Récit de la course : Marseille-Cassis 2006, par riri51

L'auteur : riri51

La course : Marseille-Cassis

Date : 29/10/2006

Lieu : Marseille 01 (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 2206 vues

Distance : 20.308km

Objectif : Se défoncer

7 commentaires

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Marseille Cassis 2006

Dimanche 29 Octobre 2006, réveil 6h30 du matin, petit déjeuner (un bol de céréales country store avec une compote ; 2 tartines de pain complet, beurre, carré de chocolat ; une banane).

7h45, après environ 35’ de voiture, je retrouve Olivier (1h24’ l’année dernière !!!), c’est lui qui gère la stratégie pour nous placer le mieux possible sur la ligne de départ. Il me présente ses collègues « les 2 Fred » (Objectifs : Fred 1 = 2h et Fred 2 = 2h30).

Vers 7h50, je dépose mon sac contenant les affaires pour me changer après la course au camion vestiaire (vu la météo annoncée : un tee-shirt manches courtes et un tee-shirt manches longues).

8h00, on se dirige vers la première grille, derrière le stade Vélodrome, pour l’instant elle n’est pas encore ouverte. Au sujet de mon équipement, je porte :
- un short salomon avec un gel dans la poche (pour le sommet de la Gineste) ;
- un tee-shirt manches courtes « les 10km de Puyricard » ;
- Des chaussettes quechua ;
- Un vieux bas de survêtement (avec un gel dans la poche, à prendre avant le départ) ;
- Un vieux pull ;
- Le sac blanc de l’organisation (à l’origine pour se protéger du froid !!!), avec à l’intérieur, une petite bouteille d’eau et une vielle poche de camel pour faire pipi !!!

En attendant l’ouverture de la grille, je retrouve, par hasard, un ancien sprinter de l’OM athlétisme qui faisait partie du relais 4 X 100m et avec lequel j’avais fait un podium au France FNSU en 1994. S’en suit une petite discussion bien sympathique.

Puis, vers 8h15, ouverture de la grille, petit footing pour contourner le stade vélodrome, et nous voilà à nouveau devant une grille fermée.

Longue attente, environ 45’, à présent, lorsque je me retourne, je constate qu’il y a déjà plusieurs centaines de coureurs qui attendent derrière nous.

9h00, ouverture de la deuxième grille, sprint long (environ 600m), pour rejoindre le boulevard Michelet et la ligne de départ.

Aucun regret sur la stratégie d’Olivier, nous voilà à présent assis sur le trottoir, au bord des barrières délimitant la fin du sas des « élites et/ou privilégiés ».

A présent, une heure d’attente, juste sous la caméra de France 3, à 10m du podium où défile Yohan DINIZ le champion d’Europe du 50km marche, DIAGANA, RAQUIL …

Vers 9h50, un dernier pipi. Puis je me débarrasse de mon survêtement et de mon pull (j’espère que la croix rouge récupère tous les habits laissés par les participants !!!), et enfin j’ingurgite un gel.

A présent je suis prêt à en découdre, un dernier regard derrière moi « IMPRESSIONNANT » 12000 personnes, dont certainement Nono l’escargot, que je n’ai toujours pas eu la chance de rencontrer !!!

« 3, 2, 1 c’est parti !!! » 30 secondes après les élites, je franchis la ligne de départ, déclenche mon chrono. Je fais le forcing pour rattraper les ballons verts (1h30) partis dans le sas.

Mais je ne les aperçois pas !!! Je me retourne, OUF ils sont légèrement derrière moi, sur ma droite.

A présent, je tente de trouver mon rythme. Passage au panneau 19 km de l’arrivée en 5’, soit 32 secondes d’avance sur mes prévisions.

Mais rapidement, je sens que je ne suis pas dans un grand jour, le souffle est bon, mais les jambes sont lourdes (peut-être l’attente, ou le manque d’échauffement, affaire à suivre !!!).

Pour me redonner du PEPS, je profite des centaines de spectateurs et de leurs encouragements, notamment lors des passages du rond-point de l’Obélisque, et sous le pont avant le Redon.

Au panneau 17 km de l’arrivée, je suis pile sur mon temps de passage. Je double un concurrent déguisé en citrouille (sympa !!!).

Ensuite, passage au rond point de Luminy, petit crochet sur la droite pour bénéficier d’un jet d’eau très bien venu, car la chaleur avoisine les 30°.

A hauteur de Vaufrèges, premier ravitaillement, où je n’avais pas prévu de m’arrêter, ma fameuse théorie : Avant la 45ème minutes pas de ravito !!!

Mais aujourd’hui, avec la chaleur et les sensations médiocres que j’éprouve, non seulement je prends une bouteille d’eau, mais je marche pour la boire.

Ensuite, c’est l’ascension du col de la Gineste (327m), je décide de monter « cool », sans appuyer pour ménager mes pauvres jambes. L’objectif est de se refaire une santé.

Je profite de la montée pour admirer le paysage, en contrebas sur ma droite, les milliers de coureurs qui attaquent la Gineste (Allez Nono l’escargot courage !!!), puis, plus loin, Marseille, et enfin, en toile de fond, la Méditerranée.

La montée se poursuit, sous un superbe soleil et les encouragements des spectateurs (il est vrai, moins nombreux, à présent, que lors de la traversée de Marseille).

Panneau 13 km avant l’arrivée, l’hélicoptère de France 3 passe au-dessus de nous, un petit coucou à la caméra (on ne sait jamais !!! le magnéto tourne à la maison).

A 2 km du sommet, passage devant un podium avec des Pom Pom girls (vraiment sympa toutes ces animations en live, le long du parcours).

Mais revenons à la course, devinez qui me double ? « La citrouille » ! Mon moral en prend un coup, mais je me console en me disant que le ballon 1h30 est toujours derrière !!!

Passage de la banderole matérialisant le sommet en 44’. Ensuite, j’arrive au ravitaillement, je prends mon gel énergétique dans ma poche, puis je bois. Comme j’appréhende un peu la suite des évènements, je prends également une tranche de pain d’épice et des raisins secs.

Arrive le panneau 10 km de l’arrivée, mon chrono indique 46’. Le parcours est à présent plus roulant, on attaque la descente.

Tout en gardant mon aisance respiratoire, j’accélère un peu. Les affaires reprennent, je commence à doubler pas mal de coureur, le moral revient.

Mais malheureusement, au panneau 9 km de l’arrivée, des « titillements » dans les isquios me font comprendre que les crampes ne sont pas loin. Dommage, le moteur est bon aujourd’hui, mais la mécanique ne suit pas !!!

Je ralentis, mais devinez tout de même qui je rattrape : Eh oui !!! La citrouille. Cette portion me semble interminable, je languis le prochain ravito pour pouvoir m’hydrater.

Panneau 7 km de l’arrivée, nous sommes à Carpiagne, au ravitaillement. Alors là, je fais le plein : Une barre, un verre de boisson énergétique, une bouteille d’eau et une tranche de pain d’épice.

Mais j’ai beau remettre du carburant, les jambes sont toujours aussi lourdes. J’attaque le dernier faux plat montant, avant de basculer dans la descente sur Cassis, lorsque le coup fatal va m’être porté !!!

Devinez qui me double ? La citrouille ? perdu !!! Le ballon 1h30, avec une vingtaine de coureurs qui s’accrochent. Je n’ai pas la force de faire l’effort (ou la volonté ?).

Par contre, la citrouille s’accroche et passe à son tour, c’est la dernière fois que je la vois ; "maximum respect" pour ce coureur capable de terminer aux alentours d’1h30 en courant, déguisé de la sorte.

Plus tard en entrant dans Cassis, un autre coureur déguisé : chapeau, lunette géante, klaxon, caleçon long arlequin me doublera. HALUCINANT !!!

A présent, j’attaque la descente vers le dernier ravito, et je vais vivre un grand moment que je n’oublierai pas de si tôt : Un marcheur me double, je suis encore sur des bases de 1h 37 environ et un marcheur me double !!!

Monsieur Yohan DINIZ champion d’Europe du 50 km (il mettra 1h32’). Alors là, FELICITATIONS !!! Tous les coureurs applaudissent sur son passage, quelle image !!!

Dernier ravito, je prends une nouvelle bouteille, que je bois en marchant. Puis repars avec juste l’envie de profiter de ces derniers kilomètres, au diable le chrono …

L’entrée dans Cassis est impressionnante, des centaines de spectateurs nous encouragent. Il reste environ 3 kilomètres, cela fait maintenant 1h25 que j’ai franchi la ligne de départ.

Malheureusement, à cause de crampes aux mollets, je vais devoir m’arrêter deux fois pendant ces trois derniers kilomètres, et trottiner plus que courir.

Merci au spectateur (la première fois !!!) et au pompier (la deuxième fois !!!) qui m’ont aidé à m’étirer afin que je puisse repartir.

Mais cette traversée de Cassis restera pour moi un grand bonheur. MERCI et BRAVO à tous ces spectateurs ; Que d’émotion pour nous, grâce à vos encouragements !!!

Quel bonheur !!! Finalement, je franchis la ligne d’arrivée en 1h 43 minutes, les jambes en compote, mais HEUREUX.

Fred 1 mettra 2 h 18 et Fred 2 pulvérisera ses prévisions en réalisant 2h15. Olivier passera la course son camescope à la main, à filmer les 2 Fred, et à jouer avec la foule (notamment sur le port de Cassis).

C’est ravis et plein d’images dans la tête, que nous montons vers 14h dans la navette qui nous ramène sur Marseille.

Ensuite je récupère ma voiture et rentre sur Aix. Il est environ 15h lorsque je m’avachis sur mon canapé pour regarder à la télévision :

MARSEILLE / CASSIS !!!

Voilà, mon CR se termine. A+ et, je l’espère, à bientôt sur les chemins et sentiers de France et de Navarre !!! Ou, pourquoi pas, l’année prochaine, au départ de Marseille Cassis !!!

7 commentaires

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 01-11-2006 à 19:07:00

Yessssssssssssssss ! Quelle course ! 1h43, beau chrono !
Je retrouve parfaitement l'ambiance comme tu la décris,
un vrai moment de bonheur, qu'on est pas près d'oublier !
Et j'espère que tu n'en veux plus à la citrouille ;-))

NoNo_qui_te_suivait...de_loin...de_très_loin !

Commentaire de titifb posté le 01-11-2006 à 20:47:00

Bravo pour ta course. Comme quoi, les objectifs évoluent au fil des kilomètres ! L'important, c'est de se faire plaisir...j'espère refaire cette grande classique l'an prochain, et peut-être de t'y rencontrer ? On pourrait courir ensemble en moins d'1h30 (1h29'14) ?
titifb

Commentaire de l'ourson posté le 01-11-2006 à 22:35:00

Beau récit !! J'avais l'impression d'y être !! et trèès bon temps quand même.. Bravo :-)

Commentaire de troll posté le 06-11-2006 à 11:38:00

Alors là, félicitations, et pour le chrono et pour le CR, que du bonheur !!!! A bientôt mais là, je crois que c'est cuit pour moi, tu as pris ton envol et je vais restée scotchée sur le sentier !!!!!!

Commentaire de agnès78 posté le 06-11-2006 à 18:51:00

merci pour ton récit grace auquel j'ai couru MK6 une seconde fois... à l'année prochaine
Biz
Agnès59

Commentaire de aie mac posté le 06-11-2006 à 23:06:00

bravo pour ta course et merci pour ce récit :)

Commentaire de joy posté le 02-12-2006 à 20:23:00

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