doudouX a écrit:Reste que - malheureusement ou pas - le mot pré-cité "enc**é" dans un stade a, pour moi(*), dépassé la notion d'homophobie pure.
Je me demande souvent si c'est pas au même niveau qu'un marseillais qui a remplacé le point final d'une phrase par "putaing". Ce terme ayant lui aussi bien souvent perdu son sens 1er...
Il n'y a effectivement pas de raison, aujourd'hui, d'utiliser le mot "putain" comme une insulte.
Cependant, on devrait pouvoir considérer que les putes ont choisi leur métier (ce qui reste à démontrer) acceptant de fait de supporter l'usage dévoyé de "putain". Or un homo n'a pas choisi son orientation (c'est une des rares choses qui semble à peu près sûre) et subit de plein fouet l'usage dévoyé du mot "enculé".
Aujourd'hui, heureusement, nombre d'insultes anti-juifs, anti-noir, anti-asiat... ont quasi-disparues et qui les emploie sait ce qu'il fait. Il est normal qu'il en soit de même avec les mots "enculé" et autres.
La langue de bois de la fédé est juste délirante: il n'y a pas d'argent pour financer des campagnes de prévention de l'homophobie, mais on trouve plus de 100 millions d'euros pour "acheter" * un joueur!
*Je ne supporte pas ce mot, s'agissant d'un humain, malgré sa valeur vénale
Une campagne juste 1 000 fois moins chère qu'un seul joueur!
Arclusaz a écrit:...Elle m'a convaincu que c'était une forme de banalisation de l'insulte homophobe, que si pour humilier quelqu'un on le traitait d'homosexuel cela voulait dire qu'on méprisait les homos...
Petit témoignage: j'ai vraiment souffert d'avoir entendu tant de "enculé" et "sale PD" au collège. Mauvais accueil dans la vie...