Récit de la course : Semi-Marathon des Lions 2020, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : Semi-Marathon des Lions

Date : 9/2/2020

Lieu : Bullion (Yvelines)

Affichage : 940 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Ma 1ère et un RP à Bullion !

Récit disponible sur mon blog : Semi-Marathon des Lions - Bullion

 

 

Semi-Marathon des Lions

Bullion (78)

Après l'enchaînement Nocti-Trail à Claye-Souilly et Foulées de Vincennes du week-end dernier où j'ai pris beaucoup de plaisir, je n'avais rien de prévu pour ce week-end car, en dehors du Cross LIFA, il n'y a pas de course à proximité. Je me voyais mal aller jusqu'à Charly-sur-Marne pour y disputer l'épreuve de marche athlétique de 8h. Cependant, il y a bien une course en Ile de France, à Bullion, dans les Yvelines. Bingo, mardi soir, je m'inscris pour le Semi-Marathon des Lions.

C'est à l'issue d'une semaine sans course à pied que je vais disputer cette épreuve puisque jeudi soir, je ne peux pas faire ma séance sur piste hebdomadaire avec l'USTA étant donné que je suis en interclub de Badminton à Courtry. Je me fais une marche de 9 kilomètres vendredi midi pour profiter du beau temps alors que le vent et la pluie sont au programme pour le week-end et la semaine à venir.

Samedi après-midi, je fais un peu de Badminton à Chelles mais à une intensité modérée et c'est ainsi en bonne forme que je me réveille ce dimanche matin, d'attaque pour prendre part à un type de course auquel je ne suis pas un grand habitué. J'ai disputé 5 semi-marathons jusqu'à maintenant mais toujours dans des conditions peu propices à la performance.

Ma première expérience sur 21,1 kilomètres, c'était en octobre 2015 dans le Sud de la France, à Pézenas. 1h49'26 mais sur un parcours pas simple de 21,6 kilomètres finalement. Ma première sur la véritable distance était donc en mai 2016 à Chelles, mais en "récupération active" au lendemain d'un enchaînement de deux courses à la Brie des Morin (1h57'47). Retour à Chelles en mai 2018 sur un parcours non-homologué puisque long de 21,4 kilomètres cette fois. Mais un premier temps "référence" : 1h34'30. La même année, je pars en balade sur le semi de La Grande Paroisse fin septembre où je me prends finalement au jeu malgré le vent : 1h39'13. Enfin, en mai 2019, retour sur les Foulées de l'amitié chelloises mais en relais. Je fais bien le semi mais en faisant la deuxième boucle aux côtés de Julie. 44'35 à la mi-course et 1h46'50 au final.

 

Dimanche 09 février 2020

Sixième week-end de l'année et septième dossard pour moi. Un début d'année bien chargé, mine de rien. Et il est temps d'allonger un peu les distances en vue de l'Eco Trail de Paris 80km qui se déroule dans à peine plus d'un mois. Réveillé à 7h00, je pars peu avant 8h00 en direction de Bullion, à un peu moins d'une heure de route.

Lorsque j'arrive sur place, je me stationne immédiatement pour ne pas tourner 10 minutes à la recherche d'une place. J'ai vu que les sacs ne sont pas acceptés dans le gymnase où se passe le retrait des dossards, par mesure de sécurité, donc je ne prends que mes papiers avec moi. Je marche quelques centaines de mètres avant d'atteindre le fameux gymnase où je récupère le dossard 528 après avoir consulté les listes de pré-inscrits situées à l'extérieur.

Je croise alors un premier kikoureur, Yann. Nous nous étions vus au Marathon de Marne-et-Gondoire l'an dernier et à la NFL de Paris encore avant. Puis, c'est Eric Leblacher que j'aperçois. Nous étions déjà sur les deux mêmes épreuves le week-end dernier, décidément ! Nous, les deux seine-et-marnais, arrivons à nous croiser dans les Yvelines. On discute un peu, il me parle du parcours, "pas facile" puis je file me préparer à la voiture.

Pas facile de choisir la tenue pour aujourd'hui. Il ne fait pas froid, il fait plus doux que les deux matins précédents mais il fait gris et le vent est déjà présent alors que des rafales à 100km/h sont annoncées pour cet après-midi. Ce sera du plutôt léger pour autant : chaussures Kalenji Kiprun Fast, cuissard court, un tee-shirt manches longues, un à manches courtes, ma montre et ma casquette Kikouroù.

Difficile aussi de choisir un objectif, ce sera à nouveau une course au feeling. Je le sens plutôt bien aujourd'hui mais je n'ai pas l'habitude de cet effort. Je me sens capable de faire entre 1h30 et 1h35 mais si je dois faire 1h45, ça ne me dérange pas. J'imagine en plus que le parcours n'est effectivement pas aisé, en Vallée de Chevreuse.

Une fois prêt, je me dirige tranquillement vers le départ. J'y retrouve alors Patrick avec qui je pars m'échauffer et Bruno nous rejoint. Deux autres kikoureurs ! On fait un aller-retour sur la route proche du départ et arrivons pile à temps avant le départ (vers 9h42 pour un départ prévu à 9h45 et qui sera donné quelques petites minutes en retard, contrairement aux 10 minutes d'avance du 7km de Claye-Souilly le week-end dernier). Je me rapproche des premières lignes de concurrents et attend sagement le top.

 

La course

C'est parti ! On part sur une première boucle de 5 gros kilomètres à Bullion avant une plus grande boucle en direction de Clairefontaine. Le premier kilomètre n'est pas simple avec un début de course en faux-plat montant. C'est l'occasion de remonter du monde et de se replacer. Je trouve mon rythme avec un démarrage prudent, à plus de 4 minutes du kilomètre.

Le deuxième kilomètre est beaucoup plus favorable avec une première portion descendante où je déroule avec plaisir. Les sensations sont très bonnes. Je reviens progressivement sur un petit groupe de 5/6 coureurs que je vais remonter et même finir par dépasser. Me sentant bien, je relance mais sans en faire trop. Je remonte encore quelques concurrents avec un gars qui s'est mis dans ma foulée.

Je suis méfiant car je n'ai pas l'habitude de courir 21 kilomètres et encore moins à un rythme soutenu. Mais je sens aussi qu'aujourd'hui est un bon jour. Les kilomètres défilent bien, chacun étant symbolisé par un panneau. Je vérifie occasionnellement la montre, tout va bien au niveau de l'allure et le kilométrage est fiable, impeccable.

Au quatrième kilomètre apparaît également le panneau du 19ème, ce qui signifie que nous repasserons par là en fin de course. Pour le parcours, nous courons sur la route mais j'ai rarement pris autant de plaisir à courir sur du bitume. Je me sens vraiment bien avec une foulée plutôt légère, c'est très agréable. Pas de soucis de balisage puisque le parcours à suivre est ce qu'il y a de plus simple. Si tu hésites, c'est qu'il faut continuer sur la même route. Sinon, il y a des signaleurs. La route n'est pas complètement fermée aux véhicules mais ils sont peu nombreux à passer et certainement bien avertis par les bénévoles de l'organisation.

Cinquième kilomètre, juste après le panneau du 20ème et c'est là que nous prenons à gauche au lieu de retourner vers le départ en face. Je boucle ces cinq premiers kilomètres en moins de 20 minutes, c'est dire ! Le rythme est bon, pourvu que cela tienne. Nous continuons, toujours sur un parcours très agréable puisque tout du long entouré de bois, souvent abrités par les arbres d'ailleurs, ce qui nous protège pas mal du vent. Malgré un tracé asphalté, c'est franchement agréable comme cadre.

Le parcours se complique légèrement sur les kilomètres suivants avec quelques faux-plats dont un sérieux au septième kilomètre, qui ralentit bien l'allure. Ma moyenne passe pour la première fois au-dessus des 4 minutes du kilomètre. Cependant, qui dit montée, dit ensuite descente et j'apprécie fortement de pouvoir bien relancer dans la foulée. Et ça paie bien, 3'57 pour le huitième kilomètre, 4'00 pour le neuvième soit 9 kilomètres bouclés en 37 minutes environ, un début de course parfait.

C'est là que les choses se compliquent vraiment ! Lorsque l'on arrive au niveau de La Celle-les-Bordes. Le dixième kilomètre est le plus dur de la course, une belle montée qui casse bien le rythme. Je la gère plutôt bien mais c'est rude. Le rythme en prend un coup et ça fait mal aux pattes. 5 minutes pour ce kilomètre difficile et derrière, la relance n'est pas simple. Au kilomètre 10 comme au kilomètre 5, il y a un ravitaillement mais je les zappe complètement. Je ne ressens pas le besoin de m'alimenter ou de m'hydrater et je veux rester focus sur ma course.

Les jambes sont bien moins légères après cette grimpette et surtout, nous attaquons une très longue ligne droite avec le vent de face, pas violent mais ça souffle bien quand même et ça, ce n'est pas du tout pour me plaire ! Je me souviens très bien de la souffrance endurée à La Grande Paroisse dans ces passages face au vent où j'ai bien peu de résistance vu mon rapport poids/taille. Et je n'ai personne pour m'abriter du vent. Il y a bien un gars qui me dépasse mais c'est un petit gabarit, ça ne me servirait à rien de rester derrière lui, je préfère gérer ma vitesse et ne pas me caler inutilement sur celle d'un autre.

Un autre gars me dépasse, plus grand, mais bien trop rapide ! Soit il dormait jusqu'à maintenant et se réveille quand il doit lutter contre le vent. Soit il est parti en retard et rattrape logiquement ceux qu'il doit dépasser. Soit je suis vraiment trop lent face au vent ! En tout cas, j'aimerais avoir son énergie ! Je jette un œil à ma montre, je ne suis plus en 4'00/km mais ça reste correct vues les conditions alors je ne m'emballe pas.

Au bout de près de trois kilomètres de ligne droite, on prend enfin sur la gauche, du côté de Clairefontaine. On passe devant l'entrée du Centre d'entraînement des équipes de France de Football. L'asphalte est identique mais cette fois, nous n'avons plus le vent de face et sommes moins exposés donc je me sens beaucoup mieux. Je retrouve mon rythme de début de course, ça fait du bien. Et je suis content de me sentir si frais après près de 2/3 de course.

La suite est encore plus favorable avec une bonne descente qui tombe à pic, alors que je me sens bien. Je déroule et profite de l'élan pour relancer sérieusement sur le plat derrière. Je reste méfiant car il reste 6 longs kilomètres et je ne connais pas ce qui nous attend mais j'espère que nous n'avons plus de difficultés à franchir et utilise mon énergie pour en remettre un coup. 15ème kilomètre couru en 3'46 !

La suite est toujours aussi bonne, personne ne revient de l'arrière alors que je reviens très progressivement sur pas mal de concurrents que j'ai en point de mire dans chaque ligne droite (donc assez souvent, quand même). D'habitude, je déteste courir sur la route et en ligne droite mais aujourd'hui, je prends franchement du plaisir grâce à de bonnes sensations. Et le coin est franchement sympa !

Le seizième kilomètre se fait en très léger faux-plat descendant, tout va bien. On tourne à nouveau à gauche vers le troisième et dernier ravitaillement de la course. J'hésite mais non, je ne prends rien et je salue avec grand plaisir Soffian que je croise pour la deuxième fois de la course. Il me prend en photo et m'encourage, que ça fait du bien en pleine course, après 16 bornes.

[09/02/2020] Semi-Marathon des Lions[09/02/2020] Semi-Marathon des Lions

Et ça continue de descendre un peu, c'est léger mais je le sens et ça se confirme avec l'allure affichée à la montre ! 17ème kilomètre en 3'56, qu'est-ce que je me sens bien ! Mais je ne suis pas fou, je sais que si j'envoie maintenant, la fin de course va être dure. Pour autant, les kilomètres continuent de défiler, je fais dans ma tête mes traditionnels pourcentages de course restant et je ne lâche rien.

Petit coup de mou au kilomètre 18, où je commence seulement à grimacer.. J'entre en résistance après une si belle course, l'occasion de faire travailler le mental mais je connais cet exercice après les quelques 10 kilomètres courus ces derniers temps. Je tiens bon et me rends compte que, sauf énorme coup de moins bien, je finirai sans soucis en moins d'une heure trente.

Juste avant le kilomètre 19, on retrouve le parcours de la boucle du début de course. Cela fait longtemps que j'ai en ligne de mire un coureur en bleu que je rattrape petit à petit et je sens que je vais recoller, cela me donne un objectif de fin de course pour garder le rythme et finir avec un bon chrono. C'est au panneau du kilomètre 20 que je le reprends. On échange brièvement, il me félicite pour ma remontée quand je l'encourage à tenir jusqu'au bout.

Là, j'accélère un peu tôt mais je veux finir la course à bonne allure et bien utiliser mon énergie restante car je sens que j'ai encore un peu de jus. Mais j'aurais dû être un poil plus patient car il y a un bon petit faux-plat montant à franchir et je lutte alors qu'il reste encore quelques centaines de mètres. Mais ce n'est pas grave, je résiste et cela me permet de bien relancer quand la route redevient favorable avec un court faux-plat descendant qui permet de prendre de l'élan pour le finish.

Les encouragements des spectateurs présents font du bien, je retrouve un peu de pep's avant une ultime accélération peu transcendante dans la dernière ligne droite. Je franchis la ligne d'arrivée après 1 heure 27 minutes et 24 secondes d'effort ! RP très largement explosé, tout simplement. Je suis très content de ma course sur ce parcours pas simple où j'ai pris beaucoup de plaisir. 158 mètres de dénivelé positif quand même et du vent même si nous nous en sommes plutôt bien sortis à ce niveau, et sans pluie !

Je me classe 32ème sur (à venir). Yann, 35ème, arrive peu après moi. Il me dit avoir essayé de revenir pendant toute la course, sans y parvenir, ce qui me fait plaisir vue son expérience. Patrick en termine après 1h41 d'effort tandis qu'Eric a fini 7ème en 1h17 ! Je profite du ravitaillement d'arrivée (sandwiches et boissons, essentiellement), on discute un peu puis je ne tarde pas à rentrer pour ne pas arriver trop tard à la maison. En tout cas, je suis très content de ma course et de mon état de forme. C'est très positif pour les échéances à venir ! Et encore une fois, je repars ravi d'avoir croisé quelques connaissances. Que de plaisir.

6 commentaires

Commentaire de marathon-Yann posté le 10-02-2020 à 09:00:56

Merci pour ce récit et bravo pour ta course.
Je crois revivre ma course en lisant ce récit, y compris lorsque tu parles de ce concurrent qui nous a dépassé à toute allure au 12 ème kilo. Je te remontais légèrement dans les montés, tu me distancais en descente, ce que tes temps intermédiaires confirment.
Quand tu parles de mon expérience, dans ton dernier paragraphe, c'est une façon polie de dire que tu me trouves vieux, c'est ça ? :)

Commentaire de DavidSMFC posté le 10-02-2020 à 12:10:18

Merci Yann et bravo à toi !

Eh non, je parle de ton expérience sur ce type d'épreuves, bien plus grande que la mienne si je ne m'abuse ;-)

Commentaire de caro.s91 posté le 10-02-2020 à 11:00:28

Bravo David, bravo Yann !
Merci pour ce récit.
Quand je me suis décidée à venir (vendredi soir) les inscriptions étaient closes ! C'est le seul semi que je cours habituellement dans l'année !
Donc je suis allée courir dans les bois à la place !

Commentaire de DavidSMFC posté le 10-02-2020 à 12:11:05

Merci Caro !
Dommage mais il n'y avait pas d'inscriptions sur place ? Il me semble que si car nous n'étions que 530 cette année pour une capacité d'accueil de 1200 !

Commentaire de bubulle posté le 12-02-2020 à 21:34:45

Je retrouve bien de vieux souvenirs dans ton récit (je l'ai quand même couru 5 fois, ce semi!). Quelque part, ça pique un peu de se rappeler que, courir presque à ces vitesses, j'ai su faire....:-). Profite, tu as largement le temps de porter ce record bien plus loin, certainement !

Commentaire de DavidSMFC posté le 13-02-2020 à 00:04:43

Merci Christian !
Je doute véritablement me préparer un jour pour un semi marathon ou un marathon mais en tout cas, cette course m'a fait davantage apprécier la distance et le bitume que d'autres épreuves de ce type ! ;-)

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