…euh, j’avais un tas de raisons de ne pas courir dans les forêts autour de Meudon et Saint-Cloud le 29 mars: j’avais inscrit le Marathon de Paris à mon programme et je comptais bien y faire un temps. Je n’allais pas me cramer une semaine plus tôt sur un trail de 30km. Et puis un ecellent ami m’avait invité à une fête d’enfer ce soir là, à 300km de Paris, à l’occasion de la Bar Mitzvah de son fils.  J’avais aussi un mauvais souvenir de ces allées trop larges et trop droites lorsque j’avais participé à des éditions précédentes du 50 et du 80 kilomètres. Mais Anne tenait à faire cette course et, en y repensant, je pouvais toujours la transformer en sortie longue et insérer deux blocs un peu pêchus de 30 minutes au milieu d’une longue ballade en endurance. Je sais par expérience qu’il est toujours difficile quand on a un dossard sur le dos de ne pas partir comme un boulet mais cette fois-ci, j’avais promis de m’y tenir. Pour la Bar Mitzvah, c’était jouable: nous finirions l’un et l’autre bien avant 14h00, ce qui nous laissait au moins quatre heures pour prendre une douche et rouler pendant deux heures et demi. Nous nous sommes inscrits.

Je traînais encore et toujours, depuis la fin du mois de décembre, une contusion osseuse au genou droit qui m’interdisait de courir. J’ai malgré tout, au prix de douleurs abominables, tenté de m’entraîner pour le marathon. Les nuits qui succédaient à mes sorties longues se transformaient en cauchemars. Après une sortie de reconnaissance sur le parcours de l’Ecotrail, j’ai cessé de courir. Je connaissais le parcours mais Anne ne voulais pas le découvrir le jour de la course. Il faisait beau le 9 mars. Nous avons garé notre voiture à Meudon, dans l’allée du Château  et nous avons suivi une trace que j’avais récupéré sur OpenRunner. Nous avons repéré les quelques difficultés qu’il nous faudrait affronter trois semaines plus tard : la remontée au dessus de l’étang de l’Ursine, le long de la “route” du Belvédère, au sixième kilomètre. L’Alpe d’Huez de Chaville, cette bosse un peu raide juste après avoir croisé la route du pavé des gardes, au neuvième kilomètre. Et pour finir, la longue remontée sur Ville d’Avray depuis l’avenue Roger Salengro à Chaville, juste après avoir dépassé le dixième kilomètre. C’était tout.  Après il faut se farcir les quelques kilomètres entre la Seine et les voitures mais on s’est arrêté au début de la route des Gardes, on l’a remontée en courant et nous sommes rentrés chez nous.

http://connect.garmin.com/activity/459917627

J’ai passé les semaines qui ont suivies à pédaler sur un vélo de spinning, à défaut de travailler les mollets, j’ai travaillé les cuisses.    

Je n’en pouvais plus de ne pas courir alors quand j’ai vu vendredi le soleil qu’on allait avoir, je me suis dit qu’il serait trop bête de laisser mon dossard dans son enveloppe. j’ai pensé que ce serait un bon test pour juger de mon état et savoir si je pouvais tant bien que mal m’aligner sur le marathon, même si j’étais certain de ne pas atteindre mon objectif de 3h10 au regard de ma préparation.

Il allait faire chaud, j’ai enfilé un short salomon acquis chez Team Outdoor quelques semaines plus tôt, un maillot Lafuma à manches courtes, mes Riot 5 et un porte bidon dans lequel j’avais réussi à glisser le peu de matériel obligatoire : la couverture de survie, un sifflet et un gobelet “escamotable”.  J’avais mis, une fois n’est pas coutume, mon buff kikourou en espérant en croiser quelques uns; depuis que je ne suis plus au TOP, je reviens à mon ancienne “équipe”.

Nous avons rejoint, Anne et moi, la Gare d’Austerlitz afin de prendre le RER C qui devait nous emmener jusqu’à Meudon. A mesure que nous approchions de notre destination, des bataillons de trailers montaient dans le train. Des bus nous attendaient à la Gare de Val Fleury. Il a fallu nous entasser comme du bétail qu’on emmène à l’abattoir. On nous a débarqué au pied de l’avenue du Château; le soleil brillait et les gens souriaient. moi aussi. J’allais enfin courir un peu et j’étais heureux. J’ai déposé mon sac coureur dans l’un des semi-remorques prévus à cet effet et avalé rapidement un thé brûlant servi par des bénévoles débordés. Pour les toilettes, il suffisait d’aller courir un peu. A 300m de la ligne de départ, j’étais dans la forêt; du coup j’en ai profité pour m’échauffer quelques minutes.

Nous avons réussi à trouver une place dans le premier sas. Anne ne voyait pas ce qu’elle faisait là. Vu l’allure à laquelle elle avait prévu de partir, elle allait se faire pourrir pendant quelques kilomètres.  Le speaker n’en avait que pour Aurelia Truel. Avec sa gouaille à la Arletty on l’aurait crue tout juste sortie d’un film de Marcel Carné. Nous n’avons pas attendu trop longtemps, le départ a été donné sur le coup de dix heures.

Je suis parti à bonne allure sans trop forcer car les séances de fractionnés dans le canapé n’aident pas à tenir au dessus du seuil pendant plus de deux heures. ça cavalait pas mal en remontant l’avenue du Château. Les semelles tapaient sur les pavés et j’ai vu mon cardio venir caresser ma FC max avant que j’ai atteint les grilles du parc de l’Observatoire de Meudon. Heureusement la boucle à l’intérieur du parc était plate et j’allais pouvoir laisser mon cœur reposer. Nous n’avons pas fait le circuit autour de l’observatoire que j’avais trouvé sur toutes les traces. En sept minutes nous avions quitté le parc, nous étions dans le vif du sujet.

Les quatre premiers kilomètres sont globalement roulants. Je roule à 4’30″/km et mon cœur frappe à 166, bien au dessus du seuil 2. Ce n’est pas tout à fait normal à ce rythme là mais je mets ça sur le manque de séances depuis quelques semaines. On descend sur l’Etang de Villebon et nous passons sous la N118. Le kilomètre suivant est roulant lui aussi. La première difficulté s’annonce après que nous ayons descendu à fond les balais en direction de l’Etang de l’Ursine, 3’45″/km.

Le parcours tourne à droite sur la route du Belvédère. C’est la première des trois bosses du jour. Je prends l’option marche dès le début de la côte. Même si j’ai les cuisses et le cœur pour ça, j’ai aussi un marathon à courir la semaine suivante alors je ne brûle pas tout pour des secondes que je ne suis pas sûr de gagner. On passe sous la tour Telecom puis on redescend à fond encore vers la route de Morte-Bouteille.

Je vois devant moi deux gars déboucher depuis la gauche et continuer sur l’allée vers laquelle je me dirige.  J’hésite entre le retour d’une pause technique et une erreur de trajectoire mais je crois peu à la pause technique collective; je suppose donc qu’ils ont bénéficié d’une erreur d’aiguillage au pied de l’allée du Belvédère. Pour eux c’est toujours ça de gagné; Le piège est facile; nous avions jardiné pas très loin de là lors de notre reconnaissance du parcours. On se laisse emporter et on ne voit pas le virage à droite. Quand on a le nez sur son GPS, comme je l'avais 9 mars, on s'aperçoit de l'erreur et on rebrousse chemin mais ce n'est pas toujours le cas. J'espère simplement qu’ils ne sont pas trop nombreux à avoir raccourci leur parcours d’un bon kilomètre. Cinq cents mètres après avoir pris la route de Morte-Bouteille, je franchis un premier check-point. A ma Garmin, on cumule un peu plus de 8,5km et j’ai mis 41 minutes pour y parvenir. Ce n’est pas terrible. Avec 12,5km/h de moyenne je suis loin du compte. A mon retour, en comparant ma trace avec le chronométrage officiel, je découvre que les organisateurs ont effectivement sucré un bon kilomètre au niveau de l’observatoire. Ils s’appuient cependant, dans leurs “statistiques”, sur le kilométrage de la trace antérieure. Ils annoncent 9,3 kilomètres au parc de la Mare Adam et une vitesse de 13,3km/h. Même si, en forêt, mon GPS est loin d’afficher des distances exactes, la marge d’erreur me semble trop importante pour que leurs chiffres soient justes. Quoiqu’il en soit, je suis 156 ème, "resquilleurs" du septième kilomètre inclus.

Nous déroulons tranquillement jusqu'à la route du pavé des Gardes au neuvième kilomètre. Celle là je l'attendais, c'est le clou du spectacle.  On attaque donc la seconde difficulté du parcours. Ceux qui courent devant moi continuent à courir. Je ne fais pas cet effort, le marathon toujours. Je grimpe rapidement, les mains sur les cuisses et à grandes enjambées. C'était mon algorithme du jour : bastonner en descente, dérouler tranquillement à allure marathon sur le plat et grimper sans faire monter le cardio. J'aurais pu attaquer davantage les côtes. Je n'ai pas couru depuis longtemps, en revanche, sur mon vélo de spinning, j'ai travaillé l'endurance de force; des séries six fois  6 minutes avec la vis de résistance serrée à bloc. Mais courir en côte, c'est surtout un cardio qui explose. Elles font quoi ces bosses trente mètres ? cinquante mètres ? soixante mètres tout au plus ? Ca ne dure pas longtemps; en moins de cinq minutes c'est réglé. On sert les dents, on sent le coeur qui tape et avant d'avoir les cuisses qui tétanisent on est déjà dans la descente. Tout ça pour quoi ? Pendant la reconnaissance, de la route au sommet, il m'avait fallu 3'20" pour avaler ce passage. En marchant cela va probablement me coûter une minute trente de plus. Le calcul est vite fait. Si je cumule toutes ces côtes; j'ai d'un côté quinze minutes au seuil et de l'autre dix à ma fréquence cardiaque maximum, et dans la balance trois ou quatre minutes sur la ligne d'arrivée.  Sur trente kilomètres ça se gère mais on finit vidé et, à mon âge, il faut plus d'une semaine pour se remettre d'une course de deux heures trente courue aux taquets. Si je le fais, c'est bye bye les espoirs de chrono sur le marathon qui suit.

Après le Carrefour de la femme sans tête on se lance dans une longue descente jusqu’à la passerelle qui nous fait entrer dans Chaville. J’adore ça. Je suis à 15km/h. Je ne force pas davantage; il y en a d’autres qui courent devant et je prendrais des risques inutiles pour eux et pour moi à tenter de les dépasser.  On continue de descendre dans les rues de Chaville. Tout en bas, dans l’avenue de Salengro, les voitures continuent de circuler. Je crains que si personne ne les arrête et que je continue à dévaler à cette vitesse, l’une d’elle me percute.

Malgré une foulée qui ferait saliver Usain Bolt. Je réussi à freiner ma course et même à m’arrêter. Les voitures s’arrêtent elles aussi puisqu’un bénévole est là pour gérer le passage. Je suis sauvé. Je reprends ma course dans les escaliers qui nous conduisent vers Ville d’Avray. Ca monte. Là où nous quittons la ville pour pénétrer en forêt de Fausses-Reposes, un spectateur compte les passages. Je suis, à son compteur, 139ème. Je voulais figurer dans les deux-cents premiers; ce classement colle avec mon objectif. Je reste serein. Un dernier raidillon jusqu’au carrefour du Grand Veneur, 30 mètres à avaler que suit une descente en pente douce jusqu’aux étangs de Ville-d’Avray. Un peu plus de 11km, moins d’une heure. Ce n’est toujours pas Broadway mais je suis bien, j’ai du souffle, du cœur et des jambes. C’est une jolie séance et cela préfigure un marathon qui sera moins terrible que je ne le craignais. Je n’aime pourtant pas beaucoup cette partie du parcours : c’est plat et monotone.  J’ai perdu une dizaine de place dans la montée; des gars et des filles qui ont continué à trottiner alors que je marchais. Je n’en mourrai pas.

On contourne les étangs et on prend la direction de Marne-la-Coquette. On traverse la rue de Versailles au niveau de la maison forestière de Fausses-Reposes et je tombe nez à nez avec une dernière bosse. Celle là je l’avais oubliée. Je fais une courte pause pour arroser le tronc d’un chêne et me laisse encore doubler par une bonne dizaine de coureurs.

J’atteins Marne-la-Coquette au bout d’une heure et quart de course. Nous en sommes à mi-parcours, au quinzième kilomètre, mais ça sent déjà la fin. Je sais que l’entrée du parc de Saint-Cloud est à deux pas. J’aime bien le tout début du circuit que nous empruntons dans le parc. C’est légèrement sinueux et ça ressemble encore à du Trail; et puis nous rejoignons l’allée de Monsieur, un brin monotone, l’allée de Chamillard dont le seul mérite est de laisser une place au ciel en plein cagnard. On termine par le sentier nord, c’est interminable. Pourtant je suis surpris lorsque j’arrive au ravitaillement; je l’attendais bien plus tard. Il est bien là, à sa place mais je pensais que nous zigzaguerions encore un peu puisqu’il était annoncé au 21ème kilomètre. Ma montre n’en affiche que dix-neuf et demi. Une heure quarante, 181ème. Je m’en doutais un peu, j’ai perdu du terrain dans les ascensions et je ne l’ai jamais repris ensuite. Cela dit, je prévoyais de sortir du parc sur le coup des 2h00, et là, tranquillement, j’améliorais mon plan de route de presque vingt minutes, champagne !

J’avais pris la précaution, depuis le départ de la course de régler l’alarme de ma Garmin afin qu’elle sonne toutes les dix minutes. A ce signal je me saisis d’un de mes deux bidons et je bois quelques gorgées. L’idée est dans vider un par heure, ce à quoi je suis plutôt bien exercé.  J’ai donc vidé un bidon et plus de la moitié du second. Je profite de la bouteille que me tente une bénévole pour remplir celui que j’avais vidé. J’attrape aussi un tiers de banane et un quartier d’orange et je file vers la sortie. Une dernière descente. Chouette. Je veux en profiter mais mes jambes sont un peu lourdes et je sens que cela commence à cogner au niveau du genou. je ne parviens pas à dépasser 4’30″/km, c’est lent pour une descente aussi facile. Je suis piqué au vif quand un couple me laisse sur place après m’avoir doublé. J’accélère tant bien que mal. Aux grilles du parc un vieil homme encourage les coureurs. “allez les rescapés !” hurle-t’il. Rescapé ? S’il savait… Je ne suis peut être pas au mieux pour une si courte distance mais ils sont moins de deux cents devant et plus de deux mille derrière. Rescapé ? Tout est relatif.

 Les vingt kilomètres en forêt ont passé assez vite. Je pressentais en revanche que ceux qu’il me resterait à courir le long de la Seine seraient plus tendus. On monte sur le pont de Sèvres pour traverser la voie rapide puis on redescend sur le chemin de halage en empruntant les escaliers de la gare du musée de Sèvres. En arrivant au niveau de l’Ile Seguin, je suis foudroyé par une crampe à la cuisse droite. Celle là, je  ne l’attendais pas. Je suis contraint de m’arrêter, de m’étirer, de boire et d’attendre deux longues minutes avant de repartir en trottinant. Dès que j’essaie d’accélérer, je sens que mon muscle se contracte. Je ne force pas et je cours relâché jusqu’à l’île Saint Germain. Ce n’est pas honteux non plus, je tourne autour de 12km/h, on a fait pire. C’est en traversant le parc de l’Ile que je reprends un peu de force pour naviguer à plus de 12km/h. Je n'aime pas trop ce passage entre les quais de chargement des entreprises de BTP et des voies de circulations pas vraiment avenantes. Je reprends peu à peu quelques types épuisés qui peinent à terminer.

26ème kilomètre, 2h12 de course, je passe sous le boulevard périphérique et j’entre dans Paris par la porte d’Issy.

Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L´un par Issy, l´autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.

 

J’ai fini en serrant les dents; Sans aucune sortie depuis plus de trois semaines et ce #%$##?! de genou, les derniers kilomètres furent pénibles. Je pensais envoyer un peu plus sur cette partie plutôt roulante, genre 4´30″/km mais, en moyenne, je n’ai pas beaucoup dépassé 11km/h sur ce tronçon. Même sur l’Ile aux cygnes, je n’accélère pas. C’est en voyant les escaliers qui remontent sur le pont de Bir-Hakeim que je mobilise mes dernières forces pour avoir meilleure allure. Je pique un sprint sur la promenade d’Australie jusqu’à me retrouver face au groupe de spectateur qui forment une haie autour de la ligne d’arrivée. Ils sont un peu atones. ça manque d’encouragement.  Je m’arrête devant eux et les exhorte à mettre davantage d’entrain dans leur acclamations. Alors que je savoure leur applaudissement, le gars qui me suivait en profite pour accélérer et me griller sur la ligne. Ce n’est pas particulièrement sympathique mais je ne viens pas non plus de me faire piquer une place sur un podium.

J’ai franchi la ligne en 2h32 et 176eme (au dernier pointage); 41ème V1H. Le Loup accoudé à la barrière du ravitaillement final, repère mon buff rouge et m’interpelle. Je le reconnais; Il était là, frais et souriant avec un chrono de 2h19 dans la poche. Waouh, contrairement à moi, il n’a pas traîné. Il convoitait une place dans le top 50, il n’a pas failli. Nous discutons quelques instants puis je me jette sur le buffet succinct dressé après la ligne. Je prends quelques poignées de Tuc et de cacahuètes ainsi qu’un grand verre de Coca. Le plus dur est à venir, l’organisation des différents points à l’arrivée n’est pas super pratique (et sans doute encore moins quand on cumule 80km dans les pattes). L’aire d’arrivée, le gymnase et l’espace de restauration mériteraient d’être regroupés en un même endroit.

http://connect.garmin.com/activity/469492424

Anne devrait arriver autour de 13h15, ce qui me laisse le temps d’aller chercher mon sac dans un des camions garés rue de Suffren et de revenir m’installer sur un banc à 100 mètres de la ligne d’arrivée. Je baigne paisiblement dans les rayons du soleil en regardant les coureurs défiler devant moi. Je les applaudis et les encourage pour leurs derniers mètres. Les minutes s’écoulent et je ne vois pas Anne arriver. Une petite soif me tire vers le buffet de la ligne d’arrivée. J’ai à peine le temps de remplir un verre d’eau qu’un message s’affiche sur mon téléphone portable. Anne est arrivée depuis quelques minutes déjà et m’attend en se reposant sur la pelouse qui borde la promenade. Elle termine en 3h13

Nous allons chercher son sac Avenue de Suffren, allons jusqu’aux vestiaires installés dans le gymnase du stade Emile Antoine pour y consommer le repas d’après course. Il nous faut, en fait, revenir sous un chapiteau quai Branly. Ces allers-retours sont un peu pénibles, mais la vue d’un plateau repas et d’une bière fraîche m’apaise rapidement. Aussitôt après nous être restaurés, nous ressortons de cette étuve pour profiter du soleil et aller applaudir l’arrivée des premiers concurrents du 50km.  J’espère voir Agnès parmi les premières féminines mais son chrono est en stand by à Chaville depuis de longues minutes. Je crains qu’elle ne soit arrêtée. Sylvie Quittot et de Jennifer Lemoine ont franchi la ligne et j’ai compris qu’Agnès avait abandonné. Nous sommes donc allés prendre notre bus à l’autre bout du Champs de Mars et avons traversé tout Paris, affalés sur la banquette arrière du 69.

Au final cela aura été une chouette mâtinée. Je serais bien resté tout l’après midi à lézarder au soleil en regardant les coureurs arriver jusqu’au milieu de la nuit.

Je reviendrais l’année prochaine. Ce sera 80.

 

Epilogue

…ça faisait des mois que j’attendais ce dimanche d’avril; et finalement, ce dossard, ce n’est pas moi qui courrait avec. Les douleurs qui ont suivies l’EcoTrail m’ont convaincu de le céder à Anne et de passer le 6 Avril à l’encourager elle et tous ceux de mes amis qui courront le Marathon de Paris

MdP2014