Récit de la course : La 6000 D 2012, par coco38

L'auteur : coco38

La course : La 6000 D

Date : 28/7/2012

Lieu : La Plagne (Savoie)

Affichage : 1878 vues

Distance : 54km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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6000D 2012 - J'y Retourne

C’est étrange comme la même course à 3 ans d’intervalle peut laisser des impressions complètement différentes.

En 2009 c’était l’aboutissement de 3 ans de course à pied (voir mon CR). J’avais fait cette course en partant dans l’inconnu sur une telle distance et avec un tel dénivelé. J’avais finalement fait une course « tranquille » et régulière et je n’ai pas le souvenir d’avoir vraiment souffert. Je m’étais contenté de rentrer dans les délais en savourant au maximum.

2012 c’est très différent. J’ai la course de 2009 en repère, plus d’expérience, meilleure préparation, la réussite au Nivolet-Revard début mai, des références temps nettement améliorées… bref tous les feux sont au vert !Clin d'œil

Pourtant depuis quelques semaines les doutes reviennent…et donc à l’arrivée Jeudi soir à Montchavin avec ma femme, mon fils et un copain, la seule certitude c’est que mon fan club est prêt ! Comme au Revard avec clarine et encouragements garantis.Rigolant

Vendredi : reconnaissance des points de passage pour les supporters, récupération du dossard, repos, pasta party,… bref tranquille. La météo est finalement bonne pour le lendemain.

Samedi : après une nuit assez courte, levé 3h30. Je profite du covoiturage avec  4 coureurs de Saône et Loire. On arrive à Aime 20 minutes avant le départ et on a juste le temps de rentrer dans le SAS.

A 3 minutes du départ, l’averse éclate, la bonne radée comme on dit chez nous…. C’est parti.

Le plan de course est de partir assez vite sur les 3 km de plat pour accrocher un wagon assez rapide en montée et améliorer mon temps de montée de 2009. La montée se fait donc parmi un groupe assez rapide et sans problème jusqu'à ce que l’orage éclate vers les Mairiers (2h de course). Beaucoup s’arrêtent pour mettre leur coupe vent mais je continue en tee-shirt, la température étant tout à fait correcte pour moi. Je double encore pas mal dans la descente boueuse vers Plagne centre.

C’est là en fait que tout se joue pour la suite. Au ravito c’est l’apocalypse ; on annonce la suppression du Glacier, il y a des abandons sous la pluie qui redouble, j’ai du mal à ravitailler, par précaution je mets mon coupe vent et je repars.

Dans ma tête je suis perturbé par la suppression du Glacier. Débarrassé du point le plus délicat de la course j’accélère un peu et je me cale sur un groupe parmi lequel il y a Franck de Brignais.

An arrivant sur la Roche de Mio (point culminant en l’absence du Glacier) le soleil revient, mes supporters sont là et l’ambiance est géniale. Je suis donc en avance de 15’ sur 2009… mais j’ai un peu tapé dans la machine et surtout je ne me suis surement pas assez alimenté. J’attaque la descente sur Col de Chiaupe en étant un peu « limite ».  Au ravito du col je pense à enlever le coupe vent mais je m’alimente assez peu. En 2009 j’avais fait un gros arrêt en prévision de la montée du Glacier.

J’attaque la descente avec de très mauvaises sensations, plus de jambe, plus de souffle… en plus étant rattrapé par les coureurs du 22km dans la mono-trace en direction du Carroley, il faut sans arrêt se ranger pour laisser passer la meute.  Il y a pas mal de chutes dans cette partie. Un coureur est arrêté mal en point et l’hélico vient déposer un médecin à quelques mètres en frôlant la montagne (chapeau le pilote).

Donc CA VA PAS !!!Déçu, dans la montée vers l’Arpette je suis scotché (mais bon je ne suis pas le seul) ; la montée est tracée droit dans la pente et c’est terrible. Arrivé en haut, je sais qu’il ne reste que de la descente mais je m’arrête quelques minutes pour récupérer. Si cela ne va pas mieux à Plagne Bellecôte je me dis que l’abandon n’est pas loin. C’est marrant mais c’est la perspective de rendre mon dossard et donc de ne pas alimenter la collection de mon fils qui me remotive. Je me dis aussi que pour mon fan club, il faut que je continue.

Donc la descente se fait toujours dans le dur… cela va un peu mieux en arrivant au ravito et mon fils et son copain m’accompagnent sur les derniers mètres. Là je prends le temps de manger, la soupe est la bienvenue !Langue tirée Je discute tranquillement avec ma femme et on se donne rendez-vous à Montchavin.

Je repars et cela va beaucoup mieux. La descente jusqu’à Montchavin se fait dans de bonnes conditions en courant tranquillement. J’arrive même au ravito avant mes supporters !!! Au détour d’un virage parmi les « Jean Claude » j’entends un « Coco » qui me stoppe net ! Je me retourne et vois Yayoun, Fastoch et leur bébé. Cela fait bien plaisir de les rencontrer.

La portion de Montchavin jusqu’à la route est pénible ; c’est du sous-bois sans fin. On a l’impression de ne jamais descendre. On voit la route en contrebas sans jamais l’atteindre. ENFIN la route ; je retrouve mon Fan club. Je demande à mon fils et son copain de m’accompagner jusqu’à l’arrivée. On trottine jusqu’à la piste cyclable puis on marche plus qu’on court jusqu’à l’entrée d’Aime. Ma femme est là avec la Clarine et hurleCriant ses encouragements. Finalement on sprinte jusqu’à la ligne (seul changement de parcours par rapport à 2009, une boucle dans Aime qui rallonge de quelques centaines de mètres !). On passe la ligne à fond avec la clarine qui sonne à tout va !

Bilan :

9h40 pour 54 km et 2800 m D+.

Finalement pas une seule crampe, récupération facile ; même pas mal aux jambes les jours suivants. Pourtant de mauvaises sensations une partie de la course.

2 kg de perdu, je crois vraiment qu’il faut que je corrige ce problème d’alimentation !!! Je vais peut-être ouvrir un fil sur le forum à ce sujet car je pense qu’il n’est pas normal de perdre autant.

En comparaison, hors boucle du glacier, je gagne 30 minutes par rapport à 2009 :

14‘ de moins du départ à Roche de Mio

19’ de moins de Bellecote à l’arrivée.

Même sur la portion Col de Chiaupe – Plagne Bellecote où j’étais à la rue, je ne perds que 3’ sur 2009.

Donc malgré une course souvent dans le dur, je suis allé nettement plus vite.

J’ai mesuré pleinement sur cette course l’importance du Mental, car sans mes supporters je crois que j’aurai abandonné à Bellecote. MERCI A EUX

MERCI aux bénévoles ; balisage au top et ravitos parfaits. Il faudrait peut-être limiter le nombre de participants et décaler les courses car parfois un peu trop de monde dans les Mono traces.

Rigolant

3 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 02-08-2012 à 11:37:25

Bien joué Coco !!!!!!
très belle course et fort mental.
Et en plus, tu es content d'avoir une femme qui hurle !!!!!!

Commentaire de Jean-Phi posté le 02-08-2012 à 13:15:24

Vu les conditions, tu t'en sors bien. Bravo
PS : Les 2 kgs perdus, je ne pense pas qu'ils soient dûs à un manque d'alimentation. Tu n'as pas perdu 2 kgs de poids de corps mais de flotte ! D'ailleurs si tu te repès 48h après, tu as tout récupéré. Il n'en reste pas moins qu'avec du carburant, la machine va toujours plus loin !
Bonne récup à toi.

Commentaire de franck de Brignais posté le 10-08-2012 à 22:54:39

C'était donc toi ?! Je me suis sérieusement posé la question pendant qu'on discutait ..; et puis je me suis dis "noooon..." et ben si !! Bravo à toi ! (et bravo à madame qui manie la clarine comme personne, je l'ai croisé à Roche de Mio !!) Je vois bien de quoi tu parles. Je peaufine mon compte rendu (la vidéo plus précisément...) et je livre mes impressions à mon tour !

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