Récit de la course : Ultra Trail du Mont Blanc 2013, par ogo

L'auteur : ogo

La course : Ultra Trail du Mont Blanc

Date : 30/8/2013

Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)

Affichage : 2110 vues

Distance : 166km

Objectif : Terminer

25 commentaires

Partager :

272 autres récits :

Jusqu'au bout de l'aventure

On pourrait croire une armée en déroute dévorée par la gueule obscure et béante d'une nuit sans lune. Il ne s'agit pas pourtant d'une histoire de guerre ou de combat, mais plutôt de négociation de paix intérieure, de compromis et de tractations avec la douleur.
On pourrait voir dans cet acharnement presque pathétique à vouloir s’élever dans la souffrance vers les sommets, le comble de l'absurde, Sisyphe idolâtré. Il n'y ait rien selon moi, au contraire, de plus ancré dans le réel, du plus concret que cette épreuve qui vous confronte à la grandeur des éléments, à l'inconstance du temps, au gouffre de vos faiblesses, à la puissance insoupçonnée de vos ressources.
On pourrait imaginer derrière ces visages fermés, ce silence pesant, cette solitude au milieu de la foule, vivre le triomphe d'un individualisme austère. J'y vois certes, les signes extérieurs d'une expérience égoïste, mais qui n'existe et ne vaut que par les encouragements, le soutien et l'enthousiasme des autres.     



Mais quel crédit dois-je accorder à ces souvenirs qui m'apparaissent en flash comme celles d'un rêve dans les pensées cotonneuses du matin ? Pas de doute, c'est sûr, je suis venu à bout de l'Ultra Trail du Mont-Blanc. Mes cuisses tétanisées par l'effort, mon pied gonflé comme une courge recouvert de bandages, mes orteils enrubannés de gaze, sont autant de stigmates qui témoignent des efforts consentis pendant plus de 36 heures pour rejoindre la ligne d'arrivée.
A l'heure de raconter mon parcours, les images se bousculent, se croisent et se mélangent en une bouillie erratique que je vous livre telle quelle.
L'UTMB, c'est avant tout une histoire de musique, celle qui retentit dans le sas du départ au moment du décompte et qui vous porte à travers la foule dans les rues bondées de Chamonix. A cet instant, les émotions accumulées depuis des mois, celles que vous avez attisées durant des centaines d'heures d'entraînement et de discussion animées avec les copains, jaillissent précipitamment hors de vous et vous rougissent les yeux.
Vous voilà propulsé par la force de l'euphorie au cœur d'un cortège coloré où se mêlent des concurrents venus de 77 pays, anonymes pour la plupart, habitués des pages en papier glacé des magazines pour quelques-uns. Le public ne fait aucune différence et encourage la masse des coureurs comme un seul homme vous transportant sur un petit nuage jusqu'aux Houches.
Dans la descente du Délevret, mes cuisses se figent, torturées par des contractures qui ne me quitteront plus. La facture sans doute de mon périple à vélo de 5000 kilomètres à travers les montagnes de France que j'ai achevé il y a tout juste une semaine. J'ai à peine parcouru 15 kilomètres sur les 168 prévus au programme. Ne pas céder à la panique !
Dans ma tête, seule ma volonté de rejoindre Saint-Gervais, le prochain ravito, a le droit de citer. Je n'ignore par la douleur, je la tolère, mais je ne lui accorde pas le droit de dicter sa loi. En 7 kilomètres, je perds plus de 400 places, sans pourtant que la possibilité d'abandonner ne s'insinue un seul instant dans mon esprit. Continuer même à faible allure, tel est le mot d'ordre. La course est longue, le sort a le temps de tourner.
Les Contamines, premier point d'assistance au 31e km. J'ai encore perdu des places au classement, mais cela ne m'affecte en rien. J'emmagasine des pensée positives aux côtés d'Adeline et de mon frère qui m'aident à me préparer pour la nuit. Je prends le temps d'effectuer quelques étirements, progressifs, mais terriblement douloureux. La manœuvre est payante. Les contractures, sans disparaître, relâchent un peu leur étau. Comme on emménage dans un nouvel appartement, je crée ma bulle de confort pour passer la nuit et m'installe dans une cadence économe mais efficace. Je grimpe à bonne allure sans souffrance laissant derrière moi le halo des frontales de dizaines de concurrents. Je me suis préparé à un effort long et je ne ressens pas l'ennui qui survient d'ordinaire à ces heures de la nuit où le temps se dilate. Je suis à ma place sous les étoiles. Seules les descentes exigent dans mon état une concentration accrue, une respiration approfondie et un mental d'acier.

Photo Clément Dupont

Photo Clément Dupont

Au petit matin, j'ai atteint Courmayeur au 77e km. Je suis surpris et ravi de retrouver Adeline et Alex qui ont emprunté le tunnel du Mont-Blanc pour venir me soutenir en Italie. Ponpon qui apparaît toujours au bon moment au bord du chemin est également présent. Je m’enivre de réconfort en leur compagnie et savoure en dévorant un plat de pâtes la satisfaction d'avoir bouclé cette première étape malgré mes déboires physiques.
Les premières lueurs de l'aube arrachent la ville de sa torpeur alors que je m'élève tranquillement vers le refuge Bertone. Je me laisse charmer par les teintes rougeâtres qui embrasent le ciel et les sommets enneigés visibles depuis le sentier en balcon qui mène jusqu'au refuge Bonnatti. Je libère mon esprit des contingences physiques et matérielles en le laissant dériver comme un oiseau de proie autour des cimes majestueuses. Je me plonge dans la beauté et la grandeur du paysage comme dans un livre ouvert, de ceux qu'on dévore d'une traite dans un moment hors du temps.
Je grimpe jusqu'au grand col Ferret à un rythme modeste, mais d'une seule traite. La descente à nouveau met mes cuisses et ma résistance à la douleur à rude épreuve. Ma perception du temps, soudain, se modifie. Le sablier refuse de s'écouler. Je suis prisonnier de la pente. Un avant goût de ce qui m'attend en fin de course, mais je l'ignore encore.

Photo Clément Dupont

Photo Clément Dupont

Après une pause réparatrice à la Fouly, je rejoins assez facilement Champex où la ferveur du public est d'une intensité qui prend aux tripes. On ovationne chaque coureur dans un concert de cloches et de cris d'encouragement où se mêlent les "allez !", "venga !" et autres "animo !"
J'ai parcouru 123 km. Il en reste 45. Une promenade du dimanche, la traversée d'un continent... Dans mon esprit, les trois difficultés qu'il reste à franchir sont plus faciles que celles dont je suis déjà venu à bout. Je suis loin de la réalité. Chacune d'elle va être une épreuve à part entière, l'engagement, la souffrance augmentant crescendo.
Avec tant d'heures d'effort dans les jambes, Bovine est un mur dont je me débarrasse pourtant avec une certaine aisance. Au sommet, au milieu d'un troupeau de vaches noires tintinnabulant, j'hésite longuement avant de me lancer dans la pente appréhendant la douleur. Mon releveur gauche surinflammé transforme chacun de mes appuis en torture. Puiser dans mes pensées positives, afficher un large sourire, respirer profondément et ne plus penser qu'à rejoindre Trient 600 mètres plus bas. Ponpon et mon frère venus à ma rencontre m'aident moralement à me traîner jusqu'au col de la Forclaz.

Photo Clément Dupont

Photo Clément Dupont

La suite de la descente est plus abrupte et technique, mais la perspective d'arriver au ravito me transcende et je parviens même à trottiner sur les derniers hectomètres de plat. Le chant du cygne ou presque.
Après une longue pause, mes membres ont refroidi et je découvre avec effroi à l'heure de repartir que je suis presque incapable de me relever et de poser le pied par terre. Le moral en prend un coup. Je ne m'imagine pas continuer dans cet état. En désespoir de cause, je vais consulter un kiné porté par Adeline et Alex. Elle me propose un bandage pour maintenir mon pied dans la position la moins douloureuse possible, mais c'est surtout ses mots qui agissent comme un antalgique puissant. "Pensez à toutes les heures que vous avez consacrées à vous entraîner, tous ces moments passés à rêver de franchir la ligne, vous n'avez pas le droit d'abandonner ici. Il faut vivre votre aventure jusqu’au bout". Je chiale presque comme un môme en quittant la salle. Adeline me regarde en souriant et m'assure : "tu as le courage et les ressources pour aller au bout. Tu  n'as pas atteint tes limites. Prends ton temps, mais va jusqu'à Cham". Dans le regard des spectateurs qui m'observent compatissant descendre les escaliers jusqu'à la route, appuyés sur les épaules d'Adeline et de mon frère, je lis que mon entreprise est vouée à l'échec. Je ne suis pas certain de réussir, mais je veux au moins essayer de leur donner tort. L'important dans ce type de cas n'est pas d'être fort, mais de se sentir fort. Cette kiné tombée du ciel, Adeline et mon frère m'ont fait croire que je l'étais. Et cette étincelle a changé l'issue de ma course.
J'ai ramassé une branche pour me soutenir avec laquelle j'attaque l'ascension de Catogne tel un pèlerin transcendé par l'appel du ciel. La seconde nuit de ce périple sans fin enveloppe maintenant les montagnes alentours de sa robe d'encre. Le paysage disparait dans l'obscurité, des wagons de coureurs me dépassent dans la descente sur Vallorcine qui tourne au chemin de croix, mais désormais pour moi plus rien n'a d'importance si ce n'est de franchir la ligne d'arrivée.
Je ne m'attarde pas au ravito de peur de me refroidir et de ne plus pouvoir repartir. "Plus qu'une montée", m'encourage le public. Mais quelle côte ! Au col des Montets, le cortège des frontales serpentant vers le ciel jusqu'au sommet de la Tête aux Vents, m'aurait figé d'effroi si j'avais conservé toute ma lucidité. Sur le moment, la scène m'évoque ces chercheurs d'or escaladant le Chilkoot pass dans l'espoir de faire fortune au Klondike. Gamin, j'aimais observer un cliché en noir et blanc de leur folle tentative dans un album de Lucky Luke. Mais ce n'est pas la soif de l'or qui anime ces coureurs qui ahane dans la pente. Pour la plupart, c'est la poursuite d'un rêve et à cette heure de la nuit, rien ne semble plus puissant.
La Tête aux Vents n'est pas une montagne mais une pyramide de cailloux sur laquelle on a tracé un vague chemin empruntant dans le meilleur des cas des escaliers en bois, traçant au milieu de rochers la plupart du temps. Invisible, le sommet joue avec mes nerfs. A chaque fois que je crois l'atteindre, une nouvelle dépression apparaît dans le halo de ma frontale.
Les courageux bénévoles perchés sur la cime m'annoncent la Flégère à 3 km. Il va me falloir plus d'une heure pour y parvenir. Le sentier longe la crête dans un chaos de roches que je franchis péniblement, m’agrippant régulièrement des deux mains pour soulager mes jambes que je peine à soulever à 10 centimètres du sol. L'arrivée est à moins de 10 km est pourtant je n'ai toujours pas la certitude de l'atteindre. Je ne serai pas finisher avant d'avoir franchi la ligne. Je ne parviens même pas à m'imaginer la scène tant cette perspective semble lointaine dans mon état.
La Flégère enfin et un dernier enfer : 8 km de descente jusqu'à Chamonix. On m'a mis en garde contre les racines. Et en effet, le sentier qui plonge vers la ville qui scintille en contrebas en est tapissé. A plusieurs reprises, mon pied butte contre l'une d'elle et je manque de m'étaler de tout mon long. Seul je ne suis pas certain de parvenir à me relever si pareil cas se produisait. De plus, la fatigue m'est soudainement tombée dessus comme une charge ajoutée sur mes épaules. Mes paupières se ferment malgré moi et je bats la route dangereusement. Tenir, tenir encore à peine deux heures. Dans un état comateux, je traverse des ruisseaux à guet, observant la luminosité citadine à mes pieds comme un mirage. Je ne cesse de me répéter "c'est là-bas que je vais, c'est là-bas que je vais". Quand enfin, le chemin laisse place au goudron et que je pénètre dans les quartiers excentrés de Chamonix une vague de sérénité venue du fond mon être submerge mes souffrances et mes craintes comme un tsunami. Sans m'en apercevoir, je recommence à courir. "10 minutes de l'arrivée. Profite de ces instants", me lance-t-on sur le bord de la route. Je savoure chaque pas, reconnais les lieux, me remémore mon arrivée sur la CCC en 2011. Enfin, je pénètre dans le cœur de ville, dévale la rue piétonne, cherche du regard Adeline et Alex que j'aperçois presque instantanément, je longe les barrières, un dernier détour pour un moment d'éternité, la ligne est là face à l'église, j'accélère, salue le public dégarni à cette heure de la nuit et passe sous l'arche en me tenant le visage pour cacher mes larmes. Je ne sais plus trop quand cette histoire a débuté, ni combien de temps elle a duré, mais je l'ai vécue jusqu'au bout. J'ai rejoint l'arrivée, je suis finisher de l'UTMB.


On m'apprend mon chrono 36h15 et mon classement 413e. Mais en cet instant, ces informations n'ont pas la moindre importance. Car plus qu'à une compétition, je viens de prendre par à une grande aventure, de celles qui vont font quitter votre zone de confort et qui contribuent à écrire les plus belles lignes de votre légende personnelle.

Un immense merci
-à tous les bénévoles aux petits soins 24/24 h dans trois pays différents,
-au public qui nous a donné des ailes pendant 168 km,
-à Patrice et Arnaud pour ces moments partagés sur la ligne de départ,
-à Clément et à Emilie, vous étiez toujours là au bon moment,
-à Stéphane B avec qui j'ai été ravi de faire quelques kilomètres, bravo pour ta course, en ultra, "ça revient toujours !",
-à Adeline et Alex, un duo d'assistance de choc qui a traversé les frontières, lutté contre le sommeil et patienté de longues heures pour que je puisse changer de tee-shirt ! Sans vous, sans le réconfort que vous m'avez apporté, sans les mots plein d'enthousiasme que vous avez trouvé, je ne serai jamais allé au bout.

-Enfin, merci à vous tous qui m'avez envoyé des messages d'encouragement pendant 36 heures et qui avez suivi la course derrière vos claviers. C'est cette convivialité que nous entretenons tous à tour de rôle qui fait la beauté de notre sport.
A l'issue de ce formidable week-end chamoniard, une question existentielle me taraude encore toutefois. Pourquoi les fermetures Eclair des polaires finisher sont-elles montées à l'envers ?

 

25 commentaires

Commentaire de totoro posté le 04-09-2013 à 16:41:39

Pfff, quel récit ! On se s'imagine pas ce qui se passe réellement devant le PC à la maison. Tu as vécu une grande aventure intérieure en bouclant ce grand tour. J'espère que tu récupéreras bien physiquement !

Commentaire de idec59 posté le 04-09-2013 à 16:54:47

Merci pour ta course et ton récit ! Bonne recup !

Commentaire de lalan posté le 04-09-2013 à 16:55:21

Rien à dire....... je savoure.............grand fou !!!!

Commentaire de Jean-Phi posté le 04-09-2013 à 17:01:28

MA-GNI-FI-QUE !!! Rien à ajouter d'autres. Et dire que tu n'as quasi pas couru ces derniers mois... Mais que va-t'on faire de toi ?? Tu l'évoques, cette maxime que j'aime tant à la fin de ton CR : Seul on va vite, à plusieurs on va lon.
Bon vent donc sur les routes des Pyrénées, à 2 ; le tandem te va si bien puisque tu le partages ave celle qui est aussi la compagne de tes jours.
Amitiés.

Commentaire de Jean-Phi posté le 04-09-2013 à 17:02:11

"on va loin" pardon pour mon ami le i.

Commentaire de Arclusaz posté le 04-09-2013 à 17:38:04

On revient différent d'un WE comme cela.... même toi qui as déjà vécu tant d'aventures.
Ton CR est magnifique (encore plus que d'habitude), j'avais froid en le lisant.

"je passe sous l'arche en me tenant le visage pour cacher mes larmes". Un homme qui pleure d'être allé au bout, d'avoir réussi son défi, c'est beau.

Bravo.

PS : pour le lecteur de passage, vous pouvez suivre les aventures d'Olivier sur son vélo grpace au lien ci-dessous. Il est tellement modeste qu'il ne le fera pas alors je prends le risque de le "fâcher"
http://surlepasdemaporte.fr/category/carnet-de-bord/

Commentaire de fildar posté le 04-09-2013 à 17:40:22

l'UTMB on aime on n'aime pas peu importe, c'est magique et après la lecture d'un tel CR (j'ai les yeux qui piquent) je me dis : pourvu que je sois tiré au sort en 2014

Commentaire de bruno230 posté le 04-09-2013 à 18:06:32

Et ben.....merci à toi de nous avoir fait profiter de ton aventure.C'est ce genre de récit qui m'a fait chausser les baskets à mes débuts récents et après lecture du tien me revoila de nouveau des projets plein la tête.
Encore un grand bravo à toi

Commentaire de ArnaudB posté le 04-09-2013 à 18:47:23

C'est émouvant et si bien écrit... encore bravo, Ogo !

Commentaire de Scoubidou posté le 04-09-2013 à 19:38:04

Très beau récit et bravo pour ta fin de course !

Commentaire de tidgi posté le 04-09-2013 à 20:18:40

Superbe récit Olivier, à la hauteur de l'événement et de l'aventure intérieure que tu as vécu. Heureusement que j'ai pu te voir au départ (parce qu'à l'arrivée...)
Bravo Champion ! Et bon tour(s) de roues dans les Pyrénées...

Commentaire de sabzaina posté le 04-09-2013 à 20:44:50

Oh mon Dieu, moi aussi j'ai les yeux qui piquent, quel CR et quelle course... Et 36H... Quel exploit.
"La Tête aux Vents n'est pas une montagne mais une pyramide de cailloux sur laquelle on a tracé un vague chemin" : une description tellement juste de cette dernière montée qui a bien failli me laisser sur le bord du chemin.
Merci à toi et bravo

Commentaire de bubulle posté le 04-09-2013 à 20:50:51

Qu'est-ce que j'ai galéré pendant cette soirée du samedi....à te voir galérer manifestement toi-même, du côté de la Suisse, sur ces si difficiles montées de Bovine et Catogne. Je me rappelle bien m'être dit "mais c'est bien le même Olivier qui me mettait une mine lors d'un Off en 2011 sur le parcours de l'Origole : comment ferais-je, moi, dans les mêmes conditions?". Mais je restais quand même confiant, au moment de me coucher, quand tu ramais entre Catogne et Vallorcine, que ça finirait par le faire.

Et cela même si je retrouve ce que j'ai écrit alors, à 21h27 : "Ogo à Catogne. Il a l'air en difficulté, toutefois. Il est resté 51 minutes à Trient. Et il a mis 1h41 pour monter alors que ses prédécesseurs tournaient sur 1h20. Ça va être dur." puis encore à 23h03 : "ogo enfin à Vallorcine. Je pense qu'il galère vraiment car il laisse
encore 30 places. Il ne s'arrête pas, mais il a mis 1h33 à descendre
de Catogne, là où Bikoon ou Randoaski ont mis moins d'une heure il y a
peu. Je pense qu'Olivier va encore vivre une grosse galère d'ici
l'arrivée....va falloir serrer les dents."

"D'ici l'arrivée". Tu vois que j'en étais sûr...:-)

Commentaire de marKeau posté le 04-09-2013 à 21:11:40

BRAVO !!! Et merci pour ce beau récit, le partage de l'inaccessible (ou presque). Ca donne envie, ça fait rêver.

Commentaire de franck de Brignais posté le 04-09-2013 à 22:02:14

Je ne sais pas quoi t'écrire. Ton récit m'a bouleversé. Tu es allé très loin, tu as été très fort, tu as eu la chance de croiser des personnes qui t'ont aidé à terminer. Bravo Olivier !! Mille bravos !! Prend maintenant le temps de te remettre et j'espère te recroiser très vite !!

Commentaire de Rudyan posté le 04-09-2013 à 22:36:35

Difficile d'être original après tous ces commentaires...je t'ai suivi sur le live de bubulle et ce récit m'amène les détails qui nous manquaient!
Bravo et merci!

Commentaire de marcalito posté le 05-09-2013 à 08:55:05


Après avoir suivit ton itinérance à vélo, je lis ce super CR qui fait tout aussi voyager!
Bonne récup'!

Commentaire de Mamanpat posté le 05-09-2013 à 13:36:45

Wahou...
Les frissons m'assaillent, les flots lacrimaux aussi...
Superbe, magnifique, grandiose, exceptionnel, énorme... La lnague française est si riche et tu la manie si bien !

Pour la fermeture éclair j'ai une piste : pour qu'elle soit dans le même état que vous, valeureux finishers ! ;-)

Commentaire de snail69 posté le 05-09-2013 à 21:14:16

J'ai d'abord aimé ta préparation très personnelle, abordée et retracée humilité. Puis j'ai souri devant la sérénité que Patrice et toi affichiez sur cette très belle photo sur la ligne de départ. Puis vint le suivi live. Bluffé par Patrice, impressionné puis triste pour Arnaud et heureux pour toi au fil des points de passage, malgré les difficultés manifestes "sur la fin". Et maintenant ce CR qui met des mots sur une épreuve que j'ai du mal à concevoir tant elle me semble inaccessible. Quelle force de caractère alors que ton corps hurlait de stopper ! Merci de partager tout cela. Mais une question me taraude: pourquoi diable n'avais-tu pas de bâton????

Commentaire de tortue01 posté le 06-09-2013 à 22:26:38

Modeste Ogo... Bravo Olivier.;tu l'as fait et surtout brillamment décrit avec tes joies , tes souffrances..bref, admirative devant ce CR et tes exploits:à pied ou en vélo t'es trop fort..Bonne route l'ami ...en Tandem avec ta chère Adeline...

Commentaire de Nini posté le 07-09-2013 à 08:03:04

Bravo Ogo ! Cr magnifiiequemrnt bien écrit, plein de vérité !
Tu en rêvais de cet Utmb et tu l'as fait !
Que d'émotions ! Je regrette de ne pas avoir été là pour en partager une partie. Bises à vous 2.

Commentaire de Nini posté le 07-09-2013 à 08:03:05

Bravo Ogo ! Cr magnifiiequemrnt bien écrit, plein de vérité !
Tu en rêvais de cet Utmb et tu l'as fait !
Que d'émotions ! Je regrette de ne pas avoir été là pour en partager une partie. Bises à vous 2.

Commentaire de marat 3h00 ? posté le 10-09-2013 à 08:18:08

Ton récit est comme d'habitude magnifique. Mais ce qu'il dit est plus fort encore. Et toi encore au dessus de ce qui est dit !
Tu fais vraiment toucher ce que s'accrocher à une idée peut impliquer de souffrance. Bravo !
vivement quelques Off pour en parler !

Commentaire de martinev posté le 12-09-2013 à 12:43:30

Bravo, tu fais maintenant parti des finishers UTMB. Superbe récit qui nous fait vibrer.

Commentaire de TomTrailRunner posté le 18-04-2016 à 19:11:01

"L'important dans ce type de cas n'est pas d'être fort, mais de se sentir fort" : tout est dis :
Si en plus tu te sens aimé, tu vas au bout du monde

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 1.28 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !