Récit de la course : Trail de Montagnole 2009, par Seldon

L'auteur : Seldon

La course : Trail de Montagnole

Date : 15/11/2009

Lieu : Montagnole (Savoie)

Affichage : 1402 vues

Distance : 22km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Bonne surprise !

A hauteur d'une course environ par an, je n'ai jamais de repère de temps qu'il m'est possible de faire. Le résultat de cette course m'a donc agréablement surpris.

Départ avec moins de brouillard que l'an dernier, ce qui nous permet de mieux apprécier les jolies vues plongeantes sur le lac du bourget & les environs... je pars avec l'objectif de courir à fond, voir ce dont j'étais capable avec ma condition physique du moment.

Une condition physique que j'avais du mal à situer, sur le plan de la course à pied... En effet, mon entrainement hétéroclite se décomposait plus ou moins en ceci:

(4 semaines avant...) Pas grand chose...
(S-3) 8 jours de rando (environ 180 Km, 5500 D+)
(S-2) Une compétition de badminton plutôt courbaturante, un peu de tennis
(S-1) 1h20 de CAP + Compet' de bad + 50 min de CAP

... ajoutons à cela quelques entraînements de badminton, et environ 20 min de vélo chaque jour.
Bref. En cumulé, A peine 2h de CAP... Cela dit, un très bon feeling sur mon entraînement d'1h20, mercredi avant la course.

Départ de la course à 9h15. Ayant l'habitude d'avoir de fortes nausées pendant la course, à partir du km [18 à 30], je me méfie... la précédente édition m'avait vu sur le bas côté pendant 5 bonnes minutes, au sortir de la longue montée sur la piste (+ d'autres arrêts par la suite). Je me rappelle des montées difficiles, certaines abruptes et épuisantes, des descentes techniques à la fois amusantes & dangereuses, que certains coureurs survolaient à toute vitesse, les blessés, malheureux abandons...

Bref. Je mange peu le matin, très peu juste avant la course, et j'envisage de ne rien manger durant toute la course. Je choisis de ne pas prendre de camelbak, et j'envisage de me forcer à prendre mon temps pour boire 2 grands verres d'eau à chaque ravitaillement. Je pars aux alentours de la moitié du peloton, et je m'élance...

... tranquillement ! J'essaye d'éviter le piège de la sur-allure en début de course! J'adopte un rythme tranquille, tout en essayant de trouver ma place plus haut dans le peloton. Les petites montées s'enchaînent, alternées de replats... la piste reste large, comme dans mes souvenirs: on peut sans trop de problème doubler ou se laisser doubler... bref, trouver sa place.

Bonnes sensations dès le début de la course. Je me rappelle que j'avais rapidement marché dans les premières montées, l'an passé. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas: j'arrive à courir, et même à bonne allure. Je double marcheurs & coureurs, et continue de progresser... peut-être dû au dénivellé parcouru en rando ? Je prends garde à ne pas trop augmenter mon rythme de respiration, qui restera malgré tout assez rapide durant toute la course.

Petit à petit, les montées deviennent plus corsées... j'alterne parfois course à pied et marche rapide, m'efforçant de toujours me rapprocher des précédents coureurs, même en marchant. Cependant, je ne parviens pas à trouver quelqu'un progressant à la même allure que moi. Certains vont plus vite en côte, d'autres sont plus à l'aise en descente... qui plus est, selon ma forme, je ralentis ou accélère un peu le rythme. Je prends deux secondes pour ramasser le bidon d'un coureur devant moi, et un autre chute et roule sous mes yeux... pas de blessés, ça rassure et met en confiance !

Je décide de prendre des risques en descente, regagnant des places qui seront perdues dans les montées suivantes. Finalement, une fois ma place trouvée aux alentours du 1/3 de la course, peu de changement: ce sont toujours un peu les mêmes que je recroise. Quelques petites frayeurs... une dalle glissante, je me rattrape en butant contre un tronc... une pierre lisse dans une rivière, je dérape et me rattrape sans rien me tordre. Merci au type qui aidait les coureurs à grimper après la traversée d'une des rivières, sans lui c'était la chute !

Au bout d'1h15 de course, je demande l'heure à quelqu'un. Oula... je m'imagine à peine à mi-course, avec tout ce qu'on a déjà traversé. Il va falloir faire attention, s'économiser un peu. Un peu plus tard, je questionne quelqu'un pour savoir combien de temps il reste à courir. 35-40 minutes ? Bon... je pars sur la base de: "10 mp3". Les musiques s'enchaînent au rythme de la course à pied, pour finir par "L'homme pressé", particulièrement remotivante quand les douleurs s'accentuent un peu partout...

Très bonnes sensations durant toute la course, pas de défaillance... je commençais à avoir de plus en plus soif en approchant de la fin de la course: lèvres très sèches, mais ça allait encore, car la longueur de la course n'était pas trop importante. J'étais à chaque fois étonné de parvenir à la fin d'une longue côte ou d'une longue descente en ayant la sensation qu'elle n'était pas si longue que ça. Cependant, la multiplication des ampoules en fin de course, et les mollets / cuisses qui commençaient à devenir vraiment lourds m'ont obligé à ralentir le rythme.

L'an passé, mes problèmes d'estomac m'ayant forcé à plusieurs arrêts ou ralentissements brusques, j'avais vu la 3e place d'espoir s'envoler sous mes yeux (sans m'en rendre compte le moins du monde), lorsque ce dernier m'avait redoublé et pris 20 secondes dans les 2 derniers km avant l'arrivée (concurrent que j'avais rattrapé à peine avant de me faire redoubler...).

Finalement, je suis parvenu cette année à rafler la place de premier espoir, là non plus sans trop m'en rendre compte, et la chance aidant puisque le 2e espoir n'était qu'à 1 minute pile derrière moi (temps final à 2h12).

Des bénévoles sympathiques, une bonne organisation, un repas qui fait chaud au coeur (et au ventre)! Un parcours vraiment agréable, ni monotone ni linéaire... mon passage préféré étant de loin celui qui suit la traversée de la rivière où l'on est aidé par un bénévole (descente avec une pente faible, avec la rivière en contrebas). J'ai également beaucoup aimé la fin de parcours qui précède la partie goudronnée: alternance entre montées & plat, voir petites descentes... pour une fin de course explosive !

Je déplore de ne pouvoir probablement pas participer à la 3e édition l'an prochain, mais je reviendrai les fois suivantes, assurément. Cette course, première depuis plus d'un an, m'a redonné confiance pour aborder à nouveau de plus longues distances. Reste à profiter de la bonne condition physique du moment...

5 commentaires

Commentaire de seapen posté le 16-11-2009 à 15:20:00

Bonjour Seldon. Très interressant ton récit. On a une bonne vue sur ce qui peut constituer une course et en fait partie intégrante ; un vrai puits sans fond. Merci pour avoir découvert ton vécu lors de La montagnole. Salutations.

Commentaire de oufti posté le 17-11-2009 à 11:07:00

tu vas faire des jaloux: faire un bon temps avec si peu d'entrainement ! Bravo à toi

Commentaire de akunamatata posté le 17-11-2009 à 14:14:00

belle course et gestion pile poil, par contre pour du plus long va falloir passer par la case alimentation !

Commentaire de Murwar posté le 17-11-2009 à 14:42:00

oué joli!

Commentaire de Seldon posté le 18-11-2009 à 01:50:00

Merci!
Oui, mon plus gros challenge c'est l'alimentation!
Enfin, mon plus gros challenge de la phase préparation... déjà, je vais essayer d'allonger progressivement mes entraînements... on verra.

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