Récit de la course : Bures 28 2015, par Bert'

L'auteur : Bert'

La course : Bures 28

Date : 18/1/2015

Lieu : Bures Sur Yvette (Essonne)

Affichage : 1855 vues

Distance : 33km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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LE RAID 28 : « 3e dimension de la Course à Pied » ??

Le slogan de cette course interpelle… mais tant qu’on ne l’a pas faite, il est difficile de bien le comprendre…

 

A la base, le concept est sans équivalent avec sa combinaison de 3 ingrédients forts : une Course d’Orientation (CO), par Equipe et en plein hiver (dont une bonne partie de nuit). Le mixage des trois donne un cocktail étonnant aux saveurs vraiment très particulières. Il faut être endurant (c’est long), bien faire travailler ses méninges (pour trouver le bon chemin), être costaud moralement (il fait froid en hiver, qui plus est la nuit) et bien s’entraider (l’esprit d’équipe est indispensable).

 

A la base, le Raid 28, démarre, comme son nom l’indique, dans le département 28, en Eure-et-Loir. Il se termine toujours en Essonne, à Bures sur Yvette, dans le campus universitaire d’Orsay pour être précis. Le lieu de départ est toujours révélé seulement une poignée de jours avant, afin que personne ne puisse tenter de repérer le parcours.

 

Le « jeu » lui est simple : il faut trouver plusieurs dizaines de balises sur un ensemble de cartes, avec des indications relativement simples pour les découvrir. Sauf exception, pas besoin d’être totalement féru de CO pour s’en sortir. Certaines balises sont obligatoires sous peine de pénalités, les vertes, tandis que les bleues apportent, à l’inverse, des bonus en temps.

 

A l’origine, le Raid 28 est une course avec 5 équipiers dont 1 féminine, qui démarre le 2e samedi soir de Janvier à 21h, pour une distance de 85 à 90km. Il faut trouver quelques 70 balises vertes et une cinquantaine de bleues. Le tout en 16 heures maximum. Pour corser le tout, l’organisation prends toujours un malin plaisir à envoyer les coureurs sur des passages difficiles, comme des petits tunnels et autres traversées de cours d’eau des plus sympathiques… en plein hiver…

 

Avec le temps, plusieurs versions ont vu le jour, depuis l’Ultra-Raid (environ 110km) jusqu’au Bures 28 (30km), avec toujours au minimum 3 équipiers. Nous en sommes déjà à la 20E édition, et il y en a vraiment pour tous les goûts et niveaux. Papy Turoom, créateur de la course, et ses équipes, se démènent aussi chaque année pour apporter une satisfaction maximale à tous. La proximité est de tous les instants.

 

Pour l’édition 2015, je me suis donc retrouvé à faire Equipe avec Michel et Elzbieta, avec qui je prépare le prochain Marathon des Sables. Rien de tel que le Raid 28 pour s’entrainer et développer notre cohésion.

 

Pourtant je m’étais presque juré de ne pas recommencer après ma difficile expérience de 2013. A court de forme, malgré (et à cause) d’une ambiance féérique de forte neige, j’avais vécu un début d’hypothermie au 3/4 de la course. Le Raid 28, ça peut être dur comme un Ultra-Trail et, en tout état de cause, ne s’improvise pas.

 

Ceci étant, là, nous ne sommes là inscrits que sur le Bures 28 qui démarre le dimanche matin à 9h. Le challenge s’annonce autrement plus accessible, avec juste 5-6h de course, de jour de surcroit…

 

A 9h30 tapante, le top départ est donné avec son traditionnel sprint en ligne pour récupérer les instructions de course au fond de la salle. Je sors en tête (!) mais ça n’a vraiment aucune importance.

Ce qui compte le plus est de déchiffrer et pointer au plus vite les balises sur la carte.

 

Nous nous répartissons les rôles et 20 minutes plus tard quittons enfin le gymnase. Certains préfèrent reporter au fur et à mesure. Bref, chacun a sa tactique.

 

 

Dans l’équipe, Michel est un grand expert en Course d’Orientation. Il a formé tellement de monde que, pendant l’épreuve, nombreux sont ceux qui viendront le saluer et remercier avec grand respect :-)

 

Elzbieta a pour mission de pointer notre carton sur chaque balise identifiée. Quant à moi je porte le livret des instructions, tente d’assurer une bonne liaison des informations et participe évidemment activement à la découverte des balises.

  

Le parcours est bien boueux, comme de coutume à cette époque, mais nous sillonnons sans trop de difficultés. Il faut quand même parfois tracer en pleine forêt, sans chemins et avec toutes sortes de dénivelés et obstacles. J’en serais même quitte pour une déchirure de mon collant fétiche…

 

Comme souvent dans ce genre d’épreuve, on a tendance à gérer la première moitié de course à son rythme. Les balises s’enchainent dans la bonne humeur et nous avons la sensation de participer à une chasse au trésor. Chaque balise trouvée est une nouvelle victoire !

 

Mais il ne faut pas se laisser bercer par la relative facilité car le chrono tourne et il y a quelques barrières horaires à respecter. Passé 15h, chaque minute de retard est multipliée par 3. Pire à 15h30, vous êtes éliminés.

 

Après un peu plus de 3h de course, nous décidons donc de nous concentrer sur les balises vertes obligatoires, et qui coûtent 20mn de pénalité si non pointées. Les bleues rapportent 12 à 15 minutes pour leur part, mais obligent certains détours trop coûteux en temps. A défaut d’être assez rapide, il faut être tactique aussi.

 

Les heures passent et tout va pour le mieux. Nous trouvons de bonnes occasions de discuter, de rencontrer d’autres amis (Kikoureurs) et profiter de la variété du parcours. La Vallée de Chevreuse est bien agréable et il faut même crapahuter autour du joli château de la Madeleine.

  

 

Dans le dernier tiers, Michel traverse cependant un léger coup de mou qui l’empêche de bien réfléchir quant à la meilleure route à emprunter. Bien qu’en forme, je ne suis malheureusement pas assez préparé pour prendre le relais.

Je supplée plutôt Elzbieta pour tenter de gagner un peu de temps sur le pointage des balises. La pression du chrono monte mais grâce aux excellentes lectures de Michel quant aux voies à prendre, nous nous en sortons bien. A deux ou trois reprises la « chance » est même de notre côté et nous permet de pointer des balises bleues que nous ne visions plus.

 

La fin est déjà proche et nous « sprintons » dans le dernier kilomètre pour limiter notre retard : 15h10, ça va, nous limitons la casse ! Nous n’avons manqué que 2 vertes sur 24 et réussi à pointer 12 bleues sur un total de 19. Plus tard nous découvrirons avoir fini 28e sur 61, et une sympathique 5e place en mixte sur 13 équipes.

 

Mais, pour moi, le plus important est de m’être bien amusé, d’avoir pu passer la ligne avec le sourire cette fois. L’esprit de groupe a été parfaitement au rendez-vous. Retrouver de nombreux valeureux Kikoureurs aura été enfin très agréable. Depuis Bottle, vainqueur de l’Ultra Raid (!) au célèbre Bagnard, en passant par mes coéquipiers de 2013 ou encore Bubulle + Loul auteurs de l’énorme débalisage d’après course, je ne pourrais malheureusement tous les citer !

 

Le Raid 28 est une très belle fête et le repas d’après course toujours aussi convivial. Car c’est aussi ça le bonheur de cette épreuve : une super ambiance où on fait une course sérieuse sans se prendre au sérieux.

 

Vivement Janvier 2016 !


2 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 15-02-2015 à 11:44:11

Il n'y a plus qu'à revenir......l'an prochain sur le Bures pour "former" un peu notre trinôme de PTL puis, évidemment, comme nous l'avons tous décidé, sur le Raid en 2017. C'est comme ça, pas autrement, pas moyen de se défiler....

Et bon MDS, évidemment, mais nous avons le temps d'en reparler, très cher...:-)

Commentaire de sabzaina posté le 18-02-2015 à 18:05:21

C'est tellement bien raconté qu'il va être difficile de résister l'année prochaine! ;)

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