Récit de la course : Endurance Trail des Templiers 2017, par Runphil60

L'auteur : Runphil60

La course : Endurance Trail des Templiers

Date : 20/10/2017

Lieu : Millau (Aveyron)

Affichage : 3733 vues

Distance : 100km

Matos : NB Leadville 3

Objectif : Objectif majeur

2 commentaires

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Endurance Trail Plié dans les temps!

En cette fin de saison 2017, après quelques belles courses, un suivi de la TDS de près, je suis en route pour Millau pour y faire ma plus longue épreuve (passer la barre symbolique des 100kms), voir avec mes mollets comment se passent les Templiers de l’intérieur  et glaner des points pour postuler dès 2018 à la TDS !

Je m’inscrit donc fin août en rachetant le dossard d’un coureur dont la saison a été déjà assez chargée (merci Thierry, j’espère avoir été à la hauteur ;)), chasse à un logement sur Millau, je veux me lever le plus tard…. possible, location de voiture et billet de train. Sur la route de Millau, je fais connaissance de mon nouveau Blabla copain : Guillaume, on part pour la même aventure, avec une expérience  équivalente! La chambre est trouvée plus tard grâce à Galaraté57 et le bon coin.

Le vendredi, tournée au salon sous des cordes de pluies, allé il faut tout lâcher aujourd’hui et demain, pas une goutte ! Dossards, exposants, discussions, échanges, on passe vite 2h00 avant de sortir pour aller trouver les hébergements. Installation rapide et c’est l’heure du diner, à 2 pas de ma chambre avec Galarate,Fred75, Guillaume et  un autre Fred. Dans ce petit hotêl , nous partageons un bon diner en parlant de travail, à non, c’est vrai, on n’est pas payés pour courir ! On file rapidement dans nos lits respectifs, le réveil sonne bientôt. Je vais curieusement passer une bonne nuit. Réveil à 3h00, équipement, petit dej léger, et go, j’en ai pour 20 minutes  à pied. En route, je suis pris en stop par un couple dont la femme fait la course, elle va finir 3ème avec un objectif avoué à 15h00, fortiche la petite anglaise qui habite du côté de Toulouse ! On se rend ensemble au départ pour se séparer, et je retrouve Guillaume, avec qui nous allons partir de derrière, c’est la prudence la stratégie des 12 premières de course on verra après !

Millau – P7 : 1h01 863ème

Je prends le départ en débardeur manchettes, la température est douce, le fond de l’air humide. Ma météo nous annonce de la pluie en fin de nuit, mais nous ne la verrons pas, cool ! Les quelques km de plat sur route passent vite, l’ambiance est relax jusqu’à la première montée vers le Dévezou, où les stratégies divergent. Je suis toujours surpris d’être doublé par des mecs qui courent, soufflent bien fort alors qu’on est tout juste en warm up ! Les chemins sont larges, ca passe bien. On arrive sur le plateau, chemins toujours larges avant de bipper et basculer peu après vers Aguessac

P7- Rivière du Tarn : 2h34 896ème

La descente est un peu technique de nuit, pas mal glissante, j’ai testé mais sous contrôle. La première partie est très chouette, mais avec du single et de belles marches, ca bouchonne bien vu que je suis au fond de la classe. Il y a toujours  des gens pressés qui s’énervent, doublent au risque de se faire une cheville, ils m’amusent, ils n’avaient qu’à partir devant ! Passage sympathique dans Aguessac à l’heure où les gens se réveillent pour prendre leur petit dej et aller bosser, c’est vrai, on a du bol nous, c’est un grande journée de plaisir qui nous attends. J’ai assez peu de souvenirs ensuite, ca monte et descend sur un chemin de tracteur,  donc pas de problème de fluidité. Il me semble qu’on arrive  directement au ravito dans un gymnase bien occupé déjà. Je fais les niveaux en eau, prend un peu de St Yorre, mange une bricole ou deux et file. Je suis surpris d’en voir qui sont déjà assis par terre, mais bon chacun sa stratégie (5 min d’arrêt)!

Rivière du Tarn – Mostuéjouls : 5h16 737ème

Je repart donc de nuit sur des chemins où ca monte tranquillement jusqu’à nous offrir un superbe point de vue sur le dos du château de Peyrelade qui est très bien éclairé. On le contourne pour voir sa face, superbe de nuit pour descendre sur une route-chemin vers Boyne. Et là en écoutant les coureurs autour de moi, je lève la tête et, à l’heure où le jour commence à poindre son nez, nous voyons une belle ligne de frontales monter droit dans le pentu en face puis zigzagé sur la crête, et bien voilà, on va rentrer dans le vif du sujet, yes. Je profite donc de cette descente pour mettre mes gants et sortir mes bâtons, nous avons fait 23km et les choses sérieuses commencent. Le hic, c’est que ca monte raid, ca glisse, il y a de belles marches et donc ….. des bouchons ! La montée se fait donc tranquillement. Sur le haut, j’en profite pour passer un coup de fil à la maison, le fiston n’est pas parti à l’école, mais avec une main prise, je me retrouve à glisser sur de belles marches, rien de méchant, mais c’est trop con ! Reste concentré, j’abrège donc l’appel pour retourner à cette course. Le début de crêt est bien technique et chouette, il faut juste bien viser pour doubler, je suis content, je commence à doubler, c’est bon ça ! J’ai bien aimé la descente sur Mostuéjouls avec une belle vue, sur des passages parfois en devers avec des beaux S pour finir. Arrivée au ravito dans une salle des fêtes, peu de souvenirs, je fais le plein d’eau, mange bien et emmène du pain avec moi, je trouve que mon ravito descend assez vite, et il faut manger, boire, boire ….

Mostuéjouls – Le Rozier : 6h55 649ème

Je repars en marchant, ça monte et je mange et discute avec 2 gars qui font la course ensemble. Dans cette montée à la vue dégagée, on voit des milliers de chenilles processionnaires et des nids plein les pins. En course, je discute souvent avec ceux qui sont derrière moi sans savoir qui c’est et en me retournant que rarement. Surprise dans cette montée, en me retournant je découvre que c’est Fred qui me suit, avec j’ai diné la veille ! Du coup, nous discutons de plus belle et le temps passe vite. En haut, nous avons un peu de plat avant de basculer vers Le Rozier. La descente est chouette avec une belle vue sur la vallée des Gorges du Tarn. Fred chute dans cette descente et s’entaille un peu la pommette, il se fera soigner au Rozier. Beaucoup de monde nous encourage dans ce petit village, ça fait plaisir ! Rituel de ravito, pleins des flasques,  soupe, St Yorre, pain roquefort quelques réserves et GO, le prochain ravito est dans 19km.(5min d’arrêt)

Le Rozier – Le Truel : 8h29 568ème

Sortie de ravito sur des petits passages du village et bien sûr, ça monte direct fort. Pratique pour les photographes pour la mise en point !

 

Ce passage est superbe, nous cheminons en corniche tout en zig zag avec des point de vues magnifiques sur la vallée et la corniche du Causse Noir. Une fois en haut, nous sommes assez isolés, chacun dans notre bulle, à notre allure.  Nous finissons par redescendre et prendre un petit bout de route pour arriver au village du Truel où un point d’eau est à disposition. Je fais donc le plein et après un escalier, je vide les chaussures des petits cailloux et resserre  les lacets.(2min d’arrêt)

Le Truel – St André de Vézine : 10h19 508ème

Après avoir traversé un  ruisseau sur un petit pont, nous allons monter sur le Causse Noir dans une forêt exposée nord, bien humide. Le bas est un peu raide, puis la pente s’adoucit. Cette montée se fait très bien, on peut bien se restaurer. Je double un coureur avec sa veste de pluie et lui fait une remarque, forcément ! Je retente en anglais et bingo, il est argentin, en vacances en Europe pour 15 jours et après il fille sur l’Angleterre, sympa ses vacances et ses brèves rencontres. Une fois en haut, on se retrouve sur des chemins forestiers roulants. C’est ce seul passage que je vais trouver longuet sur la course, l’arrivée au prochain ravito, qui pour une fois se fera en haut me tarde. Cette partie du Causse est faite de pins, je double quelques concurrents et nous verrons un drone au niveau de ruines d’une ferme. Le ravito arrive enfin, nous sommes dans une cours et sous un préau d’école. Beaucoup de monde est assis sur des bancs, je fille au comptoir prendre soupe, crème Sojasun, pompote … St Yorre et je repars.

St André de Vézine – Pierrefiche du Larzac : 12h06, 435ème

Je me suis un peu refroidi sur ce ravito et nous repartons sur des chemins dégagés et exposés au vent. Petit coup de fil à la maison pour passer les bonnes nouvelles, plus de 62 km de fait et les voyants sont au vert. Après quelques kilomètres sur la Causses, nous entamons une belle descente roulante vers la vallée de la Dourbie. Petit passage au niveau de la Dourbie à La Roque Ste Marguerite où un point d’eau est à disposition, mais pas de souvenir ! La remonté sur le plateau du Larzac se fait sur une montée raide avec de belles marches. J’y double un couple de russes dont la femme semble faire une petite sieste ! J’en ai d’ailleurs vu quelques autres faire de même avant. Une fois en haut, on relance et arrive très vite le ravito de Pierrefiche où il faut monter des escaliers pour atteindre la salle ! jambon blanc, soupe, fromage, pain, St Yorre, coca et les pleins à a sortie. Plus de 73 km de fait, je suis déjà convaincu que je vais finir, tout va bien, il faut juste rester concentré.

Pierrefiche du Larzac – Massebiau : 15h18, 394ème

Je repars en solo du ravito, je suis dans ma bulle, personne devant ni derrière, Nous avonçons sur de beaux chemins roulants, avec beaucoup de vieux murets qui bordent les chemins. C’est peu après ce ravito que je vais faire un don au Larzac, et ça fait du bien, je repars libéré, comme certaines ;-) Je double et fait un bon bout avec un coureur, on discute et cours beaucoup, ce n’est pas le cas de tous ! Nous avons parfois une vue sur les Gorges de la Dourbie. Ce long passage est bien à deux, on file, et avant de commencer à descendre, on ressort les lampes frontales. Je perds mon copain dans la descente, mais me retrouve assez vite dans un groupe de 5. Le haut de la descente est roulant pour ensuite finir sur des cailloux. La nuit nous tombe dessus très vite, vers 19h00, et je suis la seule lumière ! du coup, on reste bien groupé et je passe 1er ou 2ème du groupe. La fin de la descente se fait avec beaucoup d’eau, ne pas se mouiller les chaussures. On entend l’ambiance de Massebiau, ca sent bon la fin ! J’y fait encore un plein et un nettoyage ajustage des chaussures, je crains bien plus la descente que la montée. Et c’est parti pour la célèbre montée du Cade dans la nuit noire !

Massebiau – Millau : 17h29, 378ème

Assez vite dans la montée, on se retrouve une petit groupe de 3, dont un qui n’a plus de pile ! On rebouble le couple de russes, mais dans le bas raide de cette montée, pas beaucoup de monde à doubler. La partie dure finit par de belles grosses marches, puis on relance en faux plat montant sur chemin large et là, on double. C’est Manu qui me suit sans lampe et qui s’accroche. On arrive vit à la ferme du Cade où le feu de cheminée à l’entrée qui une superbe atmosphère. St Yorre, pompote, plein rapide, je fouille dans mon sac pour trouver ma lampe de secours pour Manu, mais même avec des piles neuves on n’y voit rien ! On va donc essayer de finir ensemble, je mettrai ma STOOTS en plein phare dans la descente.

Le début est roulant, ça descend gentiment vers Millau, avec un passage juste en haut, au niveau de l’antenne avec une belle vue sur Millau et sa vallée. Nous sommes doublés et encouragés par des mobylettes qui reconnaissent le final pour leur course de dimanche. On attaque enfin la descente par la piste du Pouncho qui est bien glissante avec des marches énormes. Les bâtons me sont bien utiles. Je vais au rythme de Manu, ça n’est pas simple pour lui, amis on arrive encore à doubler tout en se faisant doubler. Et en plein milieu de la descente, on se met à remonter bien raid, et là je râle ! Je comprends vite que c’est pour aller dans la grotte du Hibou, et franchement, de nuit, ça vaut vraiment le coup, cette pierre blanche est magnifique et la grotte immense.

On reprend ensuite la descente, je perds Manu, et après avoir traversé une route, la pente s’adoucie et ça fait plaisir, on peut envoyer le reste de force !2 km pour finir, allé je regarde ma montre, je me dis que passer sous les 17h30 ne va pas être simple, mais bon, y a plus à réfléchir. 1 km, on entend bien le speaker, c’est tout bon, on passe derrière l’arrivée, on descend quelques grandes marches, ligne droite sous l’arrivée, on remonte les marches qu’on vient de descendre à 50m près et je fini en doublant encore deux concurrents, ouf, même pas mal !

J’attends Manu et on va se mettre au chaud pour se ravitailler un peu. On se sépare, et je file prendre le plateau repas. Je me retrouve à diner avec Jean Marie de Dinechin, auteur de roman policier qui se passe dans le trail, marrant ! Je me couvre avant de ressortir chercher les cadeaux finisher et de rentrer à ma chambre, j’ai hâte de passer sous la douche ! Je tombe sur une navette qui nous ramène où on veut en ville, top !

Je garde un super souvenir de cette journée, de cette course et de l’événement.

2 commentaires

Commentaire de Shoto posté le 20-12-2017 à 18:28:03

Sympa ton récit. Tu as l air de l avoir fait assez facile ton 1er 100 km. Bravo.

Commentaire de cedtrail95 posté le 23-12-2017 à 10:45:34

On y croyait plus à ton compte rendu. Ta progression régulière au classement donnait impression d'une course bien gérée. Le récit le confirme.

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