Récit de la course : Ultra Tour des 4 Massifs - XTrem 160 km 2016, par PhilippeG-625

L'auteur : PhilippeG-625

La course : Ultra Tour des 4 Massifs - XTrem 160 km

Date : 19/8/2016

Lieu : Grenoble (Isère)

Affichage : 5898 vues

Distance : 160km

Objectif : Se dépenser

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J'en suis à combien ?

Je n'avais plus trop envie de retenter une distance de 160km après mes 2 mésaventures UTMB + GRR de 2014, mais comme l'an dernier le 90 de l'UT4M m'avait plutôt réussi, je me suis dit : pourquoi pas essayer une 2e fois, après avoir terminé la 1ère édition de 2013 ?


 En plus j'ai vite découvert que des copains s'inscrivaient (Tonton et Vincent sur le challenge des 4 massifs, st ar et un de ses copains,  Bikoon et Runart sur le 160, etc...) Finalement cela risquait d'être à nouveau l'occasion de passer de bons moments ensemble. Clin d'œil

 

Nous nous retrouvons tous dans une résidence hôtelière après les avoir «baladés » dans Grenoble en me paumant à pied.

Ca commençait mal cette affaire, mais heureusement le parcours de la course sera très bien fléché lui !

 

La récupération du dossard est bien organisée et  la pasta-party dans la salle des sports s'enchaînent assez rapidement, le sac est prêt alors dodo à 500m du départ.

 

Le temps est annoncé au beau le Vendredi mais pluvieux le Samedi, la pluie ne me réussie jamais, pas de chance...

 

 

Une petite analyse :

 

Cette année j'ai déjà couru 4 trails longs (les aventuriers du bout de la Drôme, l'ultra de Samoëns, l'X-Alpine et le trail des Fiz)  mais en gérant bien la récupération (minimum 3 semaines entre chaque) alors je suis plutôt confiant car jusqu'à présent, je n'ai pas ressenti de fatigue particulière ni généré de blessure donc aucune pression avant de partir. Cool

 

Vendredi matin, après une photo commune, nous nous rendons tous au départ dans une ambiance bon enfant et avec pas mal d'excitation !

 

(Stéphane, Tonton, st_ar, Vincent et...)

Nous sommes nombreux car le départ est commun avec le challenge et le 40 du Vercors, environ 450 sur le 160.

 

Avec Tonton qui prend le départ de sa 3e épreuve en 2 jours, nous sommes placés assez loin de la banderole mais c'est mieux pour ne pas partir trop vite.

 

Le départ est lancé dans une bonne ambiance, loin de celle de l'UTMB mais c'est toujours agréable de vivre cette ambiance et de pouvoir se libérer du stress de l'attente.

 

Il y a vraiment plus de monde qu'en 2013 car en arrivant sur le boulevard, je découvre une file très conséquente de coureurs devant et au bout de plusieurs minutes, je me sens obligé de commencer à doubler, décidément on ne se refait pas… Innocent

 

Il y a un peu de public qui nous encourage, des cyclistes quI nous accompagnent et des policiers qui bloquent les accès jusqu'au pied du Vercors.

 

Nous commençons la montée par une petite route avant de poursuivre par un bon chemin que je reconnais bien.

 

C'est dans cette montée que je reconnais Randoaski avec qui nous allons échanger sur nos courses un bon moment, très sympa (J'avais été courir le trail de la Vallée des Lacs l'an dernier qu'il connaît bien)

 

Nous abordons la montée au tremplin de St-Nizier, un peu décrépit, des anciens jeux olympiques de Grenoble.

 

 

-          1er ravitaillement de St-Nizier dans une clairière. (Pointage 62e)

 

 

Il y a pas mal de monde, coureurs et spectateurs, je prends quelques bricoles pour manger sur place.

Après, nous traversons une petite route et un peu plus loin ce sera PetitManseng et M_bâton que je rejoins pour une autre discussion.

 

Ensuite nous croisons le grand Samontetro qui est venu encourager avant d'aborder les pentes plus raides du Vercors.

 

Je vois enfin Bikoon devant, j'accélère un peu pour le rejoindre et discuter à nouveau.

C'est à ce moment que nous croisons Serge Moro (un très bon coureur) en photographe ainsi qu'Isabelle Guillot (multiple championne de courses de montagne)

Nous passons au sommet du Moucherotte pour un pointage. ( 57e)

 

Descente sur une large piste assez caillouteuse, attention aux chevilles car ce n'est pas dans la 1ère descente qu'il faut se blesser ni ailleurs. Embarrassé

 

_ 2e ravitaillement au dessus de Lans en Vercors. (Pointage 51e)

 

Je remplis une flasque tout en grignotant, nous repartons ensemble avec Bikoon, c'est chouette ce moment, il me fait penser à nos km communs lors de l’UTGH (Ultra Tour du Haut Giffre) en Juin.

 

Nous remontons une piste d'abord en forêt et ensuite c'est un petit chemin qui se dirige vers le pic St Michel aux alentours de 1900m.

 

(C'est vers ce passage que je prends connaissance des SMS dont celui de mon ange gardien Maitre Bubulle qui m'indique le pointage en place et 8e V2)

Nous rigolons ensemble car mine de rien ça me met la pression Rigolant !

 

La vue sur le plateau du Vercors sur notre droite est vraiment très belle ainsi que celle sur les falaises qui pointent derrière nous sur la gauche.

 

Il ne fait pas encore trop chaud mais Bikoon me dit qu'il préfère prendre son temps car il ne sent pas au mieux dans la chaleur, j'accélère un peu sous la pression des SMS après lui avoir souhaité une bonne course.

Je suis persuadé qu'il me rattrapera facilement car il a déjà démontré ses qualités en fin de course (Une TDS 2015 remarquable notamment)

 

 

 

 

Passage au col de l'Arc avant de basculer sur une longue descente de près de 1500m.

Je pensais que celle-ci avait changé depuis la 1ère édition mais non, ce sera la même.

Dans mon souvenir elle était piégeuse, elle l'est restée, j'adore, je me sens à l’aise car je continue à rattraper des concurrents dont beaucoup avec un dossard d’une autre couleur.

Presque tout le temps dans les bois, à l'abri du soleil, on croise un ruisseau vers la fin et des passages sont sécurisés car délicats.

 

 

-3e ravitaillement à St Paul de Varces auprès d'une fontaine.

 

Il commence à faire chaud au soleil. Une petite remontée de pas grand-chose et on descend ensuite vers le :

 

 

- 4e ravitaillement de Vif. (Pointage 28e)

 

    J'en profite pour récupérer le sac d'assistance, changer de flasque, resserrer les lacets détendus, saluer une connaissance Michel Chifflot, un très bon coureur de la 1ère édition (arrivé 4e) qui est cette année spectateur et enfin mouiller la casquette sous les robinets.

 

Je guette si Bikoon arrive, pour repartir avec lui, sans succès et repars avec la chaleur qui commence à poindre Cool .

Il faut que je profite bien de cette 1ère journée au soleil car demain est annoncé avec de la pluie et ce n’est pas pour me plaire.

 

Nous abordons la partie la moins plaisante de cette journée avec le passage sous l’autoroute et la traversée de St Georges de Commiers, de l’urbanisation sous la chaleur.

Pour la 1ère fois depuis le départ, je sens la fatigue poindre et marche dans St Georges, heureusement qu’il n’y a pas un chat dans les rues alors je prends mon temps.

 

Je ne vais pas voir beaucoup de monde dans la partie qui va suivre, quelques uns dans une montée dans ce qui ressemble à un petit ravin.

On passe dans un hameau avec une fontaine ou il est marqué « eau non contrôlée » mais j’ai tellement soif que j’en boit quand même, pourvu que cela ne me porte pas préjudice ? Surpris

Une partie campagnarde s’ensuit avant l’arrivée au :

 

- 5e ravitaillement du lac de Laffrey (54km et pointé 20e)

 

Son emplacement a changé, il est sur un parking on dirait, c’est là que je retrouve « Niko3006 » (classé 2e de la 1ère édition) accueilli comme il se doit par son club de supportrices. Sacrée ambiance !

Ca me fait très plaisir de retrouver Niko une fois de plus après plusieurs sympathiques rencontres.

 

Quel contraste entre les coureurs et les baigneurs ou vacanciers du bord du lac. En voyant certains dégustant une glace cela donne vraiment envie !

La montée nous dirige en forêt et je serai seul dans la portion suivante pendant un très long moment, c’est ce que je préfère.

Je retrouve un coureur sur une large piste avant de descendre sur La Morte (drôle de nom) il s’agit d’un copain de Michel Chifflot, décidément…



 

- 6e ravitaillement. (Pointage 18e)

 

On traverse un champ pour y arriver et ce ravito se trouve dans une salle mais avant d’y rentrer c’est la gentille « Mag Lv » et l’extraordinaire Luca (3e l’an dernier) qui m’accueillent pour une séance photo, une bonne surprise Sourire !

 

Je perds un peu de temps mais c’est reparti pour une montée raide vers le Pas de la vache (m’étonnerai qu’il en passe une ?) environ 1000m de D+.

En 2013 il avait une chaleur terrible mais c’est aujourd’hui plus supportable par contre je suis moins vaillant qu’il y a 3 ans, dommage.

Je sens que je commence à manquer d’énergie, je n’ai pas assez mangé, comme d’hab quoi !

Dans les 1ers lacets je découvre Luca assis paisiblement qui mange, je lui propose de l’aide mais il m’assure que tout va bien et nous discutons un peu.

Rassuré, je reprends l’ascension.

J’évite de regarder en bas pour le moral mais vers le haut, en tout cas nous avons une sacrée vue avec le soleil qui commence à baisser.

En haut, 2 guides assurent le début de la descente vers le lac de Brouffier.

Je fais gaffe car c’est un passage rocheux.


Je me souviens d’avoir pu bénéficier d’un point d’eau à la cabane après le lac mais pas cette fois-ci, tant pis car une longue descente nous attend.

 

J’ai repris mon rythme pépère en assurant dans cette partie qui se termine en faible pente dans un sentier très plaisant et dynamique au dessus d’une route qui nous mène au :

 

- 7e ravitaillement des chalets de Poursollet (pointage 13e)

 

Accueil très sympa, je m’assois pour manger un peu et me refaire une petite santé. Le soir tombe je demande aux bénévoles par ou se situe la suite car depuis 2013 le parcours a changé et Luca avait essayé de me l’expliquer.

On me parle d’une montée raide.

 

Le début est plat, parmi une prairie, mais effectivement une montée raide mais courte nous amène à longer le lac fourchu et peu après à plusieurs lacs avec une cascade à droite, un endroit de toute beauté et sauvage Cool .

 

 (le lac fourchu en arrière plan avant que la nuit ne tombe, "entre chien et loup"...)

La nuit arrive tout doucement et j’en profite comme un fainéant de sortir la frontale à courir dans la pénombre.

Un fabuleux moment, mon meilleur souvenir de cette course !

 

Le Pas de l’Envious puis une descente qui nous fait longer un torrent pour nous emmener jusqu’au :

 

 

- 8e ravitaillement des chalets de la barrière (13e)

 

C’est à ce moment qu’un bénévole m’annonce officiellement mon classement provisoire, je n’en reviens pas car cela fait un moment que je ne regardais plus mes SMS.

Je profite de la descente pour les lire et revenir en pensée à la vie citadine.

Maintenant c’est la terrible descente dans laquelle j’ai assuré vers :

 

-           Rioupéroux  (presque la moitié)

 

Je change chaussures et chaussettes par contre je découvre des ampoules.

Arrêt assez long pour manger et boire mais pas trop quand même car en 2013 j’avais tout vomis en haut…

 

La montée qui tue vers le plateau de l’Arselle avec plus de 1000m de D+, terrible après 90km dans les pates, elle me fait penser à la dernière montée lors de l’X-Alpine en Suisse ou j’avais failli caler…

Mais pas cette fois-ci, je me motive, je tiens le bon bout, je sais que c’est dans la poche cet ultra !

 

On débouche sur un plateau dans le froid et l’on devine au loin grâce à un gros ballon éclairé comme une ampoule le :

 

- 10e ravitaillement : Arcelle (pointage 10e)

 

Je retrouve avec plaisir Loiseau qui m’accueille ainsi qu’un autre kikou, sympa ce moment.

Je suis un peu surpris du classement que m’annonce Loiseau, je pense que je suis remonté un peu fort et surtout trop tôt, je sens que je vais encore le payer par la suite, m’enfin ! 

 

Cette fois-ci ma lampe est en bon état, je ne vais pas galérer comme en 2013…

(L’expérience a du bon )

La suite je la reconnais malgré la nuit, cette petite forêt avec plein de racines, ce torrent qu’on longe sur notre gauche.

Au bord d’un petit lac il y a même des fêtards qui me proposent un verre de rhum, j’ai failli dire oui tellement je suis heureux d’être ici à profiter de ce parcours en montagne !

 

On voit au loin la croix de Chamrousse grâce à l’illumination de ce qui ressemble à une gare d’arrivée de télésiège ?

La remontée s’effectue par une piste la gauche, ouf.

 

Drôle d’endroit ce 11e ravitaillement, j’ai l’impression de voir pas mal de personnes endormies Bouche cousue.

On m’apprend le changement de parcours lié aux prévisions météo, dommage.

J’essaye quand même d’avaler quelques trucs malgré la fatigue qui pointe, ressors en même temps qu’une féminine, sans doute sur une autre distance et qui semble mieux courir.

 

Nous attaquons une descente pas rigolote du tout, tracée au plus court dans un secteur dénudé, j’ai mal aux quadriceps, le début des douleurs.

La féminine me rattrape en bas, on galère dans d’énormes ornières d’engins de tractage dans de la boue.

Elle passe devant lorsque nous débouchons dans la forêt sur un chemin peu pentu, elle marche, je repasse devant et m’enquiers de son état avant de reprendre la course grâce à la faible pente.

 

Nous longeons au bout d’un long moment un torrent sur la droite avant de le traverser et de le remonter de l’autre côté !

J’essaye de retarder le plus possible le moment ou elle va forcément revenir mais peine perdue, je sens la faim me tenailler, c’est cuit, je marche pour manger.

Nous débouchons sur une large piste que l’on prend à gauche et ou l’on peu facilement y courir mais mes forces n’étant pas optimum, la féminine me repasse, je l’encourage, bravo !

 

Du coup je marche, je commence à en avoir ma claque et ressors une pate de fruit….

5’ après, c’est bon, je reprends la course, c’est une longue descente à faible pente qui nous amène au :

 

- 12e ravitaillement de Freydières. (7e)

 

Sous la tente je devine la féminine encore présente, on m’accueille royalement avec des encouragements et en citant la 7e place provisoire !

J’hallucine, pas possible, il doit y avoir un problème ?

Un bénévole présent depuis plusieurs années me reconnaît, c’est très sympa, je discute un peu pour me rebooster le moral (manque de sucre au cerveau ?)

 

Je repars en marchant pour finir d’avaler quelques friandises. La féminine me suit avec un autre compagnon coureur et je leur raconte la suite prochaine du parcours que je visualise bien maintenant, ça aide.

Ca m’a mis la pression ce classement, faut que je m’accroche jusqu’au bout maintenant, même si ce sera dur, je le sens.

 

Une petite montée dans laquelle mes deux compagnons me faussent compagnie, je me recentre sur moi-même, à l’écoute de ce corps toujours actif, c’est ce que je préfère, cela me permet de m’évader en ressentant la vie s’exprimer.

Je pense à mes connaissances qui dorment en ce moment bien paisiblement alors que nous courons, dingue ce contraste mais quel plaisir (certainement égoïste ?)

J’imagine les SMS reçus que je lirai bientôt, promis et profite de cette longue descente que j’ai essayé de narrer à plusieurs coureurs (Bikoon, st ar) justement, ou sont-ils, vont ils me rattraper ?

Allez, je me force à maintenir un rythme car cette portion est assez longue.

 

- 13e ravitaillement surprise, dans un village ou je salue deux femmes qui proposent des bonbons, génial ! Langue tirée

 

Merci beaucoup, cela fait du bien pour la suite très plate, une traversée de voie ferrée, un peu de route puis on longe des champs de maïs, un peu de bois, on passe au dessus de l’Isère, l’autoroute puis un faut-plat qui nous amène au :

 

- 14e ravitaillement de St Nazaire les-Eymes.

 

Il y a de la vie ici car c’est le départ du relais.

Je change de chaussures pour des plus légères, plus serrées et neuves (grosse erreur de débutant Embarrassé )

M’enfin Philippe, à 55ans, on fait encore des bêtises à ton âge ? Pas bien ça !!!

Tu vas le regretter… (Et oui je le sais maintenant)

 

J’ai du perdre un peu de temps sur ce coup.

En repartant je croise les cars qui amènent les coureurs au départ du 40 de la Chartreuse et du challenge (il y a Tonton et PetitManseng dedans certainement)

Mon challenge à moi c’est de me faire rattraper le plus tard possible : go !

Du coup, je cours pour sortir de la commune et essaye de me motiver en devinant le jour qui va bientôt poindre.

 

Le chemin nous emmène à l’assaut du dernier massif, celui de la Chartreuse, un chemin dont je me rappelle pas mal de détails, ça aide.

Finalement cette montée que je redoutais se déroule mieux et c’est à la limite de la forêt que la pluie annoncée débarque.

D’habitude je ne mets jamais la veste mais dans le contexte de la fatigue et du parcours montagneux, je l’enfile.

 

Le tracé parait moins joli que l’an dernier, parcouru avec un beau soleil, quel dommage.

Les nouvelles chaussures aux pieds montrent vite leurs limites dans les passages rocheux, de vraies patinettes, pire qu’avec mes Leadville !

Flûte, je n’aurai pas du changer tout à l’heure, bon, faut dire que dans les descentes je ne vais plus très vite à cause des douleurs musculaires aux

quadriceps…

 

Des coureurs issus du 40km de la Chartreuse m’ont déjà rattrapés depuis un moment déjà, je les encourage et termine l’ascension assez raide sur la fin avant d’arriver au :

 

-          Habert de Chamechaude

 

L’an dernier Vik était en poste à cet endroit, je ne le verrai pas non plus cette année, tant pis…

Un ravitaillement ou l’on est toujours bien accueilli malgré la pluie qui tombe.

Il y a du monde, je prends 2 ou 3 trucs et repars avant de prendre froid.

Le chemin est pratiquement en balcon, il se faufile entre les arbres et leurs racines, j’ai du mal avec les semelles qui glissent. Déçu

 

On arrive au pied de la montée vers Chamechaude que je n’avais pu effectuer en 2013, cette fois-ci c’est bon, on va dire qu’il s’agit de l’avant dernière montée.

Je devine les derniers du 90km et me fait de plus en plus fréquemment doubler par ceux du 40 ou challenge, ça permet de s’accrocher un peu mentalement.

La descente est difficile avec en partie des rochers glissant car mes semelles n’accrochent pas, la tuile, je me paye un ou deux gadins !

Après Chamechaude on poursuit la descente dans de larges chemins assez gadoueux et j’ai de plus en plus mal musculairement.

J’arrive péniblement au :

 

-          Sappey en Chartreuse

 

Grosse affluence, c’est bondé avec la pluie qui tombe, je dois d’urgence aller aux toilettes ayant les intestins qui se réveillent.

Je perds un temps fou avec mes jambes comme des bouts de bois. Déçu

En partant je n’ai rien pu avaler ni boire ne trouvant plus mon gobelet, je sens que je vais le payer de ne rien prendre, manque de lucidité ?

Je suis maintenant la file de coureurs qui cherchent à terminer sauf que je vais moins vite qu’eux…

 

La dernière montée vers le fort se profile et là j’arrive à doubler un peu avant de me faire reprendre dans la descente vers le dernier :

 

-          Ravitaillement du col de Vence (8e)

 

Enfin, je touche au but tant désiré, le reste c’est du bonheur…

Il ne pleut plus, il fait même presque chaud !

Un faut plat montant ou j’essaye de marcher vite, du plat ou l’on peut courir avec Grenoble en point de mire.

La descente dans un chemin torturé vers le fort de La Bastille bien caché.

 

Et qui je vois devant ? C’est Tonton !! J’y crois pas, je l’appelle et c’est bien lui avec qui j’avais pris le départ et avec qui maintenant je vais pouvoir finir, c’est mon sauveur Bisou .

Génial ce moment improbable….

On discute pas mal en prenant notre temps, je ne suis plus à un ¼ d’heure près, c’est d’ailleurs dans les lacets de cette longue descente que je perdrais à nouveau une place…

Pas grave.

Nous traversons La Bastille et entamons la longue descente peu pentue vers Grenoble.

On s’arrête même pour prendre en photo un coureur qui voulait garder un souvenir.

Je me paye un bon gadin sur une plaque d’égout alors qu’un bénévole venait de nous dire : « attention ça glisse » !

Nous montons enfin la rampe qui permet de traverser le boulevard qui nous amène à la délivrance : le passage de la ligne d’arrivée, génial, c’est fini ! (Tonton et moi partons et terminons ensemble après plus de 30h, complètement improbable au début mais vraiment un excellent souvenir) Cool

 

Voili, voilà, bien content de terminer mon 6e plus de 150km, un peu fatigué, mal partout aux jambes (quadriceps) et aux pieds (ampoules) mais la mission est réussie J

Dommage pour le parcours de repli activé par précaution mais il a du me profiter au vu de la perte de vitesse sur le dernier massif, je m’en sors bien finalement.

Et puis d’avoir pu le parcourir l’an dernier sur le 90km ça me permet de comparer.

Par contre j’ai été triste d’apprendre l’arrêt de Bikoon, de M bâton, de Randoaski, de mon copain Vincent  mais content de retrouver le lendemain Jean-Mi le phénomène, st ar, son copain Stéphane et d’apprendre que Runart avait pu terminer.

 

Et tout se termina, comme dans une célèbre b.d, autour d’un très bon repas sous forme de buffet de très bonne qualité Rigolant.

 

Un grand merci à cette organisation bien rodée et à tous les bénévoles sans qui nous ne pourrions ainsi nous exprimer, ils ont été applaudis au podium !! Sourire

 

 (Rencontre avec un sympathique lapin Rigolant)

 

12 commentaires

Commentaire de Niko3006 posté le 17-01-2017 à 20:02:01

Encore Bravo pour ta course quel plaisir d'avoir fait un bout de chemin ensemble, avant qu'arrive la montée du pas de la vache et que tu nous déposes tous, impossible de te suivre. A très bientot .Niko

Commentaire de PhilippeG-625 posté le 17-01-2017 à 20:36:41

Salut Niko, le plaisir était partagé :) Et pourtant je n'ai pas eu l'impression d'aller vite... Oui, à bientôt et bonne saison à toi !
@+
Philippe

Commentaire de Tonton Traileur posté le 17-01-2017 à 21:50:40

Un sacré coup de bol de nous être retrouvés et d'avoir fini ensemble. Le truc complètement improbable, mais quel plaisir partagé !
Tu as quand même manqué ce qui est à mon avis la plus belle portion de cet UT4M: Belledonne, un joli tas de cailloux !
ça serait vraiment marrant de nous faire un "bis-repetita" du côté de Vielle Aure, si tu vois ce que je veux dire ?...

Commentaire de PhilippeG-625 posté le 18-01-2017 à 09:15:04

Si, si la partie Belledonne, effectuée de nuit en 2013 et de jour l'an dernier lors du 90km de l'UT4M... OK pour Vielle Aure mais ce n'est pas gagné ;-)

Commentaire de Hockeyeur posté le 18-01-2017 à 09:59:37

Un grand bravo pour ta course Philippe, et pour ce très beau résultat.
Ça donne vraiment envie quand on te lit ! Ça paraît presque facile :-)
En espérant avoir le plaisir d'échanger quelques foulées un jour avec toi ...

Commentaire de PhilippeG-625 posté le 18-01-2017 à 10:51:28

Salut Hockeyeur et merci. Quand c'est beau c'est facile, ça c'est vrai :)
Prend ton temps pour une reprise complète, il faut être en pleine possession de ses capacités pour ce genre d'activité mais ce sera avec plaisir !

Commentaire de float4x4 posté le 20-01-2017 à 15:07:17

Impressionnant ce chrono :D

Commentaire de PhilippeG-625 posté le 20-01-2017 à 15:38:34

Bof, bof, il y en a beaucoup qui peuvent faire mieux :)
A Août prochain dans les Pyrénées (et là ce sera une autre histoire) ;)

Commentaire de float4x4 posté le 20-01-2017 à 16:21:36

Bof y'a toujours plus rapide, mais bon... - Le 220 dans les Pyrénées, je crois que je le ferais encore en mode tranquilou, comme l'UT4M :)

Commentaire de PhilippeG-625 posté le 20-01-2017 à 16:41:15

Et bien je pense que tu as raison float, je vais essayer de suivre ton conseil et être prudent cette fois-ci :)

Commentaire de samontetro posté le 24-01-2017 à 09:30:16

Philippe, le squatteur du top 10 des ultras, le dézingueur des "Master2".... quelle belle perf tu nous alignes (encore) là (car t'es aussi premier master2)!
Et tout ça l'air de rien, comme une balade champêtre menée de main de maître! Bravo!

Commentaire de PhilippeG-625 posté le 24-01-2017 à 10:26:03

Merci Samontetro d'être venu nous encourager dans ton joli Vercors :)
Bien oui, comme tu dis, une balade champêtre mais montagnarde quand même.
A bientôt, j'espère te revoir en forme.

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