Ivresse de l'effort

Discussions sur des sujets moins sérieux en rapport avec les sports d'endurance.
Le hors-sujet y est toléré, mais dans une certaine limite : le sujet doit commencer par [HS], le HS doit rester minoritaire, et les sujets polémiques, agressifs ou contenant des attaques nominatives, ne sont pas tolérés (et seront supprimés par les modérateurs).

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Ivresse de l'effort

Messagepar daber » 19 Nov 2014, 11:30

Bonjour,
Journaliste à Marianne,je souhaite vous interroger, lecteur de Kikourou, dans le cadre d'un article sur l'ivresse que procurent certains sports d'endurance. Et sur la difficulté de s'en passer !
Pour de nombreux coureurs ou trailers, mais aussi pour les adeptes du ski de rando et vttistes, la douleur ou l'épuisement devient un compagnon familier d'entrainement.
Trois questions simples : Comment ça vient ? Que ressent-on ? Pourquoi continue-t-on ?
Merci de me contacter au 06 14 83 82 51 avant ce jeudi soir si possible.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar fred_1_1 » 19 Nov 2014, 11:50

en un mot :

Endomorphine !
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Le Lutin d'Ecouves » 19 Nov 2014, 11:53

Ben, quand j'ai mal, je ne ressens que la douleur mais l'ivresse c'est après l'entraînement, au bar après deux Afflis.

Sérieux, cette histoire de drogue de l'effort, c'est à 80% une légende et à 20% un déficit en oxygène. Ça fait bien de faire passer les coureurs pour des drogués de l'effort mais c'est du flan comme ce qu'il y a à l'intérieur du cerveau de ceux qui avancent ce genre de théorie.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 19 Nov 2014, 11:58

Le Lutin d'Ecouves a écrit:Ben, quand j'ai mal, je ne ressens que la douleur mais l'ivresse c'est après l'entraînement, au bar après deux Afflis.

Sérieux, cette histoire de drogue de l'effort, c'est à 80% une légende et à 20% un déficit en oxygène. Ça fait bien de faire passer les coureurs pour des drogués de l'effort mais c'est du flan comme ce qu'il y a à l'intérieur du cerveau de ceux qui avancent ce genre de théorie.


Point de vue qui m'interpelle.
Bah oui, on parle tout le temps des endorphines et autres sécrétions du corps pendant l'effort. Mais je n'ai jamais réussi à les identifier sur moi et je me demande bien comment les personnes ressentent les effets.
Me concernant, une fois l'entraînement terminé, j'ai "juste" fait le job pour l'objectif de course.
Une fois la course terminée, je me suis juste fait plaisir ou non. Et bien souvent, je suis cramé / fatigué car je me suis donné. Donc en aucun cas euphorique, juste fatigué.

Donc, je suis content de voir qu'il y a au moins une personne qui n'est pas d'accord avec cette théorie. Ou alors, je suis tellement "toxico" qu'il faut beaucoup beaucoup d'endorphine pour moi :mrgreen:
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar pitas » 19 Nov 2014, 12:16

il y a de cela c'est sûr.

Mais la course est en somme le sport le plus simple à pratiquer; il nécéssite un minimum de matériel, de temps (on peut partir de chez soit), ne requiert pour débuter pas de technique bien travaillée (pour progresser on doit passer par la quand meme), et c'est surtout LE sport où le ratio effort/temps passé/effet visible est le plus important.

Il suffit de lire le nombre de cas de personnes ayant été en surcharge pondérale et qui ont retrouvé une silhouette "normale" (IMC wise) apres 3 mois... (yohan Stuck par exemple en france, mais le cas que je trouve le plus incroyable est celui de Steve Way qui a recement finis 10eme des jeux du commonwealth en battant au passage un record de plus de 35 ans).

On prend vite gout, la courbe de progression est rapide, elle devient plus lente apres le cap des 10km mais on progresse toujours et surtout on en meurt pas. Ce que l'on pensait infaisable il y a 6 mois devient une routine quotidienne, on y prend gout, on se fait plaisir... et on impressionne...

Sur le ressenti pendant l'effort, c'est très particulier, difficile à expliquer... C'est un peu comme des sensations de peines, voire de douleurs, qui sont aussitôt remplacer par des vagues de plaisir intense et violentes. Ces variations sont incroyables. Et plus on prolonge l'effort, plus cela devient fort. On se sent au fond du trou, on se dit qu'on va abandonner. et 10 minutes après, on dévale une pente comme un cabri...

On continue, parce que cela ne nous tue pas, parce que cela nous fait du bien, parcque l'on suscite l'admiration, l'envie. On continue, parceque certains challenge nous font rever, nous motivent a continuer. Parce que la course nous permet de mieux nous connaitre, savoir jusqu'ou nous sommes capables d'aller...
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar dinococus » 19 Nov 2014, 12:23

daber a écrit:la douleur ou l'épuisement devient un compagnon familier d'entrainement.


Partant de ces deux préjugés il vaut mieux ne pas rédiger d'article, ça risque d'être n'importe quoi.

La douleur et l'épuisement à l'entrainement, peut être le lendemain d'une cuite mais si non jamais. Quand ça arrive, c'est la blessure.

Le No pain No gain c'est un truc religieux, pas sportif.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 19 Nov 2014, 12:26

Et si nous fusionnions les deux posts ?
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar pitas » 19 Nov 2014, 12:40

dinococus a écrit:
daber a écrit:la douleur ou l'épuisement devient un compagnon familier d'entrainement.


Partant de ces deux préjugés il vaut mieux ne pas rédiger d'article, ça risque d'être n'importe quoi.

La douleur et l'épuisement à l'entrainement, peut être le lendemain d'une cuite mais si non jamais. Quand ça arrive, c'est la blessure.

Le No pain No gain c'est un truc religieux, pas sportif.


je pourrais partager, mais la douleur est une sensation tellement personnelle.

Je pense que l'on ne peut progresser sans se faire un peu mal (le gout de cuivre dans la gorge apres une séance VMA, no one??). L'épuisement fait aussi partie du jeu de la surcompensation etc... et donc dans ce sens on apprend a dompter ces deux ennemis du moindre effort.

Par contre je suis d'accord que quand ces une constante et que les sensations sont crescendo (de + en + mal au genou(x) par ex, impossible de se lever le matin); on frole la pathologie. Si notre pratique de la course a pied a un impact direct sur d'autres aspect de notre vie (sociale, familial, pro) alors on fait fausse route.

J'ai connu des gens qui ont fait des injections dans le genou pour absolument participer à un marathon. Dois je dire que leur marathon a été un clavaire, et qu'ils ont pas eu la perf escomptée? ils ont arrété de courir quasi une année apres ca...
L'endurance est un ensemble, courir longtemps a chaque fois mais courir longtemps tout le temps, toujours... (ah la douce idée de mourir vieux toujours coureur...) un mode de vie en somme.

cher journaliste je t'invite a aller sur ADDM : http://forum.brunoheubi.com/ (au dela du marathon) pour comprendre un peu mieux les longues distances et pas juste la course a pied. Tu vas finir pas faire un article qui survole le sujet...
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Medz » 19 Nov 2014, 12:40

Pour ma part lil y a une réelle sensation de bien être que ce soit aprés un entrainement ou aprés une course. Est ce que c'est la sentiment du devoir accompli, du plaisir pris sur les chemins en nature ou bien les endorphines... j'en sais rien, peut être une peu des trois.
Mais de là à parler d'ivresse... on est quand même bien loin d'une fin de soirée entre potes :D !!!
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 19 Nov 2014, 12:46

Medz a écrit:Mais de là à parler d'ivresse... on est quand même bien loin d'une fin de soirée entre potes :D !!!


Même si dans les deux cas, il m'arrive de ressortir le(s) dernier(s) verre(s) absorbé(s) :mrgreen:
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Le Lutin d'Ecouves » 19 Nov 2014, 12:59

ejouvin a écrit:
Le Lutin d'Ecouves a écrit:Ben, quand j'ai mal, je ne ressens que la douleur mais l'ivresse c'est après l'entraînement, au bar après deux Afflis.

Sérieux, cette histoire de drogue de l'effort, c'est à 80% une légende et à 20% un déficit en oxygène. Ça fait bien de faire passer les coureurs pour des drogués de l'effort mais c'est du flan comme ce qu'il y a à l'intérieur du cerveau de ceux qui avancent ce genre de théorie.


Point de vue qui m'interpelle.
Bah oui, on parle tout le temps des endorphines et autres sécrétions du corps pendant l'effort. Mais je n'ai jamais réussi à les identifier sur moi et je me demande bien comment les personnes ressentent les effets.
Me concernant, une fois l'entraînement terminé, j'ai "juste" fait le job pour l'objectif de course.
Une fois la course terminée, je me suis juste fait plaisir ou non. Et bien souvent, je suis cramé / fatigué car je me suis donné. Donc en aucun cas euphorique, juste fatigué.

Donc, je suis content de voir qu'il y a au moins une personne qui n'est pas d'accord avec cette théorie. Ou alors, je suis tellement "toxico" qu'il faut beaucoup beaucoup d'endorphine pour moi :mrgreen:


C'est vrai que le taux d'endorphine monte lors de l'effort mais un rapport sexuel le fait grimper bien plus (ainsi que la dopamine) et c'est pas pour autant qu'on dit que les adeptes du sexe sont des drogués. Le sexe est une activité physique normale comme le sport et on ne devrait pas se poser de question là-dessus. La sensation de "flotter" après une course un peu dure vient surtout du fait que le cerveau manque un peu d'oxygène et qu'on est un peu étourdi.
La course a un effet bénéfique sur la santé et il est normal que les gens qui la pratiquent se sentent mieux que s'ils étaient sédentaires.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Le Lutin d'Ecouves » 19 Nov 2014, 13:08

Pour compléter : J'ai d'abord entendu parler de cette histoire d'endorphine par des gens qui ne couraient pas et qui me disaient "C'est à cause de ça que tu ne peux pas arrêter".
De la part de fumeurs, c'est cocasse !

En fait, je me suis aperçu qu'ils considéraient qu'un type qui courait 4 à 5 fois par semaine n'était sûrement pas normal et qu'un humain ne pourrait pas supporter cela s'il n'y avait pas une bonne raison comme la drogue... Mais oui, c'est bien sûr ! Il fait ces trucs inhumains parce qu'il est drogué à la dopamine, il ne peut pas s'en passer, ah le pauvre !
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar valdes » 19 Nov 2014, 13:11

daber a écrit:Bonjour,
Journaliste à Marianne,je souhaite vous interroger, lecteur de Kikourou, dans le cadre d'un article sur l'ivresse que procurent certains sports d'endurance. Et sur la difficulté de s'en passer !
Pour de nombreux coureurs ou trailers, mais aussi pour les adeptes du ski de rando et vttistes, la douleur ou l'épuisement devient un compagnon familier d'entrainement.
Trois questions simples : Comment ça vient ? Que ressent-on ? Pourquoi continue-t-on ?
Merci de me contacter au 06 14 83 82 51 avant ce jeudi soir si possible.
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Ben dis donc, @Daber ... Post daté d'aujourd'hui, réponse avant demain soir ... Je me trompe ou bien l'article est déjà en parti écrit et ne demande que quelques témoignages pour prouver le lien entre ivresse-sport-d'endurance-douleur-épuisement ?

Un paradoxe lorsque l'on sait qu'endurance est plutôt évocateur d'entraînements "pépère" ou "mémère". Tout le contraire des petits gars du Tour de France ...

Sinon comme évoqué plus haut. Après l'effort, particulièrement réalisé en plein air et spécifiquement en endurance, on éprouve souvent un certain réconfort, sans spécialement s'être fait mal ou s'être mis en position limite d'épuisement ...
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar timewarp » 19 Nov 2014, 13:27

.....Et sur la difficulté de s'en passer !
Pour de nombreux coureurs ou trailers, mais aussi pour les adeptes du ski de rando et vttistes, la douleur ou l'épuisement devient un compagnon familier d'entrainement....

Ça pu l'article sur la bigorexie cette histoire !!
Et un de plus.... Bravo pour le scoop Marianne !
C'est pour se rassurer de ne pas faire de sport ou quoi ?
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar valdes » 19 Nov 2014, 13:42

@Daber

Un article très bien fait et étayé assez "scientifiquement" :

http://www.zatopekmagazine.com/boutique ... 78e36f3490

Zatopek magazine n° 16. Nike ou Prozac. Où effectivement l'on se rend compte que l'exercice physique, pratiqué régulièrement et en endurance, a un effet bénéfique sur les dépressions légères.

Maintenant, c'est clair que là, on est loin de l'épuisement physique et de la douleur ...

Peut-être existe-t-il un petit nombre de coureurs qui cherchent à aller au-delà de leurs ressources physiques, un peu comme le conducteur d'une voiture qui va chercher à aller au-delà des limites de vitesses autorisées ... Le problème étant que ce petit nombre de coureurs courent avec leurs corps et non avec une formule 1 et qu'au final, ils se retrouvent très vite blessés et privés de toute activité physique. CQFD. Le coureur n'étant à priori pas un con, il cherchera donc plutôt à préserver sa cylindrée ; en l'occurrence son corps ...

Autant pour le mythe du coureur endurant atteint de bigorexie.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Le Lutin d'Ecouves » 19 Nov 2014, 16:54

timewarp a écrit:
Ça pu l'article sur la bigorexie cette histoire !!



La bigorexie, je croyais que c'était la maladie des bigots... :wink:
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Galaté57 » 19 Nov 2014, 17:01

Le Lutin d'Ecouves a écrit:
timewarp a écrit:
Ça pu l'article sur la bigorexie cette histoire !!



La bigorexie, je croyais que c'était la maladie des bigots... :wink:


C'est pareil, vu que tu sanctifie tes baskets... :lol:
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles (SENEQUE)
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar philtraverses » 19 Nov 2014, 17:39

Le Lutin d'Ecouves a écrit:Pour compléter : J'ai d'abord entendu parler de cette histoire d'endorphine par des gens qui ne couraient pas et qui me disaient "C'est à cause de ça que tu ne peux pas arrêter".
De la part de fumeurs, c'est cocasse !

En fait, je me suis aperçu qu'ils considéraient qu'un type qui courait 4 à 5 fois par semaine n'était sûrement pas normal et qu'un humain ne pourrait pas supporter cela s'il n'y avait pas une bonne raison comme la drogue... Mais oui, c'est bien sûr ! Il fait ces trucs inhumains parce qu'il est drogué à la dopamine, il ne peut pas s'en passer, ah le pauvre !


+1

Encore une mythologie sur la course à pied, crée par des non coureurs pour qui courir n'a aucun sens. Une mythologie, comme disait ou aurait pu dire roland barthes, c'est du remplissage de quelque chose qui n'a pas de sens par du sens inventé en y plaquant ses schémas mentaux, pour ramener ce que l'on ne sait pas, à quelque chose que l'on sait.

Donc pour un non coureur, le coureur habituel doit forcément être un addict à la dopamine, (pour rappel on en donne aux parkinsoniens), ou aux endorphines. Pour résumer, c'est rassurant de pouvoir ranger quelque chose que l'on ne connait pas, dans une catégorie que l'on connait. C'est là le rôle des mythologies :roll:
la bonne nouvelle, c'est qu'il ne se passe rien, la mauvaise c'est qu'il ne se passe rien.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar dinococus » 19 Nov 2014, 17:47

emilcioran a écrit:
Le Lutin d'Ecouves a écrit:Pour compléter : J'ai d'abord entendu parler de cette histoire d'endorphine par des gens qui ne couraient pas et qui me disaient "C'est à cause de ça que tu ne peux pas arrêter".
De la part de fumeurs, c'est cocasse !

En fait, je me suis aperçu qu'ils considéraient qu'un type qui courait 4 à 5 fois par semaine n'était sûrement pas normal et qu'un humain ne pourrait pas supporter cela s'il n'y avait pas une bonne raison comme la drogue... Mais oui, c'est bien sûr ! Il fait ces trucs inhumains parce qu'il est drogué à la dopamine, il ne peut pas s'en passer, ah le pauvre !


+1

Encore une mythologie sur la course à pied, crée par des non coureurs pour qui courir n'a aucun sens. Une mythologie, comme disait ou aurait pu dire roland barthes, c'est du remplissage de quelque chose qui n'a pas de sens par du sens inventé en y plaquant ses schémas mentaux, pour ramener ce que l'on ne sait pas, à quelque chose que l'on sait.

Donc pour un non coureur, le coureur habituel doit forcément être un addict à la dopamine, (pour rappel on en donne aux parkinsoniens), ou aux endorphines. Pour résumer, c'est rassurant de pouvoir ranger quelque chose que l'on ne connait pas, dans une catégorie que l'on connait. C'est là le rôle des mythologies :roll:


-100

Peu en cap mais en escalade lors des séances continuités, j'arrivais au bout de 25/30' à un état de bien être étonnant pour au bout d'une heure tombé d'un coup.

Qui n'a pas vécu ces rares séances de CAP ou tout s'enchaine sans problème.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 19 Nov 2014, 17:53

emilcioran a écrit:
Le Lutin d'Ecouves a écrit:Pour compléter : J'ai d'abord entendu parler de cette histoire d'endorphine par des gens qui ne couraient pas et qui me disaient "C'est à cause de ça que tu ne peux pas arrêter".
De la part de fumeurs, c'est cocasse !

En fait, je me suis aperçu qu'ils considéraient qu'un type qui courait 4 à 5 fois par semaine n'était sûrement pas normal et qu'un humain ne pourrait pas supporter cela s'il n'y avait pas une bonne raison comme la drogue... Mais oui, c'est bien sûr ! Il fait ces trucs inhumains parce qu'il est drogué à la dopamine, il ne peut pas s'en passer, ah le pauvre !


+1

Encore une mythologie sur la course à pied, crée par des non coureurs pour qui courir n'a aucun sens. Une mythologie, comme disait ou aurait pu dire roland barthes, c'est du remplissage de quelque chose qui n'a pas de sens par du sens inventé en y plaquant ses schémas mentaux, pour ramener ce que l'on ne sait pas, à quelque chose que l'on sait.

Donc pour un non coureur, le coureur habituel doit forcément être un addict à la dopamine, (pour rappel on en donne aux parkinsoniens), ou aux endorphines. Pour résumer, c'est rassurant de pouvoir ranger quelque chose que l'on ne connait pas, dans une catégorie que l'on connait. C'est là le rôle des mythologies :roll:


J'aimerai lire la réaction de ceux, si ils ont envie de s'exprimer, qui racontent dans leur CR que les endorphines font effet sur leur corps pour expliquer la sensation de satisfaction / bien être.
Nous voyons bien deux camps sur ce sujet, qui me pationne comme j'ai pu le dire au départ.

Moi je dis, il faudrait faire une mesure des taux en début / fin de course.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Hockeyeur » 19 Nov 2014, 18:01

ejouvin a écrit:Moi je dis, il faudrait faire une mesure des taux en début / fin de course.

Çà serait en effet le meilleur moyen de mettre tout le monde d'accord ... ou pas d'ailleurs :wink:
Ris, chante et bois ... car tu ne vis qu'une fois !
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Calaferte » 19 Nov 2014, 18:07

Je prends du plaisir sur 90% de mes entraînements/courses pourtant je suis un "routard/pistard" c'est pour ça que je vais m'entraîner, mais ça doit plus être mental que physique le fait de se sentir bien. C'est quelque chose d'inexplicable, ce que je ressens c'est "ouah putain je me sens bien" et après avoir couru je me sens généralement encore mieux "ouah putain c'était cool" (oui je suis du sud :mrgreen: ) et je continue parce que c'est cool et pour progresser (après chacun à ses raison, il vaudrait mieux faire un sondage que demander un par un)
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar dinococus » 19 Nov 2014, 18:24

Calaferte a écrit:Je prends du plaisir sur 90% de mes entraînements/courses pourtant je suis un "routard/pistard" c'est pour ça que je vais m'entraîner, mais ça doit plus être mental que physique le fait de se sentir bien. C'est quelque chose d'inexplicable, ce que je ressens c'est "ouah putain je me sens bien" et après avoir couru je me sens généralement encore mieux "ouah putain c'était cool" (oui je suis du sud :mrgreen: ) et je continue parce que c'est cool et pour progresser (après chacun à ses raison, il vaudrait mieux faire un sondage que demander un par un)


mental ca reste à l'origine.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar valdes » 19 Nov 2014, 18:33

Tout cela n'aide pas trop notre journaliste. Qui d'ailleurs n'est pas revenu dans la salle de presse des Kikous depuis ce matin.

Plus sérieusement, c'est un joli titre "ivresse de l'effort" ... très accrocheur ... mais est-ce juste possible ? Je veux dire quand on est ivre, pompette, schlass, complètement cuit, rond comme une queue de pelle, justement, peut-on encore être capable de fournir le moindre effort ...

Quand à ce que l'effort nous rende ivre, "chépa" ... fatigué(e) oui si l'effort est intense, mais ivre ? :shock:

That is the question :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Dernière édition par valdes le 19 Nov 2014, 20:40, édité 1 fois au total.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar daber » 19 Nov 2014, 19:50

Bonsoir,
Tout d'abord, en réponse à Valdès et à tous les autres, merci ! J'ai suivi vos échanges.
Je ne cherche pas les "bigorexiques". Ils sont rares sans doute, trop rares pour en faire des sujets intéressant pour un magazine grand public. En revanche, ce que vous décrivez avec vos mots, en réponse aux miens, cela m'intéresse.
J'ai écrit "ivresse", parce que je pense à une perte de contrôle du dosage de l'effort.
J'ai précisé "douleur" parce que ce mot peut recouvrir la privation, l'épuisement, le sacrifice et pas seulement la souffrance. Elle est nécessaire au sportif, et parfois cruelle avec le citoyen, le mari, le père, me semble-t-il.
Combien d'entre nous peuvent ici, dire le contraire ?
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar caro.s91 » 19 Nov 2014, 19:58

Je ne sais quels termes scientifiques il faut employer, et encore moins la cause, mais j'ai remarqué les faits suivants:
- Lorsque je me suis blessée au genou , je suis passée brutalement de 50km/semaine en moyenne en CAP (2500km en 2010 sans compter le VTT et autres sports) à zéro km. Je dois avouer que dans les semaines qui ont suivi, j'ai vraiment ressenti un manque. Alors, drogue? bien être insatisfait, endorphines?

- Autre point: Quand je m'entraîne moins, le début de chaque séance est difficile mais au fur et à mesure que les km défilent je me sens mieux. A tel point qu'en rentrant à la maison je suis plus détendue, moins stressée, j'ai évacué bonne partie de mes préoccupations de la journée.

Mais ivresse, non, jamais. En course, j'ai parfois été très heureuse de mon résultat, absolu ou relatif à mes capacités, mais un sentiment d'ivresse non jamais. Qu'en course je tente de me dépasser, oui, bien sûr, et que d'une certaine façon je ne sente pas vraiment la douleur, c'est certain, mais ce n'est possible que parce qu'il y a eu l'entraînement auparavant.

En résumé, oui, j'ai besoin de ma dose, j'éprouve du plaisir et je ressens du bien-être mais je reste totalement lucide ! ;)

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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 19 Nov 2014, 20:18

daber a écrit:J'ai écrit "ivresse", parce que je pense à une perte de contrôle du dosage de l'effort.
J'ai précisé "douleur" parce que ce mot peut recouvrir la privation, l'épuisement, le sacrifice et pas seulement la souffrance. Elle est nécessaire au sportif, et parfois cruelle avec le citoyen, le mari, le père, me semble-t-il.
Combien d'entre nous peuvent ici, dire le contraire ?
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Et bien moi je peux dire le contraire.
Le sport est un loisir comme les autres. Y a pas de privation, mais des priorités. Avant j'allais au cinéma 2 fois par semaine mini, maintenant je préfère m'entraîner.
Si épuisement il y a, parfois voulu dans le cycle d'entrainement, je me repose ensuite.
Pour le conjoints, peux pas répondre ;)
Mais c'est pareil a mes yeux, question d'organisation et compromis.

Mais après il y a autant de mode de pratique que de pratiquant.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar valdes » 19 Nov 2014, 20:36

Bon j'ai fait ma petite marrante mais c'était gentil.

Alors comme @Caro.S, c'est vrai, en endurance ou limite seuil, au bout de 10 km, ça roule. Mais c'est propre à tous les sports d'endurance je pense. En vélo. Et même en natation, certains disent qu'à un certain rythme, ni trop bas, ni trop haut, ils enchaînent les longueurs comme si l'eau les portaient et les faisaient glisser.

Je ne sais pas si c'est l'ivresse, mais ce que j'apprécie en course à pied et à vélo, c'est d'être dehors. Je déteste être enfermée. Cela me fait déprimer. Alors le bol d'air de la course à pied en pleine nature, c'est un médicament super efficace et super par cher. L'ivresse du grand air peut-être ? L'ivresse de la nature ? La randonnée, c'est différent. C'est beaucoup plus lent et donc on va beaucoup moins loin dans l'exploration de l'espace ... Et puis, certains coureurs pratiquent sur piste ou uniquement en ville. Autant pour l'effet d'ivresse du grand bol d'air.

En fait, l'ivresse du grand air, l'ivresse, la vraie, je pense que je l'ai ressenti en bateau. Sur un voilier, avec un équipage réduit. La mer au large. Plus aucune vue sur la terre. Et cette immensité qui entoure le bateau, vivante et quelque fois dangereuse, c'était même plus que de l'ivresse je crois, c'était un certain sentiment de ... liberté. On avait véritablement largué les amarres au propre comme au figuré. Fini les soucis, les ennuis, ils sont restés à terre.

Pour moi, ce serait en fait plutôt les sports à "risques" (surf des neiges, kit surf, parachutisme, ...), propres à nous faire sécréter pas mal d'adrénaline, qui peuvent peut-être apporter un certain sentiment d'ivresse à ceux qui les pratiquent ...

Parce que quand même, en CAP, quand on continue à avancer, après 24h00, dans la douleur, ce n'est pas de l'ivresse que l'on ressent mais de la douleur et une grande envie de finir par franchir cette put*** de ligne d'arrivée.

Sur les proches, effectivement. Certains comprennent et d'autres pas. C'est comme cela. Mais on pourrait aussi être supporter du PSG et suivre tous leurs matchs, faire tous les déplacements, ce serait pareil. Ou bien être fan de modélisme et remplir le garage de modèles réduits. A chacun d'essayer un peu de se mettre à la place de l'autre si ça lui fait du bien et que la pratique est raisonnée. A charge de revanche pour l'autre exclu(e) de cette pratique.

Donc non, pas d'ivresse de l'effort chez moi, mais un bien être certain, oui.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar dinococus » 20 Nov 2014, 08:53

daber a écrit:Bonsoir,
Tout d'abord, en réponse à Valdès et à tous les autres, merci ! J'ai suivi vos échanges.
Je ne cherche pas les "bigorexiques". Ils sont rares sans doute, trop rares pour en faire des sujets intéressant pour un magazine grand public. En revanche, ce que vous décrivez avec vos mots, en réponse aux miens, cela m'intéresse.
J'ai écrit "ivresse", parce que je pense à une perte de contrôle du dosage de l'effort.
J'ai précisé "douleur" parce que ce mot peut recouvrir la privation, l'épuisement, le sacrifice et pas seulement la souffrance. Elle est nécessaire au sportif, et parfois cruelle avec le citoyen, le mari, le père, me semble-t-il.
Combien d'entre nous peuvent ici, dire le contraire ?
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Bonjour,

La souffrance oui mais l'entrainement est là pour la faire reculée.
La douleur nécessaire : non pas plus que l'arthrose est nécessaire au citoyen.
Ivresse oui : l'euphorie qui fait que tout semble facile. Hier par exemple où j'ai courru sur des pentes où j'ai du mal à courrir (voir pas du tout) et où les descentes en lit de ruisseau furent un ballet sensuel. Cette euphorie (rare) est une des raisons pour laquelle je cours.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Japhy » 20 Nov 2014, 09:27

Désolée mais je vois pas mal de commentaires complètement à côté de la plaque;
Bien sûr que l'exercice stimule la production d'endorphines, et pas seulement. Le circuit de la dopamine (un circuit de la "récompense", donc du bien être), est activée aussi. Il y a des tas de VRAIS articles scientifiques dans Pubmed sur le sujet, ce n'est absolument pas un mythe. A quoi bon les balayer d'un revers de main? Et surtout, qu'est-ce que ça peut faire au final, ce que les gens pensent?

Bien sûr, pas mal de ces articles utilisent des animaux de laboratoire, parce qu'évidemment, si vous voulez connaître par exemple les zones du cerveau ou les voies de signalisation impliquées, c'est plus éthiquement simple d'ouvrir une souris ou de lui enlever un gène. (je promets que le hamster des buttes Chaumont n'a pas été martyrisé). Mais on se ressemble pas mal entre mammifères.
Pour donner un autre exemple, ces mêmes endorphines joueraient un rôle dans "l'addiction" aux UV, ceux qui veulent toujours plus bronzer, c'est un papier dans Cell, autrement dit le graal de publication de tous les biologistes de la terre.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24949966

Je n'ai pas du tout le temps de vous donner les refs là maintenant, mais je peux le faire plus tard.

Là où vous avez raison c'est que ce n'est pas parce qu'il y a des substances produites qu'il y a addiction réelle. On peut très bien s'en passer très vite. D'ailleurs souvent, si addiction il y a, elle est plutôt psychologique. Comme quand vous prenez une moitié d'antihistaminique pour mieux dormir, qui ne provoque pas de dépendance réelle contrairement aux somnifères. Mais quand vous l'arrêtez, vous avez l'impression de ne plus pouvoir dormir sans. Mais ça n'a rien à voir avec les vraies drogues où les gens deviennent réellement fous s'ils n'ont pas leur dose.
Mais nier le fait que l'exercice produit des molécules de bien être ET qui élèvent les seuils de perception de la douleur, ça ne sert à rien, parce que c'est bien là.

Je ne pense pas que le journaliste de Marianne aura le temps de faire sa biblio scientifique correctement :roll: , donc ce sera sans doute encore un papier d'approximation et qui ne va pas nous plaire. Vous faites aussi des articles sur le style "mon patron m'en demande toujours plus et ça me pourrit la vie et celle de ma famille? "

(pas eu le temps de lire l'article de zatopek, mais généralement ils font bien leur boulot)
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Mamanpat » 20 Nov 2014, 09:50

daber a écrit:...et parfois cruelle avec le citoyen, le mari, le père..


Et bien là, je perds toute ivresse... Ah mais oui, les citoyennes, les femmes, les mères ne boivent pas et ne font pas de sport...
Mais que fait donc Marianne alors ????
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar pitas » 20 Nov 2014, 09:55

Japhy a écrit:Là où vous avez raison c'est que ce n'est pas parce qu'il y a des substances produites qu'il y a addiction réelle. On peut très bien s'en passer très vite. D'ailleurs souvent, si addiction il y a, elle est plutôt psychologique.


et pour aller dans ce sens, doit on systématiquement associer la dépendance à une forme de pathologie et donc la dénigrer, et donc "culpabiliser" ceux qui sont addict à la CAP?

Il me semble qui si pathologie il y a, elle ne réside pas dans l'addiction de la production de substance endogène, mais bien dans la mise en place de moyens pour conitnuer a produire cette substance malgré une blessure, malgré d'autres contraintes sociales/professionnelles/Etc...

Il y a du pathos dans l'addiction quand l'etat final est moins bon que l'etat de départ. Si l'addiction contribue a améliorer, je ne vois vraiment pas où est le problème.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 20 Nov 2014, 09:58

pitas a écrit:Il me semble qui si pathologie il y a, elle ne réside pas dans l'addiction de la production de substance endogène, mais bien dans la mise en place de moyens pour conitnuer a produire cette substance malgré une blessure, malgré d'autres contraintes sociales/professionnelles/Etc...


Si on prend cette définition, alors oui il y a beaucoup de "malades" ici...
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Arclusaz » 20 Nov 2014, 10:00

Merci à Japhy de nous avoir rappelé qu'il y a bien un truc chimique qui se passe ! personnellement je le sens vraiment.

je sais bien que tout drogué dit qu'il n'est pas dépendant mais franchement, j'en suis persuadé pour moi.

Je suis blessé depuis un mois, courir ne me manque pas "chimiquement".
Par contre, après mon premier footing de reprise, j'ai ressenti un bonheur et des sensations décuplés : je ne me rappelais pas que c'était aussi intense !
Je peux vivre sans courir mais je vis mieux en courant.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Japhy » 20 Nov 2014, 10:26

Mais absolument pitas ca ne me pose aucun problème !
J'ai oublie de dire que peut etre, chez ceux qui courent tres fort, en Course par ex, les endorphines sont peut etre masquées par d'autres signaux pas forcément agréables.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar ejouvin » 20 Nov 2014, 10:34

Japhy a écrit:Mais absolument pitas ca ne me pose aucun problème !
J'ai oublie de dire que peut etre, chez ceux qui courent tres fort, en Course par ex, les endorphines sont peut etre masquées par d'autres signaux pas forcément agréables.



Le popo et les vomissements :mrgreen:
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar valdes » 20 Nov 2014, 11:02

Merci @Japhy pour l'éclairage scientifique ... et j'aime beaucoup la phrase un peu en forme de conclusion de @Arclusaz "Je peux vivre sans courir mais je vis mieux en courant".

Cela dit, on pourrait l'appliquer à beaucoup de choses autres que courir ...

@Daber : dans quel numéro de Marianne pourra-t-on lire l'article ?
Dernière édition par valdes le 20 Nov 2014, 11:28, édité 1 fois au total.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Le Lutin d'Ecouves » 20 Nov 2014, 11:24

La production d'endorphines est effectivement multipliée lors d'un effort prolongé mais on reste à des doses qui n'ont aucune mesure avec ce qu'il faut pour générer une accoutumance.
L'équation sportif = drogué est une sombre bêtise juste bonne à faire causer au bar du pmu ou à noircir des pages de magazine. Je pense que tout le monde est d'accord là dessus.
Le Blog de le Lutin :
http://le.lutin.kikourou.net/

Ce qui m'émeut me meut.
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar Hockeyeur » 20 Nov 2014, 11:35

Le Lutin d'Ecouves a écrit:La production d'endorphines est effectivement multipliée lors d'un effort prolongé mais on reste à des doses qui n'ont aucune mesure avec ce qu'il faut pour générer une accoutumance.
L'équation sportif = drogué est une sombre bêtise juste bonne à faire causer au bar du pmu ou à noircir des pages de magazine. Je pense que tout le monde est d'accord là dessus.

Je partage cet avis. Il y a bien création d'endorphines (étayé par le post de Japhy) c'est indéniable. Mais les doses, comme tu dis, doivent être faibles.
Car d'un point de vue personnel : arrêt du jour au lendemain de toute activité physique pendant 8 mois alors qu'auparavant mon planning hebdo était d'environ 4 sorties CàP + 1 à 2 sorties piscine.
Et pourtant loin d'avoir un manque absolu à combler.
Bien sûr on a envie d'y aller mais je pense qu'il y a une grosse part d'"habitude" dans cette envie là ...
Ris, chante et bois ... car tu ne vis qu'une fois !
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Re: Ivresse de l'effort

Messagepar dinococus » 20 Nov 2014, 11:47

Le Lutin d'Ecouves a écrit:La production d'endorphines est effectivement multipliée lors d'un effort prolongé mais on reste à des doses qui n'ont aucune mesure avec ce qu'il faut pour générer une accoutumance.
L'équation sportif = drogué est une sombre bêtise juste bonne à faire causer au bar du pmu ou à noircir des pages de magazine. Je pense que tout le monde est d'accord là dessus.


Le mot addiction est mal choisi.
l'"addiction" à la course à pied est aussi réelle que l'addiction aux routines et habitudes.

Apres l'addiction narcophile aux endorphines est contredite par le dégout et le refus quand le sur entrainement pointe son nez.
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