Récit de la course : Grand Raid du Golfe du Morbihan - 177 km 2014, par cricribi

L'auteur : cricribi

La course : Grand Raid du Golfe du Morbihan - 177 km

Date : 27/6/2014

Lieu : Vannes (Morbihan)

Affichage : 3274 vues

Distance : 177km

Matos : sac decathlon 12 l ultra trail
chaussure : nb1210
frontale : armyteck pro wide
veste : raidlight top extrem
cuissard: kalenji
chaussette : compressport
Tee-shirt : nike - adidas

Objectif : Se défoncer

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mon challenge

Jeudi 26 juin

Pâtes le midi, pâtes le soir

Arrivée sur le port de Vannes, les derniers préparatifs sont encours d’achèvement.

A 16H je me rends à au retrait des dossards. On me remet une enveloppe puis on me pose le fameux bracelet jaune qui nous permettra d’être reconnu comme ceux faisant la course de 177km.

Je vais au lieu où on dépose les 2 sacs de ravito (Arzon et Vannes). Personne ! Je croise la personne responsable des sacs. Je ne laisserai que le sac pour Arzon qui sera remisé dans une fourgonnette pour la nuit. Le lendemain je déposerai le sac pour l’arrivée à Vannes.

 Vendredi 27 juin

Pâtes le midi (les filles n’en peuvent plus !!! J )

Sieste en début d’après midi.

2h avant le départ, à l’appartement, je prend une crème sport déjeuner et 2 smecta (fragile du bidou !)

Nous faisons fissa pour trouver une place de parking, pas évident ! Je laisserai madame pour  manœuvrer la voiture et je pars en trottinant le long des quais. 16h50 Je dépose mon sac (que de monde !) Le stress commence, je regarde par curiosité l’équipement des coureurs. Toujours intrigué par ce qu’ils portent. Enormément de monde. Je croise les Lapins Runners qui, hélas, ne finiront pas.

Et le départ est lancé, on s’engage dans les rues de Vannes pour revenir sur le quai du port. Top Départ pour une très longue course !

Un dernier coucou à mes filles, grosse émotion.

J’alterne la course à la marche en pratiquant la méthode Cyrano (13,30 minute course et 1,30 marche)

Ravito d’Arradon, je m’arrête pour prendre une compote et remplir mes gourdes. Je continue tranquilou. La surprise de la course, un parcours le long d’un muret les pieds (les cuisses) dans l’eau de mer. Certains recherchent une alternative en essayant de contourner l’obstacle.

Je me déchausse, çà rafraîchit. Mais n’ayant pas de serviette j’utilise ce que j’ai sous la main pour essuyer les pieds. Quelques grains de sable collent sur la peau malgré le passage de la crème nok.  Bof, Bof ! Je repars.

Arrivé à Larmor Baden, ravito chaud. On fait la queue pour être servis. Je prend un plateau de pâtes avec jambon, saucisson. Je me pose sur l’herbe. Çà fait du bien. Je rempli mes gourdes. Je prends ma frontale. Il fait encore bon je ne me couvre pas. On croise des personnes le long de la route qui acclame, çà fait bien au moral. J’apprécie beaucoup.

Pendant la nuit je n’ai pratiquement jamais été seul. Toujours quelques personnes autour de moi. Je n’ai jamais eu besoin de prendre mon Mp3 alors que pendant les entraînements j’en toujours eu besoin !! Je prends régulièrement des pâtes de fruits.

Les pieds vont bien, les jambes aussi. Pour le moment tout roule. Content.

Arrivée à Bono puis ensuite le port d’Auray superbe ! J’adore ! Je rempli de nouveau mes gourdes. Je ne sais plus à quel moment j’ai commencé à parler avec Gl0bus (peut-être après Larmor Baden). On se retrouve à Auray.  On passe le pont puis un contrôle sur une côte (qui sera la plus haute du parcours) pour redescendre aussi sec sur le port.

Samedi 28 juin 

A Crac’h je rencontre des personnes qui font la discussion. Je discute de nouveau avec un coureur tout en marchant à vive allure en direction de Locmariaquer. Ca me motive.

Arrivé à 7h30 à l’embarquement. J’enfile le poncho jaune, le gilet de sauvetage et hop je m’assoie dans le zodiac. Une petite excursion d’environ 10 minutes, la mer est calme.

Au débarquement, les jambes sont un peu raides et en plus il pleut. Je passe devant une boulangerie, j’y vais j’y vais pas, un petit pain au chocolat !! A partir de ce moment là, je ne ferais plus que de la marche.

C’est à ce moment là que j’éprouve le plus de difficulté pour rejoindre le prochain point de ravitaillement. Je croise ceux du 87 qui doublent à vive allure. Quelques encouragements, mais on sent que l’on gène avec notre allure d’escargot !!!

Ouf ! Tant bien que mal, j’arrive au gymnase. Je récupère mon sac de ravito. Je prends un plateau de pâte jambon et une soupe. Je m’assoie. Je commence à avoir mal au cœur. Plus d’appétit. Je me reprends, bois la soupe tout doucement. Gl0bus se repose sur un lit picot.

Je refais le plein des pâtes aux fruits, barres de céréales, poudre isotonique.

Je passe à la douche : Je retire mes vêtements à côté d’un but, je rentre dans le vestiaire de la douche. Le sol est dé….sse. De la boue, du sable. Je vais à la douche. Les pommes crachent de l’eau froide. On peut à peine se rincer. Obliger de mettre l’eau dans paume pour se rincer !!

Je me change intégralement. Je garde que les chaussures. Je ne passe pas voir les podologues de peur d’avoir plus mal (je ne chercher pas à comprendre c’est dans ma tête !!!)  J’ai des ampoules mais supportables.

Gl0bus se repose sur un lit picot. Je vais voir un masseur. Il y a du monde. Je passe dans la file d’attente de l’oestéo. Mal à la hanche et les épaules qui font souffrir. Il me remet tout çà en place, chapeau. Il me rassure pour les jambes douloureuses : comme toute machine, il faut que les muscles chauffent pour aller mieux. Oui mais alors, le démarrage est très très douloureux.

Je repars fringuant pour la prochaine étape Port Nèze. Les paysages sont toujours aussi beaux, mais la boue a remplacé les chemins roulants. Les pieds commencent à être humide.

Sarzeau  un dernier gymnase; Il ne reste plus grand monde, les bénévoles commencent à plier les tables. Quelques personnes roupillent dans les gradins. Il pleut beaucoup.

Je pense que c’est à ce moment là que l’on a décidé ave Gl0bus de faire finir la course ensemble. Je n'en peux plus de l'isotonique, je ne bois plus que l'eau.

Je suivrais Gl0bus tout au long des chemins. Il marche beaucoup plus vite que moi. Comme je lui ai dit, tu me sers de mule. Milles merci à toi

Dimanche 30 juin

Il ne fallait pas louper le point d’eau de St ARMEL. 3 petits robinets le long d’un grillage !

Noyalo, Séné, Denis se joint à nous pour finir. On passe dans les marais, et enfin on entr’apercoit le port de Vannes. Les derniers kilomètres ont été très longs. On voit les quais, les jambes retrouvent un bout de fraîcheur. Dimanche 8h : On décide d’arriver en trottinant. Que du bonheur ! Quelle joie ! Beaucoup d’émotion. Finischer en 38h26.

On va chercher nos maillots finisher : plus que du S ou 2XL. Grosse déception. Je pensais le mettre mais aux vues des tailles restantes çà ne sera pas possible. Sauf à le faire bouillir J

 De retour à l’appartement, des ampoules dans la plissure des orteils. Les pieds gonflés. Une grosse ampoule sur le côté du talon.

Un peu, beaucoup courbaturé. Normal

 

Je m’étais donné un gros challenge pour mes 50 ans. Je n’avais jamais couru de marathon, ni de trail.

Grosse pression malgré un entraînement conséquent. Niveau matériel, tout a fonctionné au poil. J’ai eu de très bonne remarque sur la frontale. La batterie a tenue toute la nuit (22h30 à 5h30) et le lendemain 1h

 

Prochain challenge : marathon du futuroscope en 2015 et surtout en 2016 le marathon des sables

1 commentaire

Commentaire de Jean-Phi posté le 14-07-2014 à 16:50:54

Un mot : Bravo !
Je me dis de plus en plus que j'ai très très très envie de faire cette course l'année prochaine !

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