Que pensez des athlètes fraîchement naturalisés ?

Discussions sur des sujets moins sérieux en rapport avec les sports d'endurance.
Le hors-sujet y est toléré, mais dans une certaine limite : le sujet doit commencer par [HS], le HS doit rester minoritaire, et les sujets polémiques, agressifs ou contenant des attaques nominatives, ne sont pas tolérés (et seront supprimés par les modérateurs).

Modérateur: Modos

Messagepar Bambi » 18 Août 2008, 09:20

Joe One a écrit:
L'Castor Junior a écrit:Quant aux "vrais français", tout citoyen français, "de souche" ou naturalisé, est français, point barre.

L'Castor Junior


le solitaire revient dans ses propos juste sur le fait que dans ces cas sportifs les critères de naturalisation ne sont peut être pas les mêmes que pour le "demandeur lambda".... Alors même si certaines fédé se font une joie.... de les aider et d'accélérer leur demande via tel ou tel piston.... moi je trouve çà écoeurant....

J'ai un ami qui a été champion de france V1 il y a 2 ans en semi marathon derrière effectivement un V1 espagnol... Qui 2 mois après était français à DUNKERQUE aux championnats de France de MARATHON;;;;

C'est pour moi tout bonnement inadmissible...

c'est peut-etre inadmissible mais l'espagnol aurait peut-etre pu participer sans être natutalisé puisque la participation des étrangers aux Frances est prévu par l'article 3.3.1. des reglements generaux de la FFA
http://www.athle.com/asp.net/main.pdf/p ... -25%29.pdf (page 13)

Article 3.3 – Modalités de participation aux compétitions
La participation des licenciés Compétitions à celles-ci est conditionnée par :
Licences Athlé Compétition
La Licence doit être créée ou renouvelée au plus tard la veille du jour de l’épreuve (pour les compétitions
régionales, les Ligues fixeront la date limite) ; dans le cas d’un envoi postal de bordereaux, la date de
référence retenue pour l’établissement de la Licence sera celle du « cachet de la poste » qui fera foi.
Dans les compétitions par équipes, en cas de modification de composition d’équipe au dernier moment, les
athlètes pourront présenter une copie d’écran comme justification de leur qualification pour le Club.
Critères sportifs
Fixés par le Règlement des Compétitions Nationales.
Critères de nationalité
Les licenciés Compétition de nationalité étrangère ne peuvent prétendre aux titres et aux médailles de champion
des épreuves individuelles ; une médaille commémorative peut leur être attribuée selon leur classement.
Un athlète étranger, titulaire d’une Licence délivrée par la FFA, ne sera pas considéré, pour les besoins du
présent règlement, comme étranger sous réserve :
• qu’il appartienne à la catégorie Junior ou plus jeune ;
• qu’il n’ait jamais porté les couleurs d’une équipe nationale étrangère dépendant d’une Fédération
affiliée à l’IAAF.

Sa Licence devra toutefois porter la mention du pays étranger (code IAAF à trois lettres, par exemple GER
pour l’Allemagne).
Dernière édition par Bambi le 18 Août 2008, 10:27, édité 3 fois au total.
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Re: Que pensez des athlètes fraîchement naturalisés ?

Messagepar LTDB » 18 Août 2008, 09:33

Sac d'os a écrit:Que pensez des athlètes fraîchement naturalisés ?
Ben qu'ils doivent bien se couvrir s'ils ne veulent pas attraper un rhume :wink:

OK je :arrow:

Amicalement.

LTDB_kapapu_s'en_empêcher,_désolé
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Messagepar Sac d'os » 18 Août 2008, 10:21

Pour pousser un peu plus loin la discussion, voici quelques articles intéressants qui évoquent parfaitement le sujet, même s'ils datent un peu.

Sport et nationalité : entre patriotisme et mercantilisme

L'été 2004 est marqué par de nombreux événements sportifs, et notamment par les Jeux olympiques d'Athènes. Des sportifs de haut niveau conquièrent des trophées pour la grande joie des pays qu'ils représentent, dont parfois, ils ne sont pas originaires. Cela donne l'occasion de voir comment le patriotisme national peut aller de pair avec un grand pragmatisme, voire avec un certain mercantilisme.
D'un côté, les événements sportifs internationaux donnent lieu à de grands déferlements de fierté patriotique, où tout un pays se sent victorieux quand un de ses représentants gagne une médaille ou une coupe. Les larmes coulent quant retentit l'hymne national, et quand le médaillé apparaît, drapé dans le drapeau victorieux. Peu importe alors que le sportif en question soit originaire - ou non - du pays dans le drapeau duquel il est drapé. La France entière pleure aux exploits (ou parfois, aux contre performances) des sportifs tricolores, qu'ils soient berrichons, antillais ou français d'adoption. Le sport apparaît comme un vecteur puissant d'unité et d'identification de la nation. En France, le caractère multiethnique des différentes équipes nationales vient conforter le discours politique sur "l'intégration à la française". Le racisme (qui hante pourtant la société française au quotidien, y compris dans le sport) est éludé dans une représentation idyllique d'une France multicolore, et le sport permet ainsi de compenser symboliquement la sous-représentation des immigrés, des colonisés et de leurs descendants dans les postes de pouvoir politique, économique et médiatique.
Changements de nationalité
La fierté nationale rend peu regardant sur les origines des champions qui font briller les couleurs et rapportent des trophées. En cas de victoire, l'identification fonctionne parfaitement, et c'est en général la détention de la nationalité qui conditionne cette identification. La nationalité fonctionne donc ici comme un minimum requis, à la fois juridique, et identitaire. Selon les règles en vigueur dans la plupart des sports, à l'exception notable du rugby, la nationalité est une des conditions impératives pour pouvoir postuler à une équipe nationale. Les règlements prévoient les conditions dans lesquelles un sportif peut changer de nationalité et ainsi représenter tel ou tel pays. Et c'est la nationalité qui permet au public national de s'identifier à tel ou tel sportif "de son pays", même si l'on sait très bien qu'il vient "d'ailleurs", et la victoire de ce sportif sera ressentie comme celle de la communauté nationale tout entière.
Peu importent les liens du sang, le lieu de la naissance, le rapport à la terre ou aux ancêtres, la langue, la culture, éléments essentiels de la vulgate nationaliste. La nationalité, comme catégorie juridique, permet une identification moderne moins exigeante, plus souple, et surtout, plus rentable pour la fierté nationale. Pour obtenir la nationalité française et apporter à la France médailles et trophées, les champions bénéficient de nombreuses facilités et n'ont pas à remplir les critères "d'intégration" exigés au commun des mortels. La nationalité, qui se définit juridiquement par l'allégeance à un État, et se traduit par un ensemble de droits et de devoirs, vis-à-vis de cet État, et de sa population constitutive, est ainsi réduite à un passeport qui s'achète ou qui se vend.
Derrière les hymnes, les drapeaux, les emblèmes de la fierté patriotique, derrière les symboles souvent rigides (siffler la Marseillaise est désormais un délit), le nationalisme s'accommode parfaitement d'une certaine souplesse identitaire, et "nationalise" volontiers des étrangers au bénéfice de la nation. Ce n'est d'ailleurs pas le seul exemple où l'idéologie nationaliste fait le grand écart entre un discours de la pureté et des pratiques volontiers plus pragmatiques.

Un marché mondial des passeports
En réalité, dans le processus qu'on nomme communément "globalisation", on assiste même à un vaste marché mondial, où les passeports sont l'objet de tous les calculs, y compris les plus cyniques.
La France, grâce à son empire colonial, est particulièrement experte dans la débauche de champions africains, qui échangent volontiers des conditions d'entraînement difficiles dans leur pays d'origine, contre de meilleures conditions et un passeport tricolore. Plus récemment, le Qatar, qui a choisi le sport comme vecteur de communication mondiale, compose des équipes nationales formées de coureurs d'origine éthiopienne ou kényane, d'haltérophiles d'origine bulgare, de footballeurs brésiliens, etc. On pourrait ainsi multiplier les exemples. Les galeries photos des champions modernes sont remplies de "coureur danois d'origine kenyane", "sprinteuse slovène d'origine bahaméenne", "footballeur portugais d'origine brésilienne", etc.
Un club français de football a pu s'offusquer que son joueur brésilien aille défendre les couleurs de la Tunisie à la Coupe d'Afrique des nations, début 2004, désertant ainsi le championnat de France. Des joueurs français, nés en France de parents ou de grands-parents immigrés, formés par les structures françaises, parfois passés par les sélections jeunes de l'équipe de France, vont alimenter des équipes nationales africaines en vertu de leurs - parfois lointaines - origines. La Fédération internationale de football a changé récemment ses règles afin de limiter les "transferts" d'une équipe nationale à l'autre. Les différents jugements des tribunaux européens ont instauré une liberté totale du travail pour les sportifs professionnels ressortissants de l'espace européen. Un passeport lituanien, au titre de lointains ancêtres émigrés en Amérique, ou une naturalisation express, peuvent permettre à un rugbyman argentin ou à un basketteur étasunien d'être considérés comme des Européens et de jouer dans n'importe quel club européen, sans affecter le "quota" d'étrangers. Les passeports sont l'objet d'un vaste marché, avec parfois quelques scandales dûs aux contrefaçons et aux trafics de faux passeports.
Dans ce marché, les pays riches et puissants peuvent s'attacher les services de champions de premier plan, venus de pays plus pauvres ou plus faibles. À l'inverse, des champions de second plan, venus de pays riches ou puissants, peuvent vendre leurs services à des pays de second rang, et bénéficier ainsi d'une carrière internationale ou en club qui ne leur était pas possible dans leur pays d'origine.
La règle de la nationalité subsiste en général comme un impératif juridique et identitaire, qui n'empêche pas le patriotisme sportif de s'accoutumer parfaitement avec le mercantilisme planétaire.
Dans le domaine du sport, les injonctions assimilationnistes sont absentes, et les règles de la nationalité font même preuve d'une grande souplesse, d'une grande adaptation, avec la complicité des autorités politiques des États. On peut se demander pourquoi ce qui est possible pour des sportifs de haut niveau, ne le serait pas dans d'autres domaines, notamment, pour l'accès aux droits fondamentaux et à la citoyenneté politique.
Hervé Andrès
Source : http://www.lettredelacitoyennete.org/sport70.htm

LA LETTRE DE LA CITOYENNETE
Nationalité, droit de vote des résidents étrangers
20F 5° année -N°25 - JANVIER - FEVRIER - 1997

SPORT SANS FRONTIERES
Il existe une supranationalité sportive qui distingue les pays reconnus par l'Onu de ceux qui reconnus par le CIO (Comité international olympique) ou par les FIS (Fédérations internationales sportives) et il n'y a guère de logique la dedans.
Le Burundi ne fut reconnu par le CIO qu'en 1993 et fut donc interdit de J.O. jusqu'à cette date. A l'inverse, le Porto Rico, politiquement étatsunien, est candidat pour l'organisation des J.O. en 2004, au titre de son Comité National Olympique (CNO) indépendant. Tahiti est représentée dans la Coupe du monde de football organisée par la FIFA. La Palestine participait déjà en 1984 aux championnats du monde de cross dépendant de la Fédération internationale d'athlétisme.
Les choses se compliquent à cause de contradictions de réglementation entre CIO et FIS. Ainsi, en football, l'Ecosse fut qualifiée au niveau FI pour les J.O. d'Atlanta (1996) mais ne pouvait l'être au niveau CIO, celui-ci ne reconnaissant que la Grande-Bretagne, laquelle n'existe pas pour la FIFA : l'Ecosse dut céder sa place à la Hongrie. Pour la FIFA, un sportif ayant représenté son pays en match international ne peut pas changer de maillot, sa vie durant. Ainsi Georges Weah, Français depuis 1993, ne peut venir à Atlanta, ayant participé à une sélection du Liberia, son pays d'origine. Ainsi Roger Boli regrette d'avoir joué un seul quart d'heure en équipe de France de football, alors qu'il souhaite maintenant représenter la Côte d'Ivoire...
Par contre, en basket-ball, qui pourtant offre la même stricte réglementation, l'argent et la puissance de la Ligue US (la NBA) ont permis une dérogation pour Hakeem Olajeiwon qui, sélectionné plus jeune avec le Nigeria, put jouer dans la Dream Team étatsunienne à Atlanta.
Toujours en basket-ball, changer de pays oblige à attendre 3 ans avant de jouer pour son nouveau pays. Mais non pour son nouveau club, depuis l'arrêt Bormann (qui libéralise les règles en matière d'étranger communautaire dans les clubs de l'UE). Devenus grecs, lichteinsteinois grâce à des naturalisations expresses, les basketteurs étatsuniens déferlent dans les clubs européens...
En athlétisme, même règle de 3 ans. Mais souplesse dans l'application : la période peut être réduite à un an avec l'accord des deux pays. Au niveau olympique, la période peut être réduite à rien avec l'accord des CNO. Les choses se sont donc bien arrangées entre l'Allemagne et la Roumanie au sujet de la sauteuse en hauteur Alina Astafei, moyennant une somme rondelette, qui est allée à Atlanta. Par contre, le coureur Wilson Kipkater n'est pas allé à Atlanta bien qu'étant allé aux championnats du monde de 1995 : Danemark et Kenya n'ont pu s'entendre (voir la Lettre de la Citoyenneté n°23).
En haltérophilie, les "réfugiés de l'Est" viennent souvent défendre les couleurs d'un pays d'"accueil" pour rentabiliser leurs exploits sportifs. Résultat : les pays qui dominent ce sport aujourd'hui étaient dans les profondeurs du classement international il y a encore 5 ans. L'Allemagne rayonne grâce aux champions de l'ex-RDA, la Turquie plane avec ses Bulgares et la Grèce brille avec son "commerce international". L'Australie se construit aussi une équipe nationale de premier plan en attirant des champions olympiques et du monde bulgares et roumains.
La fuite des muscles de l'ex-URSS ne s'est d'ailleurs pas faite sans douleurs pour les sportifs. On dit en effet que les sportifs étaient certainement parmi ceux qui avaient la plus forte "conscience soviétique". A la disparition de l'Union soviétique, le perchiste Serguei Bubka réagit en disant : "Je suis citoyen soviétique. Je considère l'éclatement de l'Urss comme une régression historique. L'Europe s'unit, supprime les frontières et nous, nous faisons le contraire". Et Igor Ter Ovanessian, longtemps président de la fédération d'athlétisme de l'URSS, déclarait : "Je vais devoir choisir mon origine. Ma mère est russe, mon père arménien, je suis né en Ukraine et j'ai longtemps vécu en Ouzbékistan. Dites-moi d'où je suis ?".
Pourquoi changer de pays et de nationalité ?
Les raisons économiques
Les Caraïbes sont un bon filon de champions pour les États-Unis. Peu ont couru pour leur pays d'origine. Mark Mc Koy fut champion du 110 m haies en 1992 pour le Canada et est devenu autrichien en 1994 pour trouver des sponsors.
Les raisons sportives
Plus facile d'être sélectionné dans une discipline dans un pays plutôt qu'un autre : ainsi le cycliste Max Saondie, né en Angleterre de mère anglaise et de père italien a opté pour la nationalité anglaise, le skieur autrichien Marc Girardelli choisit de devenir luxembourgeois.
Les raisons sentimentales
Le gymnaste chinois Li Dong-hua est devenu champion du monde pour la Suisse après son mariage avec une Helvète.
Fiona May, qui représentait la Grande-Bretagne aux J.O. de 1992, est devenue championne du monde de la longueur sous les couleurs de l'Italie après son mariage avec le perchiste Iapichino.
Les raisons politiques
Zola Budd, la jeune coureuse sud-africaine, barrée par la suspension de son pays, obtint par parenté sa naturalisation britannique en avril 1984 grâce à une procédure express. Elle redevint sud-africaine en avril 1988.
Quant au futur, il peut devenir a-national : les logos des sponsors remplacent peu à peu les emblèmes nationaux. Les équipes nationales seront-elles remplacées par les équipes de marque ?
Informations extraites d'un dossier paru dans le n°744 de L'Équipe magazine avant les Jeux Olympiques d'Atlanta et intitulé Jeux sans frontières ?. Les auteurs, Françoise Inizan, Alain Lunzenfichter et Jean-Christophe Collin commençaient ainsi leur article : t Il sera impossible au JO d'Atlanta d'échapper aux tours d'honneur des vainqueurs entortillés dans leur drapeaux nationaux. Pourtant, les liens qui unissent les champions à leur pays n'ont jamais semblé aussi lâches. On change de pays, on achète une nationalité, les règles compliquées s'entrechoquent. Comprenne qui pourra...".


Source : http://www.lettredelacitoyennete.org/sport25.htm
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Messagepar corto » 18 Août 2008, 10:28

....
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Messagepar Epytafe » 18 Août 2008, 11:07

corto a écrit:Je rêve d'un monde sans frontiere. Le point commun entre nous tous, sportif ou pas: être TERRIEN!!

Après peu importe l'employeur, du moment qu'il remunere notre travail!!!


Alors dans ce cas, plus de J.O. ni d'Euro ni de coupe du monde...

C'est le principe de ces grandes messes sportives, elles ne marchent que par excitations des sentiments nationalistes des spectateurs.

Peut-être aussi pour cela que je ne les regarde jamais...

Un drapeau... c'est quoi un drapeau ?
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Messagepar corto » 18 Août 2008, 11:15

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Messagepar Sac d'os » 18 Août 2008, 22:30

Derrière ces naturalisations il y a un véritable commerce du muscle.

En théorie, la charte olympique a prévu la règle des 3 ans de vie dans le pays auquel on veut faire allégeance mais en pratique tout est possible pour contourner cette règle. Une simple déclaration de naturalisation au tribunal arbitral du sport suffit et le tour est joué.

Il y a donc beaucoup d’hypocrisie dans les règles actuellement en vigueur.

Ce qui me choque le plus, ce sont les athlètes qui acquièrent la naturalisation juste contre de l’argent et d’autres aides mais qui continuent de vivre et de s’entraîner normalement dans leur pays d’origine comme si de rien n’était.

C’est notamment le cas de la plupart des athlètes essentiellement originaires de l’Afrique de l’est et qui courent sous les couleurs du Qatar y compris aux JO.

C'est un peu comme les mariages blancs (sans jeu de mot).

Que devient l'olympisme la dedans ?
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nationalité

Messagepar mojojo73 » 18 Août 2008, 22:46

hé oui je pense comme beaucoup d'entre vous.certains font passer leurs propre bizeness avant de penser à leurs athlètes de quelques origines qu'ils soient!!
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Messagepar Joe One » 06 Sep 2008, 15:57

Bambi a écrit:
Joe One a écrit:
L'Castor Junior a écrit:Quant aux "vrais français", tout citoyen français, "de souche" ou naturalisé, est français, point barre.

L'Castor Junior


le solitaire revient dans ses propos juste sur le fait que dans ces cas sportifs les critères de naturalisation ne sont peut être pas les mêmes que pour le "demandeur lambda".... Alors même si certaines fédé se font une joie.... de les aider et d'accélérer leur demande via tel ou tel piston.... moi je trouve çà écoeurant....

J'ai un ami qui a été champion de france V1 il y a 2 ans en semi marathon derrière effectivement un V1 espagnol... Qui 2 mois après était français à DUNKERQUE aux championnats de France de MARATHON;;;;

C'est pour moi tout bonnement inadmissible...

c'est peut-etre inadmissible mais l'espagnol aurait peut-etre pu participer sans être natutalisé puisque la participation des étrangers aux Frances est prévu par l'article 3.3.1. des reglements generaux de la FFA
http://www.athle.com/asp.net/main.pdf/p ... -25%29.pdf (page 13)

Article 3.3 – Modalités de participation aux compétitions
La participation des licenciés Compétitions à celles-ci est conditionnée par :
Licences Athlé Compétition
La Licence doit être créée ou renouvelée au plus tard la veille du jour de l’épreuve (pour les compétitions
régionales, les Ligues fixeront la date limite) ; dans le cas d’un envoi postal de bordereaux, la date de
référence retenue pour l’établissement de la Licence sera celle du « cachet de la poste » qui fera foi.
Dans les compétitions par équipes, en cas de modification de composition d’équipe au dernier moment, les
athlètes pourront présenter une copie d’écran comme justification de leur qualification pour le Club.
Critères sportifs
Fixés par le Règlement des Compétitions Nationales.
Critères de nationalité
Les licenciés Compétition de nationalité étrangère ne peuvent prétendre aux titres et aux médailles de champion
des épreuves individuelles ; une médaille commémorative peut leur être attribuée selon leur classement.
Un athlète étranger, titulaire d’une Licence délivrée par la FFA, ne sera pas considéré, pour les besoins du
présent règlement, comme étranger sous réserve :
• qu’il appartienne à la catégorie Junior ou plus jeune ;
• qu’il n’ait jamais porté les couleurs d’une équipe nationale étrangère dépendant d’une Fédération
affiliée à l’IAAF.

Sa Licence devra toutefois porter la mention du pays étranger (code IAAF à trois lettres, par exemple GER
pour l’Allemagne).


ma petite Bambi... je ne suis pas contre le fait qu'il y ait participé mais qu'il ait remporté le titre de champion de france
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Messagepar Sac d'os » 25 Mai 2009, 17:10

Un petit UP pour ressortir ce dossier des archives.

Les choses n’ont pas beaucoup évolué depuis.

Les athlètes Kenyans pour ne citer qu’eux font l’objet de toutes les convoitises pour ne pas dire de tous les trafiques.

Avec une grande différence de niveau de vie entre les continents, les innombrables coureurs kenyans se précipitent sur la moindre occasion pour venir en Europe gagner, même dans des courses modestes, des sommes qu’ils mettraient des mois à acquérir au pays.

Les instances africaines sont aujourd’hui bien conscientes que c’est l’absence d’organisation au niveau local qui pousse leurs athlètes à courir le cachet en Europe et à se mettre ainsi dans une situation de grande vulnérabilité. Manque de structures de management, de courses locales rémunératrices, tout est encore à faire au Kenya alors que les athlètes foulent victorieusement les pistes du monde entier depuis les années 60.

Et sous l’impulsion du retraité Martin Keino, fils du grand Kip et lui-même victime de ce genre d’exploitation, les choses commencent à se mettre en place, avec pour objectif de ne plus envoyer dans le monde une telle quantité de coureurs, très motivés mais parfois trop jeunes pour le haut niveau international, et ainsi mieux les préparer aux échéances importantes, comme les Jeux, les Championnats du monde ou les All-Africa games.

Alors que les Kenyans sont depuis des années la référence mondiale sur fond et demi-fond et que des athlètes du monde entier déferlent sur les centres de la Rift Valley pour bénéficier des secrets de leurs d’entraînement, la fédération kenyane doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et s’organiser pour garantir à ses si nombreux coureurs un niveau de vie suffisant pour ne pas se jeter sur la première occasion de sortie ou sur la première offre de naturalisation, pour que le retrait des pistes ne corresponde pas forcément à un rapide retour à l’indigence, et pour que la préparation aux évènements les plus importants ne soit pas fragilisée par un éparpillement des compétences pour des motifs bien compréhensibles.

Mais encore faut-il que la politique permette aux instances dirigeantes de mener à bien ces réformes...

Pour plus d’infos voici ce lien
http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=23909
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Messagepar Baobab » 25 Mai 2009, 17:51

Des athlètes naturalisés ??? :shock: :shock: :shock: :shock: c'est pour contourner la récente interdiction de OUR BODY ??? :?




Formule consacrée dans ces cas là... je me :arrow:
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Messagepar rodio » 26 Mai 2009, 07:11

J'en pense que tous les ressortissants africains pouvant prouver leur parcours jusqu'à nous, sont des athlètes de haut-niveau, et qu'il faut "de suite" les naturaliser français.

La course (ou la fuite) durant parfois plusieurs années est à raconter, à dire, à colporter, certainement bien plus haut et plus fort que les comptes-rendus de courses dans lesquels figurent 75% de bobos cherchant à faire fondre les graisses. 8)

France, terre d'accueil. Ca dépend.... 8)
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Messagepar zorey974 » 26 Mai 2009, 08:42

Moi la taxidermie c'que j'en dis, quand on est mort on est mort :arrow:
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Messagepar CROCS-MAN » 26 Mai 2009, 14:25

Sac d'os a écrit:Un petit UP pour ressortir ce dossier des archives.

Les choses n’ont pas beaucoup évolué depuis.

Les athlètes Kenyans pour ne citer qu’eux font l’objet de toutes les convoitises pour ne pas dire de tous les trafiques.

Avec une grande différence de niveau de vie entre les continents, les innombrables coureurs kenyans se précipitent sur la moindre occasion pour venir en Europe gagner, même dans des courses modestes, des sommes qu’ils mettraient des mois à acquérir au pays.

Les instances africaines sont aujourd’hui bien conscientes que c’est l’absence d’organisation au niveau local qui pousse leurs athlètes à courir le cachet en Europe et à se mettre ainsi dans une situation de grande vulnérabilité. Manque de structures de management, de courses locales rémunératrices, tout est encore à faire au Kenya alors que les athlètes foulent victorieusement les pistes du monde entier depuis les années 60.

Et sous l’impulsion du retraité Martin Keino, fils du grand Kip et lui-même victime de ce genre d’exploitation, les choses commencent à se mettre en place, avec pour objectif de ne plus envoyer dans le monde une telle quantité de coureurs, très motivés mais parfois trop jeunes pour le haut niveau international, et ainsi mieux les préparer aux échéances importantes, comme les Jeux, les Championnats du monde ou les All-Africa games.

Alors que les Kenyans sont depuis des années la référence mondiale sur fond et demi-fond et que des athlètes du monde entier déferlent sur les centres de la Rift Valley pour bénéficier des secrets de leurs d’entraînement, la fédération kenyane doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et s’organiser pour garantir à ses si nombreux coureurs un niveau de vie suffisant pour ne pas se jeter sur la première occasion de sortie ou sur la première offre de naturalisation, pour que le retrait des pistes ne corresponde pas forcément à un rapide retour à l’indigence, et pour que la préparation aux évènements les plus importants ne soit pas fragilisée par un éparpillement des compétences pour des motifs bien compréhensibles.

Mais encore faut-il que la politique permette aux instances dirigeantes de mener à bien ces réformes...

Pour plus d’infos voici ce lien
http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=23909

Oh la, tu l'as ressorti de loin ce post!
Mon avis non plus n'a pas changé,j'ai été bien content de voir Benoit Z finir premier à Marseille. Inutile d'avoir une fédération d'athlétisme s'il suffit d'acheter des bons athlètes quelques mois avant les jeux.Il suffit alors de recruter un chasseur de têtes.
Et tant pis si on ne peut finir dans les premiers.
De toutes façons, vu le classement de Pekin...
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Messagepar taroc78 » 26 Mai 2009, 15:02

le solitaire a écrit:[Mon avis non plus n'a pas changé,j'ai été bien content de voir Benoit Z finir premier à Marseille. Inutile d'avoir une fédération d'athlétisme s'il suffit d'acheter des bons athlètes quelques mois avant les jeux.Il suffit alors de recruter un chasseur de têtes.
Et tant pis si on ne peut finir dans les premiers.
De toutes façons, vu le classement de Pekin...


Z a bien faillit etre Belge il me semble !!! Ton contentement à le voir gagner Marseille aurait été pareil , s'il avait pleinement du plat pays ?

Sur un autre fil on a meme lu que certains en avaient "marre" de voir les memes tetes à Paris!!!

L'important dans tout cela est de voir de belles courses ,de belles bagarres apres le gars qu'il soit Ouzbek ,Mongolien ou Andoran moi je m'en fous .
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Messagepar CROCS-MAN » 26 Mai 2009, 15:31

taroc78 a écrit:
le solitaire a écrit:[Mon avis non plus n'a pas changé,j'ai été bien content de voir Benoit Z finir premier à Marseille. Inutile d'avoir une fédération d'athlétisme s'il suffit d'acheter des bons athlètes quelques mois avant les jeux.Il suffit alors de recruter un chasseur de têtes.
Et tant pis si on ne peut finir dans les premiers.
De toutes façons, vu le classement de Pekin...


Z a bien faillit etre Belge il me semble !!! Ton contentement à le voir gagner Marseille aurait été pareil , s'il avait pleinement du plat pays ?

Ben oui,Il aurait même pu être lyonnais :wink:
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Messagepar Jihem » 26 Mai 2009, 15:36

Est-ce que la nationalité devrait avoir l'importance qu'on lui donne ? C'est quoi la nationalité ? Un bout de papier pour déterminer si tu es né du bon côté ou pas ? Dès lors que tu as une valeur marchande alors la nationalité semble ne plus avoir d'importance...
A mon sens elle peut avoir de l'importance lorsqu'elle nous ramène à des repères qu'elle marque un attachement à une terre à une culture, à des liens, à un pays et à son histoire. Elle peut être multiple. Il faudrait la distinguer de la citoyenneté : je me sens allemand, suisse, algérien, malien, mexicain mais je vis en France. Donc je particpe à la vie démocratique là où je vis, là où je travaille, là où j'habite. Même si je devais changer de nationalité par nécessité, je suis ce qui m'a construit et je suis ce que vous voyez de moi.
J'ai peur qu'en achetant la nationalité de sportifs pour des objectif purement mercantiles (ce qui n'est pas forcement systématiquement le cas), on achète un peu de leur identité.
Pour le reste, le décompte de médailles a quelque chose de bien dérisoire à côté de l'enjeu humain.
Quelle place accorder à l'épaisseur du trait ?
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Messagepar Sac d'os » 26 Mai 2009, 16:26

Jihem a écrit:Est-ce que la nationalité devrait avoir l'importance qu'on lui donne ? C'est quoi la nationalité ? Un bout de papier pour déterminer si tu es né du bon côté ou pas ? Dès lors que tu as une valeur marchande alors la nationalité semble ne plus avoir d'importance...
A mon sens elle peut avoir de l'importance lorsqu'elle nous ramène à des repères qu'elle marque un attachement à une terre à une culture, à des liens, à un pays et à son histoire. Elle peut être multiple. Il faudrait la distinguer de la citoyenneté : je me sens allemand, suisse, algérien, malien, mexicain mais je vis en France. Donc je particpe à la vie démocratique là où je vis, là où je travaille, là où j'habite. Même si je devais changer de nationalité par nécessité, je suis ce qui m'a construit et je suis ce que vous voyez de moi.
J'ai peur qu'en achetant la nationalité de sportifs pour des objectif purement mercantiles (ce qui n'est pas forcement systématiquement le cas), on achète un peu de leur identité.
Pour le reste, le décompte de médailles a quelque chose de bien dérisoire à côté de l'enjeu humain.


Entièrement d’accord avec toi sur le fond.

Malheureusement la réalité est toute autre.

Bon nombre d’athlètes font le choix des $$$ et on ne peut pas les en blâmer.

Des lois ont été édictées pour parer aux abus mais elles sont toujours contournables et contournées lorsque le jeu en vaut la chandelle, c'est-à-dire lorsque l’athlète en vaut la peine.

Le levier que l’on pourrait actionner consisterait à durcir les lois sur la naturalisation et veiller à leur stricte application.

Il ne s’agirait pas de limiter ou d’interdire les naturalisations mais de veiller au respect de la règle des 3 années.
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Messagepar Rag' » 26 Mai 2009, 16:43

rodio a écrit:La course (ou la fuite) durant parfois plusieurs années est à raconter, à dire, à colporter, certainement bien plus haut et plus fort que les comptes-rendus de courses dans lesquels figurent 75% de bobos cherchant à faire fondre les graisses.


Si vous voulez une histoire forte d'un coureur d'exception, direction mon blog ou bien un raccourci.

Après avoir lu son Histoire, ou mieux, après l'avoir rencontré, cela remet bien les idées en place.
(\__/)
(='.'=)
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