[OT on]
jpoggio a écrit:valdes a écrit:@Sylvain IT, ton message et ta réponse m'inquiète grave.
Tellement tu sembles d'accord avec le massacre de notre planète
Sur ce sujet, je te le concède, jamais nous ne pourrons être d'accord.
A quel moment Sylvain a-t-il écrit quelque chose qui te laisse penser qu'il est "d'accord avec le massacre de notre planète" ? Il illustre par une brochette d'exemples son regard sur la nature quand il la traverse, où as-tu lu qu'il se réjouissait de la diminution spectaculaire du nombre de papillons qu'il croise ?
Bien évidemment je n'ai jamais dit ça... et le problème n'est pas tant dans mon message que dans son INTERPRÉTATION par Valdès, qui "invente" un sens qui n'est pas le mien...
Valdès tu as un chouia tendance à faire ce que l'odieux connard soulignait...
(...) n’oubliez pas que vous pouvez inventer votre méchant : si Don Quichotte de la Manche voyait des géants dans les moulins, il vous suffit de sortir des fascistes de votre manche pour vous poser en Jean Moulin.
On va essayer de le re-faire NON je ne m'émerveille pas à chaque fois que je mets le nez dehors, parce que mon nez est souvent dehors! Enfant je passais plus de temps dehors que dedans, mon père faisait pousser de l'herbe, pas du béton. Du coup pour moi la nature n'est pas une entité séparée de ma condition d'homme, bien au contraire... j'ai une mémoire personnelle d'heures dans la nature, de paysages qui évoluent (re-forestation!), d'espèces qui apparaissent (principalement des mammifères introduits par l'homme : sangliers, chevreuils, cerfs, chamois, loups; mais aussi des oiseaux introduits ou pas vautours, hérons, guêpiers), d'autres qui deviennent rares (les insectes éliminés par la tension que l'homme impose à la nature), des migrateurs qui passent (oiseaux), etc.
Quand j'arrive quelque part, je vois la nature, je regarde comment les hommes vivent avec et donc ce que font les agriculteurs, les éleveurs... ou alors l'impact de l'urbanisation et du tourisme, ce que fait la ville et ses tentacules à la nature
Parce que "notre" vision de la nature est la plupart du temps une vision citadine :
la nature comme zoo. "Oh il y a des loups, oh il y a des vautours, qu'est-ce que c'est beau, la nature reprend ses droits", qui penserait "oh qu'est-ce que c'est faux?!?", qui penserait à parler avec qui vit vraiment dans la nature
Là je suis de nouveau dans une zone en pleine reforestation (Apennin tosco-romagnol), avec des paysages qui évoluent, des bois qui se ferment, des clairières et des prairies "naturelles" qui disparaissent.
L'Apennin tosco-romagnol s’étend sur la Romagne, la Toscane et Saint-Marin. Il part du col de la Futa à l’ouest (au-delà duquel s’étend l'Apennin tosco-émilien), pour finir à l’est contre le mont Maggiore, situé dans l'Alpe della Luna (au-delà duquel se trouve l'Apennin ombro-marchesan). Les cimes les plus élevées sont le mont Falco (1 658 m), le mont Falterona (1 654 m) et le mont Fumaiolo (1 408 m), duquel naît le fleuve Tibre, à proximité du pays de Balze de Verghereto. L'Apennin tosco-romagnol comprend le parc national des Forêts Casentinesi, Mont Falterona et Campigna.
(wikipedia)
Il y a à la fois une recherche d'une
valorisation au travers de parcs, j'habite très proche d'un parc national, et
un appauvrissement de l'habitat du Parc au travers de sa désertification agricole : la présence humaine redescend en vallée où on pratique forcément une agriculture plus intensive, tournée vers la monoculture ou l'élevage intensif. Adieu prairies, alpages (sauf sous forme de zoo), zones de framboises, myrtilles, champignons, etc. sans la présence du pastoralisme, on retourne à la forêt fermée. On passe d'un habit d'arlequin à une tenue verte plus uniforme.
Quand je me ballade ici, je vois le bois avancer, j'imagine le paysage changer comme il a changé là où je suis né (par exemple la lavande sauvage a presque disparu alors qu'il y a 100 ans les champs de lavande n'existaient pas car elle était partout... mais la lavande cela ne pousse pas dans un bois de pin, donc fin).
Dans l'Apennin l'homme a habité les reliefs plus longtemps que là d'où je viens en France, ici je croise souvent des ruines en bon état... le châtaigner, l'élevage, le charbon de bois autant d'activités qui ne sont plus rentables, autant de personnes qui sont parties alimenter la population des villes, leur béton, leur pollution, leur nécessité de tout transporter sur de longues distances (dont la nourriture, bien sûr).
J'ai passé beaucoup de temps sur les 2 dernières années avec un expert de permaculture, un gars intéressant, et bien moins sectaire que beaucoup de personnes qui vivent moins la nature que lui.
https://fr.wikipedia.org/wiki/PermacultureSon truc c'est que l'agriculture, dans sa dérive récente, cesse d’être productrice d'énergie et à partir de là, on n'a plus beaucoup de temps devant nous
https://www.persee.fr/doc/rei_0154-3229_1981_num_18_1_1099#:~:text=L'agriculture%20est%20productrice%20d,m%C3%AAme%20temps%20consommatrice%20d'%C3%A9nergie.&text=%E2%80%94%20l'%C3%A9nergie%20solaire%20et%20est,elle%2Dm%C3%AAme%20%C2%AB%20renouvelable%20%C2%BB.Les calculs en 1981 (article cité ci-dessus) parlaient d'une agriculture productrice d'énergie, cela ne devrait plus être le cas d'après mon pote... en tout cas plus pour la plupart de ses secteurs en Europe.
Donc j'insiste, je vois bien les papillons... mais j'en vois beaucoup beaucoup moins et je ne pense pas directement à leur beauté mais à leur sens. Je vois la clôture électrique au bord d'un champ de blé, je note la superficie du champ, la présence de haies ou pas, je sais que la clôture est là pour les sangliers, je remarque si elle a été désherbée mécaniquement ou chimiquement, etc. Bref le papillon et l'oiseau que je vois sont directement reliés à la ville de 400.000 habitants que je ne vois pas derrière les collines là-bas et non, je ne pense pas à l'ENA, il n'existe pas en Italie.
[OT off]