Récit de la course : La Course du Sanglier 2018, par Cabri_89

L'auteur : Cabri_89

La course : La Course du Sanglier

Date : 8/5/2018

Lieu : Cerny (Essonne)

Affichage : 1028 vues

Distance : 21km

Objectif : Se défoncer

4 commentaires

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La Course du Sanglier Rôti !

Après une bonne première expérience lors du Trail des Grenouilles à la Brie des Morins, j'ai vite envie de trouver une course au profil similaire. 

La Course des Sangliers répond bien aux critères, la date du 8 mai est impeccable, et en plus le prix du dossard est abordable ce qui est appréciable. Banco.

 

AVANT COURSE


Départ à 8H15 de la maison, 50min de route et me voilà arrivé au Stade de Cerny, lieu du départ et d'arrivée.

La crainte principale c'est la chaleur, la journée s'annonce chaude. Certes le beau temps est toujours appréciable, mais courir en plein cagnard c'est éprouvant, en tout cas me concernant, je supporte difficilement.

Le temps de me garer et de me tartiner entièrement de crème solaire pour ne pas cramer, j'arrive à 9h15 dans le hall. En à peine 5 minutes me voilà inscrit, organisation super efficace !

Je récupère le cadeaux offert aux participants (des gants), met en place le dossard et essaye de bien ajuster le sac pour être le moins gêné possible. Un oeil sur le parcours, 6 côtes à priori au programme, et 5 ravitos. 



Le sac d'hydratation n'était donc pas indispensable, mais le départ est dans 15 minutes et c'est un peu juste pour retourner à la voiture.

9H30. Je me rends près de la ligne de départ pour observer le départ de la Course des Marcassins (11km). J'essaye de repérer David SMFC mais en vain, le peloton est très dense.

Un petit tour aux WC, puis direction la ligne de départ pour le 21km. Vu que j'arrive dans les derniers, je me retrouve proche des premières places, en deuxième ligne tout à gauche.


KM 0 - Du départ au ravito 3


Mini Briefing, et coup de canon pour lancer le départ !

Dossard 228 (en bleu) tout à droite, en train de manipuler mon téléphone.

 

Comme pour les marcassins, le peloton est dense, et ça part vite devant pour les favoris évidemment.

Je pars prudemment sur les premiers mètres, d'autant que je manipule mon téléphone pour mettre Strava (qui au final va se couper au bout d'à peine 2 bornes...), puis une fois dans le faux plat descendant à la sortie du stade, je commence à doubler le gros du peloton pour remonter des positions puisque je suis déjà bien trop loin aux alentours de la 100ème place. L'objectif est de partir un peu plus vite que la dernière fois pour êtres pas trop loin du top 30-40.

Les premiers km sont quasi plats, à travers champs, un peu sabloneux, avec le soleil qui tape, je ne me sens pas très à l'aise avec le serrage de mon sac, et vois les premiers déjà au loin. J'essaye de trouver le bon rythme, ni trop lent ni trop rapide, pas évident, j'ai l'impression de ne pas avoir la grande forme, mais je remonte des positions peu à peu.

Première photo vers le 2ème km. Je suis alors aux alentours de la 65/70ème place. 


Nous attaquons ensuite la première difficulté du jour, qui commence par un faux plat montant puis une montée en sous bois, avec un passage de quelques minutes en monotrace.

Après un replat le long des champs de colza, on atteint le premier ravito, qui sert de bifurcation avec le 11km. Je décide de ne pas m'arrêter et refuse donc poliment le verre d'eau qu'on me tends gentiment. Pour le 21km, on prend à gauche, et on attaque un long faux plat montant en plein cagnard. 

Mon rythme n'est pas mauvais, je gagne du terrain sur ceux qui me précèdent, mais j'ai du mal à être positif car je supporte mal la chaleur et je ne me sens pas au top. 

Après une partie en sous bois puis une partie au soleil courte mais éprouvante, on attaque une belle montée progressive en monotrace, et qui se raidira au fur et à mesure pour finir par des rochers où l'on dit évoluer en s'aidant des mains. Je suis bloqué dérrière un concurrent mais je ne peux pas aller plus vite, je suis parti un peu fort sur la première partie de la montée.

D'ailleurs arrivé au sommet, je perd vite du terrain à la relance car j'ai besoin de récupérer et je me fais doubler. Heureusement pour moi, la descente est assez technique, avec des obstacles à franchir. C'est mon point fort, je vais pouvoir envoyer et me refaire un peu. 


Sommet de ce 21km

Au sommet (environs 35ème)

 

Je réussis à revenir sur un coureur, puis à la sortie des bois sur une petite partie plate à travers champs, j'essaye de ne pas faiblir pour passer vite la partie au soleil et revenir en sous bois.

De retour dans le bois, je remonte sur un concurrent et une nouvelle montée nous attends. Au loin, à 30-40s, 4-5 concurrents sont dans la bosse. Cela me fait un petit objectif à court terme.

Contrairement à celui qui m'accompagne, je n'arrive pas à monter au train, celà m'épuise. Je décide donc de marcher activement 15s pour récupérer, puis je place une mine pour abréger la durée de l'effort. Plus violent, mais finalement plus efficace qu'une montée au train. S'en suit une longue partie en sous bois, avec des changements régulier de trajectoires pour éviter la boue. J'appercois à 10-15s un maillot jaune régulièrement entre les arbres. Objectif, revenir au train.

Après 4 ou 5 minutes de "poursuite", je reviens sur lui, il sont en fait 3 à se suivre. Je reste en queue de groupe pendant quelques minutes. Le rythme est assez bon, on est au frais, et ça fait du bien de ne pas être seul, on prends du plaisir à crapahuter dans les bois. Après quelques minutes, on arrive au Ravito 2 et le groupe se disperce entre ceux qui continuent et ceux qui s'arrêtent. Je prend un verre d'eau, un bout de banane et quelques raisins et je repars comme une balle dans une descente.

En sortie de descente, je reviens sur quelques concurrents, et la vue de la course est dégagée sur plusieurs centaines de mètres.

Je vois pas mal de monde, et du coup celà m'euphorise un peu et j'accèlère le rythme. Le problème c'est que j'en n'ai pas beaucoup sous la semelle visiblement car après 5 minutes je suis obligé de ralentir. J'ai l'impression de faire le yoyo mentalement, et après 5-10min de plat en plein soleil, on  commence à revenir vers la ligne d'arrivée et pour ça on attaque une montée régulière sur route gondronnée, l'horreur ! A quelques mètres devant moi, un concurrent monte à un rythme régulier. Je m'accroche pour rester dérrière lui. Clairement, s'il n'était pas là, je pense que je serais en train de marcher. Ce concurrent sera mon "ange gardien mental", car il va me tirer pendant toute la seconde partie de la course grâce à son rythme régulier et solide en montée.


Du ravito 3 jusqu'à l'arrivée.


On arrive au ravito 3, qui est au même endroit que le 2 mais dans l'autre sens. Je bois un coup et je repars. Après une partie en sous bois, une nouvelle descente, avec des gros cailloux, des racines, des ornières etc. Je fonce un peu comme un barge, mais je suis vraiment à l'aise sur ces terrains, et je rattrape lentement mais surement deux nouveaux concurrents.

Mon ange gardien qui n'est jamais bien loin me rattrappe. Je m'accroche à nouveau à son rythme mais c'est compliqué, dans la ligne droite à travers champs qui prècède le 4ème ravito, il s'éloigne un peu d'une cinquantaine de mètre. Je fini par le rejoindre et je zappe ce ravito en refusant une nouvelle fois un verre d'eau que l'on me tends toujours aussi gentiment par cette chaleur ! On attaque une montée en sous bois, large mais accidentée, et très vite je suis obligé de marcher. Mon ange gardien me redouble et me lance un "courage" au passage. Je lui rétorque que c'est lui qui me tire depuis des km. Il me dit de m'accrocher dérrière lui, ce que je réussit à peu près à faire, en serrant les dents et la tête dans le guidon. 

Comme d'habitude depuis le début de ce 21km, j'envoie une bonne mine dans la descente, toujours sous le regard assez interloqué des autres courreurs. Je suis à nouveau en période de courte euphorie. En effet, on va sortir du sous bois, et une nouvelle fois la vue est dégagée sur la course sur plusieurs centaines de mètres, ce qui a pour effet de me motiver à remonter tout ce monde que j'aperçois. Mais c'est piégeux car les distances sont importantes et je n'ai évidemment pas les ressources de faire une si grande remontée. Les 2 derniers bornes sont à travers champs en plein cagnard. Après 500m de bonnes factures où je remonte une ou deux personnes, le contrecoup se fait sentir, je refaiblis, il reste 1,5km et je n'arrive pas à me faire suffisamment mal. Mon ange gardien me repasse et cette fois je lâche prise au train dans les champs, il terminera 15-20s et 2-3 places devant moi.

Le dernier ravito est à 1km de l'arrivée. Je ne devrais pas m'arrêter, mais je suis un peu rôti et je ne résiste pas à la vue d'un verre d'eau fraiche que me temps un petit garçon ! Deux concurrents en profitent pour me redoubler. Je réussis à en reprendre un, mais l'autre restera à 20-25m devant moi jusqu'à l'arrivée.


Dernier km : il a plus l'air très frais le bonhomme.

 

Le dernier kilo est constitué d'une longue ligne droite en faux plat suivie d'un tour de stade très long par l'extérieur. Ma position est stabilisée, je pourrais forcer pour tenter de reprendre deux ou trois coureurs qui sont à moins de 20s devant moi, mais le cerveau n'a pas envie de se faire mal, ce qui ne me ressemble pas trop pourtant.

Mais à ce moment j'ignore totalement ma position et je me dit que je ne suis pas à quelques places près aujourd'hui.

Finalement je termine 26ème au scratch (8ème sénior) en 1h45. Le vainqueur l'emporte en 1h30 à un peu plus de 14 km/h. 

 

Après course

 

Il me faut quelques secondes à l'ombre pour récupérer, puis je vais boire (beaucoup), manger un petit peu et discuter avec quelques concurrents. Je vais voir les résultats et décide de rester pour les podiums, puis je repars vers 13h.

Le parcours était plutôt ludique, et c'était une belle journée, mais j'en ai pas mal bavé aujourd'hui. Il a fallut que je me fasse tirer une bonne partie de la course et j'ai souvent avancé la tête dans le guidon, usé par la chaleur. N'étant pas très matinal, j'ai aussi l'impression d'avoir moins de jus et d'entrain le matin qu'en soirée, ce qui est déjà le cas au foot.

En tout cas rien à redire sur l'organisation. Le parcours et les ravitos étaient variés, les bénévoles aux petits soins. Le parcours parfaitement indiqué et sécurisé. Bref, tout était parfaitement rodé. On sent les années d'expérience dérrière l'organisation.

Je reviendrais !

 

 

 Podium du jour !

 

Podium V1. Je suis au second plan à droite.

4 commentaires

Commentaire de DavidSMFC posté le 09-05-2018 à 13:17:46

Eh oui, on ne peut pas toujours avoir de superbes sensations, j'en sais aussi quelque chose. C'est tout de même une belle course de ta part, en dents de scie. Il faut profiter des moments de mieux parce que - que tu fonces ou que tu gères - sur ce type de distance et de parcours et avec cette chaleur, tu risques d'avoir un coup de mou dans tous les cas. Là, tu pouvais te permettre de t'emballer un peu pour gérer ensuite car la distance reste raisonnable. Gérer à ce moment, c'est risquer de perdre du temps, de l'envie et de subir la fin de course.

Bravo pour ton résultat.

Commentaire de Cabri_89 posté le 10-05-2018 à 20:33:22

Effectivement le ressenti était plus difficile, sans doute à cause des conditions, des soucis du moment aussi, au final la moyenne horaire n'est pas si éloignée que celle du Trail des Grenouilles (12,22 contre 12,63).

Commentaire de JLW posté le 10-05-2018 à 01:18:30

1h45 et 26ème scratch est un excellent résultat surtout par cette chaleur.
Le Sanglier change de sens tous les ans c'est peut-être pourquoi tu n'avais plus trop de repères par rapport à ta dernière participation ?
Je te remercie pour ton récit et tes mots sympas envers les bénévoles.

Commentaire de Cabri_89 posté le 10-05-2018 à 12:48:42

Bonjour JLW.
C'est la première fois que je venais, je suis "débutant" ce n'était que mon second trail. Mais c'est une bonne idée de changer le sens une année sur deux.
Tout est nickel franchement ne changez rien.


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