Récit de la course : Lyon Urban Trail - 21 km 2009, par thunder

L'auteur : thunder

La course : Lyon Urban Trail - 21 km

Date : 7/6/2009

Lieu : Lyon 01 (Rhône)

Affichage : 3510 vues

Distance : 21km

Objectif : Se dépenser

14 commentaires

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Lyon urban trail ou courir sur ses terrains de jeu nocturne



A mes débuts de coureurs, plutôt que de faire de la piste pour faire travailler le cardio je faisais des escaliers la nuit. Une équipe de doux dingues m’avait précédé quelques années auparavant et avait depuis décidé d’organiser un off nocturne, la milmils était née. Off auquel j’avais participé et rencontré celui qui allait devenir mon partenaire de raid mister bicshow.  L’équipe d’extra sport a repris plus ou moins le concept, mis un dossard et fait de ces escaliers une course en semi autonomie : le Lyon Urban Trail et pour les traileurs friands d’abréviations le LUT. D’ailleurs faut il prononcer ça comme les ptits lu ou comme lutte ?
2009 c’est la deuxième édition, lieu de départ et d’arrivée modifié. Pour une course urbaine l’arrivée aura lieu au cœur de la capitale des Gaules et une légende prétend que  la fontaines des Terreaux serait une résurgence du 3ème fleuve de Lyon : le beaujolais
.
Un site avec un très beau visuel au cœur de le ville, ça s’annonce appétissant comme programme. Sur le site internet l’aperçu du parcours et du profil semble aussi promettre de belles choses.
Par avance désolé à tous les nouveaux kikous que j’ai croisé et dont j’ai eu du mal à fixer le nom.


Le choix


Le 26 avril dernier, lors d’un petit off avec mon entraineur, il suggère à ses athlètes et boulet (moi) présent de faire le lyon urban trail pour faire un peu de rythme. Why not c’est à coté de chez moi. Peu de temps après la fac qui doit participer à une course regroupant étudiants et profs propose pour remplacer le marathon de Lyon et le 10km de participer à l’urban trail. Une semaine avant je cours déjà pour la fac un 10km mais pourquoi pas, ça me permettra aussi de courir avec la fine équipe dromoise. Enfin ça c’était avant que maman bosse la nuit d’avant et que Sylvie se blesse, il ne reste plus que Jack et moi.
Donc je prends mon doss via la fac, ne sachant pas trop comment je serais ce dimanche. Mais j’envisage ça comme une belle balade dans Lyon et éventuellement si je suis bien un course mais sans vraiment de pression.

L’entrainement


26 avril je fais une petite sortie vélo puis j’enchaine le lendemain avec un peu de déniv, WE du 8 mai 3 sorties rando course et une cheville en moins.
Ensuite prépa de nice en repos puis vélo puis course à pied.
Samedi dernier 10 km (voir le CR)
Dimanche grosse fatigue
Lundi repos
Mardi VTT CAP VTT enchainé. Pas de jus en cap et moyen en vtt
Mercredi 45’ de footing et toujours pas de jus.
Jeudi repos
Vendredi repos et ma chérie se penche sur le parcours pour fixer des points de rencontres et des temps de passages. Et là c’est le drame
. Je découvre la parcours et le profil. Pourquoi j’ai dit oui ? y’a pas de plat même le pilat trail où se déplace mon club c’est plus plat.
Samedi retour sur Lyon, puis visite du village de la course pour retrouver mon entraineur. Le soir nous partons faire 30’ de footing quelques lignes droites. Sensations moyennes mais amusant de courir avec le coach et de lui faire découvrir quelques endroits où je m’entraîne.
Juste avant la fermeture, je file faire des courses et prends quelques bricoles pour le lendemain. Comme le parfait boulet j’oublie mon sac avec mes baskets. 20h30 je fais un 400 à sec pour récupérer tout ça et ma patte folle se rappelle à mon bon souvenir
.
Petit diner tranquille avec un apéro smecta histoire de pas renouveler les soucis de la semaine précédente.Bien motivé à me coucher tôt pour récupérer des courtes nuits de la semaine, je teste les pastilles énergétique isostar. La boulette, c’est riche en vitamines et je tournerais jusqu’à 2h30.


Au final points forts : une bonne séance de rythme samedi dernier, un peu de relance avec les footings au club et je sais que je peux tenir 40’ autour de 200 bpm.
Points faibles plus l’habitude de courir aussi longtemps, plus de capacité dans le déniv, une patte folle et un reste d’entorse, un entrainement très minime, et un peu de fatigue, bref tout est là pour faire une belle perf.



L’avant course


Réveil 5h (tu parles d’une grosse nuit)
petit déj riz omelette smecta, riz au lait. Si avec ça j’ai des soucis.
Je fais un peu de pâtisserie car il me semble que le coach est un poil gourmand
.
Puis je me prépare, le rendez vous est à 7h30 pour récupérer les dossards.
Départ de la maison 7h25, ça c’est de la ponctualité
. Dans le métro je croise un kikou et un collègue de la fac. On papote. Lui aussi est top entrainé, il a travaillé son sprint et son 1500 mais pas vraiment de hors stade. C’est quoi cette fac avec autant de boulets .

On arrive sur site et on récupère nos doss. Bien en avance j’ai une pensée pour mon coach qui doit ouvrir l’œil.
8h on assiste au départ du long et j’apperçois quelques kikous, retrouve badgone assistant de choc et de charmes pour ses ou ces dames du team
. Bicshow mon sparring partner assure au micro. Jean michel est aussi là toujours aussi fou fou dans ses enchainements.
On prend le temps de se préparer et extra sport a bien fait les choses en mettant des épingles dans toutes les enveloppes.

J’attaque un petit échauffement d’une vingtaine de minutes histoire de pas démarrer trop froid. D’après ce que j’ai lu sur kikourou on attaque vite dans la bosse. J’en profite pour faire quelques accèl en bosse et repérer le départ.
8h50 ouverture du sas, je me faufile vers l’avant car le départ est étroit. je suis à coté d’un kikou dont j’ai oublié le pseudo.
Je cherche du regard Jack26 qui m’avait annoncé qu’il arriverait à -10 pas vu devant pas vu derrière mais j’aperçois Benoit avec qui j’ai couru la semaine dernière. On avait dit sortie cool, mais là j’ai envie de le marquer à la culotte pour voir comment ça se passe dans le déniv.

Le départ est donné sur l’horloge de la mairie de Lyon

La course


Top départ je suis en 4ème ou 5ème ligne et je me fais serrer à l’extérieur puis à l’intérieur de la chicane. Ça c’est fait, tu parles d’un super départ.

Je retrouve Benoit et je me cale dans sa foulée dans le tunnel de la Ficelle, obscurité et les lunettes de soleil sautent de suite. Toujours dans la foulée de Benoit, ça monte tranquillou le cardio est relativement haut mais c’est raisonnable.
Dans la montée des wagons de coureurs nous dépassent. Pas grave je gère. Sortie presque cool. En sortie de tunnel Benoit relance mollement. Je comprends qu’il est en pleine prépa de trail et qu’il fait sa sortie cool de fin de semaine
. Je me glisse dans un groupe pour prendre mon rythme et pas trop me faire voir de Benoit et je fais ma sortie à ma main.
On attaque la redescente de Croix Rousse et les premières marches, ça passe tant bien que mal, et je reste assez concentré. Je sautille deux par deux voir un peu plus et pense à mon gros bœuf d’entraineur qui saute de bloc en bloc. Je m’applique à relancer dès que c’est plat. Puis on remonte.
Les montagnes russes commencent. On repasse prêt du tunnel de la Ficelle. Escaliers de m… dur de trouver un rythme là dedans.

La montée de la Grande cote (ça c’est du nom) Je cale ma foulée comme je peux, je me fais encore passer et je remonte. D’habitude je passe dans l’autre sens et sur le vtt ou la face contre les pavets . C’est plus facile les autres jours. Nous revoilà en haut de croix rousse direction la rue de Crimée, je peux laisser faire les jambes. Et zou encore des escaliers pour descendre. Il faut parfois se glisser entre les voitures et en groupe c’est un peu la misère.


Au départ de la rue bon pasteur j’aperçois la tête de course qui redescend et toujours pas de Jack (je me demande si il a réussit à se lever)
.
Puis on attaque une petite descente dans un parc, ma cheville apprécie moyennement la blague.
Quelques petits obstacles à sauter mais c’est presque plaisant si j’étais avec deux chevilles en état. A la sortie flaque de boue. Je ne peux m’empêcher de vociférer, j’ai des baskets blanches car on m’avait dit que c’était urbain, pas envie de salir mes chaussures (et oui le thunder peut être terriblement urbain et superficiel parfois)

Nous descendons vers un autre parc où y’a plus d’escalier juste un faut plat montant et je me cale dans un petit groupe. Une petite montée pour sortir du parc et 180 descente escalier mais bordel de ch. de b. à c. c’est jamais plat cette course ?!


Quai de Saône c’est plat je me laisse aller, passage de la passerelle avec un petit faux plat, je suis tellement lancé que j’oublie que ça monte pas toujours et continue à lever les jambes un peu trop haut.

Quai Pierre Scize des bouts de verre partout, lyon ville étudiante, lyon ville grade les lendemains de soirée.
Les signaleurs nous indiquent les escaliers pour monter à la Sarra, laissez moi deviner ça grimpe ! oui juste un peu.
Mon c.. oui ça y est là je suis calmé, je regarde la montre 26’ de course et ma chérie qui m’attend en haut. « Bon les gars faudrait relancer je suis attendu, j’ai rendez vous dans 4’ » et là j’entend un mec gueuler « mais putain jamais tu fermes ta gueule » et je me prends une grande giclée de flotte dans la gueule. Tient j’ai retrouvé mon entraineur . Il est pas au top et prévoit de bacher . Il me brieffe et m’encourage à fermer ma gueule.


Bon escaliers avec quelques paliers, à chaque palier je relance pour prendre de l’élan et je continue à remonter tranquillou. On arrive au départ de l’avalanche cup et personne
. C’est quoi cette arnaque, il est où mon bisou d’encouragement ?


On attaque la descente et je me cale en arrière, petit encouragement à voix haute histoire de se donner du courage. Petit saut pour croiser le piste et toujours une pensée pour la grosse brutasse qui doit me suivre. Sur la piste pas moyen de lâcher les jambes ma cheville ne revient pas.
Donc je gère comme je peux la descente, en bas je réajuste ma puce. Bon maintenant il s’agit de profiter de la section roulante pour dérouler.

Montée Nicolas de Lange, ça rentre comme pépé dans mémé et je trotte un bon moment mais je manque de caisse pour tout passer en courant.

Je relance sur la fin et j’aperçois ma chérie à l’entrée du parc des hauteurs . Pause bisous, ça fait du bien et je relance remonté comme un coucou.
Descente du parc et je peux allonger. Premier virage moyen et ensuite ça passe, là je creuse l’écart.
Puis on attaque les escaliers des Chazeaux et dès la première marche la cheville part. Qui fait le malin tombe dans le ravin
, donc prudent je gère les escaliers pour arriver en bas, un audacieux tennis man me passe mais dès la rue tramassac je reviens sur lui.
Dans la montée du Gourguillon je me refais une santé, j’avale quelques cachets d’isostar energy et bois. Puis tranquillement je relance. Au sommet une volée de marches, à l’aide des bras en me hissant à la rampe ça passe. Puis petite relance tranquillou quand ça roule/
La montée du télégraphe bof bof en marchant pépère mais ça pique un peu
, je relache le haut du corps et je marche comme me l’a montré le coach, ça va bien passer la pente de fait moins raide et je relance. J’apperçois badgone qui m’encourage et du coup je vole à travers les dernières marches littéralement poussé par les cris de Christian. Efficace le papy quand il s’agit de donner de la voix.
Tient un ravito ?

Je vide un maximum de ma gourde sur moi et les coureurs de lyon3.
Remplissage express de la gourde, un verre de coca, je choppe un tuc et un carreau de choc, je recrache le choc, ça passe pas j’essaye d’avaler le tuc, je m’étouffe avec les miettes et mon bidon tombe. Bordel j’étais content de pas perdre de temps au ravito mais l’après ravito c’est une vraie cata.
Petite trace dans le parc pour rejoindre l’amphi (lieu où je n’étais encore jamais allé).
Une belle volée de marches à la descente
petit cri de suprise devant ce vide et hop ça descend. Je me remet peu à peu de mon ravito et il faut remonter, alors tout cool, ça va passe. Depuis un certains temps je suis dans un petit groupe et ça passe tranquillement, secteur de gros pavé on pourrait se croire à la montagne et je joue au cabris.


Sortie des amphis sur la rue Radisson une voiture nous frôle à toute allure en nous insultant. (ça arrive aussi en ville de croiser des cons)
. Et là dans le lointain j’aperçois ma chérie, du coup j’explose le groupe, petite pause bisous, je repars avec le groupe et puis je repars voir ma chérie un dernier bisou quelques mots doux et je repars vraiment. Il paraît que c’est une course. Enfin à ce moment là je m’amuse surtout. On attaque la descente du cardinal Gerlier, il m’arrivait de venir en bus ici et à pied ça roule bien même les escaliers sont faciles (ou c’est l’effet bisous ? ) Dans le bas un bar, j’hésite à m’arrêter mais pas de cash, je repense à l’époque du tour où les coureurs s’arrêtaient dans les bars et où la note était envoyée à l’orga. Michel je te jure que je me suis pas arrêté si tu reçois une note c’est pas moi.
Trêve de plaisenteries ma deuxième pause bisous m’a un peu éloigné du groupe donc je profite des trottoirs pour laisser faire les jambes.
Rue de bas Loyallasse une charmante signaleuse nous ferme le passage piéton pour remonter. Et elle est tout sauf plate cette rue
. Comme d’hab je laisse mon groupe filer, je discute avec un marathonien pour faire passer le temps. Enfin la blague se finit et je peux relancer et laisse filer les jambes dans la descente de la montée de l’observance. On nous annonce autour de la 35ème place
Là on fait une petite boucle qui n’apporte pas grand chose à la course mais qui me permet de voir un gars de Lyon3 on s’insulte gentiment au passage mais ça reste en toute amitiés. Lui me reproche de pas être sincère quand j’annonce que j’y vais cool et moi je trouve que pour un gars qui prépare l’EMHM il se traine un peu.

Un jeune de grenoble vient sur moi. Dans la rue du Docteur raffin, je lui apprends que le parcours ne fait pas 21 mais 23 et là ça le calme sans compter qu’on aura sans doute plus de 600m de D+ car mon cumul est déjà bien élevé. On fait un petit bout de chemin ensemble et on passe les escaliers du Greillons ensemble. En bas le mollet gauche commence à donner des alertes crampes.
Relance sur les quais, l’eau semble limpide et une envie de nat dans la Saône me chatouille les bras. On refait une boucle pour chopper le pont et j’ai parfois l’impression de faire des bornes pour faire des bornes.

Monté Hoche je laisse mon Grenoblois filer et j’avale encore une pastille et de l’eau.
Là je découvre un petit single fort sympathique.


On rentre dans un joli parc et là encore je remercie l’orga de ma faire découvrir des coins sympa car en 6 ans à lyon, j’ai encore plein de choses à découvrir.
Bref, petite balade dans le parc et je suis toujours avec mon groupe qui me largue en montée et que je décroche en descente. Cette fois ci je fais l’effort de pas trop laisser filer. On passe devant la République des Canuts. Lyon et son histoire ouvrière !

Sortie du parc on saute par dessus un rondin, ça me rappelle un régional de cross la boue en moins.
Derrière et je peux relancer comme en cross puis on rentre sur un chemin qui a du être élagué pour l’occasion et ça sent super bon, ça change des odeurs de pisses, on se croirait à la campagne. Ça rafraîchit mais la vigilance reste de mise car des racines traînent .
Découverte d’un autre bout de parc de Lyon, c’est frais c’est bucollique. Bref je me régale même si ma cheville n’aime pas trop l’herbe.
Sortie du parc et plan incliné, un cri qui sort « mais b… jamais c’est plat dans cette ville de m… »

On retrouve des rues et je peux laisser faire les jambes, je remonte et on me remontre bref tout va bien, la balade continue. Dans le parc petite descente super sympa mais pas de quoi se laisser aller ça tourne tout le temps. Néanmoins je décroche mon groupe.

Une signaleuse m’indique qu’il faut remonter et qu’un ravito nous attend en haut. Y’avait pas qu’un ravito normalement ?
Enfin je vais pas me plaindre. Je montre tranquillou la côte quand un gars revient me dépasse pour mater mon dossard puis après lecture relance. Là ça me fout les glands sévère . Je demandais rien à personne on se prenait pas la tête dans notre groupe et voià qu’un gars se met à jouer la place. Dans la tête ça bascule finit les vannes ou presque, fermage de gueule et on va jouer au con. Fait gaffe je pourrais être meilleur que toi à ce jeu là .


Du coup je relance dans la bosse pour voir comment se comporte le gars. Bon ça va le faire. Je me cale juste derrière lui et j’impose mon rythme quasiment au contact. Mon but le faire claquer. (oui y’a des jours faut pas me chercher)

Arrivé au ravito je choppe un verre la volée remercie les bénévoles et laisse revenir le gars dans la bosse. Je me recale derrière lui et j’impose mon rythme. Et je vais jouer comme ça jusqu’au passage du boulevard des Canuts, là je cherche un peu mon chemin et avec les lunettes de soleils j’y vois un poil moins bien. Je relance et dans l’épingle je me cale à l’intérieur épaule contre épaule. Tu veux jouer au cons fait gaffe je suis en forme. Un peu avant la montée de la boucle un coureur me passe comme une flèche mais j’arrive pas à rester dans sa roue du coup je me laisse reprendre et hop je rejoue au con.


Rue de la Poyat on nous annonce que ça descend raide et là premier coup de feu, j’attaque je saute fait un petit grab
et relance dans la pente.
On repasse sur la montée de la boucle et salut un kikou qui est signaleur.
Mon charmant camarade est décroché à quelques mètres et je continue mon effort. Rue Eugnèe Pons je fais la bise à Arnaud de Running Conseil et fait mine de repartir dans la montée (enfin j’allais le faire s’il m’avait pas réorienté
) et le gaziers suit aussi vers la montée. Je redescend et dans les escaliers j’entends souffler je pense qu’il s’agit de mon gars qui fait l’effort mais en fait il a pris la roue d’un relayeur de l’ascul. Ce gars là est venu s’entrainer dans notre club donc je l’encourage et il relance. Dans la descente je reste au contact mais dans la montée des escaliers rue jospehin Soularie je décroche. Il explique aux spectateurs qu’il est en relai et je le chambre de loin quand il s’envole. Mon poux est toujours là et dans la montée c’est un mano à mano.  Je lache pas le steack et relance dès que possible. A l’angle de la rue Célu on se bat pour l’intérieur mais le mur me fait pas peur (sans doute un reste de ski alpin avec les portes ). Je retrouve mon Bicshow préféré (pas le chieur celui qui donne du coffre ) et je relance, montée vers le gros caillou et Yves Masson fait la circulation. En haut on nous indique 1000 mètres avant la fin.
A la descente de la montée Saint Sébastien il a laché quelques mètres
. Je relance en permanance. Passage dans la cours intérieure, je connais mais la cheville glisse sur la première marche rien à foutre, de gré ou de force ça va rentrer.
On travers encore des cours d’immeuble l’alternance jour nuit avec les lunettes de soleil c’est pas top. Mais là je lâche rien. Place du Chardonnet j’ai fait une soirée brésilienne dans le coin, mais là pas question de danser. Où alors une salsa très pimenté avec mon poursuivant histoire de l’assaisonner.


Rue René Leynaud j’ai mon prédécesseur en vue. On zig et on zag pour rejoindre l’opéra dans ces rues je me souviens d’une charmante australienne mais aujourd’hui, je ne me retourne pas, je lance et relance. Histoire de creuser le trou. Les signaux de crampes sont là mais ça va rentrer alors les mollets ça sert à rien.
Place Louis Pradel, des enfants qui courent mais là je passe tant pis pour eux. J’entend dire que je suis 25.
On rentre dans la mairie, petit signe pour la garde, la volée de marche passent en force. Place centrale quelques photographes et ça crépite, tunnel dans l’ombre avant de plonger sur les terreaux et la foule ce finish est énorme.
Des petits picotements avant de passer au jour, dominer la foule et la place des terreaux l’émotion est forte mais j’ignore l’écart alors je me rue juste vers la ligne d’arrivée.
Passage de la ligne et là comment dire pendant 1 seconde maxi deux rien. Puis tout d’un coup disons que tout ce que j’arrive à la caisse et je paye cher les 8 derniers kilo sans boire.


L’après course


Une camarade de promo découvre que je cours et à ce moment là mes deux mollets tremblent et je me laisse tomber pour éviter une chute incontrôlée, je coupe le chrono au bout de 2h01et 44 secondes et j’ai 860m de D+ y’avait un peu plus que prévu
. Ça pique et c’est tout dur dans les jambes.
Finalement je me relève récupère une bouteille, félicite mon poux du jour pour sa fin de course puis directions les kinés. Aïe ouille robocop fait gaffe je suis encore plus raide que toi. Petit massage à quatre mains pendant ce temps mon ventre retrouve sa circulation sanguine.
Je quitte la table et renfile bien vite les chaussures vu la propreté douteuse de la place des terreaux.
Retour au machon histoire de refaire le plein. Je retrouve les copains de la fac, les kikous et les autres. Je me prépare à aller faire trempette dans la fontaine malgré sa propreté douteuse mais coup de fil du coach qui m’attend pour aller débriefer alors je quitte tout le monde. Je passe vers les résultats et je boucle en 2h00min et 40 secondes (dire que si j’avais pas… enfin c’était très agréable quand même) pour une très surprenante 25ème place.

Au final je me suis bien amusé même si j’ai fait la course sur la fin. Comme dirait mon coach « à quoi ça sert que je t’entraîne, quand j’arrête ça passe mieux que qu’en je t’entraine ».
L’entorse n’est bientôt plus qu’un lointain souvenir. Je ne suis plus aussi « bon » grimpeur qu’avant mais j’ai pris beaucoup de plaisir à relancer. Maintenant il me tarde de me fixer un objectif à préparer sérieusement pour faire quelques chose de carré et étant à mon optimum.

14 commentaires

Commentaire de laurent05 posté le 08-06-2009 à 15:29:00

bravo matthieu pour ta course
merci pour la visite de lyon
bonne récup
a+
laurent

Commentaire de yannos69 posté le 08-06-2009 à 15:59:00

superbe CR Matthieu
on s'y croirait ....
bonne récup

Commentaire de millénium posté le 08-06-2009 à 16:56:00

Mais qui est donc ton coach ? Il ne viendrai pas du 26 par hasard ? Parce qu'avec moi , tu n'arriverai pas à crier toutes les méchancetés que tu m'as envoyé à chaque pasge devant moi ! Mes deux "gazelles" , elles , n'arrivent plus à parler ! Elles foncent !



BRAVO Matth pour ta perf ! Quel plaisir de te(re)voir !
papy

Commentaire de balot posté le 08-06-2009 à 18:11:00

Bravo pour ton récit, et très belle perf!

Commentaire de tidgi posté le 08-06-2009 à 19:25:00

Pas mal comme terrain de jeu ;-)
En nocturne çà doit être encore plus poilant...

a+
th.

Commentaire de Mustang posté le 08-06-2009 à 20:07:00

Ouah j'adore tes compte-rendus!!! très détaillés et suffisamment distancés!!!

ai pris beaucoup de plaisir à te suivre dans les détours de Lyon! un parcours pas si évident!
bravo!!

Commentaire de maya posté le 09-06-2009 à 00:33:00

bon allez je vais pas mentir y a des passages que j'ai sauté !!!hi hi hi hi
mais bon je fais comme les profs de fac je lis la conclu !
bravo bonne récup !

Commentaire de blanche posté le 09-06-2009 à 06:14:00

pffffffffui CA!!!!! CA!! c est du recit ou j'y connais rien.....
bravo pour cette course...

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 09-06-2009 à 12:47:00

Hou les pattes ! Je constate avec plaisir qu'un grand nombre de petits diables sont réapparus sur tes récits.

Commentaire de Bicshow posté le 09-06-2009 à 13:05:00

Belle course ça donne des frissons lue sur un lit d'hosto.
Je t'ai vu passé au k20 t'avais l'air super facile faut dire !

A bientot camarade !

Commentaire de Kevin99 posté le 09-06-2009 à 20:40:00

Bravo Mathieu
Génial ta récit.
Je n'arrivais pas a descendre les escaliers deux par deux.

Commentaire de Jean-Michel TOURON posté le 10-06-2009 à 19:42:00

tous simplement GéNIAL.
Bravo pour ta course.
ça ma fais plaisir de te revoir.
A bientôt peut être au marathon des sables j'hésite encore.

Commentaire de Jean-Michel TOURON posté le 10-06-2009 à 19:42:00

tous simplement GéNIAL.
Bravo pour ta course.
ça ma fais plaisir de te revoir.
A bientôt peut être au marathon des sables j'hésite encore.

Commentaire de VB posté le 16-06-2009 à 16:50:00

Très beau et long CR, bravo pour ta course...et peut etre à bientôt

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