Récit de la course : Mt Fuji Climbing Race 2008, par Erwan Japon

L'auteur : Erwan Japon

La course : Mt Fuji Climbing Race

Date : 25/7/2008

Lieu : Fujiyoshida (Japon)

Affichage : 3939 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

20 commentaires

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2 autres récits :

Mt Fuji Climbing Race 2008: D+ 3,000 en 4h

Course du Mont Fuji: jusqu'au depart


La course a lieu un vendredi. Le 4eme vendredi du mois de Juillet.

Pourquoi ? Parce que le WE, il y a trop de promeneurs sur les pentes du Fuji.

Et comme la course part a 7h, je n'avais pas d'autre choix que de passer la nuit sur place.

En fait, pas de probleme, les organisateurs nous mettent en contact avec une agence de voyage, qui reserve des "ryokan" (auberge avec des chambres en tatami) en chambres partagees. 6,500 yens la nuit, avec les 2 repas. Tres raisonnable.

La veille j'avais donc pris mon apres-midi.

Ca c'est vue depuis le train qui mene a Fujiyoshida.

 

 Ca c'est le vainqueur de l'an dernier.

Bon, lui il monte en moins de 2h45.

On va pas essayer de le suivre...


Aucune queue au retrait de dossards

J'y rencontre gatelli, qui venait d'arriver le matin meme au Japon.

Il avait un peu peur de ne pas recuperer de son long trajet avant la course.

 

 

 

 

Le soir, vers 18h avant d'aller au Ryokan (auberge).

Le Fuji, qui s'etait cache toute la journee, commence a pointer son bout du nez.

 

 

Coucher de soleil sur Fujiyoshida.

(Vue depuis l'auberge)


Juste avant le diner, le Mont Fuji est enfin degage


 
Le repas du soir
On etait en chambre de 8, tous participants a la course du sommet.

Donc on a un peu discute de la course le lendemain.

Toutefois, le petit dejeuner etant prevu a 4h, on a vite eteint (vers 21h)

 

 

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Le petit dejeuner
A 4h du mat, je suis pas capable de manger autant de riz moi...

 

 

Tout le monde est un peu stresse.

La meteo est bonne.


A 5h, je quite l'auberge.
Et le mont Fuji a de nouveau disparu.


5h30, le soleil se leve.


Sur le chemin entre l'auberge et le depart.

Des rizieres en terrasse.

 


Ca c'est la coupe pour le vainqueur.

En fait celle la il ne la garde pas. Mais il recoit plein d'autre trophes qu'il peut garder.

 

 

 

 

Je me suis fait faire un bandage gratuit sur la cuisse droite dans un des stands.

Et deuxieme petit dejeuner, avec un menu plus habituel pour moi: pain confiture.


La queue pour les toilettes

Et le soleil est de sortie. Il a pas fait les choses a moitie.

Ca tape.

Fort.


Et le mont Fuji est de retour ! L'arrivee, c'est la-haut... 3000m plus haut.

La premiere moitie de la course s'annonce chaude !

 

Je choisi de me metre sur le cote droit (a l'ombre) pour attendre le depart.

Il y a deux zones pour le depart: les dossards a 4 chiffres (les 2/3 des coureurs), derriere, et les autres, devant.

Comme les etrangers recoivent un dossard a 2 chiffres, pas de probleme pour aller dans la zone a l'avant.

C'est un avantage certain pour eviter les bouchons lorsque le chemin devient etroit.

Toutefois, meme de derriere, il y a le temps de doubler avant que ca bouchonne vraiment.

Car les 8 premiers km sont en pente et sur route. Donc largement le temps de doubler... ou de se faire doubler.


Derriere moi, plein de monde...

 



Un specialiste de l'ultra.

Avec tout son barda, il finit en 4h27mn16sec, donc avec un peu plus de 2 minutes d'avance sur la barriere horaire.

 

Lui c'est un specialiste aussi.
Et pas des moindre. 10 victoires a la montee du Mont Fuji a son actif, et un meilleur temps de 2h36.

Meme si a 46 ans il n'est plus dans les premiers, il continuer de grimper vite. Tres vite.

Il a d'ailleurs un des 20 dossards "bleu". Les dossards "elites".

 


Un sapeur pompier.


3 minutes apres, ca y est la course etait lancee...


Compte a rebours.

3-2-1

Ca y est c'est parti.

 

Jusqu'a la 5eme station 

Ca ressemble plus au depart d'un 10km qu'a celui d'une course qui va durer plus longtemps qu'un marathon.

Tout le monde va vite, tres vite.

 

Apres 500m plat, on tourne a gauche, et on commence alors a monter.

Il n'y aura pas de pause.

Au loin, on voit le sommet qui nous attend. Ou du moins, qui attend ceux qui vont pouvoir le monter en moins de 4h30
Il est 7h30, mais il faut deja chaud. Tres chaud.

J'ai prevu de courir jusqu'a Uma-Gaeshi. Mais le chemin, je suis en train de le decouvrir.

On est pas beaucoup dans cette situation. D'abord, autour de moi, ce sont essentiellement des dossards a 3 chiffres: les finisseurs de l'an dernier.

Ensuite, plus de la moitie des dossards a 4 chiffres (ceux qui n'ont pas participer ou etaient hors delais l'an dernier) on deja participe _pas obligatoirement fini_ a cette epreuve.

Enfin, beaucoup de coureurs font des "OFF" de reconnaissance.

Si la deuxieme partie (au dela de la 5eme station) n'est pas ouverte avant debut juillet, ce n'est pas le cas de la partie basse.

 

On longe le Asama Jinja. Impressionnant les cypres Japonais.

On vient enfin de rejoindre l'ombre. Ca donne un peu de fraicheur.

Mais c'est pas suffisant.

Sur la route, qui grimpe bien regulierement, la sueur des coureurs de devant ressemble au premieres gouttes de pluie sur une route seche.

 


Heureusement que j'ai amene une bouteille (1/2 litre) avec moi.

 

Apres 35 minutes, toujours pas de ravitaillement en vue.

Pourtant, j'ai l'impression d'avancer a un bon rhytme. Limite meme trop vite.

Et sur mes plans, c'est marque, "sommet en 4h: ravitaillement de Nakano-Jaya 35mn"

 

Une minute plus tard, il apparait enfin.
Ben ca alors, j'ai deja du retard sur ma table de marche ! Avant meme la moindre defaillance, le moindre incident technique. Ca veut dire que les 4h, ca va vraiment etre dur.

 


Apres ce premier ravitaillement, la route continue.

Raide. Tout le monde lutte contre la chaleur, et on voit bien que certains sont dans le rouge.

D'ailleurs on commence a doubler des marcheurs.

 


A l'approche de Umagaeshi. C'est la que dans le temps les chevaux faisaient demi-tour, Et les hommes commencer la monter a pied. Car ca devient trop raide.

Maintenant, c'est le debut du chemin de randonnee

 

A ma monte: 1h deja depuis le depart. Au moment ou je m'appretais a marcher, j'apercois enfin le deuxieme ravitaillement (et premiere barriere horaire).

 

L'entree du chemin.

Juste apres, c'est le ravitaillement.

Ca bouchonne pas, mais c'est limite.

Pour les concurrents plus lent, c'etait le premier gros bouchon.

Je passe sur le tapis en 1h01. Deja 2 minutes de retard sur le plan des 4h.

 


Ravitaillement bien fournit: eau, boisson isotonique, ume-boshi, etc...
Et c'est reparti !

 

La ravitaillement vue d'en haut.

 

 

Sur le chemin, des passages etroits, avec des enormes trous artificiels pour empecher les glissement de terrain. Pas facile a negocier ces passages.


On est donc a la queue-leu-leu sur les cotes.

Mais le rhytme est correct. Juste ce qu'il me faut.

Le trou est bien plus profond qu'il en a l'air sur la photo

 

On est bien sur plus en train de courir, mais on est passe en mode marche rapide.

Il y a cependant pas mal de passage ou on peut depasser sans probleme. J'ai toutefois decide de menager mes forces maintenant que j'ai eviter les bouchons. Car a present, la course, la vrai, dans ma tete, c'est ce qui se passe apres la 5eme station. Alors je reste dans le rhytme imprime par la foule.

 

Le chemin devient de plus en plus etroit, mais le rhytme est parfait pour reprendre un peu de force.

Et il fait toujours chaud.


Le ravitaillement de la 3eme station.

Je sors mon apareil, prend une photo, sors ma bouteille, mange une umeboshi, prend un bout de banane, laisse un volontaire remplir ma bouteille, boit 2 verres de boisson isotonique, m'asperge la tete d'eau.

Et je repars.
 
La quand j'ai voulu remettre le bouchon: surprise.

Je n'ai plus le bouchon. Je reviens 20 metres en arriere. Mais pas facile a contre courant. Pas de bouchon en vue. Je perds environ 2 minutes a cet endroit. Et je decide de repartir, en gardant ma bouteille bien droite dans mon sac banane. Et d'en acheter une au refuge de la 5eme station.

Je sors mes gants et ferme la bouteille avec le pouce du gant. Ca permet de ne pas perdre trop d'eau avec les secousses de la marche. J'aurais jamais du heziter a continuer mon chemin a cet endroit la.

 

Un concurrent avec un chapeau en forme de Mont Fuji.

Il aura une fin beaucoup plus delicate, mais finira dans les temps.

 

Le chemin est etroit, mais pas mal d'endroit pour doubler.
Des que la pente devient plus faible, tout le monde se remet a courir.


Enfin, on arrve sur la route.

En fait, on ne fait que 150m sur cette route. On la traverse, et apres une petite epingle a cheveux, on repart sur le chemin de randonnee. Au dessus de notre tete, la 5eme station.

Deuxieme barriere horaire. Je me prepare a acheter une nouvelle bouteille, mais surprise, je vois a l'entree une bouteille vide abandonne visiblement par un des concurrents devant moi a proximite d'un sac poubelle.

Je lui vole son bouchon. Et repars rassure sur la suite de mon hydratation.

Ma montre indique juste 2h. Mon retard est passe a 6 minutes par rapport a mes plans pour passer sous les 4h. Autant dire que je peux faire une croix dessus. Ca va etre plutot 4h10-4h15 sans defaillance.
Dans tous les cas, je ne veux pas etre rejoins par le gros de la foule, et me retrouver coincer dans les bouchons des concurrents qui finissent en 4h30.

Grace a la marche rapide depuis Umagaeshi, je suis plutot en forme. La grosse chaleur a disparu (normal, on est maintenant a plus de 2000m d'altitude).

C'est le debut de l'ascension, la vrai.

 


Course du Mont Fuji 5eme station au sommet


Dans ma tete, la course commence la.
C'est en effet a partir de la 5eme station que 99% des randonneurs commencent l'ascension (normal, c'est le point le plus haut accessible en voiture/bus).

Un representant d'un magasin de sports distribuait des PowerGels au ravitaillement de la 5eme station. J'en ai donc pris un.

Pas vraiment mon parfum prefere mais bon...

En quittant la 5eme station, on se retrouve tout de suite sur un petit chemin.
Impossible de depasser, mais pas vraiment de bouchons.

Ce passage dans les buissons est assez stressant pour gens qui sont un peu juste sur le chrono.

En effet, il est tres difficile voir impossible de doubler, et comme cela fait plus de 2h depuis le depart, certains coureurs commencent a etre en difficultee. Le rhytme de ce passage, pas tres long se regle sur les coureurs les plus lent.

Autour de moi, le rhytme restait cependant raisonable. Pas tres rapide, mais pas trop lent non plus.

 

Rokkakudo

 

Peut de temps apres, on se retrouve sur un chemin suffisament large pour depasser.

Et on rentre dans les nuages.

Enfin, la lourde chaleur qui nous poursuivait depuis le depart commence a se dissiper.

 


On est environ a la 6eme station, et la, un ravitaillement non marque sur la carte.

Peut-etre en fait un ravitaillement organise par des spectateurs et non pas par les organisateurs. En fait, sur toute la derniere partie, on rencontre des spectateurs qui ont fait le deplacement et qui distribue du sucre, du sel, des ume-boshi, voire de la boisson...


La j'ai demande a un spectateur de me prendre en photo.

Aucun probleme pour doubler, et c'est a partir de cet endroit que mon rhytme commence a etre plus rapide que la plupart des gens autour de moi. Je n'ai pourtant pas accelerer, mais beaucoup semble avoir tout donner jusqu'a la 5eme station, alors que ce n'est que la mi-course. De mon cote, j'ai reussi a bien reprendre mon souffle entre la fin de la partie route, et la 5eme station.

En plus, il fait beaucoup moins chaud qu'en bas.
On monte dans des especes de graviers, et ce n'est pas facile de progresser. Les pieds se derobent facilement...


(L'ombre noir en haut a droite et en bas a gauche sur cette photo et sur plein d'autres, c'est un probleme de mon apareil photo; le clapet qui protege l'objectif ne veut plus s'ouvrir completement depuis que de la poussiere s'est infiltre dedans lors de mon ultra debut Juillet)

Sur certains de ces refuges, il y avait des distributions d'eau.

Et dans tous, on peut acheter a boire (coca, eau, boison isotonique, bierre, etc...)

Il est donc interessant d'avoir un peu de monnaie sur soi si on veut pouvoir se ravitailler.


Impossible de progresser sans mettre les mains.


Cela fait un peut plus de 3h que l'on est parti. Au fond, on voit le refuge de "Horaikan"

 

On reste dans les chemins rocheux. Meme si ce n'est pas tres clair sur la photo, il est en fait assez facile de trouver un espace pour doubler. Par contre, pour prendre les photos, c'est pas facile. Obliger de se mettre sur le cote, de s'arreter, et avec les gants, pas facile de sortir l'apareil et de prendre les photos.

 

 

 

Apres Horaikan, on quite les rochers pour retrouver les graviers.

C'est plus facile pour prendre les photos. Et c'est aussi tres facile de doubler dans cet endroit.

Je monte a peu pres toujours au meme rhytme, et je depasse beaucoup de concurrents. Je ne ressent pas de probleme du a l'altitude, mais beaucoup de coureurs sont a bout de souffle, en train de se tapper le mur a plus de 3000m d'altitude.

Juste avant d'arriver au refuge de "Gansomuro", alt 3,250m

On voit au fond 2 spectateurs qui sont montes pour nous encourager, et qui distribues des mini-portion de boison isotonique (qu'ils ont amene jusqu'ici a environ 3500m d'altitude), ainsi que des morceaux de gateaux sucres. 

La c'est plus proche de la terre battue que des graviers. Tres facile de progresser.

On arrivce au niveau des neves.

Juste apres, on passe la derniere barriere horaire.

3h31 depuis le depart.

Autour de moi, tout le monde a l'air d'accord: impossible de viser les moins de 4h.

Par rapport a mes previsions, on a en effet 5minutes de retard. J'ai donc rattrape un peu du retard depuis la 5eme station, mais cela parait impossible de gagner 5minutes sur la derniere partie.

 


 
Au dessus des nuages. Dommage pour l'ombre noire dans les coins...

 

Le premier "torii" blanc. Mukaekusushi Jinja

On est a la 9eme station

 

Un des coureurs derriere moi me propose alors de prendre ma photo.

Je lui passe donc mon apareil.

 


Mais il appuye pas vraiment au bon endroit...


 
Apres quelques explications du fonctionnement.

Un leger mieux.

 


En regardant plus tard la date des photos, il y a peu pres 40 secondes de decalage entre la premiere, celle que j'ai pris du torii, et la derniere.

Si je voulais passer sous la barre des 4h, ce n'etait pourtant pas le moment de perdre du temps a prendre des photos. (Mais a ce moment, je penser finir en a peu pres 4h05, donc je ne suis pas a 30 secondes pres).


 
Ca y est, le dernier portique avant l'arrive.

Je regarde ma montre. Mince, elle est justement en train de passer a 4h00mn00

 


Les derniers escaliers.

Et l'arrivee.


4h00mn34sec


Umagaeshi: 1:01:40
5eme station: 2:00:26
8eme station: 3:31:09
Sommet: 4:00:34


Classement masculin 382/1105
Classement general 394/1152

(On etait 2666 au depart, mais la chaleur et les barrieres horaires ont fait des ravages).

 

Course du Mont Fuji: la descente


Lorsqu'on franchit l'arrivee, on nous donne un minuscule papier ou s'est inscrit en Japonais:

"Certificat Finisseur".

En fait, c'est a echanger avec la medaille reservee au finisseurs une fois redescendu.

 

Car oui, lorsqu'on a franchit la ligne d'arrivee, on est loin d'avoir finit la course.

Il faut en effet re-descendre. Pas jusqu'en bas, mais jusqu'a la 5eme station, ou un systeme de navette de bus nous ramene a la mairie.

Et pour etre bien sur de bien penaliser les participants un peu trop lent, surement pour etre sur qu'ils ne se representent pas deux fois sur cette course (mais c'est pas un gros success, beaucoup de gens se re-inscrivent d'une annee sur l'autre, y compris bien sur parmis ceux qui ont fini hors delais), il y a un temps limite pour les rejoindre les navettes. Les sacs qu'on a laisse en bas au depart, on les recupere avant de prendre le bus.

La derniere navette part en effet a 13h. Comme le depart a lieu a 7h, et que le temps limite pour rejoindre le sommet est de 4h30, ca veut dire que quelqu'un finissant pile-poil dans les delais (4h30) a juste 1h30 pour redescendre a la 5eme station. (D- 1,500m. Faut trotiner doucement).
Et pour quelqu'un qui finirait avec 15 minutes de retard sur les delais, ben ca lui fait autant de moins pour redescendre.

Apres la derniere navette:

ben y'a des bus, mais ils vont a Kagawaguchi-ko. Du coup, faut reprendre le train ensuite pour revenir sur Fujiyoshida (ou les coureurs ont tous laisse leurs sacs)

Il y a aussi, et c'est surement la meilleure methode, des spectateurs qui sont montes en voiture puis a pied pour encourager des camarades de clubs. Euh re-descendent en voiture, et certains font office de taxi pour les malheureux retardataires.

 

Au sommet, on peut manger (Ramen, Riz au Curry, etc...), boire une bierre, etc...

Personnellement, je me suis contente d'acheter une bouteille (1/2 litre) de boisson isotonique (Pokari) pour la descente.


 
La longue rangee des coureurs visant encore le sommet.

 


Devant le cratere.

Vilain contre jour.

 

La mer de nuage vue depuis le sommet.

A cause du contre-jour, on voit pas tres bien, mais sur la crete, on devine les coureurs en train de viser le sommet.


 
Encore un vilain contre jour.


 
Apres environ 15 minutes passees a tournoyer au sommet, j'entame la descente.

Le chemin est different de la montee. En particulier, on ne passe pas dans les roches.

On suit un chemin (8-9km) dans la cendre volcanique.

C'est moins casse-pattes que les graviers mais ca rentre partout...


 


Un prof d'anglais qui travaille dans une ecole a Fuji-Yoshida (la ville au pied du Mont Fuji).

Il a finit quelques secondes derriere moi.

Bien sur, il est venu regulierement reperer les lieux (et c'etait sa 3eme participation a cette course).

 

J'ai fait toute la descente en discutant avec lui de marathon au Japon (il a deja couru Kawaguchi-ko, Naha, et Nagano, alors que moi j'ai couru Ohtwara, Tokyo, Sakura, Arakawa et Koganei-Koen donc on a des experiences un peu complementaires).


 
Moi vers le debut de la descente. Le poncho en plastique, je l'ai mis au sommet.

En fait, c'etait pas indispensable, mais ca m'embettait presque de l'avoir trimbaler pour rien.

La personne a gauche, c'est une randoneuse "normale"

On devine que les participants sont en train de trotiner, et on voit bien la poussiere volcanique...


 
La seule plante visible au dessus de 3000m sur le Mont Fuji

 

 


Apres quelques virages, la couleur passe du chemin passe au rouge.

 

 

Lorsqu'on rejoint la vegetation, on sait qu'on est bientot arrive.

 

 

Ca c'est une cariolle que les randonneurs epuises louent pour faire le dernier km jusqu'au parking.

Les chaussures a l'arrivee etait en fait plutot abimees.

 


Toute cette poussiere qui s'est infiltree dedans.... Les chaussettes etaient neuves, mais je l'ai ai jete.

Impossible de les nettoyer.

Les sacs etaient ranges par ordre de dossard. A chacun de retrouver le sien.

Et a cet endroit, on nous distribuait des Onigiri

J'ai mange les miennes dans le bus...

Ca c'est des bols de soupe de pates (Udon), qui etaient distribue devant la mairie.

Tres bon !

 


Aussi des bananes et du the.



Y'avait meme des douches...

 


Mais avec une queue monstre.

Je me suis juste lave les pieds dans un des lavabos des toilettes de la mairie...

 


 
La remise des prix.

Les 10 premiers, dont 8 en moins de 3h !

 


Un mot sur les taux de finisseurs:

Il y avait 3,042 inscrits, 2,666 partants, 1,152 finisseurs (1,105 hommes, 47 femmes), soit des taux de 43.2% (hommes: 44.1% femmes: 29.2%).
Ca donne une idee du niveau pour pouvoir finir dans les temps. Car le temps limite de 4:30 pour D+ 3,000m, c'est quand meme severe.

Chez les etrangers, le resultat est encore plus catastrophique:

On etait 36 inscrits (28 Hommes et 8 Femmes)

Au sommet on est que 12 (10 hommes, 2 femmes)

Et sur les 12, il y avait 2 coureurs invites (vainqueur d'une course similaire en Malaysie), et 6 residents au Japon.

Sur les non invites non resident: ils etaient 16 au depart (13 hommes 3 femmes) et 3 a l'arrivee (2 hommes et 1 femme) soit 18.7%.

Je pense que deux facteurs expliquent ce tres faible resultat:

*) les courses similaires aux US ou en Europe n'ont pas des barrieres horaires si severes

*) l'acclimatation: il faisait tres chaud au depart, et mieux vaut etre habitue a ce climat

*) la litterature donnant des conseils tres utile pour bien preparer cette course est uniquement en Japonais ou presque 

20 commentaires

Commentaire de akunamatata posté le 13-08-2008 à 08:23:00

geniale cette course!
merci pour les photos du debut, j'espere que tu pourras resoudre le ptit pb d'upload pour le reste ;)
vraiment une course depaysante pour nous vu de France.

Commentaire de may posté le 13-08-2008 à 11:08:00

j'adore tes récits!!!
et j'espère bien qu'un jour j'irai au Japon, une "petite" course comme la Sakura Michi me fait tellement rêver!!!!
j'attends avec impatience la suite de tes photos!!!!! merci ;o)
May

Commentaire de claude 34 posté le 13-08-2008 à 13:21:00

Vivement les autres photos.
Chouette récit.

Commentaire de Françoise 84 posté le 13-08-2008 à 16:43:00

Vraiment super ton récit!!! Je reviendrai voir la suite des photos, ça fait rêver!! Bravo pour ta gestion de course!

Commentaire de Rag' posté le 13-08-2008 à 21:02:00

Merci et bravo!
Sans photo, c'est un peu plus magique.... L'imagination prend le dessus.

Commentaire de calimero posté le 13-08-2008 à 22:44:00

Quel dépaysement et quel courage!!
Tu m'a partager un instant de cette course d'un autre monde!
Vraiment fabuleuse et réussie cette belle aventure

Commentaire de Lolarun posté le 14-08-2008 à 02:36:00

Magnifique et bluffant une fois encore ! Hâte que tu réussisses à charger toutes les photos même si de les deviner à la lecture de tes commentaires suffit déjà à nous faire rêver. Les premiers clichés du Fuji jouant à cache cache sont très sympas... à se demander comment un géant pareil peut parvenir à disparaître!
un grand bravo à toi et un gros merci pour ce récit made in Asia

lola

Commentaire de claude 34 posté le 16-08-2008 à 22:29:00

arggg!!!!!!!!!!!!!! il manque encore des photos.
Ca devient un feuilleton ton récit. Encore superbe en tout cas :))

Commentaire de Epytafe posté le 17-08-2008 à 12:24:00

Magnifique reportage ! Merci Erwan

Commentaire de claude 34 posté le 17-08-2008 à 12:59:00

Voila c'est tout bon...
Ca valait le coup d'y revenir.
Et ça donnerait envie d'y aller.
Encore merci pour ton cr sympa.

Commentaire de jepipote posté le 17-08-2008 à 14:09:00

j'attendais avec impatience de voir le CR en entier, superbe, dépaysant, et apparemment très dur!! félicitations.

Commentaire de tindUp posté le 17-08-2008 à 17:19:00

Somptueux récit d'une épreuve hors norme...
Belle perf malgré un certain déficit de D+ !

"seishin ittô nanigoto ka narazaran"

Félicitations & un grand Merci

Commentaire de JLW posté le 17-08-2008 à 22:17:00

Très dépaysant en effet et impressionnant en même temps. Quel dénivelé, quel départ et ces paysages d'un autre monde. Merci Erwan pour ce récit de l'autre bout du monde.

Commentaire de Velveteethol posté le 18-08-2008 à 10:20:00

Les photos font réver (même si je m'attendais à un sommet un peu moins "domestiqué" de plus sauvage). La course un peu moins...
Y'a l'air d'avoir énormément de monde sur le parcours.
Félicitations.

Commentaire de Mustang posté le 18-08-2008 à 23:48:00

Bravo Erwann, superbe récit, bravo pour ta perf!! tes photos!!!
C'est une montée particulièrement spectaculaire!!!

Commentaire de Souris posté le 19-08-2008 à 00:04:00

Merci Erwan de nous faire voyager!!! ça donne envie... Encore merci et Bravo.

Commentaire de Yannael posté le 20-08-2008 à 13:40:00

Superbe ce récit avec tout plein de photos. Beaux paysages.
Bravo pour ta course.

Commentaire de mysterjoe posté le 03-09-2008 à 13:48:00

pfiou!!!
bravo pour ta perf' et ton récit, c'est vraiment une épreuve impréssionante, je reverais de participer a un tel challenge physique et d'organisation, m'enfin d'ici là peut être un jour sur une course on se croisera, bonne continuation à toi et continue de nous offrir de tel recits, c'est magique, merci!

Commentaire de Gadou 42 posté le 11-10-2008 à 12:01:00

juste : bravo ! !
super ton compte rendu et photos ! ! !

Commentaire de Jay posté le 16-04-2010 à 08:48:00

second récit que je lis .. j'adore ce dépaysement.. très belle course .. merci pour ton récit bien imagé... je me retrouve dans ta façon de raconter et de prendre des photos tout le long du parcours... bon certe je cours nettement moin vite que toi ..

bravo !

Jay

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