Récit de la course : Trail des Forts du Grand Besançon - 45 km 2011, par fulgurex

L'auteur : fulgurex

La course : Trail des Forts du Grand Besançon - 45 km

Date : 8/5/2011

Lieu : Besancon (Doubs)

Affichage : 2218 vues

Distance : 45km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

Partager :

30 autres récits :

J'ai fait l'effort

Après l'euphorie de mon plutôt bon résultat (tout est relatif) au trail du camp de César, c'est plein d'espoir que j'arrive à Besançon. Objectif du jour: faire le même temps qu'à Orsan, c'est à dire moins de 5 heures.

Je suis déjà venu l'an passé et j'avais mis 5h04, ayant été géné par le TTN court qui partait en décalage, mais qu'on avait rattrapé en moins d'une heure de course. Tous ces coureurs à doubler m'avaient empêché quelque part de me cramer trop vite, mais j'avais eu mon passage de crampe habituel, et un final ultra rapide d'enthologie. J'aimerais bien faire 4h50 cette année.

 

Aujourd'hui, j'arrive un peu en manque de sommeil. Les voisins du dessous ont reçu jusque 2h00 du matin, mon grand est rentré à 3h00 et moi, je me suis levé à 4h00. Tout ça, c'est bon pour l'entrainement de cet été...

Un petit co-voiturage sympa avec mon pote Vincent, des coureurs de l'ACR et Elpepito.

 

Récupération du dossard, du tee shirt (couleur anis super sympa, j'adore – je vais pouvoir narguer riri51) et d'un plaid en cadeau...

Sur les conseils de Vincent, je m'échauffe bien...400 m et je reviens la foule sur le devant de la ligne. Je suis en deuxième ligne à côté de Jean Claude, un autre coureur du team raidlight dont j'ai fait la connaissance au trail d'Alésia.

Sous le R de départ, en Tee shirt blanc - casquette blanche, c'est moi, en Tee shirt noir- casquette noire, c'est Jean Claude 

Et c'est parti!

 

 Le mélange avec les relais pousse à courir vite. Je suis un instant aux cotés des relais de l'ACR, mais je les laisse filer. 

Je me force à ne pas dépasser les 15 km/h, mais c'est dur, il y a tant de gens devant moi. Il faut rester raisonnable. ça fait bizarre quand même, on voit que c'est une manche du TTN, il y a du calibre!

 

Vers le haut de la première montée, Elpepito me rattrappe. Nous ferons un bout de chemin ensemble, histoire  de se photographier mutuellement.


 

 

 

 Enfin, pour les photos, c'est moi, pour le film, c'est lui.

On redescend comme des balles: c'est à dire qu'on se laisse rouler et que ça rebondit partout. Malheureusement, ça remonte déjà. Mais la deuxième montée est plus régulière, les groupes de force sont faits et le rythme est bon.

2ème sommet. Les photographes sont là. On sourit.

Comme on fait le tour d'un fort, on se croirait sur un terrain de cross, ça monte et ça descend, mais globalement, on reste à la même altitude. Passage dans le "tunnel" et la descente démarre. 

 

Je suis devant, je me laisse aller, Elpepito suit avec sa caméra: il fait un reportage sur mes pieds, les feuilles des arbres, les cailloux, le ciel... c'est un style très dynamique! mais ça laisse un bon souvenir.

 

On butte sur des coureurs plus lents. Je demande le passage et file. Elpepito a un peu plus de mal a doubler et je le perds, trop heureux de profiter de cet instant d'extase du fulgu: un single en descente au milieu des buis! Banzaï!

 

Lorsque j'arrive au ravitaillement en bas, je me retourne et ne vois pas mon copain. Bon! Soit je l'attends, soit je reste sur ma tentative de chrono... allez, j'y vais! Peut être me rettrappera t il, la course est longue. J'enfourne 2 oranges, un verre et je file.

 

Je ressorts du ravito qu'il y rentre. Tant pis.

 

Si l'an passé, j'avais été géné dans cette 3eme montée, ici, pas de problème. Idem pour la descente. Cette année, c'est cool, je peux suivre mon rythme... et pas celui des relais! pas celui des relais! pas celui des relais! Qu'est ce qu'il faut prendre sur soi pour ne pas se laisser embarquer!

 

Je reconnais les passages de l'an passé, j'ai des souvenirs assez nets. Tiens, c'est là que j'avais rattrappé Marc; c'est ici que la première féminine m'avait doublé; là, on m'avait pris en photo (un mec qui courait avec un gros reflex!)... tiens, ici, je ne reconnais pas, ça doit être une variante.

 

La descente sur Beure est presque aussi difficile cette année à sec que l'an passée mouillée!

ravito! je refais le plein du bonhomme et de la gourde. Et c'est reparti pour une belle grimpette.

 

J'essaye de courir aussi longtemps que je peux, mais c'est pas beaucoup... finalement, j'aurai fait 50 m de plus que l'an passé. La foule ne m'a peut être pas génée autant que ça!

Un concurrent a failli basculé au fossé devant moi: les premiers signes de fatigues sont apparents. Arrivé au sommet, mes mollets me rappellent à l'ordre.

 

 

 

Je decide de ralentir un peu. Je bois. Mais j'ai déjà du mal m'hydrater.

Allez, il reste 20 km.

 

Je suis maintenant dans une zone moins chahutée, ça me permet de me remettre tranquillement. Mais, je me fais pas mal doubler...

 

L'accès à Morre a du changer un peu, je ne reconnais pas. Comme je suis seul, je me demande même si je n'ai pas fait une erreur quand j'aperçois plein de monde arrivant sur ma gauche par un chemin en contrebas. Fichtre Diantre! me serai je égaré? Non! ce sont les coureurs du 30km. Je les rattrappe juste à l'entrée de Morre.

 

J'essaye de rattrapper une jolie coureuse pour envoyer un souvenir au Lutin, mais la jeune gazelle est trop rapide pour un vieux gnou comme moi!

 

ravito! J'ai soif et j'ai faim. Je me précipite sur la boisson. Je refais le plein de ma gourde et je repars...sans manger!

Je m'en aperçois 500 m plus loin! Tant pis! je ne fais pas demi tour! mais je fulmine! pas bon signe sur mon état de fatigue.

 

Je me fais doubler par des groupettos qu'il ne vaut mieux pas que je suive. Impossible de savoir sur quel parcours ils sont.

 

Je poursuis mon bonhomme de chemin en essayant de rester dans mon rythme.

 

Enfin, la séparation des parcours. Nous sommes entre nous. ça fait plaisir de retrouver des boiteux, des gars qui s'étirent au milieu des près, des gars qui ont autant de mal que moi de descendre ces p....ins d'escaliers du derniers ravito avant cette p...in de côte.

 

quelle ambiance! merci troubadour

Je m'hydrate bien, enfin beaucoup et je repars. La zone est plate, mais je ne peux que trottiner. Mes mollets me chatouillent. hi hi!

 

quelle côte! j'la trouva doure!

La côte est dure, mais moi aussi. Finalement, c'est moi qui gagne: je suis en haut.

Mais la côte est sournoise: elle m'a laissé un sale souvenir dans le mollet gauche et il m'est impossible de courir vite. Bah! ça reviendra.

un peu de fraîcheur et de plat

 

Je retrouve Jean Claude. Pas normal! Je suis déjà pas en avance sur mon horaire et lui devrait être loin devant. On s'encourage et on chemine un bout ensemble.

 

c'est plat, mais c'est chaud

Arrivé sur les herbages, je lui explique que la course est "finie". Ce long bout de plat, une petite côte et une grande descente. Il relance, me relance, mais je n'arrive pas à le suivre. Au bout du champ, il hésite à m'attendre et quand il voit mon style, il repart. Il a raison, je ne vais pas terrible... Je crois que je n'ai pas assez bu.

 

finalement, je suis en haut de la côte, plus qu'à se laisser aller.

 

l'an passé, je dévalais à 15 km/h; aujourd'hui, quand j'arrive à dépasser le 12, c'est un exploit!

 

La fin n'est pas plus gaillarde et je passe la ligne d'arrivé avec 12 min de plus que l'an passé (donc, pour ceux qui suivent, 25 de plus que mon objectif). J'en oublie même d'arrêter le chrono. Jean Claude m'aura mis presque deux minutes dans la toute dernière partie...

 

J'ai soif!

 

Je récupère facilement mon sac et direction la douche. Pas mal ces douches de campagne sous tente. Il y a de la place, elles sont chaudes, bravo l'orga!

 

ragaillardi, je téléphone à Jupette pour la rassurer et je file retrouver les copains. Vincent et son équipe ont fait un temps canon.

 

Elpepito arrive.

 

Nous buvons une petite bière. Déjeunons sur l'herbe et retournons à la voiture, c'est déjà l'heure de rentrer.

 

La leçon du jour: Il faisait chaud, je n'ai pas assez bu et j'ai payé! A méditer.


6 commentaires

Commentaire de tidgi posté le 22-06-2011 à 22:35:00

Bravo champion pour avoir géré tes mollets ;-))
Et la gazelle, elle en avait, elle ?

Une course que j'ai noté à faire, ayant de la famille dans le coin...

Commentaire de Jean-Phi posté le 23-06-2011 à 11:30:00

Bon ben ça c'est fait, tu m'as donné envie de participer ! Bravo pour ta course !

Commentaire de Mame posté le 24-06-2011 à 11:33:00

"La descente sur Beure est presque aussi difficile cette année à sec que l'an passée mouillée!" Ah, tu ne trempes donc plus tes tartines dans le café...
Elle est belle cette course

Commentaire de intuitiv posté le 24-06-2011 à 13:15:00

Ah , quand meme des fois tu en baves !!!
du coup , ca a l'air trop dur ce trail .

A bientot

Commentaire de alex21 posté le 24-06-2011 à 15:41:00

beau résumé qui donne envie d'y aller l'année prochaine !!

ce fameux Jean-Claude, je le connais bien aussi !! c'est un partenaire d'entrainement !

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 24-06-2011 à 19:24:00

"Je me force à ne pas dépasser les 15 km/h"...

Tu me fais mal Reynald !!!

Et le trail d'Orsan en moins de 5h00 !!!

Mais P... quelle fusée ce Fulgu !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.28 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !