Pour m'aider dans cette aventure JP, Isa et Eric me servirons de ravitailleurs autour du Mont Blanc. Ils seront eux-mêmes assistés de Céline et Anaïs :

 Un dernier encouragement d'Anaïs avant le départ  

 Vendredi 18h30 je me retrouve sur la ligne de départ en compagnie d’un grand nombre d’amis.  Dès que le départ est donné on se retrouve porté par la foule dans les rues de Chamonix. Le bout de route ainsi que le chemin en direction des Houches est parcouru rapidement, peut être un peu trop pour moi, mais sur le moment je n’ai pas l’impression d’être dans le rouge mais au contraire de bien maitriser mon allure.

Dans la montée du col de Voze Kilian prend le large avec 2-3 autres personnes, je temporise et monte plus souvent en marchant que Scott qui m’accompagne. La montée est quand même négociée à plus de 1000m/h

Le col passé je m’engage sur la partie descendante en direction de St Gervais. La combinaison d’un départ « trop rapide », de la chaleur de fin d’après midi, de la fraicheur au col, d’un T shirt mouillé,… fait que des problèmes intestinaux vont m’obligé à m’arrêter 5-6 fois dans cette descente. Beaucoup de coureurs et coureuses me dépassent, à la 3ème pause je sors ma pharmacie et prend un imodium. A St Gervais, je retrouve Céline qui me donne de l’eau et la frontale.  

 Nat est là avec sa famille pour m'encourager. La partie St Gervais – Les contamines sera faite de hauts et de bas. Après chaque pause, je repars en pensant laisser les problèmes derrière moi. Malheureusement le scénario se répète encore et encore… Je me retrouve avec Pascal Parny, vainqueur du GRR 2008. Il me demande s’il peut rester avec moi, il a peur de se perdre dans la nuit.

 Aux Contamines je retrouve pour la première mon équipe d’assistant (JP, Isa et Eric). Je me change, fais le plein d’eau et de gels. Eric me redonne un imodium. Je repars avec enfin l’espoir que les choses aillent mieux. Je rattrape Seb pour la 3ème ou 4ème fois… L’ascension vers le col du Bonhomme marquera enfin mon retour dans la course, les problèmes gastriques semblent derrière moi. Avec Pascal on fait une montée régulière (env. 850m/h). Je profite de ces instants pour faire connaissance avec cet homme timide au talent énorme. La seule course qu’il a faite jusqu’à présent est le GRR, qu’il a d’ailleurs gagné à plusieurs reprises. Vers le sommet on se rapproche de quelques lampes frontales. On rattrapera 3 personnes pour pointer en 4ème place aux Chapieux. 

 La portion de route sera difficile pour Pascal mais il s’accroche, je le motive, on arrive ensemble au pied du col de la Seigne. On part encore sur un rythme régulier, pas trop appuyé. On rattrape quand même Scott puis Vincent. Je passe devant et mène donc notre petit groupe vers le col. Malheureusement vers le sommet le brouillard devient très dense et je sors du chemin sans m’en rendre compte. Je stoppe et demande à Vincent de passer devant. On jardinera pendant un bon ¼ d’heure avant de redescendre sur le col …

Au début de la descente on croise Hervé et Tsuyoshi qui sont également perdus dans la descente, ils sont surpris de nous voir derrière. On décide donc de faire un convoi jusqu’au lac Combal. En rajoutant un espagnol, on est un groupe de 7 en chasse derrière Kilian.

Au lac Combal j’ai la bonne surprise de voir JP mon assistant qui est monté en VTT. Je prends le temps de me ravitailler. Je pense repartir dernier du groupe.

Sur le plat, je ne vois pas de frontale devant, ils sont déjà loin…J’aborde la montée vers l’arrête du mont Fabre avec de bonnes sensations, je suis vraiment rentré dans la course. Je reprends l’espagnol et un autre coureur rapidement. Juste avant le sommet, je rattrape Scott.

Je suis surpris à l’arrête, on nous annonce deuxième et troisième… Bonne nouvelle, je pars relâché dans la descente. J’aime bien cette partie jusqu’à Chécroui. La nouvelle descente vers Courmayeur est plus agréable et me parait donc plus courte. A Dolone je fais encore une fois le plein d’eau, de gels et je prends quelques pâtes et un peu de jambon. Je traverse tranquillement Courmayeur en marchant et en mangeant mes pâtes.

La montée sur Bertone se passe bien, environ 900m/h. Je prends énormément de plaisir sur la partie Bertone-Bonati-Arnuva. Je suis juste obligé de faire une petite pause pour un contrôle du matériel obligatoire. Tout est là, parfait.

A Arnuva, j’avais prévu de me changer pour passer en débardeur. Le vent froid me fait changer d’avis, le changement sera pour plus tard. Le moral est vraiment bon, on m’annonce même que je reprends un petit peu de temps sur Kilian qui a eu un passage difficile. Je reprends un peu de pâtes et m’engage en marchant dans le grand col Ferret. Les 2/3 de la montée se passent bien puis, plus rien, le gros coup de barre…

La suite est difficile à écrire mais ne devrait pas trop tarder

 Des photos sont sur www.julienchorier.com