mes pieds de traileurs. Il serait intéressant de rajouter des kilomètres en bord des côtes.

Personnel : 42ème  sur 212 en 4h04h53. Bonne gestion de course, alimentation et hydratation à voir pour cause de petits problèmes gastriques.

2 commentaires

Commentaire de Geronimo posté le 02-10-2007 à 19:14:00

Trés belle course, bravo pour la gestion !

Commentaire de chtigrincheux posté le 03-10-2007 à 08:19:00

A suivre les prochaines éditions ....J'ai hésité de la faire car trop d'autre possibilitée à la même date .Pourquoi pas pour 2008 !! je rafolle de la région et de l'acceuil de ses habitants (sans parler du clava d'Alouville )

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