Enfin rentré, mais pas encore eu le temps de ranger le bazar du matos
Par ou commencer ?
Tout d'abord, je ne suis pas un coureur habitué aux courses avec un gros kilométrage et un gros D+.
Abandon au GRP 80 il y a 2 ans à cause de problèmes gastriques, ma bête noire ! J'ai beaucoup cherché ce qui pourrait fonctionner pour moi.
Nous voici donc au départ du 85k, sans stress, juste dans l'idée de passer une belle journée dehors (bon pour la météo et les paysages, il faudra revenir
)
Km6, douleur au genoux droit, comme une barre sous la rotule qui m'empêche de courir en descente. Puis c'est la cheville gauche qui me fait souffrir sous la malléole à chaque fois qu'elle est un peu mise sous contrainte. Bref, la journée est très mal partie
Je dis à mon pote de partir à son ryhtme et que je vais voir au premier ravito.
Arrivé au premier ravito la douleur au genou est toujours présente mais ma cheville ne me fait plus souffrir. Je me dis que tant que je peux marcher et avancer, je n'ai pas de questions à me poser (je remercie le kikoureur qui a marqué ça dans son CR de l'an dernier !).
A peine le temps de remplir les flasques et de manger un morceau qu'o annonce la BH dans 15 minutes
Je décide de repartir de suite en mettant les gaz dans les montées.
A partir de là, mon genou commence à moins me faire souffrir et je vais grignoter pas mal de places en montée, pour les perdre lors des descentes étant donné que je marche presque.
Je vais jouer à ce petit jeu là tout au long de la course et je remarque surtout que le fait de ne pas pouvoir courir en descente m'économise : je continue de doubler énormément de monde en montée ! Cela amène pas mal de confiance après un début de course difficile.
Je fais mon petit bout de chemin à mon rythme et j'arrive plus tôt que je ne l’imagine au ravito de mi-course. Ça fait du bien au moral, j'arrive encore à monter à un bon rythme et à courir sur le plat. Les descentes sont toujours très difficiles mais je prends mon temps.
A chaque ravito je prends le temps de prendre de la soupe et de manger.
Surtout, je repars sans regarder à quoi ressemble la prochaine portion. Je ne sais pas si c'est de l'inconscience ou du génie, mais c'est ce qui me fera aller jusqu'au bout
La dernière descente est interminable et un vrai calvaire, mais l'arrivée est proche donc on serre les dents.
Je boucle enfin mon premier ultra en 21h. C'était pourtant très mal parti !
Un grand merci aux bénévoles qui ont tous, sans exception, été d'une gentillesse incroyable, en discutant avec nous et en ayant ce petit mot qui redonne des forces.
J'ai également été ravi de rencontrer Bubulle et quelques autres kikoureurs (Ewi, Xsbgv ? ...) et d'avoir pu discuter un peu avec cette formidable communauté.
bubulle a écrit:Mams a écrit:jpoggio a écrit:Bubulle finisher à 21h13
!
Bravo Bubulle! Faudra nous dire comment tu as géré ton genou!
Globalement, l'idée générale est de tolérer dès le départ qu'il y a des concessions à faire et une gestion économique à adopter.
L'avantage, au final, c'est qu'on se préserve bien plus et qu'on finit en bien meilleur état général....et que, pour autant, on aa largement profité de la course...ou des paysages si on a la chance de les voir. Bon, sur ce dernier point, j'ai de belles photos de brouillard, de vaches et de moi buvant divers breuvages. Peut mieux faire.
Pour l'instant, voilà, c'est la conclusion. Mais c'est surtout un début de sortie d'une spirale négative et ça, c'est le plus important.
Je me retrouve totalement dans tes propos : le fait de ne pas avoir pu courir en descentes m'a économisé les jambes et des forces.
Au final n'ai jamais senti de coup de moins bien et mon estomac m'a laissé tranquille.
Aucune courbature à déplorer
, juste les articulations un peu sensibles