Récit de la course : Grand Raid du Golfe du Morbihan - 177 km 2019, par Le Plume

L'auteur : Le Plume

La course : Grand Raid du Golfe du Morbihan - 177 km

Date : 28/6/2019

Lieu : Vannes (Morbihan)

Affichage : 3219 vues

Distance : 177km

Matos : - chaussures Brooks Caldera 3 puis Saucony Kinvara 9
- sac CamelBack Ultra 10
- bâtons Black Diamond Carbon Z

Objectif : Terminer

4 commentaires

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Faire tout le tour du Golfe du Morbihan en trail: l'idée me trottait dans la tête depuis que j'avais découvert l'existence de la course, sans doute au retrait de dossards de l'EcoTrail il y a deux ou trois ans. Je n'avais pas fait l'édition 2018 car j'avais mis la priorité sur la préparation du Petit Saint Bernard au début de l'automne; j'avais cependant suivi les péripéties de l'édition 2018 (pour résumer: trop d'eau de mer, pas assez d'eau douce) sur les pages de Kikourou. Après mon échec au 60km du petit Saint Bernard, shooté à la première barrière horaire, trahi à la fois par les muscles en montée et par les poumons pour dérouler en descente à 2300m, j'ai commencé à penser sérieusement à cette course. A la fois un peu dingue par la distance tout en restant dans mon biotope naturel, les chemins bretons de bords de mer m'étant très familiers: ça semblait être la bonne formule pour poursuivre ma progression en trail!

Débarqué à Vannes le jeudi soir: ne connaissant pas l'épreuve, j'avais préféré me donner de la marge en prenant une nuit d'hôtel. Rétrospectivement, prendre un TGV de Paris en fin de matinée vendredi aurait largement suffi et m'aurait permis de garder le contrôle de mon alimentation jusqu'au matin de la course. Chaleur fatiguante (même si c'est moins qu'à Paris); repas un peu lourd mais tellement bon! Vendredi matin, après un bon petit déj, trajet au bord de l'eau pour aller chercher mon dossard. Bonne orga et pas trop de monde au retrait ; trainage dans le village expo plutôt sympa, l'occasion de racheter une veste de pluie puisque comme un glandu j'ai laissé la mienne à la maison. La RaidLight haut de gamme est exactement ce que je cherchais: la paye est bue! Retour à l'hôtel pour profiter encore un petit peu de mon lit et préparer les sacs: CamelBak Ultra 10 pour la course (trop chargé comme il se doit); un petit sac de sport à convoyer à la mi-parcours et le reste dans le sac à dos pour récupérer à l'arrivée, sachant que suivant mon temps je n'aurais pas forcément énormément de temps pour retourner à la gare... Question chaussures j'ai opté pour les Brooks Caldera 3, achetées à cet effet il y a quelques mois, en début de course et mes chaussures de routes les plus confortables quoi qu'un peu âgée, les Saucony Kinvara 9, pour le sac de mi-course.

Retour au port de Vannes, chargé comme un baudet, et au stade de la Rabine où je prends connaissance du système de gestion des sacs, simple et efficace: on est installés dans les gradins du stade et on laisse tout simplement son sac d'arrivée dans les gradins, chaque course ayant sa section réservée. le sac pour Arzon doit être emballé dans un sac poubelle numéroté fourni avec le dossard et va dans des chariots à lingerie prêts à monter dans le camion pour le stade d'Arzon. Dans les travées du stades on peut se poser, profiter d'une petite brise et de l'ombre, voire faire une mini-sieste entre les rangées - moins chaud que dans le barnum voisin où il y a des lits de camp officiels! Petit tour en ville acheter de quoi manger, avec un coureur rencontré dans les gradins; retour au stade à trainer en attendant le départ. Celui-ci est retardé d'une heure en raison de la chaleur: un peu casse-pied, ça ne change pas grand chose, c'est le préfet qui veut se couvrir... On trainasse, on papote,  on joue les agents d'accueil pour les coureurs qui arrivent avec leurs sacs; je tâche de gérer mes habituels tracas intestinaux d'avant course... Pour finir je rejoins le départ, très mal organisé quant à lui: coureurs entassés entre le village départ et la ligne; l'habituelle sono braillarde et sans intérêt... Pourtant la succession des arches de départ aurait permis de faire un sas confortable, et de faire un minimum de contrôle des sacs à l'entrée (agaçant de voir des gens partir avec une fraction de la réserve d'eau réglementaire...).

Le départ: une épingle à cheveux inutile "pour le plaisir des yeux" puis on déroule en laissant le port de Vannes à main gauche: le trajet que j'avais fait deux fois le matin même, mon hôtel étant tout près de la gare maritime un peu plus bas. Puis ce sont les chemins de la presqu'île de Conleau et les bords du côté vannetais du Golfe: pas vraiment maritime, plutôt la campagne  ou banlieue chic avec des bras de mer dedans; beaucoup de monde venu chercher de la fraîcheur. Puis, après un interlude campagnard, le long passage sur la plage, celui où on se mouille les pieds habituellement. J'avais rassuré un couple de coureurs danois: au lieu d'avoir une marée haute coef 110 comme l'an dernier, on a cette fois une marée basse de petit coef: l'eau devrait être loin! C'est effectivement le cas; incompréhensible d'ailleurs que la course de l'an dernier n'ait pas été décalée d'une semaine eut égard aux coefficients de marée, le facteur naturel le plus prévisible qui soit! On court sur les murets de bords de mer, sur les plages; on fait les beaux pour les photographes de course. Du jogging habituel, en somme; on remonte un petit ria pour basculer d'Arradon vers Baden, là ça court déjà moins. Le soir tombe; les frontales s'allument. On arrive au premier "vrai" ravito à Port-Blanc au son d'un petit baltringue sympa; après quelques fruits secs et autres Tuc, on repart tranquile: le ravito suivant est à quelques kilomètres, mais qui semblent déjà un peu longs...

Au ravito de Larmor-Baden je fais une pause plus longue: le temps de mettre les jambes en hauteur un peu, de prendre quelques portions de soupe... et de sortir les bâtons, qui ne m'ont plus lâchés jusqu'à l'arrivée. Dans ma tête j'avais découpé le trajet en six portions d'une trentaine de kilomètres; la première portion est avalée, très en avance sur les délais maximums que je m'étais fixé. Tout va bien! Quelques kilomètres au bord de l'eau plus loin, une première erreur de navigation: un petit escalier remonte du sentier; je moutonne après les coureurs de devant qui l'empruntent jusqu'en haut; en fait il fallait tourner à gauche après quelques marches. Il nous faut bien 500m pour nous rendre compte qu'il n'y a plus de balisage... On retourne en arrière, même si ma fidèle app de l'IGN m'indique qu'on pouvait retrouver l'itinéraire par un chemin détourné. Mais on a une conscience il faut croire... On finit par retrouver les bonnes indications et c'est reparti. C'est une constante sur tout le trajet: balisage remarquable voire surabondant à certains endroits, franchement insuffisant à d'autres, d'autant que la rubalise utilisée n'est guère visible de nuit. Mais bon, le jardinage, ça fait partie du trail! J'alterne petite course et "marche nordique", en grapillant pas mal de marcheurs au passage. Les jambes fatiguent un peu mais c'est plutôt un bon moment. Avant d'arriver au Bono la longue échancrure de la baie de Kerdréan donne quand même un petit coup au moral, même si les sections de chemin en planches permettent un bon trottinage (les bâtons y sont inutilisables, autant en profiter!). Nouvelle faute de nav' à l'approche du Bono: on emprunte une petite route, et il y a un tourne à gauche pour rejoindre le sentier que je loupe magistralement pour m'embringuer dans une longue montée entre les maisons du bourg... pour finir par arriver en quasi surplomb du ravito. Là, j'avoue n'avoir pas refait tout le chemin inverse mais avoir pris le premier raidillon disponible pour rejoindre l'itinéraire.

Au Bono je retrouve mon camarade de déjeuner; on papote, on mange; il décide de s'arrêter dormir un peu, moi je repars: trop de monde à mon goût; les ravitos ne sont pas dimensionnés pour le nombre de coureurs qui s'arrêtent pour se reposer. "Marrant ce patelin, il y a des clodos partout!" Je poursuis vers Auray, un long chemin assez monotone alors qu'apparaissent les premières leur de l'aube. Une fois passé sous le viaduc de la voix express, le trajet en ville le long du quai parait interminable... Mignon, ceci dit, le port d'Auray; je ne connaissais pas. Au sortir d'Auray le chemin diverge de ce qui était prévu en raison de travaux. On se retrouve à tournicoter dans des cités et des lotissements, ce n'est pas le plus beau paysage possible pour profiter du lever du jour. On redescend le long d'un ruisseau où le chemin est complètement défoncé, heureusement que j'ai les bâtons pour éviter de me flanquer à l'eau! Une fois repassé la nationale, sur la petite route qui la longe, c'est le vrai gros coup de barre: je n'arrive plus à garder les yeux ouvert, je ne marche plus droit... J'aurais dû profiter des bancs publics du port d'Auray! Je me trouve une entrée de champ et je ferme les yeux quelques minutes, en vrac. Espérons que l'agriculteur n'aura pas l'idée d'entrée dans son champ pleine bourre à cette heure matinale... Au réveil (une dizaine de minutes plus tard je crois) , ça va mieux; je tombe sur la route sur un gars sympa, un peu plus âgé que moi, qui a opté pour la marche nordique à un bon rythme, sans fioritures; on fait la route ensemble jusqu'à Crach, à travers la cambrousse, plutôt agréable dans la lumière du matin. 

A Crach, je prends un bon ravito, je me repose un peu; je nettoie mes pieds et change de t-shirt et de chaussettes. Une erreur, les chaussettes: mes Dymax au textile magique dont je suis très fier sont en fait un peu petites pour moi et la bande censée compresser les métatarses me massacre les orteils au fil des kilomètres... Après avoir réussi à trouver des toilettes (pas le point fort de l'organisation, our dire les choses gentiment), je repars; je retrouve mon comparse du déjeuner de la veille et du ravito du Bono, prénommé Christophe comme moi, et un autre gars prénommé Emeric. Après quelques tentatives en descente, on décide qu'on en a fini de courir et qu'on va finir ça tranquille en marche rapide tout en racontant des conneries. Programme largement tenu, surtout sur le dernier point! On retrouve le Golfe, dans sa partie la plus ostréicole; à Locmariaquer, les villas chic remplacent les moulins à mer. On arrive en vue de l'embarcadère quand il faut partir pour un long détour dans des coins assez quelquonques... Là on tombe sur une fille portant une robe blanche que Christophe connait un peu: c'est Maria; elle est assise et visiblement au bout du rouleau. On discute un peu, et on la convainc de repartir avec nous. Le grupetto est constitué, qui nous a amené presque jusqu'à Senné! Les kilomètres suivant sont parmi les plus durs de la course: grâce à l'heure de retard au démarrage, on est en plein cagnard; après les rues de Locmariaquer c'est le sentier en bord de mer, en plein soleil évidemment (ça change de ma Bretagne Nord). On finit par arriver à l’embarcadère; aucune attente, on enfile les gilets et on embarque sur le zodiac, direction Port Navalo. C'est vite fait, et ça fait du bien; sauf que les zodiacs ça tappe un peu et mon principal problème du moment est que j'ai effroyablement mal au cul!

De l'autre côté les 5km pour monter au ravito de la mi-course (qu'on attend come les méharistes attendent l'oasis promise) sont immenses; plus question de courir et le soleil tape dur. On voit des abandons se multiplier... En fait on aurait dû s'arrêter boire un coup aux bistrots du port, mais il n'y avait plus tant de marge que ça par rapport aux barrières horaires! A l'arrivée à Arzon, chacun disparait dans son coin. Je m'effondre à même le praticable pour une dizaine de minutes de sieste, avant de récupérer mon sac et d'aller me doucher. Ouf, ça ça fait du bien, même si ça pique dans les endroits privés... Je ne mange quasiment rien, mais je change de chaussures et je me prépare de la boisson isotonique pour mes flasques.

On réussit plus ou moins à se retrouver au départ; Christophe a disparu (il retrouvait sa fille qui arrivait de Chartres pour jouer les assistantes; la vie de famille a sûrement pris le dessus!); je laisse Emeric et Maria partir devant, le temps de finir de me préparer. Je pars alors que les volontaires sont en train de fermer boutique... je mets un peu le turbo pour rattraper mes camarades qui ont bien avancé; la côte est très découpée dans ces coins et les kilomètres ne passent pas vite. Le long de la côte des bateaux peinent à remonter le courant de marée, nous c'est un peu pareil. On finit par s'arrêter dans une buvette prendre un café et un verre d'eau; un coureur nous rejoint et s'offre un demi! Petite pause et ça repart; un autre coureur se joint à nous: Mickaël, un toulonnais qui devient le benjamin du groupe (je suis le doyen, pour le moment). Il a des crampes aux jambes et déguste lui aussi; il ne parvient pas à suivre notre rythme de marche mais alterne marche plus lente et périodes de course pour nous rejoindre. Ravito minimaliste à Port-Nèze, il ne faut pas trainer pour les deux prochaines barrières horaires. La température baisse mais nous aussi, et on arrive en soirée à Sarzeau, km120, dans la douleur (il y a un bon raidillon vers la fin). Maria s'effondre quasiment et est prise en charge par les volontaires; j'essaye de me reposer un peu et de prendre quelque chose qui ressemble à un dîner.

Au redémarrage, Maria réussit à repartir, bravement: on repart tous les quatre, à quelques minutes de la barrière horaire. On redescend vers le Golfe, c'est magnifique avec les dernières lueurs du couchant - mais on commence à avoir du mal à apprécier. Maria a mal tout le temps, moi pas mal aussi; Mickael déguste des guiboles manifestement... Un problème de balisage nous fait perdre du temps du côté de Saint-Colombier mais on parvient à retrouver le chemin. La nuit tombe; Emeric retrouve un copain à lui, on suit derrière, tant bien que mal, en papotant pour se donner du courage; il y a là tout une partie d'écluses, de murets et de passerelles dont on ne profite pas vraiment de nuit  mais qui doivent être magnifique de jour. L'arrivée au Hézo tournicote de manière décourageante. On finit par y arriver; on n'a pas beaucoup de temps pour se reposer mais je prends 10 minutes quand même, par terre dans un coin de la salle bondée. Je change de chaussette, pour en prendre des beaucoup plus confortables, où il y a même de la place pour les ampoules. Et on repart, pile au taquet de la barrière horaire... Mais la barrière suivante, celle de Senné, est beaucoup plus large: ça devrait aller.

Au sortir du Hézo, la mauvaise surprise du jour: à quelques centaines de mètres du ravito, un bourbier complet; on essaye d’éviter mais j'en ai quand même jusqu'aux chevilles. Youpi, juste après le changement de chaussette! Une de mes ampoules a crevé, j'ai un peu peur de l'infection... Pour ajouter à la bonne humeur, le balisage est très déficient dans cette partie, on perds un temps fou à deviner notre chemin. On finit par le retrouver, pour un des passages les plus moches du parcours: du bord de grand-route, vilain comme tout, jusqu'à trouver le passage qui permet de rejoindre les chemins. Avancée lente, Maria est au bord de défaillir et nous pas tellement mieux à vrai dire. Les 5km qui séparent le Hézo du point d'eau de Noyalo sont longs comme un jour sans pain. Après le passage du bourg de Theix-Noyalo, on en a tellement marre qu'on accélère le pas - d'autant qu'on sait bien qu'on sera des zombie dans les 20 derniers km, il faut gagner du temps... Du coup Maria et Micka n'arrivent pas à suivre; Emeric est parti devant; j'ai mauvaise conscience à les laisser derrière mais  j'ai la conviction que si je ne fais pas un effort maintenant, ce sera cuit. Après le passage souterrain de la route de Vannes à Sarzeau, il y a un long passage sur route dont je suis persuadé que c'est un faux-plat montant (en fait, presque pas). Au bout, deux tourne-à-gauche et on bascule vers Senné; le jour commence à se lever, mais c'est long! On tortille dans Senné pour arriver au stade; je suis au bord de la rupture. J'aurais dû dormir un peu, en fait, mais je pensais que le ravito était plus près qu'il ne l'était en vrai.

Au ravito, je m'effondre sur un lit, avec un minuteur à 15min; je me réveille en sursaut au bout de 10min, persuadé d'avoir trop dormi... Il n'y a pratiquement plus rien à manger; plus de café, quelques miettes de quatre-quarts et de pâtes de fruit. Le départ de la marche nordique est imminent, du coup les rares chiottes sont pris d'assaut... C'est assez catastrophique. Je repars tout seul en râlant, dans la fraîcheur du matin. Un grain s'approche, le moment de mettre la veste de pluie achetée à grands frais vendredi matin. Elle est nickel, mais gaffe aux ronces... Le tour de la presqu'île est long, mais de toute façon je ne calcule plus rien. Emeric me rattrape, on continue ensemble, avec un autre gars qu'on avait récupéré pendant la nuit avec qui je discute Trégor car il a de la famille vers Lannion. Au bout de la presqu'île on pirate quelques trucs au ravito de la marche nordique, en s'excusant auprès des volontaires qui nous laissent faire gentiment. Puis on se fait doubler à toute allure par la marche nordique; le premier est absolument impressionnant! Une dernière petite surprise: une fois rejointe la route de Senné à Vannes, il y a une dernière épingle à cheveux pour faire le tour d'une presqu'île... Eviemment c'était sur le plan de course, mais à ce stade-là j'ai juste l'impression qu'on n'arrivera jamais. Et quand finalement les volontaires nous font tourner à droite, je grogne: encore un détour! "Mais non, c'est le port de vannes, vous êtes arrivés!" Ah, pardon...

Derniers kilomètres, c'est l'émotion. J'accélère, il faut arriver... Les randonneurs de la marche solidaires sont en foule; un peu casse-pieds, on n'est vraiment pas dans la même course, ils ont dormi dans leur lit, eux! Et puis passé les écluses du port et les chantiers navals, je me remets à courir, c'est la fin! Les arches, la foule (avec un spectateur qui râle parce que je courre alors que les autres c'était la rando... toi, t'as de la chance que je sois crevé!), et finalement le passage. C'est fait. C'EST FAIT! 11h25, 40h et 25min après le départ, 39h56min de course déduction faite de la traversée en bateau.

Bon, immédiatement après, se rendre compte qu'il n'y a plus la veste de finsiher en taille M parce que les autres ont tout pris; prendre le L pour se rendre compte plus tard qu'elle n'est pas floquée finisher; ne pas trouver de podologues au stade parce qu'ils ont fini leur forfait horaire à 10h du mat... ce sont des contrariétés qu'on aurait pu nous épargner. L'amateurisme n'a pas que des bons côtés! Mais bon, après une bonne douche et avoir refait mon sac (en oubliant ma serviette, tant pis), je suis tellement heureux d'avoir bouclé que c'est oublié. J'avais vu Emeric sur la ligne d'arrivée: avec l'énergie du désespoir je lui avais mis 10 minutes. Je croise Micka qui tente de trouver un kiné (il n'y en a plus); il m'apprend que Maria a terminé aussi. L'autre Christophe a bouclé juste derrière elle, victime d'un gros coup de pompe vers la fin... Chapeau les potos, finir quand on souffre, c'est beau. Il y a des gens qui partent en groupe et qui se fâchent en chemin; nous on est partis seuls et arrivés copains.

Le reste n'est plus du ressort du récit de course. Taxi, train (j'aurai dû prendre une 1ere pour dormir mieux!), et le boulot qui attends à l'autre bout. Et puis, phénomène classique: à Senné, je jurai que plus jamais on ne m'y reprendrait; une semaine plus tard, je commence à réfléchir straégie de course pour la prochaine édition...

4 commentaires

Commentaire de Le Plume posté le 07-07-2019 à 17:07:48

Quelques précisions complémentaires sur le matos:
- veste de pluie RaidLight Hyperlight MP+: un peu cher mais génial (probablement fragile ceci dit)
- assortiment de t-shirts manches courtes variés, de diverses courses antérieures
- short RaidLight TrailRaider flambant neuf (je sais, il faut pas, mais pas le choix): bien MAIS slip intégré un peu râpeux, pour être franc il y a des endroits où ça n'aurait pas dû faire mal et où je me serais bien passé que ça fasse mal...
- chaussettes : j'ai parlé des Drymax trop petites; par contre les Monnet Trail Force, nickel

Commentaire de Le Plume posté le 07-07-2019 à 17:15:50

et contenu du sac:
- poche de 2l d'eau (c'est un peu trop mais je ne supporte pas d'en manquer)
- deux gourdes de 500m d'isotonique (aptonia ISO+ au début, cachets Isostar après), sous-dosée comme je fais toujours;
- barres variées: ClifBar pour les grosses fringales; Baouw pour l'entretien; barre aux dattes Aptonia ou pâtes de fruit pour les petits coups de mou
- une petite trousse à pharma au cas où, avec qques pansements à ampoules en plus (pas efficace sur les orteils!)
- de l'électricité! lampe Petzl Reactik et batterie de rechange (plus que suffisant vu la durée des nuits en cette saison); deux batteries de 5400mA pour le tél (deux autres dans le sac de mi-course); en fait une seule m'a suffit pour chaque moitié. Il est vrai que j'ai utilisé IphiGéNie plutôt qu'une app de running...
(j'avais aussi la ceinture Compressport, idéal pour le tél+batterie externe quand on recharge.)

Commentaire de augustin posté le 08-07-2019 à 14:44:23

Bravo! super récit, bien écrit, chapeau pour cette prestation! j'espere que l'orga saura pallier aux manquements pour l'an prochain quand tu reviendras :-)

Commentaire de Le Plume posté le 09-07-2019 à 11:19:00

oui je suis un peu sévère pour l'orga; j'aurais aussi dû parler de l'immense gentillesse des volontaires!

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