Récit de la course : Marathon de Paris 2011, par Génep

L'auteur : Génep

La course : Marathon de Paris

Date : 10/4/2011

Lieu : Paris 16 (Paris)

Affichage : 1452 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

10 commentaires

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Marathon de Paris – Dimanche 10 avril 2011

Marathon de Paris – Dimanche 10 avril 2011

 

Préambule:

Un premier marathon, une première préparation et l’un des trois marathons les plus populaires et les plus relevés au monde. Autant choisir l’un des plus beaux pour débuter !

Le marathon n’est pas quelque chose qui m’attirait plus que ça au départ, une envie oui mais pas immédiate.

Après 5 années de course à pied en faisant des 10 km, des trails, des courses de montagne, j’avais décidé de choisir des belles courses pour l’année de mes 30 ans : Paris en fait parti.

La décision est prise en lisant les récits de Jérôme et en discutant avec des potes du club qui ont déjà tenté l’expérience.

D’ailleurs, je suis plutôt attendu au tournant sur cette distance : c’est bien gentil de faire des chronos  sympas sur 10 km mais je dois (me) prouver que je peux aussi faire de belles choses sur marathon.

Je suis comme ça, j’ai du mal à me contenter à partir sur des bases modérées pour une première expérience. Je suis un compétiteur et le chrono a toujours une importance pour moi, j’y peux rien !

L’inscription est faite en septembre, nous serons 40 000 ce dimanche, 40 000 à avoir le même rêve et la même envie: courir un marathon !

Beaucoup ont du mal à comprendre qu’on puisse se lancer sur 42 km, on passe pour des fous, des illuminés, des drogués de course à pied (plus on court, plus on a besoin d’y aller, bref, vous connaissez la chanson …) mais peu importe, il faut vivre ses envies.

Je suis donc inscrit, on ne peut plus faire demi-tour. Nous serons trois avec Renaud et Stef.

Trois du CMI.

Je commence la saison automnale par un 10 km à Romans puis à Vénissieux avec des records à la clé en 33 min 24 et 33 min 30 en suivant les plans d’Athlète d’Endurance.

A partir de fin novembre, Jean Pierre Monciaux me concocte une préparation avec en ligne de mire Paris. Cette préparation est axée sur la nouvelle méthode d’entraînement développée par Véronique Billat, Laurent Colas et Jean Pierre Monciaux, le VO2 optimum Training (les infos ici).

C’est parti donc pour 4 mois de préparation.

Les cross sont programmés mais malheureusement le mois de janvier est quasi vierge à cause d’une méchante bronchite.

Je reprends l’entraînement avec du retard mais JP fait le boulot : début mars, 1h16 au semi de la Grande Motte avec une forme qui est vite revenu.

L’entraînement se passe avec merveille, je sens la progression monter au fil des semaines. Une alerte au pied 15 jours avant le marathon mais tout rentre dans l’ordre.

Je me sens prêt et armé pour me lancer dans l’aventure. L’objectif est placé entre 2h40 et 2h45.

Ambitieux mais réalisable.

J-7 :

Du repos, les préparatifs du matériel et la pression qui monte !

J-2 :

Départ pour Paris le vendredi soir en TGV, Cathy nous accompagne et mon frangin est déjà sur place. Sandra n’a pas pu venir, notre bébé est bientôt à terme et elle a besoin de repos.

J’aurai aimé partagé tout ça à trois mais pas de risque.

Nous arrivons à 21h à Paris, direction l’hôtel, calme et bien situé à Alesia.

J-1 :

Dodo pas trop mauvais et c’est l’heure de se rendre à Running Expo pour retirer nos dossards. J’en profite pour changer de sas et passer en sas  préférentiel. Ça sera plus confortable.

Idem pour Stef et Renaud qui passent en sas 3h, ça va envoyer du gros et on leur met la pression.

Je retrouve JP au salon pour les derniers conseils. On en profite pour faire le tour du salon. Je n’ai pas encore fait le footing de 20 min.

A 12h, nous allons manger chez Chartier, très sympa et typiquement parisien !

Ensuite, c’est l’heure de la sieste… trop longue !

Je commence vraiment à tourner en rond dans l’appart et j’ai rarement eu hâte d’être déjà à l’heure du départ. C’est un peu le lion en cage ! En fin de journée, on va se décrasser pour courir 20 min, bonnes jambes mais chaleur.

1ière erreur : footing trop tardif.

En soirée, pasta dans un resto italien du quartier. Et l’heure du dodo est proche.

Mais le sommeil n’est pas là, les yeux sont grands ouverts. Aucun stress mais pas de petite fatigue qui m’emmène dans les bras de Morphée.

Et l’heure tourne…

Jour J :

Le réveil sonne à 5h15, dur dur.

Petit déj maison comme d’habitude mais je n’ai pas faim. Faut se forcer, on a une belle balade en perspective !

C’est l’heure de mettre la tenue de combat : Adidas Adios aux pieds, short Adidas porte-bonheur que j’étrenne depuis un moment, débardeur Run Alp, Casquette New Balance, Manchons Compressport et porte –ceinture avec 4 fioles de Nutratletic.

On rajoute un sac et un t-shirt manche longue que nous enlèverons au dernier moment.

Hop, direction la bouche de Métro d’Alesia pour mettre le cap sur les Champs.

30 min plus tard et des rames pleines qui sonnent d’accents brésiliens, anglais, italiens, et j’en passe, tous avec le même objectif. Génial.

Cette fois, la pression se fait bien sentir, le palpitant s’emballe et l’émotion commence à monter.

Je rejoins François-Xavier, un coureur d’AE, qui vise le même chrono.

Nous nous échauffons ensemble avec Renaud et Stef.

Nos sas nous permettent de nous placer tardivement et nous sommes assez à l’aise.

8h35 : la course pour la catégorie Handisport s’élance !

8h40 : 1 minute de silence est observée pour le Japon. Impressionnant et émouvant, 40 000 personnes se murent dans un respect mutuel.

8h45 : le départ est donné, 42 km 195 restent à parcourir, une distance mythique à combler dans un parcours parsemé de monuments et d’édifices somptueux et chargé d’Histoire: L’Arc de Triomphe, la place de Bastille, le Château de Vincennes, la Tour Eiffel, …et j’en passe.

Côté course, c’est assez simple : 3 min 50 au km soit 15,6 km/h à bipper tous les kilomètres.

Nous mettons 18 secondes à passer la ligne, et trois kilomètres pour se mettent dans le même tempo avec François Xavier.

Tout rentre dans l’ordre, les sensations sont moyennes sur ce début de course avec un cardio un peu trop haut à mon goût.

Au 5ième km, nous passons une première fois à la Bastille dans une ambiance énorme ! Il faut gérer tout cela et ne pas se laisser griser. Pas évident.

J’aperçois Evelyne qui m’encourage vivement. Merci !

Au 10ième km, ça va mieux et les sensations s’améliorent. Je passe en 38 min 55 au chrono réel. Je suis dans les temps à peu de choses près. Cela marque l’entrée dans le parc de Vincennes.

Cette partie est ombragée et très agréable. Je prends soin d’alterner entre mes boissons énergétiques et l’eau des ravitos. La chaleur va jouer un rôle.

Je passe au km 15 en 58 min 27, toujours dans le timing. Les jambes sont bonnes et les voyants au vert même si je n’ai pas de sensations de grandeur que l’on peut avoir quand on est dans un grand jour.

AU km 18, nous sortons de Vincennes pour rentrer dans Paris.

Au passage du semi, je suis en 1h21 min et 49 s. Je fais l’état des forces : pas de mal de jambes, le cardio est stable. La Bastille approche et l’ambiance tout comme la chaleur augmente.

Ce passage au km 22 est monstrueux, une foule très dense, je cherche du regard mon frangin et Cathy. J’aperçois et j’entends à nouveau Evelyne.

C’est grisant, les poils se dressent et les larmes ne sont pas loin. Quelle chance nous avons d’être là.

J’en profite mais peut-être trop et je ne suis pas dans ma bulle.

Plus loin, je vois Cathy et mon frangin, je lui tape dans la main pour lui signifier que tout va bien.

L’euphorie me guette, j’essaie de rester calme.

Heureusement, la foule s’éloigne et je peux me reconcentrer sur mon sujet.

Entre le km 23 et le km 26, je suis très bien, notre petit groupe va bien et il est régulier. Je le mène souvent d’ailleurs à ce moment de la course.

Mais les premiers ponts qui suivent pour sortir des berges de la Seine me rappellent à l’ordre. Les jambes ne sont pas lourdes mais je n’ai plus la même fluidité et foulée. Je commence à avoir du mal à suivre François-Xavier. Je me dis que c’est temporaire et je m’accroche.

Rapidement, je le laisse partir (au 27ième), l’allure est désormais trop soutenue pour moi. Rien de grave, je reste à 3 min 56 au km sur une partie plus « vallonnée ».

Mais quelque chose ne va pas et je perds de la lucidité au niveau mental.

Je passe le km 30 en 1h56min et 40 s. Je vois et j’entends JP qui m’encourage. Je suis toujours sur de bonnes bases mais je flanche petit à petit.

Les 12 derniers kilomètres vont être une chute inexorable. Alors que je remontais des coureurs continuellement depuis le début, la situation s’inverse.

Les wagons s’enchainent je ne peux en accrocher aucun. Dur constat, vous avez l’impression d’être seul au monde dans ce cas-là. Les émotions s’enchaînent et diffèrent.

D’autres soldats rendent les armes, crampent et marchent. Certains sont assis sur le bord, d’autres sont euphoriques. Je fais parti de ceux qui ont la tête basse et qui tente de la relever.

Je guette une éclaircie mais les jambes sont terriblement douloureuses. Ma belle foulée n’est plus qu’un déhanchement cassant.

Le km 35 est là : j’y parviens en 2h18 min 08 s dans une allure de 4 min 48 s au kilomètre soit 1 minute trop lent. Le fameux MUR.

Je ralentis encore les kilomètres suivants pour être à 12km/h mais en ayant l’impression d’être scotché au bitume parisien. Ces pavés du bois de Boulogne sont un calvaire.

Je me ressasse : « ne marche pas, ne marche pas. Tu n’as pas fait tout ça pour rien ». Je pense à Sandra qui m’a donné le feu vert pour bien préparer la course et au porte-bonheur qu’elle m’a donné. Mais ces kilomètres me semblent interminables. Je m’hydrate souvent.

J’entends des « Allez Benoît » (notre prénom est écrit sur le dossard) mais je sais que ces encouragements sont destinés aux âmes en peine.

A l’épongement, je m’asperge d’eau froide sur le visage. Cela a le mérite de me secouer.

Je pense être au km 39 mais c’est le km 38 qui se présente. Coup dur. Max, un coureur Grenoblois me double et m'encourage à m'accrocher. J'aimerai mais je ne peux pas. Je le laisse filer.

Enfin le km 40, je parviens à allonger un peu mieux, à 4 min 48 au km.

Plus que 2 km et 195 m pour boucler cette course. Le mot MARATHON prend toute son ampleur.

Je cherche l’arrivée du regard, la foule se fait dense. Encore 1 km, je relance même si j’ai oublié le chrono depuis longtemps.

Encore un virage, les derniers encouragements de Cathy et mon frangin et je vois enfin cette ligne.

Dernière ligne droite, je ne double personne. Je lève les bras en guise de satisfaction d’être marathonien et d’avoir vécu des moments forts même si l’objectif n’est pas atteint.

Le temps final est de 2h53 min 22 temps réel, 2h53 min 40 s temps officiel, 409ième sur 32 092 arrivants.

Je suis cassé, brisé, dans un état second, les nerfs prêts à lâcher. Je marche péniblement jusqu'au lieu de retrait de la puce. La Croix Rouge est proche mais je ne préfère pas la regarder.

Une dame bénévole me remet  ma médaille mais je dois m’accouder à la table.

Et souffler. Reprendre mes esprits.

Je vois François-Xavier qui m’a attendu (il termine en 2h43 dans une régularité de métronome).

Nous allons ensemble au massage. Enlever les chaussures est d’un effort incomparable. Je m’allonge sur la table et ça me fait un bien fou.

Plus que le massage, j’avais besoin de m’allonger.

15 min plus tard, je ressors dans un état plus conforme.

Je dois rejoindre mon frangin au point de rencontre. Pas évident avec cette foule.

Mais il m’aperçoit et on va s’assoir sur le trottoir. Discussions autour de la course et les nerfs lâchent. Les larmes montent,  pas de larmes de déception, des larmes de la fin de 4 mois de préparation certainement et de 12 derniers kilomètres à vous user.

La phrase d’Emil Zatopek prend toute sa mesure : Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon.

Ce marathon restera un souvenir énorme et inoubliable avec des images plein la tête : cette foule, cette ambiance, ces animations musicales, ces monuments, ce weekend entre nous.

Et l’envie de remettre le couvert est déjà là avec l’ambition de faire mieux et de revivre ces moments-là.

Merci à Sandra de me laisser la chance de me préparer, merci à JP pour son entraînement et son suivi, aux encouragements de ma famille et de tous mes amis.

Pour terminer, faîtes l’expérience, vous ne le regretterez pas !

Bilan chiffré depuis le début de préparation le 30 novembre: 84 h d'entraînement, 92 sorties, 1 024 km avalés, 2 paires de chaussures, 18 247 kcalories, 15 jours d'arrêt, fréquence cardiaque max: 183, fréquence au repos mini: 35, de la pluie, de la neige, du... vent

Les vidéos de mon marathon :

http://www.asics.fr/mysports/?e=MP11M&n=EXBRAYAT%20Beno%EEt&r=3169&nt_s1=00:00:00&ct_s1=08:45:41&nt_s2=00:19:44&ct_s2=09:05:25&nt_s3=00:39:12&ct_s3=09:24:53&nt_s4=00:58:45&ct_s4=09:44:26&nt_s5=01:22:07&ct_s5=10:07:48&nt_s6=01:37:13&ct_s6=10:22:54&nt_s7=01:56:57&ct_s7=10:42:38&nt_s8=02:18:25&ct_s8=11:04:06&nt_s9=&ct_s9=&nt_s10=&ct_s10=&nt_s11=&ct_s11=&nt_f=02:53:40&ct_f=11:39:21&l=FR&tp_f=

Les raisons selon moi d’un « échec » :

-          Un jour sans la grande forme.

-          Un trop plein d’émotions.

-          Des chaussures trop légères et une casse musculaire trop précoce.

-          Un dernier footing trop tardif et dans le chaleur.

-          Un nuit trop courte.

 

 

 

 

 

10 commentaires

Commentaire de LtBlueb posté le 12-04-2011 à 23:49:00

cardio haut au départ = stress+émotion
ne sois pas décu c'est un très joli chrono : je n'ai pas de stat sous les yeux , mais je pense que très peu de coureurs sont à leur niveau intrinsèque optimal sur un 1er marathon (plutot 15'-30' au dessus). bonne recup

Commentaire de Scoubidou posté le 13-04-2011 à 10:17:00

Très beau récit qui fait partager le plaisir de la course. Tout comme toi, j'ai trouvé le 2ieme passage à bastille absolument énorme !

Commentaire de undertacleur posté le 13-04-2011 à 11:07:00

Les conditions n'étaient pas top et tu nous gratifie d'un 2h53.
Ca reste EXCELLENT ! et encore plus pour un premier marathon. Tu as tout ton temps pour améliorer ta marque comme tu as pu le faire sur 10 km ...
Pas de place à une éventuelle déception pour moi, t'as fait le taf.

Place à la récup, tu nous raconteras tout ça ce soir ;)

Commentaire de Ben64 posté le 13-04-2011 à 14:04:00

Bravo pour ta course!! Tu as tenu, et vaincu le bitume parisien en un temps extra de 2h53. Pour un premier marathon, chapeau!! La prochaine fois, tu atteindras plus facilement l'objectif, sois en sûr. Bonne récup!

Commentaire de Jerome_I posté le 13-04-2011 à 21:46:00

Bravo pour ta course et ton récit.
Je comprends ta déception, la préparation est longue et difficile et on attend toujours un résultat à sa hauteur. Ce n'est pas facile d'enchainer les entrainements mais surtout les séances de VMA difficile par tous les temps.
Mais c'est aussi cela la beauté du marathon. Rien n'est acquit ni dans un sens ni dans l'autre!
Profite de 2 semaines de repos maintenant avant de penser à d'autres objectifs.
Pour le prochain cours l'entrainement du Samedi à la même heure que l'heure du départ avec les chaussettes neuves que tu mettras le jour J, évite la sieste qui t'empêches de dormir la nuit. Prends les Adios pour courir en moins de 2h25', mais pour le moment les Boston sont parfaites. Les allures étaient parfaite (pas parti ni trop vite, ni trop lent). J'ai vu qu'au semi tu étais le premier de ton "groupe", j'essaie de rester protégé, comme cela cela m'oblige à ne pas accélérer. Dans quelques marathons avec un semi en 1h16' tu pourras viser 2h36'!
Bon j'arrête sinon mon commentaire sera plus long que le récit, mais parler de marathon est facile pour moi ;-) Vivement le prochain ;-)
Jérome

Commentaire de LongJohnSilver posté le 14-04-2011 à 10:42:00

Merci pour ton récit. Et quel premier marathon! Pour la partie émotion, je me demande si ce n'est pas ça qui attire dans le marathon?

Commentaire de raspoutine 05 posté le 14-04-2011 à 11:49:00

Pour un passage au marathon, on peut dire que tu as réalisé ta perf', et encore de main de maître. Un joli chrono que le tien pour ce premier 42,2 !
Un beau plaisir que tu sembles avoir pris à cette première participation, du recul pour tes futures... Ça promet !
Oui ! Bravo ! c'est une vraie perf !
Et merci pour ton récit.

Commentaire de Eponyme posté le 14-04-2011 à 17:41:00

Bravo pour ta course et ton chrono !

Ton récit m'a fait revivre les émotions ressenties lors de mon premier marathon, qui était aussi Paris (mais dans des temps nettement plus modeste !!! lol).

Bonne récup.

Commentaire de Génep posté le 15-04-2011 à 19:26:00

Merci à vous tous pour vos chaleureux messages notamment Jérôme qui a bien ciblé les failles !

Je pense déjà au prochain: Londres, Berlin, Florence ?!

Commentaire de francois 91410 posté le 19-04-2011 à 18:47:00

Bravo pour cette course quoiqu'il en soit, qui montre toute l'humilité que nous devons avoir au départ d'un marathon, quel que soit notre niveau;
bonne récup !

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