Récit de la course : Le Bélier 2008, par Davidou le minou

L'auteur : Davidou le minou

La course : Le Bélier

Date : 24/8/2008

Lieu : La Clusaz (Haute-Savoie)

Affichage : 2028 vues

Distance : 27km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

Partager :

22 autres récits :

Le récit

Le Bélier 2008 (27km et 1000m D+)  

            C’est avec Alex, mon super pote, que nous partons ce dimanche matin pour La Clusaz. Réveil un peu difficile puisque le samedi a été bien rempli, entre barbecue, hydrospeed et chute libre. Je laisse donc ma chérie dans ses rêves ainsi que 2 autres copains qui étaient avec nous pour le we. Ils nous rejoindront pour l’arrivée. 

          

            Arrivés sur place, nous retirons les dossards, il fait frais et très beau. Des conditions idéales pour une course. C’est la première fois pour Alex  (27km et 1000m D+), ça impressionne un peu, on fait donc un léger pronostic : 3h30 pour lui et moins de 3h pour moi. Puis on entend au micro que le record sur la course est de 1h47, j’abaisse donc mon objectif à 2h30, et Alex se met à rêver de faire mieux que 3h30. C’est que la veille on a bien analysé le parcours à l’aide du récit très précis et détaillé de Gibus et de Google Earth. On est vraiment prêt pour l’épreuve. 

         Par contre on n’a pas le temps de s’échauffer que c’est l’heure de rejoindre la ligne de départ. On est plus de 600 et ça se voit ! On se faufile assez devant pour ne pas subir les effets de foule, surtout que la première montée est un single track qui provoque rapidement des bouchons.

 

 

          

            Et c’est parti. Ca pousse à droite, à gauche, on se marche dessus, on dirait un départ de cross. Puis ça s’étale enfin sur la route descendante, mais déjà une bonne cinquantaine de coureurs devant moi. Je ne cherche pas à trop les remonter, je ne veux pas me mettre dans le rouge. Puis la montée attaque, sur une centaine de mètres d’abord, assez large, puis on rejoint le petit sentier qui zig zag sur 300 ou 400m  de dénivelé. Ca court toujours et le rythme me va bien. Là une fille me double, la première féminine, mais je décide de ne pas accrocher, je n’ai pas envie de me griller dès la première montée. Puis quelques secondes plus tard la 2e féminine me passe, cette fois-ci je m’accroche. La 1ère n’est d’ailleurs vraiment pas loin, ça me rassure. Puis un peu plus tard, toujours dans cette montée en single track, après avoir doublé quelques concurrents collé aux basques de la 2e féminine, voilà une 3e qui nous bouffe littéralement et qui fini même par doubler la première.  

         Arrive enfin le sommet, et je déroule, mais les filles déroulent bien aussi, je suis vraiment impressionné, mon objectif est réajusté : faire un podium féminin . Et dans cette partie vallonnée jusqu’au lac des confins, toujours dans la foulée de la même fille, on passe la 2e (ex première). On arrive au lac, je me sens vraiment bien, la plaisir de courir est important et je me sens bien parti pour cette course.

 

 

 

 

 

        Je passe enfin la fille qui m’a entrainé jusque là et poursuit ma remontée sur la première. Le parcours est tellement agréable : c’est vallonné à nouveau, le chemin est étroit mais roulant, parfois un peu technique. On coupe les pistes de la Balme, de bons souvenirs passés à skier ici me reviennent. Il y a de nombreux spectateurs/randonneurs et l’ambiance est également excellente. Les encouragements pleuvent (on m’annonce mon classement : 45, super, sur 640, ça commence bien), enfin surtout pour la première féminine, qui est, depuis un moment, une cinquantaine de mètres devant moi. Cet écart restera inchangé jusqu’au ravito où le parcours des agneaux s’arrête. Ca fait alors une heure de course.         

         S’ensuit une descente sur route et j’en profite pour manger une barre de céréale, la 1ère s’envole et disparaît complètement de ma vue. Rapidement on poursuit sur un chemin une nouvelle fois vallonné et ludique. Vraiment, c’est super d’être là, et je me sens tellement bien. On voit de l’autre côté de la vallée le reste du parcours, et je me mets à douter un peu : « est-ce que je ne vais pas un peu vite quand même ? Y a quand même 27 bornes !! ». Je ralenti donc un peu la foulée, de toute façon la fille a disparu et je ne la reprendrai pas, inutile de me cramer. Le chemin devient ensuite carrément descendant, très technique, et je me lâche complètement. Je descends comme un fou et passe mon temps à crier aux randonneurs de se pousser. C’est que c’est étroit, glissant et technique entre les racines et les pierres. C’est exactement ce que j’adore et j’en profite. Puis nous passons de l’autre côté, en empruntant sur une centaine de mètre la route qui monte au col des Aravis. Je jette un coup d’œil aux voitures, il est un peu moins de 11h (soit moins d’1h30 de course) et les autres (Mimie, Benji et Thomas) devaient passer par là à peu près dans ces heures… mais je ne les vois pas.

           On redescend en direction  de La Clusaz. Ca court vite, le chemin étant légèrement descendant sur quelques kilomètres. On m’annonce alors quelque chose comme 43e, niquel, je maintiens le classement. Puis un énorme « coup de cul », à peine long de 50-100m mais tellement raide casse le rythme, obliger de marcher. Un ravito en haut pour se refaire, je décide de prendre un gobelet, car mon Camel Back s’est très allégé, et je veux être sûr qu’il me reste à boire pour la dernière montée sur Beauregard. Une descente  roulante et peu technique nous emmènera d’ailleurs au pied de cette fameuse montée. Un panneau annonce 20km, ma montre 1h40, je sais que je passerai sous les 2h30 et je me mets à rêver aux 2h15. Je sais, grâce au récit de Gibus, qu’un passage raide nous attends, et je me sens la forme de l’attaquer. Pour l’instant je cours et je maintiens l’écart avec les autres coureurs, puis arrive ce fameux mur, où tout le monde se met à marcher, moi compris, c’est que j’ai les jambes qui commencent à chauffer. Et au milieu de sur mur, la surprise, un petit bout de jeune femme me double EN COURANT  !!! La vache, mais comment elle fait !! Bon faut dire qu’elle doit faire 1m40 et 40kg, mais qu’importe, je suis époustouflé et je n’essaye même pas de la suivre. Et là, 2e surprise, quelques secondes plus tard, voilà la 3e féminine qui me double . Heureusement, on arrive en haut de ce mur et la pente devient plus raisonnable, je m’attache donc à la garder devant moi. Je garderai l’écart d’une centaine de mètres jusqu’au sommet. C’est très dur, on est en plein soleil , et ça monte longtemps. Tout se fait alors dans ma tête : « tenir se rythme jusqu’au haut, ensuite c’est que de la descente ».            

          2h de course, on est au sommet, reste environ 4km de descente technique. Je suis vraiment en forme, la montée est très vite récupérée et j’envois dans la descente . Je double quelques coureurs et réduis l’écart avec la 3e au point qu’elle n’est plus qu’à 10m devant moi. Je me sens même apte à rentrer dans les 30 premiers. On a fait peut-être 1/3 de la descente, un passage de plat puis une très très légère montée, où j’espère la doubler quand je sens mes mollets qui se tendent, je ralenti, ça passe, j’accélère à nouveau, la douleur revient, obligé de marcher !! Quelques coureurs me remontent !! grrr  !! Puis la descente reprend, les crampes aux mollets s’envolent et je recours sur quelques kilomètres quand c’est la cuisse droite qui se fige complètement sous une violente crampe !! Bon sang !! Si près du but !!! J’arrive à maintenir la course, mais à peine passé le panneau 25, les 2 cuisses se rigidifient et je suis obligé de m’arrêter. Plusieurs coureurs me passent encore, non sans gentiment me demander si j’ai besoin d’aide. Puis au bout de plusieurs longues minutes (5 ou 10), je parviens enfin à repartir, mais en trottinant légèrement, les crampes étant toujours à la limite. Je continue à me faire doubler. Puis la course se termine par un peu de route, je termine sans forcer à cause de mes crampes, en cherchant du regard dans le public si je vois Amélie et les copains. On me remet un beau tee-shirt technique, le commentateur annonce mon arrivée et me demande ce qu’est kikouroù « un site internet sur la course à pied », je ne développe pas car je suis énervé, vraiment, frustré, c’est la première fois que je passe une ligne d’arrivée avec ce sentiment. J’ai déjà eu des crampes, mais je considérais qu’elles faisaient parti de ma course, par contre là, à 2km de la fin, elles me frustrent complètement.             

            N’ayant trouvé personne à l’arrivée je monte à la voiture me changer, surpris d’être si peu fatigué, je suis donc quand même vraiment content de la gestion de ma course, et j’ai pris tellement de plaisir que rapidement la déception s’envole. De plus mon temps est tout à fait correct, je termine 52e en 2h25. Je fini par trouver mes amis, et on se met en place pour encourager Alex. Je vois passer un kikoureur que j’encourage (tiens finalement, j’en ai pas vu beaucoup, pourtant y avait pas mal de kivaoù) mais il ne m’entend pas.

           Alex arrivera à peu près 3/4 d’heure après en 3h07. Superbe aussi, il est 303e donc il rentre dans la première moitié, et fait un meilleur chrono que Gibus, qui était un peu sa référence. Je suis très fier de lui, ses entrainements payent et ça fait plaisir, c’est un très bon début dans le trail. Et puis dans ces conditions, ça ne donne qu’une envie : recommencer. On file manger notre polente/diots au vin blanc habituel en terrasse et au soleil.

 

 

 

         

 

 

Mais qui est le kikoureur derrière moi ??? C'est lui que

j'ai encouragé à l'arrivée...

 

 

 

         Quelle belle journée. On jette un œil aux résultats, la 3e féminine termine 38e en 2h20, voilà donc ce que j’aurais pu faire, voire mieux. Allez, ce n’est pas grave, ce sera pour l’année prochaine On ne profitera malheureusement pas des massages à 4 mains l’attente étant un peu longue. On terminera donc cette super journée dans le lac d’Annecy… bien frais pour la saison.  

5 commentaires

Commentaire de @lex_38 posté le 29-08-2008 à 07:36:00

Et bah dis donc, sacré course que tu nous as fait là!
Tu dois perdre de nombreuses minutes (et places) dans la descente. Dommage de prendre des crampes si près de l'arrivée. Manque d'hydratation?
Au plaisir de faire une prochaine course avec toi, j'irai me présenter à toi cette fois!

Commentaire de Fimbur posté le 29-08-2008 à 08:22:00

Excellent ton récit ! Bravo pour ta course.

Dommage pour les crampes juste à la fin,

Pour le Kikourou mystère de ta photo, les explications dans mon cr à venir (cela t'expliquera pourquoi il n'a rien entendu).

A une prochaine,
Fimbur

Commentaire de GrandSteaKikour posté le 29-08-2008 à 08:35:00

A nouveau une belle course et un beau recit ! Merci !
Ca promet une belle fin de saison pour toi. Au plaisir de partager une course dans le coin !

Commentaire de boblastar posté le 29-08-2008 à 12:58:00

Super chrono, dommage pour les crampes :(
Le parcours est effectivement magnifique, bon je n'ai pas ton niveau, ma dernière participation date de 2006 (2h47 de mémoire).
Bonne continuation.

Commentaire de laurentdu01 posté le 30-08-2008 à 21:37:00

bonsoir et merci pour le texte et les photos qui me rappel de bons souvenirs.j ai également souffert de crampes juste en commencant ce mur, et perdu de nombreuses minutes puis de nouveau dans les descentes comme toi pas tres loin de l arrivée.Je finirai en 3h01 et 266 eme, pour ma 1 ere participation à ce trail ,mais je reviendrai car j ai passé une magnifique journée.

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.25 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !