Récit de la course : Trail des Cabornis - 35 km 2009, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Trail des Cabornis - 35 km

Date : 15/3/2009

Lieu : Rochetaillé sur Saone (Rhône)

Affichage : 3419 vues

Distance : 35km

Objectif : Pas d'objectif

12 commentaires

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Vertige de l'amour du trail

Vertige de l'amour du trail 

Le trail des Cabornis, c'est mon retour aux courses vertes depuis les Templiers. Entre temps, que des cross et des courses rapides. Fini tout ça, place à Madame Nature.

 

Après mettre garer facilement, je retrouve Mamanpat aux dossards. Je ne l'ai pas vue depuis un moment. Elle me présente Gilou01. Il y a aussi Sanggi.

 

 

Pascal de Photogone est là pour nous tirer le portrait tout à l'heure. On discute du semi de Bourg de la veille où il a scellé en images les efforts des concurrents de cette course difficile. Il y a eu des pb de chrono me dit-il.

On bavarde vite fait avec Carotte, occupée à l'orga.

Je rencontre aussi Caral  à l'entrée du gymnase.

Je retourne à la voiture me préparer : camelback, casquette, gels, appareil photos.

Le départ a changé faute de non droit de traverser le pont sur la Saône. Il se situe à Couzon au mont d'Or à environ 2 petits kilomètres de Rochetaillée sur Saône, lieu d'arrivée.

J'y vais en compagnie de Patcap21, super sympa. On fait connaissance tout en rejoignant l'autre côté du cours d'eau.

Sur la ligne, tous pleins de kikous sont là : Tounik, Jess06, Blob et les autres déjà rencontrés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un briefing le départ est donné.

 

 

Nous sommes sur la route qui va étiré le peloton de plus de 700 traileurs. Près de 1000 en tout avec le 10 bornes.

Le départ commun des 23 et des 35 kms va engendrer des sacrés bouchons plus tard.

Je suis bien parti et je colle aux basquets de blob. Il me dicte le parcours car il a fait les 2 reco les semaines précédentes. On va tourner à gauche et ça monte. 

 

 

En effet la route s'élève d'un coup puis se transforme en chemin.

 

 

 

 

Ca bloque un poil pour traverser une espèce de carrière.

 

 

 

 

Ca repart puis plus loin c'est The Bouchon.

 

 

Ca grimpe secos à droite et le chemin devient un single plus haut.

 

 

 

 

Nous sommes tous à la queue leu leu et arrêtés. Certains passent par la gauche pour doubler et se rabattre plus loin : c'est encore pire pour nous, pas sympa. D'autres taillent sur la droite, dont une certaine fille avec des couettes, on dirait fifi brins d'acier…

 

 

 

 

 

 

On repart en descente à gauche après bien 10' de cul à cul.

 

 

Je suis toujours avec Blob. On rattrape un autre kikou. C'est iade38. On s'est déjà vu au régional de cross à Aix l'année dernière. On va faire un bout de chemin tous les 3.

 

 

 

 

C'est de nouveau un bouchon car on doit passer un par un sous des branches. Certains commencent à s'énerver. D'autres font pareil que tout à l'heure : ils doublent mais pas longtemps car ils se font rappeler à l'ordre par d'autres.

 

 

 

 

 

 

Bon ce 2° bronx passé (pas loin de 20' en tout de perdues quand même), nous repartons sur un parcours bien caillouteux. Faut faire gaffe où on met les trails.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous passons par dessus un tunnel.

 

 

 

 

 

 

Blob devant rejoint Blanche. Je la double à mon tour en lui faisant un petit coucou. Tamalou son homme n'est pas loin devant. On s'est vu aux Templiers en octobre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me retourne pour les prendre en photo et je me fais prendre par des ronces et manque de me rétamer à cause de branches sur le chemin. Blanche m'averti à temps.

 

 

Après les photos de Photogone nous repartons sur une partie roulante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Successions de montées et descentes où on peut lâcher les chevals.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En bas d'une descente nous bifurquons à gauche, puis à droite c'est une bonne centaine de marches qui attendent nos p'tits mollets.

 

 

 

 

 

 

 

Une fille force le passage sur la droite en grimpant 2 par 2.

Plus loin nous arrivons sur une partie en haut bien dégagée avant de replonger vers un parc où trône un joli château. C'est celui de Curis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous traversons la route et soudain quelqu'un m'appelle derrière. C'est blob que je croyais devant.

Il me fait le guide en me disant qu'en haut c'est la croix Rampeau et qu'à droite c'est un site d'escalade.

 

 

 

 

 

Mais qui c'est qu'on voit devant ? C'est Patricia. On l'a réécrit. Finalement on fini la montée en marchant tous les 3 comme 3 kikous en balade.

 

 

 

 

Derrière quelqu'un nous lance : Ah ça tchache là ! C'est Patcap21 qui nous rejoint.

 

 

Je laisse Mamanpat pour rejoindre Patrick car l'heure tourne et les 2 heures sont bientôt là.

Faudrait pas râté la barrière horaire.

Oh là, mais ça va être juste. Nous arrivons vers la croix puis passons près la piste d'envol des parapentistes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'arrive enfin avec Bertrand et Patrick au ravito en … 1h55' ouf. 12 kms 900m d+

Mais ça va car il a été rajouté un quart d'heure.

Nous rejoignent Mamanpat et Blanche. Petite bouffe entre kikous au ravito très bien achalandé.

Tamalou s'est tordu la cheville et va abandonné.

 

 

 

 

 

Je fais le plein du camel. Ca coule me dit un gars. Y a du avoir des fuites.

Bon c'est pas le tout. Nous nous quittons tous. Chacun part de son côté. Oui, c'est là que la course commence.

La bifurcation. Tout droit c'est le 23 kil, à droite c'est le 35. Carotte est là et nous encourage.

On nous bipe le dossard. Je rattrape Patcap21. Blanche t'a doublé ? Non, non. Ah bon ça doit être elle qu'a fait un pipi stop sur la droite. En effet plus tard je me retourne et la voit pas très loin. Les autres ont taillés tout droit sur le "petit" trail.

Ca descend sans arrêt. Vas-y me dit Patrick. Non, non, je suis bien là.

Ba non, ça ne va pas trop. Cet arrêt au stand m'a refroidi. J'ai le bout des doigts gelés. Le vent souffle. Nous sommes à découvert et on voit tout en bas là bas la Saône et St Germain au mont d'or.

On descend tout en bas me demande mon compagnon de route ? Je ne sais pas.

Nous tournons sur la gauche et rentrons dans les bois. Ca remonte et nous marchons.

Doucettement Patrick me lâche.

Ca y est je vais me retrouvé seul face à mon destin sur ce trail déjà dur jusqu'à là.

 

 

 

 

 

Cela redescend et mes quadri morflent.

C'est comment qu'on freine, j'voudrais descendre de là.

S'en suit un faux plat assez long. Derrière Blanche a l'air d'en baver aussi.

3 heures de course. J'en profite pour prendre un gel.

Mes circuits sont niqués, y a dû y avoir un clash !

Je regrette de n'avoir pas pris mon lecteur mp3.

Un petit Bashung dans les feuilles m'aurait relancé.

Bon je continue à tirer sur les bras mais l'courant peut plus passer.

Nous bifurquons à droite sur un chemin. Y a un gars qui est arrêté et qui téléphone.

Je dévale la petite descente et manque de me tromper car c'est à droite qu'il faut tourner.

Cela serpente en descente. Le gars parle toujours au bigophone. On arrive en bas et à gauche commence l'enfer.

Une montée de science fiction.

Ca fait frémir, faut savoir dire stop.

C'est la côte la plus dure du circuit. Allez osons.

 

Osez osez Joséphine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me lance. Je m'accroche aux branches. Je fais quelques poses, appuyé aux arbres. Je monte par paliers.

Bombez le torse bombez,

Prend des forces bombez,

Bombez le torse bombez,

Ca c'est my way.

Une fille me double, elle en bave aussi. Derrière ça souffle. Quel calvaire. Faut mettre le frein à main pour ne pas redescendre.

En haut une dame nous encourage.

Je dis bonjour

Faut bien que j'me mouille.

 

 

Elle est sympa et plaisante sur le fait que je pense à prendre des photos.

Je repars en trottinant.

Plus loin nous avons un beau point de vue sur une vigne et le village tout en bas.

 

 

 

 

 

 

Après une partie de nouveau raide nous redescendons pour rattraper un chemin beaucoup plus roulant.

J'ai repris du poil de la bête.

Arrête de m'dire que je vais pas bien.

Je m'étonne de courir aussi longtemps sans m'arrêter.

J' fais mon footing au milieu des algues et des coraux.

 

 

 

 

 

Ca fait au moins un quart d'heure que nous somme 4 à nous suivre

Le long le long le long des cabornis, pas très clairs.

Un des gars de devant s'appuie contre un arbre, il a une crampe.

Je résiste toujours et me force à faire des petites foulées pour continuer à avancer.

Si ça continue, j'vais me découper.

Nous arrivons doucement au ravito, le 2° et dernier au même endroit que le premier ou presque.

L'ambiance est bonne.

 

 

 

Blanche arrive. Ca gaze ? Ouaip.

Bon on est tous un peu carbonisés avec ce relief.

Je complète de nouveau le camel et repars dans la descente de Poleymieux.

Au loin nous apercevons le mont Thou, notre ultime montée sérieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous passons maintenant en descente à travers les jolies maisons des smicards lyonnais des monts d'or.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous filons derrière le musée Ampère et après la route nous passons un tout petit cours d'eau.

Marcher sur l'eau

Eviter les pièges

Jamais souffrir

Juste faire hennir

Les chevaux du plaisir.

 

 

Bon les chevaux y commencent à être bien essoufflés

Nous remontons légèrement avant de passer dans un champ puis sous un barbelé.

 

 

 

 

 

Nous contournons une roche percée. J'ai failli aller tout droit d'ailleurs, remis sur l'bon chemin par un bénévole qui pensait que je voulais couper.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En bas je vois les suivants dont Blanche.

 

 

 

 

 

Ensuite cela remonte puis le chemin nous amène vers le pied du mont Thou.

 

 

 

 

 

 

 

J'en profite pour reprendre un gel.

 

 

A droite se situe la base aérienne de Lyon mont Verdun.

Ah que de souvenirs encore vivaces qui font mal. Mais bon le chômage a du bon paraît il.

 

 

 

 

 

 

Attention c'est à gauche, on longe le bois et arrive la montée rude vers le radôme.

 

 

 

En haut un gars nous encourage. Derrière ça suit pas trop loin.

 

 

Le passage est en ronces et étroit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En haut la vue est belle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après quelques photos je repars.

Allez Gibus !

C'est Blanche qui est arrivée à son tour en haut.

Nous somme maintenant trois et faisons la route ensemble.

Le bénévole nous suit pour rejoindre plus bas d'autres gars de l'orga.

On traverse une route et Blanche me dit qu'elle ferait bien du stop.

Madame rêve d'apesanteur.

Madame rêve d'atomiseur.

 

 

 

Ca descend de nouveau sec.

Notre 3° larron est parti devant.

C'est un joli chemin maintenant

A flanc de côteaux, dangereux avec la fatigue mais super.

A un moment il faut descendre pour remonter.

Blanche m'appelle de derrière.

C'est par où ?

Tu descends et tu remontes !

Nous arrivons au fameux tunnel annoncé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est celui de la Thou night (pas le tonight des Rubettes).

De l'autre côté, je suis hélé par Bicshow un kikou.

Ca va. Yes nickel

Blanche arrive à son tour.

 

 

Elle le connaît mieux car elle le reconnaît.

Nous continuons.

 

 

 

 

Elle me dit que le sentier d'avant lui a fait penser à la descente vers Cantobre lors des Templiers avec ses dalles de pierre.

Un vététiste sort de la droite et nous, nous remontons encore sur la gauche.

Y en a marre des yoyos.

On marche d'un bon pas car elle n'est pas très pentue.

Nous redescendons de nouveau tous les 3 larrons.

Ca repart sec vers le bas et faut taper la mef aux caillasses.

Soudain le gars de devant se mange un vol plané, roulé boulé et pousse un cri.

Son cri était presque parfait.

Sos amor.

 

Il reste allongé et me fait craindre le pire en se tenant la guibole.

Mais ce n'est qu'une crampe.

J'en vois un qui rigole.

Je l'aide en lui levant la patte.

Blanche arrive. Il dit que tout va bien et se relève et nous repartons de nouveau tous les trois.

Enfin dis-je ! Nous avons fini la caillasse et nous nous retrouvons sur la route.

Encore un petit tape cul. Un gars est là bas devant avec des bâtons.

Nous marchons de nouveau mais pour la dernière fois.

Nous longeons un mur.

Nous hésitons sur l'itinéraire.

C'est à gauche.

Je vois au loin le bâtonneux.

 

 

 

Notre cascadeur a un coup de moins bien et avec Marie nous taillons dans ce pré en L.

 

 

 

Nous rejoignons le bitume et les bénévoles nous disent de bien serrer sur la gauche en traversant le pont.

Reste 2,5 kms nous disent-ils.

Purée 2,5.

Ouf ouf, je serre les crocs, ne parle plus, Blanche ne me parle plus non plus.

Que du plat avec le vent de face.

Le soleil de face

L'arrivée là bas en face.

De quoi perdre son self control.

Nous sommes tous les 2 de front sur la piste cyclable le long de la Saône. Puis trois avec Michel le 3° de l'équipe.

Finalement nous formons un mur, un bloc. Plus rien ne nous arrête.

Nous doublons même des concurrents. Même pas peur.

Des voitures nous klaxonnent. Même pas un signe.

Restons concentrés. Même pas fatigués.

Ensemble, nous arrivons sous le pont et franchissons la ligne d'arrivée tous les trois.

5h52'. Quel trail.

 

Chacun remercie l'autre. A trois nous avons vaincu cette interminable arrivée.

Nous nous quittons en nous promettant de remettre cela très vite.

 

 

 

L'endomorphine plein le corps, nous repartons chacun chez soi, conscients d'avoir vécu encore un truc de ouf.

C'est si beau les trails.

 

12 commentaires

Commentaire de gilou01 posté le 20-03-2009 à 15:28:00

bravo pour ta course et super récit j ais eu l impréssion de refaire le 35 sans les douleurs

Commentaire de CROCS-MAN posté le 20-03-2009 à 15:29:00

Merci pour la ballade, un vrai régal et TOP HOMMAGE au poête disparu, la grande classe.
The GIBUS is back.

Commentaire de blanche posté le 20-03-2009 à 16:12:00

j'adoooooooooooooore!!!!!!! bravo moi aussi j'ai l'impression de refaire la course a tes cotés!!
dit tu veux pas t'inscrire sur le tour de la grande casse parce que finalement notre tendem ca va plutot pas mal!!!!!!! et puis j'pourrais p'tete negocier pour que tu me portes mon sac!!!!!!
merci pour se bon moment et meme si t'as pas voulu piquer le velo ca à ete un plaisir!!!
marie

Commentaire de Théophile posté le 20-03-2009 à 21:02:00

ça c'est d sacré récit
avec des tas de photos

on s'y croirait !!
bravo pour ta course et ton récit

Commentaire de tabuki posté le 20-03-2009 à 21:38:00

Bravo pour ton recit et ce bel hommage.
De supers photos.
merci à toi ou plutot à vous pour ce voyage

Commentaire de lulu posté le 20-03-2009 à 22:52:00

Superbe cet album...et encore bravo pour ta course !!!!
A +

Commentaire de agnès78 posté le 20-03-2009 à 23:50:00

pffffiou quel récit... merci gilbert!

Commentaire de patcap21 posté le 20-03-2009 à 23:51:00

Salut Gilbert

Un vrai roman ce récit-hommage, rien ne manque ou tout y est, c'est comme l'on veut...merci de nous faire revivre cette superbe journée, on oublie bien vite la douleur à travers ces moments de partage.
Ravi de t'avoir croisé et à bientôt sur les chemins.
PS: tu avais une chance sur deux au sujet de mon prénom, tu as choisi la mauvaise !!! c'est Patrick

@++

Pat

Commentaire de rodo26 posté le 21-03-2009 à 12:49:00

Bravo ta course, et super récit, jamais vu autant de photos pour un récit. Tu courais ou étais en reportage photos pour l'organisation ?
A+

Commentaire de bluesboy posté le 21-03-2009 à 18:25:00

Salut Gilbert

Bravo pour ce "Roman photos" ,(je crois que c'etait un titre du premier Bashung)
Tu as bien fait du délaisser le semi de bourg pour cette belle ballade en photos

A bientot

Commentaire de Eric Kb posté le 21-03-2009 à 19:38:00

oh oh oh oh oh...

Commentaire de Mamanpat posté le 22-03-2009 à 14:11:00

MdR ! Fifi brins d'acier ! Ca me plait trop !!!

Merci pour ce CR tout en images et pour ce morceau de chemin fait à tes côtés !

A très vite dans le Bugey ou un trail alentour !

Pat

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