Récit de la course : Les Templiers 2007, par Benoit_11

L'auteur : Benoit_11

La course : Les Templiers

Date : 28/10/2007

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 4813 vues

Distance : 67km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Le récit

Les Templiers. Voila une course qui me fait rêver depuis un bon bout de temps. Et me voila inscrit pour cette édition 2007. J’avais tout prévu : une prépa aux petits oignions, des chaussures adaptés au parcours, un nouveau sac (merci totote01)… tout sauf une blessure au genou début septembre, inflammation des poches synoviales . 10 jours de repos, reprise en douceur, mais la douleur est toujours la, même en vélo. 10 jours de repos supplémentaire, pas d’évolution. Nouvelle tentative après une semaine de plus, ça va mieux mais la douleur revient au bout de 30 minutes de footing. J’arrête encore une semaine et décide que si ça ne va pas mieux, je laisse tomber les Templiers. Et Miracle, après cette nouvelle semaine sans courir, ni pédaler, plus de douleurs. Il me reste 14 jours avant la course. Je reprends donc l’entraînement, et j’arrive à caser 2 footings, 2 sorties de 2 heures, et 2 séances de 30/30 en côte. Entre le 2 septembre et le 14 octobre, l’objectif est passé de « moins de 10 heures », à « rallier Dourbies en un seul morceau ».

 

Arrivée le samedi, j’en profite pour visiter le salon et rencontrer quelques kikoureurs. Après une courte nuit, me voila au départ de cette fameuse course. Je me place au fond du paquet. Musique d’Era, fumigènes (vues de loin…) et c’est parti. Je trottine doucement dans la première côte. J’ai un poil de mal à me mettre dans le rythme mais au bout de quelques kilomètres, ça va beaucoup mieux. J’en profite pour admirer le ballet des frontales, c’est magique. La première montée passe bien et me voila déjà sur la voie ferrée en direction de Sauclières. Je suis toujours sur un petit rythme tranquille, et ça me va très bien. Vers le 12e Km, je retrouve 3 amis Narbonnais qui font la course ensemble, Linda, Jérôme et Joël. Nous avons la même allure, et je décide de rester avec eux. Nous passons à Sauclières au bout d’1h55 de course. Petite pause et c’est raparti vers le St Guiral. Mes jambes vont bien, et pas de douleurs au genou. Après un petit bouchon dans les bois, nous abordons la piste qui nous monte progressivement au dessus du brouillard. On alterne marche et course en fonction de la pente et la montée passe très bien. Les paysages sont magnifiques, le temps est idéal. Le pied ! Nous arrivons au sommet vers 10 h et nous nous accordons une petite pause avant d’attaquer la descente. Celle-ci me fait un peu peur car j’ai l’appréhension qu’elle réveille ma douleur. On y va assez tranquille et finalement, ça tient sans problème. Par contre, deux de mes compagnons de route n’ont pas cette chance, et nous sommes obligés de ralentir. Petite pause en bas de la descente, au poste de secours, pour quelques soins, et c’est repartit jusqu’à Dourbies. Arrivé au ravitaillement vers 11 h 20, je suis super content car je n’ai aucunes douleurs. Je suis bien, je manque de puissance dans les montées, mais à notre rythme, ça passe bien. Mes collègues décident de faire une grosse pause d’un quart d’heure. Un peu long pour moi, mais je décide de rester avec eux. On rigole bien et c’est plus sympa. Je profite de l’arrêt pour bien m’alimenter, et mettre une couche de Voltarène sur mon genou, par précaution. Nous repartons vers le Suquet, motivés et requinqués par le ravito. Joël, nous emmène sur un train d’enfer dans la montée, et on dépasse une bonne cinquantaine de traileurs. Ce passage sera pour moi le plus difficile de la course. J’ai un peu de mal à suivre, et mon manque de préparation se fait cruellement sentir. Sur le sommet, je sens une crampe venir sur les vastes internes. Pas bon ! Je me vois abandonner à Trèves. On attaque la descente, et mes quadris me laissent tranquille. Ouf ! Joël par contre, a beaucoup de mal avec son genou. Vu que la descente passe bien, je prends un peu d’avance sur mes compagnons, et j’arrive à Trèves vers 13 h 30. Je les retrouve au ravito et on s’accorde une nouvelle (trop) longue pause. Je décide de repartir avant pour faire la montée plus cool. J’y vais tranquille, je m’hydrate abondamment et mes débuts de crampes ne sont plus qu’un lointain souvenir. Je ne vais pas bien vite, mais je suis bien, et je sais que je vais aller au bout. Le paysage est toujours exceptionnel, c’est un régal. Mes trois amis me rejoignent sur le plateau et nous continuons notre périple, toujours en alternant marche et course. Nous arrivons dans la descente vers St Sulpice, et nous tombons sur LE Bouchon. 45 minutes d’attente pour franchir le passage des cordes. On prend ça avec le sourire, et on est content qu’il fasse beau, car sous la pluie, l’attente aurait été terrible. Nous arrivons au ravitaillement à 16 h 20. Je déguste quelques tranches de pain d’épice tartinées au Roquefort, un délice !!! Encore une pause un peu trop longue à mon goût, et nous voilà repartis vers l’arrivée. On court les premiers kilomètres avant d’aborder les dernières bosses. Mes compagnons commencent à être bien cuits, mais moi, je suis super bien. J’essaye de les motiver, je leur raconte des conneries… mais ils sont vraiment secs, et nous ferons les 10 derniers km en marchant. La nuit tombe sur le Roc Nantais, nous poursuivons notre marche jusqu’à ce que la musique et la voie du speaker se fassent entendre. On engage la descente. Mes amis la trouve interminable, mais moi, je suis toujours bien, et j’essaye de les encourager le plus possible. On arrive finalement bas avec une dizaine de coureurs. On marche tranquillement vers l’arrivée quant un gars nous dépasse, au sprint, en bousculant tout le monde. Jamais vu ça !!! Sprint pour la 2060e place… Les derniers mètres sont un pur bonheur, et nous franchissons la ligne main dans la main en 13 heures et 53 minutes.

 

Au final, je suis super content, car je n’ai pas eu de douleurs, mon genou a tenu, et j’ai pris du plaisir quasiment tout le long de la course. Maintenant, je n’ai plus qu’une envie : revenir avec un préparation digne de ce nom, pour voir ce que ça donne.

Pour finir, j'adresse au grand Merci au bénévoles. Tous ont été exceptionnels. Encourgements, soutien, c'était super.

5 commentaires

Commentaire de corto posté le 31-10-2007 à 11:11:00

Content que tu es terminé en un seul morceau.
Effectivement je trouve ta préparation un peu dingue. En fait tu as tout basé sur "No sport" lol.

Et ton barbecue ainsi que le roquefort ont dû vachement t'aider pour le jus.

Bonne récup, au plaisir de te revoir.

Commentaire de nicou2000 posté le 31-10-2007 à 15:11:00

bravo! avec cette prépa, finir était déjà un objectif ambitieux!!!

Commentaire de vial posté le 31-10-2007 à 18:07:00

la chance t'a envoyé un signe et tu as su le saisir.
Une belle course avec si peu de prépa.Ce sera top la fois suivante..

Commentaire de moumie posté le 31-10-2007 à 22:29:00

salut benoît,

contente que tu es pu tenir tout le long de la course, s'était mal engagé vu ton genou.
maintenant il te fait faire attention et pas trop forcer :-)

Peut être que l'on se croisera au relais des 5 clochers

Bon récup
Moumie

Commentaire de bigout66 posté le 03-11-2007 à 12:25:00

Salut Benoit,

je suis content que tu ais pu terminer cette course qui te tenait tant à coeur, en plus sans douleur et te faisant plaisir !!!
Tu y retourneras l'an prochain avec une prépa digne de ce nom et tu feras péter les 10h les doigts dans le nez.

@+ ;-)

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