Récit de la course : La Foulée nature du Crossey - 8 km 2009, par firgon

L'auteur : firgon

La course : La Foulée nature du Crossey - 8 km

Date : 18/10/2009

Lieu : St étienne De Crossey (Isère)

Affichage : 1831 vues

Distance : 8km

Objectif : Se défoncer

4 commentaires

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Une première !!! ... de rêve !

C'était ma première course après quelques semaines d'entrainement et cela c'est passé au delà de mes espérances...

 

Bon, pas beaucoup dormi la nuit dernière, l'excitation de la première sans doute. Mais c'est le seul bémol à cette journée. Le rendez-vous était fixé à 9h00 pour le 8km. Temps glacial comme les jours précédent : 2 degrés à la voiture au moment de partir. Comment s'habiller dans ces cas-là ? Surtout que d'ici la fin de la course, cela se sera bien réchauffé.

Quelques courageux en short. Brrr... Non merci, pour moi ce sera tout en long, léger dessous.

Premier échauffement aussi... Après le temps pour s'inscrire, j'ai tout juste 20 minutes pour m'échauffer, suffisant m'a ton dit, je confirme. Petit trot, quelques accélérations, un peu d'étirements. Je me sens prêt.

Le départ... 161 coureurs (et coureuses) au départ, je crois que je ne regardais pas trop quand le top a été donné. Trop occupé à regarder les us et coutumes du milieu de la course à pied, sans doute.

Je m'attendais à un départ au sprint, comme à la télé, mais non, c'est parti plutôt tranquille. J'ai pu remonter gentiment le peloton dans la première vraie ligne droite en faux plat descendant. 

Départ étonnant, tout en descente, je passe mon temps à me décontracter et à beaucoup souffler pour ne pas me laisser emballer par la course, ni me prendre pour un dieu du stade juste parce que ça descend. Je slalome, des gens devant, des gens derrière, sur les côtés, j'aurai envie de crier "youplaboum", ou n'importe quelle ânerie pour dire mon plaisir de courir avec plein de monde.

Quand le tracé se met enfin à monter, les positions sont déjà globalement figées, je continue malgré tout à gagner des places. Est-ce que je vais trop vite ? J'ai du me poser 1000 fois la question. Non, je ne suis pas encore dans mon rythme "dans le dur", tout va bien, je m'efforce de courir un maximum décontracté. On est très loin des premiers, mais je m'amuse.

J'essaye aussi de rester concentré sur mon souffle, quand je double certaines respirations, j'ai trop tendance à écouter et à me laisser prendre dans un rythme désorganisé voire aléatoire. 

Je vais remonter comme ça beaucoup de monde (du moins, le crois-je) jusqu'à la première grande bosse. La foulée se fait plus petite, les respirations plus difficiles, je continue à remonter, 2, 3, 4 ou 5 places, c'est toujours bon pour le moral, même si je suis obligé parfois de passer sur des côtés de chemin moins praticables.

Le sommet du raidar marque la fin du début de course (et de ma remontée flamboyante ;)). Juste avant le sommet, dans la partie la plus raide, nous sommes plusieurs à marcher. A la réflexion, j'aurai encore pu marcher plus tôt, courir sur cette partie si pentue était plus usante qu'autre chose, et certainement pas plus rapide. 

Retour sur la route, aie en fait ça continue de monter. J'essaye de reprendre un rythme de course. Ca râle beaucoup à côté de moi. Je me retourne, non tout à l'air normal, monsieur est juste bruyant. Tout va bien. 

S'ensuit une (longue) succession de faux plats montants sur de larges chemins sous les châtaignes, la vue est superbe, mais l'enchainement des "cette fois c'est la dernière après ça descend" décourage un peu. Les positions sont totalement figées maintenant.

Enfin arrive la descente. Finalement je m'en serait bien passé. Tout droit dans la pente ou presque, dans un chemin étroit dans la forêt. C'est bucolique, c'est charmant, je reviendrais volontiers avec les enfants pour la balade, mais là, c'est dur. Moi, qui aime bien courir pour rigoler en randonnée, là, sur un terrain recouvert de feuilles, voire glissant par endroit je me galère. Mon plan d'entrainement avait pas du tout prévu ça (pour bien comprendre la vanne, il faut savoir que je n'ai pas fait de plan d'entrainement ). Le mec que je suivait à 20 mètres se retrouve à 30 voire 40 mètres, des fois, je ne le vois même plus. 

Ca se termine droit dans un champ de vaches (les pauvres se sont réfugiées dans un coin) bien trempé de rosée (le champ, pas les vaches). Et je me dis qu'il faut vraiment que j'améliore ça, parce que passer toute son énergie à se retenir, à lutter contre une force qui nous emmène vers l'avant, bref, à courir en arrière pour maitriser sa vitesse c'est quand même ridicule...

Je termine la descente avec d'énormes douleurs aux abdos (vive le gainage). Reste une petite montée avec l'arrivée que l'on devine pour bientôt. Je reprends espoir et double un coureur orange un peu à l'agonie. Le suivant résistera trop bien pour que je puisse le passer et je lèverai le pied dans les derniers mètres. Epuisé mais ravi de cette course.

Au final, aucune douleur particulière, froid aux mains, pour autant je ne sais pas si j'aurai supporté les gants, globalement à l'aise même si je termine dans le dur comme tout le monde. Je visais 40' et je fais 40'00'' donc on ne pourra pas dire que je ne sais pas m'évaluer lol. (sauf que je pensais que le parcours était plat, et pas vraiment : 250 mètres de dénivelé... Oui, je sais, c'est pas encore de l'ultra trail mais il faut bien commencer ;)

33e au scratch, ce qui ne veut pas dire grand chose. 17e sur 34, j'imaginais le 3e quart du classement, c'est plutôt bien.

 L'organisation était très pro j'ai trouvé (même si vous l'aurez compris, je n'ai aucun recul pour juger.) 

Je reviendrai forcément l'an prochain, sauf si d'ici là je me met au water polo ou à un autre sport.

 

Note pour plus tard, fallait-il se placer mieux au départ : J'ai sans doute perdu un peu de temps à force de slalomer pour doubler mais c'était forcément plus prudent et surtout ça m'aura mis dans une bonne dynamique toute la course.

 

 


4 commentaires

Commentaire de Belet posté le 18-10-2009 à 19:01:00

Et bien, belle course et finalement bonne gestion pour une première. Tu évites le classique départ trop rapide provoqué par l'adrénaline de course, les jambes coupées par la pression, et je passe les vomitos...

Pour les descentes, effectivement ca se travaille un peu (un peu seulement, sinon ca traumatise). Pense à rester le plus décontracté possible, essaye d'amortir en petits pas et de caresser le sol plutôt que de le taper, et ca ira tout seul.

Merci pour ce récit!

Arnaud.

Commentaire de Génep posté le 18-10-2009 à 19:43:00

Arnaud a tout dit !

Course très bien gérée pour une première avec un résultat sympa !

Bravo et bonne continuation.

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 18-10-2009 à 19:48:00

Eh bien, ça s'est plutôt pas mal passé ! Fais gaffe, on commence tous comme ça et ça se termine à l'UTMB ou à la diagonale de Fous.
La course est un virus et il n'y a pas de vaccin. Bravo pour ta course.

Commentaire de Sergio38 posté le 18-10-2009 à 21:52:00

Bravo Manu. La prochaine fois, je te prendrai comme lièvre ... Serge de la grande radio

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