Récit de la course : Marathon de Monaco 2009, par leeson

L'auteur : leeson

La course : Marathon de Monaco

Date : 22/3/2009

Lieu : Monaco (Principauté de Monaco)

Affichage : 1037 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Une sortie longue pour se tester

Samedi 21 Mars gare Matabiau de Toulouse :

J’ai était très déçu de devoir déclarer forfait pour le marathon de Nice en octobre dernier, c’est donc avec plein d’envie que je prend le train ce matin du 21 Mars pour Nice… mais cette fois pour courir le marathon de Monaco.

 

Ce marathon est sans objectif majeur de temps puisque je le réalise dans la cadre du 100km de Belves en avril prochain. Ce marathon est idéal d’une part pour son dénivelé important qui sera un bon test pour se préparer aux collines du Périgord et d’autres part pour le faible nombre de participants, ce qui me permettra de tester le mental lors de grand moment de solitude à venir à Belves.

 

Le marathon expo : A Nice c’est un collègue (merci Eric) qui me retrouve à la gare, pour m’emmener récupérer mon dossard dans l’enceinte du stade Louis II. Le stade Louis II c’est grand mais en revanche le « marathon expo » est très petit et vraiment vide de stand. Je suis aussi déçu par le tee-shirt, ça faisait bien longtemps que je n’avais vu de tee-shirt en coton et vraiment sans originalité, en même temps ce n’est pas très grave puisque je l’ai oublié dans le train au retour. En revanche je trouve super l’idée de la « puce » personnalisée aux couleurs de Monaco, c’est un joli souvenir pour le coup.

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La soirée : Pizza + bière pour Eric et pour moi ça sera pâtes + jambonL. Je suis assez fatigué et décide donc de me coucher très tôt, j’ai encore dans les jambes la séance de fractionné de mercredi et la sortie de 1h30 de jeudi dernier. D’habitude avant un marathon c’est deux petites sorties très tranquille mais là l’objectif est ailleurs : tester l’allure prévue à Belves et « enfiler » des kilomètres.

 

Dimanche matin : Traditionnel Gatosport un thé et hop en tenue. Nous partons en voiture pour rejoindre le parking du stade, et là avant d’arriver c’est gros stress : bouchon avant d’arriver au stade, Monaco c’est tout en virage, petite route, sens interdit, pont et tunnel dans la voiture je vois les minutes passées et je m’imagine rater le départ. Jusqu'à présent c’était le seul marathon où je n’était pas flippé par la course, et du coup à force de décontraction j’en ai oublié les bonnes habitudes : arriver toujours bien à l’avance. Le départ est à environ 1km du départ, le temps de déposer le sac en consigne, de rejoindre la ligne de départ (en trottinant) nous voici déjà à 10 minutes du départ….Pfff quelle frousse.

 

Le départ : Hormis les fastes : yacht, limousine, building énorme on se croirait au départ de la corrida de mon village,

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en effet on est environ 500 au départ, moi qui voulais de la solitude je vais être servi. Heureusement Eric va m’accompagner sur les premiers kilomètres. Il y fait un temps idéal, 12°C au départ et le soleil est aussi au rendez-vous. Je regarde mon cardio, je suis détendu je me rappelle le marathon de Paris où j’avais le cardio qui m’affichait déjà 130 à l’arrêt !!!

 

La course : Nous voilà lancé en queue de peloton avec la voiture balais juste derrière nous, le parcours commence par deux boucles identiques avec une bonne montée, c’est assez monotone de passer deux fois au même endroit. Ca passe assez vite quand même, je discute avec mon collègue, je m’arrête prendre des photos. Soudain je me fait interpellée par une dame : « vous êtes pénibles vous ça fait trois fois que vous me doublez, vous vous arrêtez pour prendre des photos, vous discuter avec votre collègue, vous voyez pas que c’est dur »

Je m’excuse poliment, je me retourne discrètement et je vois bien qu’elle est déjà épuisée pourtant nous avons à peine fait 5 kilomètres, je me dis que ça risque d’être difficile. Maintenant je ferais attention de ne plus m’arrêter derrière elle.

L’allure est tranquille 9.5km/h, je vois bien que Eric s’ennuie mais j’ai décidé de tenir cette allure, j’ai envie de terminer ce marathon en étant frais et de m’imaginer pouvoir faire encore 58km sur le même rythme. Déjà au premier ravito le peloton est très clairsemé :

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A partir du 7ieme km nous commençons la plus grosse montée à hauteur de Roquebrune. Je monte tranquillement, des petits pas en surveillant mon cardio : ne pas dépasser 135, je me sens bien ça passe sans problème, je suis content de voir que mes séances de côte portent leurs fruits.

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Eric me suivra jusqu’au 10ieme kilomètres, je le remercie car grâce à lui je n’ai même pas vu passer le début de la course. Maintenant j’active mon lecteur mp3 et me met en mode « course », je reste concentré sur mon allure et je m’efforce de ne pas monter trop dans les tours. Le vent est présent depuis le début de la course et malheureusement de face, je me rassure en disant qu’il m’aidera au retour.

A partir du 17ieme kilometres nous croisons déjà les premiers,

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 je m’arrête pour les encourager et les prendre en photo, exercice assez difficile compte tenu de leur allure, le record de l’épreuve sera battu cette année !!!, c’est impressionnant. Dans la voiture des premiers je reconnaît aussi Benoît Z qui a servi de lièvre jusqu’au 20ieme. Maintenant c’est le ballon des 3h15, je réalise que je ne savais même pas qu’il y avait des meneurs d’allure sur cette course, dommage de ne pas en avoir prévu pour les objectifs au delà de 4h00.

Nous traversons aussi beaucoup de tunnel, c’est un des rares points négatifs sur ce marathon.

Au 20ieme km nous passons en Italie, et oui on traverse 3 pays, Monte-Carlo, l’Italie et la France et pour fêter ça on a droit aux trompettes au poste frontière.

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Voilà le demi-tour

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et ça c’est super bon pour le moral car à partir de maintenant chaque foulée nous rapproche de la ligne d’arrivée.

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Il y a quelques spectateurs qui nous encourage en italien et en français, en revanche certain passage sont vraiment déconcertant, ici une allée marchande où l’on croise plus de badauds que de coureur,

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par moment il faut même slalomer entre pour se faire un passage. Là je me dit qu’il y a un truc qui cloche : le vent toujours de face, j’ai craqué ou quoi ? Non c’est juste que le vent à tourné comme nous!!! Et en plus il est de plus en plus fort !! Pas comme nous en tout cas. A chaque ravito je m’arrête pour boire et j’emporte une bouteille d’eau pour continuer à boire une petite gorgée tout les kilomètres environ.

A partir du 30ieme c’est la grosse montée sur 3 kilomètres, beaucoup marche déjà en bas de la montée, moi je me sens bien, je monte doucement en réduisant ma foulée mais je monte c’est super bon je me sens léger mes jambes me porte bien, et ça franchement au 30ieme c’est le pieds, pas de mur, pas de fatigue je suis comme sur un petit footing.

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C’est là que je rattrape Ann une anglaise facile de le savoir car sur les dossards il y a le prénom de chacun et un drapeau du pays, ce qui est une super idée de l’organisation. Je l’encourage « in english », je remarque alors qu’elle essaye de s’accrocher.

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 On échange quelques mots, je décide donc de ralentir pour la laisser me suivre. Je lui offre aussi à boire, elle pioche mais elle avance quand même pour elle c’est son deuxième marathon, elle avait terminé le 1er en 5h00 et là je lui dit qu’à ce rythme on est sur les bases de 4h15, elle en croit pas ses oreilles. Je continue de l’encourager, j’essaye de lui changer les idées en lui montrant le paysage, je la prends aussi en photo de temps en temps. Elle souffre ça se voit mais elle garde le sourire. Ensemble on décompte les kilomètres, 10,9,8,7 . De retour à Monaco je réalise que je suis en train de chanter…pfff faut vraiment que j’arrête la drogue moi, je parle des endorphines ou allure c’est l’ivresse de l’altitude.

Dans mon mp3 il passe  une reprise de mon dessin animé culte : "les cités d'or" Psy4 de la rime: http://www.youtube.com/watch?v=AtLYeZiQfYA

http://www.youtube.com/watch?v=1Ght_3Md2oE

Cette chanson est plutot "a des couettes" j'ai ici trouvé les cités d'or dont on parle dans cette chanson mais c'est à monaco et pas au pérou comme dans le dessin animé que je regardais quand j'etais gosse.

 Je plane littéralement. Par moment je ralenti pour attendre Ann,  je lui dit qu’on ira au bout ensemble. De retour sur la ligne de départ, tout est déserté comme si il avait déjà tout rangé.

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Déjà 4h00 de course, je regarde le chrono on sera légèrement au dessus de 4h15 soit quand même 15min de mieux que mon premier marathon.

Entrée dans le dernier tunnel où je m’arrête prendre en photo des extra terrestres fraîchement arrivés.

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Le meilleur moment est sûrement l’entrée dans le stade Louis II, sortir du tunnel sombre et hostile

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et fouler la piste d’athlétisme, vraiment on se sent comme un athlète à ce moment là, surtout quand on se voit sur l’écran géant.

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 Je m’arrête un peu avant la ligne pour savourer encore plus longtemps ce moment. C’est vrai que sur une course c’est bon de s’arracher sur le derniers kilomètres pour grappiller quelques secondes mais là je découvre un nouveau plaisir terminer une course en étant frais, serein et reposé.

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Comme j’ai un peu de temps avant de reprendre mon train, je suis passé par le stand massage, c’est top y’a même pas la queue, en revanche les secours sont plutôt débordés, j’ai vu deux personnes s’écrouler devant moi. Autre super initiative des organisateurs, l’accès aux douches du stade, un vrai bonheur et idéal avant de reprendre le train aussi. L’après midi je me suis baladé dans Monaco, un peu de plage mais la mer vraiment trop froide pour avoir envie de se baigner. En attendant le train, j’ai eu la surprise de croiser Benoît Z au bar de la gare, du coup comme un gosse de 10ans je me suis fait dédicacé mon dossard.

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Le retour en train fut quand même assez douloureux au niveau des genoux et des chevilles, mais j’ai bien récupéré puisque deux jours plus tard je continuais ma prépa pour Belves avec une sortie de 1h30 en endurance. Le test s’est donc avéré très concluant et je suis ravi.

2 commentaires

Commentaire de chris78 posté le 29-04-2009 à 13:13:00

Merci Cyril pourle CR il est super agréable à lire. Une course sous le soleil ...ca laisse reveur suite à Belvès !!! Les photos me rappellent le marathon de Nice, pour lequel j'ai des tas de beaux souvenirs.
4h16 en finissant aussi "facile" ça laisse songeur !! Bravo à toi Cyril et suite à Belvès je te souhaite un bon rétablissement et de nouveau beaucoup de plaisir dans la CAP
Bisous
Christine

Commentaire de CROCS-MAN posté le 30-04-2009 à 14:22:00

Merci Cyril, super cool ton récit, comme ta course. J'ai prévu de faire ce marat l'an prochain, merci pour la visite et BRAVO.

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