Perso, dans ma vision du problème, car c'en est un, contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou la, il importe peu que la femme soit plus performante ou non que l'homme, sur certain points, pour certaines distances, qu'elle soit moins rapide pour les sprints, par exemple, et meilleure pour les longues distances.
Le problème, dont il faut partir pour appréhender la situation, est la différence de traitement, notamment dans la relation des performances des hommes et des femmes par la presse, presse écrite, presse par internet, et dans les récompenses des hommes et des femmes.
Toutefois, sur ce dernier point, force est de reconnaître que des progrès ont été accomplis.
Toujours par rapport aux différences de traitement entre hommes et femmes, relativement à l'attribution des récompenses, certes, comme dit rodio, si l'organisateur d'une course est souverain, il n'en doit pas moins obéir à des règles, dont fait partie la prohibition de toute discrimination liée à une caractéristique particulière d'un individu, telle que son sexe.
Au demeurant,si un règlement de course, prévoyant des récompenses moins importantes pour les femmes et les hommes était attaqué en justice, ce qui n'a jamais été le cas jusqu'ici, je vous garantis qu'il serait annulé sur ce point.
De même, il est caricatural de voir toujours dans la presse, les résultats des premiers masculins, alors qu'au mieux, seuls les résultats de la première femme apparaissent.
Le problème, est donc la différence de traitement entre hommes et femmes, liée à la supposée infériorité des femmes sur le plan sportif, elle même liée au sexe féminin.
En réalité, il importe peu que la femme soit moins bonne sur les courses ou qu'elle soit meilleure.
Cette différence de la femme par rapport aux hommes, qui peut s'expliquer par des causes génétiques, est traitée, par un glissement insidieux, comme une inégalité, justifiant la différence de traitement.
Le malheur est, comme l'a dit japhy plus haut je crois, que les femmes ont intériorisé elle même le principe que leur différence, à l'origine de performance supposées inférieures à celle des hommes, est une inégalité, justifiant qu'elles soient traitées différemment.
Elles ne sont d'ailleurs pas les dernières à défendre l'inégalité de traitement, comme j'ai pu le lire plus haut, dès lors qu'elles en tirent des bénéfices secondaires au sens psychanalytique du terme, comme l'épaule bienveillante et protectrice des hommes pour les faibles femmes qu'elles sont
.
Ceci peut expliquer en partie d'ailleurs que cette situation perdure.
Je prendrai pour exemple le monde du travail dont je m'occupe professionnellement, à titre d'exemple.
Dans le code du travail, toute discrimination liée au sexe féminin d'une salariée est prohibée.
Ainsi :
Un licenciement ne peut être fondé implicitement sur les absences de la salariée en raison de sa situation de mère de famille,
l'absence de promotion, ne peut être liée au fait que la salarié part plus tôt chercher ses enfants à l'école,
De même, à poste et à travail égal, une femme ne peut être moins bien payée qu'un homme, du fait de sa situation de mère de famille, et des contraintes inhérentes.
Je traite toutes ces situations comme des discriminations avec les conséquences pour l'employeur en terme de dommages et intérêts.
Il suffit pour la salariée d'établir des faits laissant supposer qu'elle a été victime d'une inégalité de traitement en raison de son sexe, la charge de la preuve étant allégée, l'employeur devant démontrer de son côté que la différence de traitement s'explique par d'autres considérations objectives étrangères au sexe de la salariée.
Je ne vois donc pas, au vu de ce qui précède, pourquoi le monde de la course à pied serait une enclave échappant au principe d'égalité de traitement au prétexte d'une production d'effort inférieure de la femme, traitée comme une inégalité alors que ce n'est qu' une différence .
Ceci est ma dernière intervention sur ce sujet hautement polémique..
la bonne nouvelle, c'est qu'il ne se passe rien, la mauvaise c'est qu'il ne se passe rien.